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| HISTOIRE DU MAROC | |
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Soly Anidjar
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| Sujet: HISTOIRE DU MAROC Sam 12 Aoû 2006 - 21:45 | |
| Rappel du premier message :
Quelque part près d'Asilah, une route difficile conduit à l'aride décor, où sont plantés plus de cent cinquante menhirs, autour d'un tumulus. Bien peu de touristes s'y aventurent. C'est pourtant là que vécurent les premiers habitants connus du Maroc, il y a quelque cinq mille ans. À cette époque, l'Afrique du Nord est chaude et humide, le Sahara une savane peuplée de grands animaux, les vertes vallées du Sud (le Drâa, le Dadès) sont de grands fleuves. Bien des siècles plus tard (XIIème siècle avant notre ère), les Phéniciens, grands navigateurs, créent un port à Lixus, près de Larache et un autre sur l'île de Mogador, face à notre actuel Essaouira. Puis Carthage s'y implante, comme dans pratiquement tout le bassin méditerranéen. Les ports que sont aujourd'hui Melilla, Tanger, Asilah datent de cette époque (VIème siècle avant notre ère), et durant près de cinq siècles, Carthage règne sur l'essentiel du territoire marocain que nous connaissons. Le royaume de Maurétanie (ne pas confondre avec la Mauritanie. au nord du Sénégal) gardera son nom après la chute de l'Empire carthaginois (146 avant J.-C.) et pour les premiers Berbères, ces territoires maritimes s'ajouteront à l'ouest de l'Algérie. Le royaume est riche. Il exporte de l'huile d'olive, des poissons séchés et marinés, et envoie à Rome, pour le cirque, des animaux sauvages - lions et éléphants - qui pullulent encore en Maurétanie. C'est une erreur. Tant de richesses attirent Caligula ; il fait assassiner Ptolémée, le fils du souverain berbère Juba Il et, après quatre ans d'une guerre sans pitié, l'empereur Claude déclare la Maurétanie, province romaine (en 42), ce qui en fait une suite naturelle des provinces Bétiques (andalouses),où Claude est déjà implanté... Il s'en tient prudemment aux villes dont il a besoin : Ceuta, Tingis (Tanger), Sala, Volubilis (la richesse du site montre le profit tiré de leurs nouveaux territoires par les Romains) et laisse les seigneurs berbères gouverner le reste du territoire et lui apporter leurs tributs. Cela dure six siècles. Comme toujours dans l'histoire, c'est la richesse du pays qui attire les ennemis. Les Arabes venus de Tunisie mettront trente ans à soumettre les Berbères, mais en 710, Ibn Noussair prend le pouvoir ; il nomme Tarik gouverneur de Tanger et, histoire de ne pas être encombré par un homme aussi batailleur, il l'expédie outre-Méditerranée, conquérir la péninsule ibérique, alors entre les mains des Wisigoths. C'est fait en trois ans (711/713). Vers 740, le Maroc, encore très peu christianisé, est converti à l'islam.
Des Idrissides aux Alaouites En 788, un chérif arabe s'installe à Volubilis, fait amitié avec les chefs berbères et crée une ville, Madinat al-Fas (Fès), dont il se couronne roi, sous le nom de Idriss 1er. Pendant deux cents ans, les assassinats se succèdent ; Omeyyades espagnols et Fatimides tunisiens s'affrontent. De même que, en Andalousie, la guerre de succession wisigothique avait ouvert la porte aux Berbères, une grande tribu de nomades sahariens va régler les conflits marocains, en s'emparant du pouvoir. En 1073, un chef almoravide, Youssef ben Techfine entame la conquête du nord du Maroc, de l'Algérie et d'al-Andalus, soit un puissant empire musulman, sur lequel les Almoravides régneront jusqu'au milieu du XIIème siècle, avant que leur chef ne soit assassiné par les Almohades. En 1150, le calife almohade Abdel Moumen règne sur un gigantesque empire. l'Espagne, le Maghreb entier et jusqu'à la Libye. Les Rois catholiques espagnols ne vont pas tarder à lui en reprendre une partie. La reconquista dure deux cent quatre-vingts ans (1212/1492), et cette longue période est aussi le commencement de la fin pour les Almohades. Les Mérinides, une tribu de nomades venue cette fois du Sud algérien (Tlemcen), avancent vers le nord du territoire, créant au passage des pistes caravanières dont ils ont besoin, et qui préfigurent une partie des routes actuelles. En 1276, le premier sultan mérinide, Abou Youssef Yacoub s'installe à Fès et monte jusqu'à Marrakech. Plus cultivés que guerriers, les trois sultans Mérinides qui se succèdent en quatre-vingt-dix ans, n'agrandiront pas leur royaume, mais ils donneront au Maroc un élan intellectuel, bâtiront les villes impériales, avec ce faste dont nous retrouvons la trace (la Koutoubia, la tour Hassan, la Giralda de Séville) et encourageront lettrés et voyageurs à aller voir le monde, à raconter ce qui se passe dans les étranges pays qu'ils ignorent. C'est ainsi qu'Ibn Battuta visitera La Mecque, une partie de la Russie et l'Asie centrale, l'Inde, les Maldives et jusqu'à Pékin et Ceylan, avant l'Espagne et l'Afrique noire. Et, des décades durant, ses récits feront autorité dans le monde, en matière de connaissances géographiques. Cette élégante culture ne suffit pas à leur garder le trône. Le dernier des Mérinides est assassiné par un proche et, après la longue période de gabegie qui suit, les Portugais mettent la main sur les côtes atlantiques marocaines. C'est à eux que les ports d'Asilah, de Tanger, Larache, Agadir, Essaouira, Safi... doivent leurs massives fortifications. Leurs brutalités, les razzias, les assassinats auxquels ils se livrent, finiront par provoquer une révolte dans la population. Des chorfa (chérif, au pluriel), qui se disent descendants du Prophète, se répandent dans les campagnes, prônant la djihad, la résistance aux Portugais chrétiens, donc infidèles. Les Saadiens, soi-disant chorfa, qui prennent la tête du mouvement, n'ont évidemment pas la seule défense de la religion en tête. Ils agissent en opportunistes, en s'emparant des pistes caravanières. Leur excès d'ambition ramènera les Portugais et offrira le pouvoir à d'autres dynasties. Pour faire court, on peut dire que de 1511, arrivée des Saadiens, à 1664, guerres contre les chrétiens et guerres civiles se succèdent. Jusqu'à l'arrivée de Moulay Ali Chérif, le premier des Alaouites. Près de huit siècles plus tard, passé des guerres et un protectorat, la dynastie est toujours au pouvoir...
Du siècle des lumières à l'indépendance
Avec des hauts et des bas, les fils de Moulay Chérif finiront de donner au Maroc l'essentiel de sa splendeur actuelle. Le plus brillant des souverains alaouites, Moulay Ismaîl, contemporain de Louis XIV, crée notamment Meknès, mais aussi fait aussi construire Essaouira, tel que nous le connaissons, et au pied de la colline de Anfa, édifie la ville qui va devenir le plus important port d'Afrique du Nord, Casablanca. Mais la paix semble un vain mot au Maroc. Le grand Moulay Ismaîl mort en 1727, les tribus de l'Atlas, n'ayant plus à craindre sa main de fer, commencent à s'agiter, cherchent à conquérir les côtes ; les factions religieuses sèment le trouble dans les campagnes fils et frères se disputent le pouvoir. Le Maroc est criblé de dettes, ne possède pas d'armée. À partir de 1800, Espagnols et Français vont profiter de ces divisions. Les Européens commencent à créer des « consulats », c'est-à-dire des comptoirs commerciaux , en 1930, ils sont près de cent mille installés un peu partout au Maroc ; ils seront un demi-million à la fin de la Seconde Guerre mondiale. En 1844, les Marocains perdent la bataille de l'Isly (Algérie) ; en 1859, les Espagnols se lancent à l'assaut du Sahara ; comme sous la France féodale, de nombreux caïds (seigneurs) ont plus de pouvoir que le sultan, tel le Glaoui de Marrakech. En 1906, l'empereur d'Allemagne, Guillaume II, est à Tanger. L'année suivante, sous le prétexte de pacifier la région, les Français déjà installés en Algérie, traversent le Maroc occidental et, après quelques combats contre les Espagnols (au sud) et les Allemands (Agadir), offrent leur « protectorat » au sultan Moulay Hafid. Celui-ci signera avec Lyautey, le 30 mars 1912, le traité de Fès, qui lui laisse un pouvoir apparent seulement. Ce qui n'empêchera pas des milliers de Marocains d'aller se battre sur les fronts sanglants de Verdun et de la Somme, durant la guerre de 1914/1918. Toutefois, le Maroc profite d'un début de modernisation, et ses enfants apprennent "nos ancêtres les Gaulois..." De 1939 à 1945, une fois de plus, les Marocains s'engagent aux côtés des Français, dans la Seconde Guerre mondiale, mais l'heure des revendications a sonné. Les mouvements indépendantistes s'agitent depuis quinze ans et le sultan Mohammed ben Youssef réclame l'indépendance.. Pour toute réponse, il est déporté à Madagascar en 1953. Deux ans plus tard (novembre 1955), la France, incapable de contenir les factions qui se soulèvent de toutes parts, le rappelle. Accueilli en triomphe par son peuple, Mohammed V exige l'indépendance. Le traité est signé le 2 mars 1956. En octobre, l'Espagne quitte l'essentiel du nord et Tanger... | |
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Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 14:53 | |
| Al-Hasan ben Kannûn (الحسن بن كنون [al-Hasan ben kannūn]) succéda à Abû al-`Aych Ahmad ben al-Qâsim Kannûn comme sultan idriside en 954 jusqu'en 974. Il est mort en 985 en essayant de rétablir la dynastie.
La dynastie des Idrissides disparaît mais les Idrisides referont des apparitions dans l'histoire du Maroc à cause de leur légitimité chérifienne.
Le monde musulman s'est restructuré, les chiites ismaéliens de la dynastie fatimide contrôlent tout le nord de l'Afrique, du Caire à Tanger. L'Espagne omeyyade prend sont autonomie complète
Il va bientôt y avoir trois puissances musulmanes :
le califat abbasside (sunnite) à Bagdad proclamé depuis 750. le califat fatimide (chiite ismaélien) en Afrique du Nord proclamé en 909. le califat omeyyade (sunnite) à Cordoue proclamé en 929. | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 14:56 | |
| 974-985 : Al-Hasan ben Kannûn (Hassan II.) en exil depuis 974 jusqu'à 985, date à laquelle le dernier prince Idrisside, fut assassiné sur les ordres des Omeyyades de Cordoue. voila toute l'histoire des Idriss | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 14:57 | |
| Almoravides (1069-1147)
Les Sanhadja sont organisés sous la forme d'une confrérie religieuse et combattante fondée par Abdullah ibn yassine à l'île de Tidra. On les appelle Almoravides, de l'arabe al-morabitoune qui veut dire : ceux du ribât, le ribât désignant une sorte de monastère musulman. En 1058, ils détruisirent le royaume africain du Ghana, sur les bords du Niger, avant de remonter vers le nord sous la conduite de Youssef ben Tachfin (ou Youssouf ibn Tachfin).
Sur une oasis au pied du Haut Atlas, le chef des Almoravides fonda la ville de Marrakech, deuxième ville impériale du Maroc, laquelle donna son nom au pays. Il réussi à conquérir la moitié de l'Afrique du Nord avant de traverser le détroit de Gibraltar pour secourir les émirs omeyyades en butte à l'offensive du roi chrétien de Castille Alphonse VI (assisté d'un fameux chevalier, le Cid). Les Almoravides écrasèrent les Castillans à la bataille de Sagrajas (Zallaca en Arabe) en 1086 et à la bataille d'Uclès en 1108.
Marrakech devient la capitale d'un empire immense, du Niger au Tage, mais celui-ci est fragilisé par la suite par des révoltes dans l'Al-Andalus, les défaites subies face aux chrétiens en territoire Espagnol et l'apparition d'un nouveau mouvement religieux prôné par les Almohades. | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 14:58 | |
| Les Almoravides (en arabe al-Murābitūn, المرابطون), dynastie Berbère, en provenance du Sahara, qui régnèrent sur le Maghreb et l'Espagne (fin XIe siècle–début XIIe siècle).
Au XIe siècle, un des chefs Lamtūna (« hommes voilés », dont les Touaregs sont les descendants), constatant le manque de connaissances de ses hommes en matière d'Islam, fit appel au religieux Abdallah Ibn Yasin, d'obédience malékite et puritain. Son enseignement fut d'abord rejeté. Aussi fonda-t-il un ribāt (couvent militaire, d'où le nom al-Murābitūn, « ceux du ribāt ») dans l'île de Tidra en Mauritanie. Il prêchait avant tout l'obéissance à la lettre du Coran et l'importance de la discipline. Il rencontra rapidement du succès, fonda une armée de nouveaux convertis et attaqua l'empire du Ghana en 1076.
Youssef Ibn Tachfin succéda ensuite à Abdallah Ibn Yasin, mort au combat. Il est considéré comme le premier souverain almoravide. Il fonda la ville de Marrakech en 1062, et Tlemcen en 1080. De 1063 à 1082, il travailla à unifier le Maroc et l'actuel Algérie occidentale, fondant le royaume de Tlemcem. En 1086, il fut invité par les princes arabes d'Espagne, les rois des Taifa, à les aider contre Alphonse VI de Castille. Débarqué le 30 juin, Ibn Tāchfīn est rejoint par les rois de Séville, Grenade, Malaga et Badajoz, et infligea le 23 octobre une sévère défaite à Alphonse VI à Sagrajas (Zalaqa en arabe), non loin de Badajoz. Il rentre ensuite en Afrique pour régler ses propres affaires, avant d'être rappelé en 1089. Voyant que les rois arabes complotent contre eux et contre lui, appuyé par les dignitaires religieux locaux, il conquiert pour lui-même tout le pays d'al-Andalûs entre 1090 et 1094. Malgré son échec relatif face aux chrétiens menés par le Cid, c'est l'apogée des Almoravides. Youssef Ibn Tachfin mourut en 1106, à l'âge, selon la tradition, de 100 ans.
Ali Ben Youssef lui succéda. Il agrandit et consolida l'empire maure, mais se heurta à la résistance des princes chrétiens et à l'agitation des Almohades, adversaires du malékisme, qui prêchaient la guerre sainte contre les Almoravides. En 1142, quand Ali Ben Youssef mourut, l'agitation almohade était à son comble. En 1145, son successeur Tachfin Ben Ali se tua en tombant dans un précipice, dans sa fuite après une défaite près d'Oran. Deux rois almoravides, Ibrahim Ben Tachfin et Ishaq Ben Ali se succédèrent ensuite, mais ce ne fut que symbolique. La prise de Marrakech par les Almohades en 1147 sonna la fin de l'empire des Almoravides.
Liste des sultans almoravides 1042-1043 : Yahya Ibn Ibrahim 1043-1055 : Abdallah Ibn Yasin 1055-1061 : Abu Bakr Ibn Omar 1061-1106 : Youssef Ibn Tachfin (Fondateur de la dynastie) 1106-1143 : Ali Ben Youssef 1143-1145 : Tachfin Ben Ali 1145-1146 : Ibrahim Ben Tachfin 1146-1147 : Ishaq Ben Ali | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:00 | |
| Chronologie de l'empire almoravide (XIe-XIIe siècle)
1035: À l'issue de son pèlerinage à la Mecque, Yahya Ibn Ibrahim, chef berbère de la tribu Djoudala décide de convertir son peuple aux préceptes de l'Islam. 1037: Abdallah Ibn Yasin, chef spirituel et idéologue, commence à asseoir les bases doctrinales du mouvement Almoravide. 1055: Les Almoravides menés par Abdallah Ibn Yassin, berbère de la tribu Lamtouna, s'emparent de Sijilmassa (Maroc) 1059: Mort de Abdallah Ibn Yasin, la communauté religieuse est en passe de se convertir en royaume. 1062: Début de la fondation de Marrakech par Youssef Ibn Tachfin, capitale de mouvement Almoravide. 1077: Le mouvement almoravide consolidé entreprend son avancée vers le nord-est du Maghreb (Fès, Tlemcen, Oran, Alger ...). 1080: Les Andalous, dont les royaumes de taifas sont menacés par l'avancée des armées chrétiennes d'Alphonse VI de Castille, sollicitent l'intervention du grand émir almoravide Youssef Ibn Tachfin, fondateur de la dynastie almoravide. 1084: Les Almoravides s'emparent de Ceuta (ville enclave au nord du Maroc). 1085: Alphonse VI de Castille conquiert Tolède (ville espagnole à 70 km au sud de Madrid). 1086: L'émir almoravide Youssef Ibn Tachfin décide d'intervenir dans la péninsule où il remporte la bataille de Zallaqa (Sagrajas) [1] à Badajoz. 1090: Youssef Ibn Tachfin occupe la Taïfa de Grenade et entreprend la conquête d'Al-Andalus. 1091: Les Almoravides s'emparent de Cordoue, Almeria, Badajoz et Séville et ordonnent l'exil du roi sévillan Al-Mutamid Ibn Abbad. L'expansion vers le Levant est arrêtée par la présence du Cid à Valence. 1094: L'armée almoravide arrive jusqu'à Lisbonne. 1098: Youssef Ibn Tachfin est proclamé Prince des musulmans, Défenseur de la Foi et Envoyé du Commandeur des Croyants. 1102: Les Almoravides conquièrent Valence et la partie septentrionale d'Al-Andalus, arrivant jusqu'à La Vallée de l'Ebre. Youssef Ibn Tachfin nomme pour héritier son fils Ali Ben Youssef. 1106: Mort de Youssef Ibn Tachfin. Ali Ben Youssef, son fils est proclamé émir. les Almoravides occupent les îles Baléares. 1110: Les Almoravides occupent la Taifa de Saragosse. 1118: Alphonse Ier d'Aragon occupe Saragosse. 1120: Début de construction de la mosquée Koutoubia à Marrakech qui sera fortement remaniée par les almohades en 1162. 1134: Les troupes almoravides sous le commandement de Tachfin Ben Ali, remportent la victoire contre Alphonse Ier d'Aragon et de Navarre. 1138: Ali Ben Youssef nomme son fils Tachfin Ben Ali pour Héritier. 1142: Al-Andalus se morcelle. Naissance des secondes taifas. 1143: Tachfin Ben Ali gouverne l'empire almoravide, de plus en plus fragmenté. Défaite des Almoravides contre les Almohades à Oran (Algérie). 1145: Mort de Tachfin Ben Ali, troisième émir Almoravide. 1146: Une partie d'Al-Andalus reconnaît le calife Almohade Abd al-Mumin comme souverain. Début avec les Almohades, d'une nouvelle période historique. 1147: Les Almohades pénètrent dans Marrakech, la capitale almoravide. Les dernièrs Almoravides se sont réfugiés aux îles Baléares. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:02 | |
| Yahya Ibn Ibrahim fut un chef berbère de la tribu Djoudala qui décida de convertir son peuple aux préceptes de l'Islam en 1035. Il fonda en 1042 avec Abdallah Ibn Yasin, un homme religieux berbère, le mouvement des Almoravides dont l’objectif au départ était la purification de l’islam des Berbères convertis depuis le VIIe siècle. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:03 | |
| Abdullah Ibn Yassin est le fondateur et le leader spirituel de la dynastie marocaine des Almoravides, vers 1050. Il était un simple étudiant de la religion musulmane au Maroc qui prena la décision de se déplacer au Sahara pour enseigner l'islam à ses habitants. Il s'attacha par la persuasion plusieurs peuplades berbères, fonda un ribate (sorte d'association religieuse) à l'île Mauritanienne de Tidra, étendit sa domination par le jihad et régna sur une immense partie du grand Sahara (toute la Mauritanie, le Sénégal, le centre et le sud du Maroc, l'est de l'Algerie). Il mourut vers 1059 en combattant contre l'émirat hérétique de barghwata et fut entérré a Oued Krifla une commune de la province marocaine de Khemisset. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:04 | |
| Abu Bakr Ibn Omar fut un sultan de la dynastie berbère des Almoravides de 1055 à 1061.
Youssef Ibn Tachfin lui succéda en 1061 et fait édifier la ville de Marrakech en 1062. Abu Bakr Ibn Omar mourut en 1087. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:04 | |
| Youssef Ibn Tachfin (1006-1106) (Arabe: يوسف بن تاشفين), aussi nommé Yussuf Ibn Tashfine[1] premier roi de la dynastie berbère des Almoravides, qui régnera sur le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal, une grande partie de l'espagne et du portugal et l'ouest de l'Algerie jusqu’en 1147. En 1062, il fait édifier la ville de Marrakech, qui donnera bien plus tard son nom au Maroc | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:05 | |
| Ali Ben Youssef (Arabe : علي بن يوسف) est le fils de Youssef Ibn Tachfin, appartenant à la dynastie berbère des Almoravides. Il succèdera à son père en 1106 pour y régner pendant 37 ans, soit jusqu'à sa mort en 1142.
Il possédait en Afrique tout l'empire du Maroc, et en Europe presque toute la péninsule hibérique. A la fin de son régne, sa puissance fut ébranlée par les Almohades, qui lui enlevèrent plusieurs provinces d'Afrique. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:06 | |
| Tachfin Ben Ali est le fils de Ali Ben Youssef, qui appartient à la dynastie berbère des Almoravides. En 1138, Ali Ben Youssef nomme son fils Tachfin Ben Ali pour Héritier.
En 1145, Tachfin Ben Ali , troisième émir almoravide est tué en essayant de reprendre al-Andalus qui a recouvré son indépendance l’année précédente.
Le successeur de Tachfin Ben Ali fut Ibrahim Ben Tachfin, il ne régna que peu de temps. Le dernier chef des Almoravides, Ishaq Ben Ali, fut tué lors de la prise de Marrakech par les Almohades en 1147. | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:07 | |
| Ibrahim Ben Tachfin fut le 4e émir de la dynastie berbère des Almoravides, il fut le successeur de Tachfin Ben Ali. Il ne régna que peu de temps (1146-1147). Ibrahim Ben Tachfin périt à Oran en 1147 en luttant contre les troupes Almohades déjà victorieuses devant Tlemcen.
Le dernier chef des Almoravides, Ishaq Ben Ali, fut tué lors de la prise de Marrakech par les Almohades en 1147. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:08 | |
| Ishaq Ben Ali fut le 5e et dernier émir de la dynastie berbère des Almoravides. Ishaq Ben Ali, fut tué lors de la prise de Marrakech par les Almohades en 1147. | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:10 | |
| Almohades (1147-1248):
Dans le Haut Atlas, un lettré du nom d'Ibn Toumert prêche le retour à une foi en l'unicité de Dieu. Lui-même se présente comme un «Mahdi» (guidé par Dieu). Après sa mort, ses disciples, les Almohades (d'un mot arabe qui désignent ceux qui proclament l'unicité de Dieu) partent en guerre contre les Almoravides sous la conduite d'Abd el-Moumin.
Celui-ci défait les Almoravides en 1147, réussit à conquérir tout le maghreb et s'arrogeant le titre religieux de calife, s'occupe de consolider l'administration de son État et de fonder des universités. On lui doit la célèbre Koutoubia de Marrakech. Ses descendants vont réussir à repousser les attaques chrétiennes sur l'Al-Andalus après la grande victoire à la bataille d'Alarcos en 1195, et régneront avec brio sur l'empire almohade pendant un demi-siècle, jusqu'à ce qu'ils soient eux-mêmes défaits par les chrétiens en 1212 à Las Navas de Tolosa. | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:11 | |
| La dynastie des Almohades (en arabe : al-muwaḥḥidun (الموَحدون) les « Unitariens » ceux qui proclament l'unité divine, tawhīd) ou Banû `Abdul-Mu'min (banū `abdu l-mū'min (بنو عبد المؤمن) les descendants de `Abdul-Mu'min)
Dynastie berbère et musulmane chiite dite la cinquième Maure, issue d'un mouvement de réforme religieuse, qui règne sur le Maghreb et l'Espagne musulmane de 1147 à 1269. Les Almohades se développent en réaction aux Almoravides qui dominent depuis Marrakech l'actuel Maroc et l'Espagne musulmane.
Muḥammad ibn Tūmart, issu de la tribu berbère des Masmuda dans la région du Souss (Maroc), dans l'Anti-Atlas, fils d'un allumeur de lampes d'une mosquée et remarqué pour sa piété et sa difformité physique. Influencé par le chiisme il s'oppose au rite malékite imposé par la dynastie régnante, les Almoravides. Après avoir été chassé pour avoir suscité des émeutes il se réfugie dans le Haut Atlas, à Tinmel où il y organise une communauté militaire et religieuse (les Dix et les Cinquante) autour d'un islam rigide et austère et, en 1121, se proclame le Mahdi (Le messie). | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:12 | |
| Les conquérants Il est hautement probable que son influence ne lui aurait pas survécu s'il n'avait pas trouvé un lieutenant dans "Abd al-Mu'min el Kumi" qui est sans doute un soldat et un politicien de premier ordre. Quand Ibn Tūmart meurt en 1128, al-Mu'min garde sa mort secrète pendant deux ans jusqu'à ce que sa propre influence soit établie. Sous sa direction, Tlemcen, Fès puis Marrakech sont prises et la dynastie almoravide tombe en 1147. `Abdul-Mu'min établit peu à peu son autorité sur un empire englobant l'ensemble du Maghreb et l'Andalousie occidentale (prise de Cordoue en 1148 et de Grenade en 1154). Il se proclame calife et prince des croyants, rejetant ainsi la souveraineté des Abbassides, et impose le principe d'hérédité dynastique. Son fils, Abu Yaqub Yusuf (1163–1184), peut lui succéder à sa mort en 1163. Ce dernier et son fils, Abu Yusuf Yaqub al-Mansur, « le Victorieux » (1184–1199), troisième calife, poursuivent son œuvre et étendent leur autorité à toute l'Andalousie en infligeant une défaite à Alphonse VIII de Castille à la bataille d'Alarcos en 1195. En Afrique ils réussirent à chasser les garnisons placées dans des villes cotières par les rois normands de Sicile.
Aditif au sujet des co-fondateurs de la dynastie des Almohades ou " Muwahhidun ou Unitaires" : Mohammed Ibn Toumert était un bèrbère né vers 1080 à Igilliz dans la tribu des Hargas, au versant septentrional de l'Anti-Atlas. Il était le fils du chef de ce village "amghar". Quant à Abdelmoumen ben Ali El Goumi, c'est un Zénète, d'origine modeste,fils d'un potier à Goumia, localité située au Nord-ouest de Tlemcen et d'Oujda (près de Nemours).Ibn Toumert fut chassé par la population de Bougie en raison des troubles qu'il y engendrait, se réfugie à proximité dans la Zaouia de Mellala, rassemble autour de lui des disciples dont Abdelmoumen qui sera le futur calife. La capitale de l'émpire qui s'étendait de la Lybie actuelle au nord de l'Espagne, avait pour capitale Marrakech,où les Almoravides (Mourabitoun ou Moulethemin -voilés-) étaient au pouvoir. Les Almohades libèrent Marrakech des mains des almoravides en 1147, et ses défenseurs massacrés ainsi que tous les représentants de la lignée almoravide, notamment le jeune émir Ishak. Rendu maître de la ville de Marrakech, Abdelmoumen décida d'élever sur les ruines de Dar al Hajar, la célèbre mosquée Koutoubya. | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:13 | |
| L'architecture
produit de nombreux chefs d'œuvre : la Giralda, minaret de la mosquée de Séville, la casbah de Marrakech et la mosquée Hassan à Rabat. Les universités maintiennent un contact avec les connaissances de la Grèce et la Rome antique ainsi que l'enseignement de philosophes comme Averroès.
Plusieurs grands philosophes juifs et musulmans vécurent sous cette dynastie. Averroès et Maïmonide sont les plus connus.
Déclin
Le principe d'hérédité dynastique déplait aux chefs de tribus, les cheikhs. Après une sévère défaite près de Tunis en 1187, l'émir doit s'allier avec Saladin.
Les États chrétiens d'Espagne (Castille, León, Aragon et Navarre) et du Portugal s'organisent pour la Reconquista, notamment en faisant taire leurs disputes et infligent à El-Nasir le désastre de Las Navas de Tolosa (16 juillet 1212).
Au Maghreb, des dynasties locales s'imposent, comme les Hafsides en Tunisie en 1229, les Abdelwadides dans le Maghreb central en 1239 ou encore les Mérinides qui s'emparent en 1244 de Meknès dans le Maghreb occidental. En Andalousie, les Nasrides de Grenade créent un royaume indépendant qui survit jusqu'en 1492. Dans le même temps, la Reconquista progresse à grands pas. Cordoue, la ville symbole de l'Islam espagnol, tombe en 1236, Valence en 1238, Séville en 1248. Ces reculs successifs et cet émiettement de l'empire sonnent le glas de la dynastie almohade qui prend fin avec Abû al-`Ula al-Wâthiq Idrîs, après la prise de Marrakech par les Beni Mari (Mérinides) en 1269. | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:15 | |
| Le fondateur de la doctrine Almohade 1121-1130 : Ibn Tûmart
Liste des califes muwahhadi (almohades) 1145–1269
1145–1163 : `Abdul-Mu'min (Fondateur de la dynastie) 1163–1184 : Abû Ya'qûb Yûsuf 1184–1199 : Abû Yûsuf Ya'qûb al-Mansûr 1199–1213 : Muhammad an-Nâsir 1213–1223 : Yûsuf al-Mustansir 1223-1223 : `Abd al-Wâhid al-Makhlû' 1223–1227 : Abû Muhammad al-`Âdil 1227–1229 : Yahyâ al-Mu`tasim (1er prétendant à la succession , fils de Muhammad an-Nâsir et soutenu par les cheikhs de Marrakech) 1227–1233 : Abû al-`Alâ' Idrîs al-Ma'mûn (Second prétendant à la succession, soutenu par le souverain chrétien Ferdinand III de Castille). 1233–1242 : Abu Muhammad `Abd al-Wâhid ar-Rachîd 1242–1248 : Abû al-Hasan as-Sa`îd al-Mu'tadid 1248–1266 : Abû Hafs `Umar al-Murtadâ 1266–1269 : Abû al-`Ula al-Wâthiq Idrîs | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:18 | |
| Chronologie de l'empire almohade
1121 : Ibn Tûmart s'installe à Tinmel dans le Haut Atlas au sud de Marrakech, avec ses fidèles « Almohades », Al-Mowahidoun, tenants de l’unicité de Dieu. 1129 : `Abdul-Mu'min bat devant Aghmat les troupes almoravides qui tentaient de réduire Tinmel et les repousse jusqu’à Marrakech. 1130 : Ibn Tûmart meurt, son disciple `Abdul-Mu'min se proclame mahdî et imam des Almohades. 1140 : Les Almohades s’emparent des oasis du sud puis de Taza, échouent devant Ceuta mais prennent peu après Melilla et Alhucemas. La dynastie fondamentaliste de l’Islam des Almohades ne laissera aux Juifs que le choix entre la conversion et la mort. 1145 : Victorieux devant Tlemcen, les Almohades poursuivent l’Almoravide Tachfin Ben Ali jusqu’à Oran où il est tué. Oran, Tlemcen, Oujda et Meknès tombent ensuite, de même que Fès dont la garnison almoravide est massacrée. Salé et Ceuta se soumettent. Les Almohades détruisent les principales communautés juives d’Andalousie. Les Juifs sont contraints d’adopter l’Islam et ne peuvent pratiquer le judaïsme qu’en cachette, on les appelera ensuite les Anoussim. 1147 : `Abdul-Mu'min s’empare de Marrakech, et reprend le Pays d'al-Andalûs, la dynastie des Almohades succède à celle des Almoravides. Construction de la mosquée Koutoubia. 1152 : `Abdul-Mu'min entame la conquête du Maghreb oriental où il entend écarter la menace que les nomades arabes hilaliens. Béjaïa, est également conquise. 1157 : Les Almohades reprennent Almeria aux chrétiens. 1159 : Nouvelle campagne d’`Abdul-Mu'min dans l’est du Maghreb. Tunis, Sfax et Tripoli sont prises et la garnison normande de Mehdiya se replie sur la Sicile et conquête de l'Ifriqya, les Almohades unissent le Maghreb. 1160 : `Abdul-Mu'min franchit le détroit Gibraltar et le fait fortifier. L’un de ses lieutenants bat les Castillans près de Badajoz. 1163 : `Abdul-Mu'min meurt à Salé, son fils Abû Ya'qûb Yûsuf est proclamé émir. 1163 : Les Almohades unifient le Maghreb. Séville, devient la capitale d’Al-Āndalus. 1177 : Alphonse VIII de Castille prend Cuenca. L’année suivante, le roi de Portugal pousse une entrée jusqu’à Séville. La permanence de la menace chrétienne conduit les Almohades à reprendre l’offensive. 1181 : Victoire almohade sur la flotte chrétienne (Lisbonne), Évora (petite ville citadelle portugaise) est reprise par les almohades. 1184 : Abû Ya'qûb Yûsuf fut mortellement blessé au combat devant la ville portugaise de Santarém. Son fils Abû Yûsuf Ya'qûb al-Mansûr lui succéda comme calife Almohade. 1184 : Construction de la Giralda de Séville. 1195 : Les Almohades remportent une grande victoire sur les troupes chrétiennes d’Alphonse VIII de Castille à la bataille d'Alarcos [1] mais Tolède résiste à tous les assauts. 1196 : Construction de la Tour Hassan à Rabat. 1199 : Abû Yûsuf Ya'qûb al-Mansûr meurt, son fils Muhammad an-Nâsir lui succéda. 1202: Victoire des Alhomades contre les almoravides à Tunis, les Baléares sont également conquises, la « paix almohade » règne de Séville au Sud marocain et de l’Atlantique à Tunis. 1212 : La victoire troupes chrétiennes alliées de Castille, Aragon et Navarre sur les forces almohades à la bataille de Las Navas de Tolosa décide de l’issue de la Reconquista et annonce la fin inéluctable d’Al-Andalus. 1213 : Muhammad an-Nâsir meurt dans des circonstances obscures, son fils Yûsuf al-Mustansir lui succéda à l'âge de 16 ans. Dépourvu d’autorité, Yûsuf al-Mustansir laisse l’Empire almohade très affaibli lorqu'il mourru en 1223. 1223 : Yûsuf al-Mustansir meurt, son fils `Abd al-Wâhid al-Makhlû` lui succéda,mais meurt étranglé la même année. 1223 : Abû Muhammad al-`Âdil fut choisi comme calife almohade suite à l'assassinat d'`Abd al-Wâhid al-Makhlû` . 1227 : Abû Muhammad al-`Âdil meurt noyé dans un bassin du palais. Deux prétendants à sa succession lui succéda, Yahyâ al-Mu`tasim, fils de Muhammad an-Nâsir et soutenu par les cheikhs de Marrakech et son rival, Idrîs al-Ma'mûn, soutenu par le souverain chrétien Ferdinand III de Castille. 1229 : Yahyâ al-Mu`tasim, calife almohade à Marrakech meurt. 1233 : Son rival, Idrîs al-Ma'mûn meurt sur le chemin de retour vers Marrakech. 1233 : Abû Muhammad ar-Rachîd `Abd al-Wâhid succéda à son père Idrîs al-Ma'mûn, il reprend Marrakech, chasse de Fès les rebelles Beni Mari (Mérinides, nomades Zénètes venus du Sud) mais les révoltes locales se multiplient. 1236 : Cordoue, la ville symbole de l'Islam espagnol se rend à Ferdinand III de Castille. 1236 : Le gouverneur d’Ifriqiya, Abu Zacharia, se déclare indépendant et fonde la dynastie Hafsides. 1237 : Début de la construction de l'Alhambra sous la direction de Al-Ahmar. 1238 : Perte de Valence. 1242 : Abû Muhammad ar-Rachîd `Abd al-Wâhid meurt, son frère Abû al-Hasan as-Sa`îd al-Mu'tadid lui succéda. Il rétablit l’autorité almohade sur le Maroc, écarte du Maghreb central les Hafsides de Tunis. 1245 : Les Mérinides entament la conquête du Maroc septentrional où ils font de Fès leur capitale, sous la conduite de Abû Yahyâ ben `Abd al-Haqq qui, en occupant également les oasis sahariennes, isole Marrakech et rompt ses relations commerciales avec le Sud. 1246 : Prise des provinces espagnoles de Jaén et Arjona par le roi de Ferdinand III de Castille . 1248 : Prise de Séville par le roi de Ferdinand III de Castille venant conclure la « Grande Reconquista », déjà entamé lors de la prise de Cordoue en 1236 et de Valence en 1238. 1248 : Pris dans une embuscade, Abû al-Hasan as-Sa`îd al-Mu'tadid fut tué. Son successeur, Abû Hafs `Umar al-Murtadâ, un arrière petit fils de Abû Yûsuf Ya'qûb al-Mansûr ne règne plus que sur Marrakech et sa région et paie tribut aux Mérinides. 1266 : Abû Hafs `Umar al-Murtadâ se fait renverser et tuer par son cousin Abû al-`Ula al-Wâthiq Idrîs, ce dernier se proclame calife. 1269 : Prise de Marrakech par le Mérinide Abou Youssef Yacoub et chute de l'Empire almohade. 1276 : Prise de la bourgade de Tinmel par le Mérinide Abou Youssef Yacoub et massacre les derniers almohades | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:20 | |
| Ibn Tûmart ou Al-Mahdī Muhammad ben Tūmart (المهدي محمد بن تومرت), est né dans l'Anti-Atlas marocain, entre 1078 et 1081.
Réformateur musulman d'inspiration soufiste, il meurt en 1130 avant d'avoir pu réaliser son projet de prendre Marrakech aux Almoravides. Après sa mort, son disciple `Abdul-Mu'min fonda la dynastie des Almohades (الموَحِّدون al-muwahhidun, les monothéistes) ou Banû `Abd al-Mû'min (بنو عبد المؤمن banū `abd al-mū'min).Originaire d'un petit village de l'Anti-Atlas, ibn Tûmart se fit remarquer par son zèle religieux. Il aurait fait une partie de ses études en Andalousie et se serait initié aux écrits de Ibn Hazm, théologien Cordouan mort en 1064. Il professa une aversion pour l'interprétation personnelle (ra'īy) et ne se réfère qu'à la tradition (sunna) et au consensus (ijma`). Il se retrouve à Bagdad pour étudier les sources du droit (fiqh). Il y aurait rencontré al-Ghazalî le grand penseur du soufisme, mais il est certain qu'il étudia la théologie de al-Ach`arî. Sur le chemin du retour sa rigueur et ses intervention créèrent quelques incidents. Il fit une rencontre essentielle à Bougie d'un jeune homme plein de fougue, `Abdul-Mu'min, qui devint son lieutenant.
Sa morale rigoriste l'amène à condamner toute distraction dont la musique. Il réaffirme le principe de l'unicité de Dieu (tawhid) et récuse les anthropomorphismes (mujassimah). Sa véritable originalité fut dans la méthode de diffusion de sa doctrine plus que dans son contenu lui même. Il écrivit des petits opuscules en langue berbère destinés à ses disciples.
Arrivé à Marrakech (1120) il se heurta aux notables Almoravides en critiquant leurs mœurs. C'est alors qu'il se dit mahdî et imam impécable, reprenant une tradition chiite à son compte. Il repartit vers l'Atlas pour diffuser sa propagande dans les tribus qui avaient quelques griefs contre les Almoravides. Il fédéra les tribus sous son autorité dans une organisation d'assemblées pyramidales:
Les gens de la maison (ahl ad-dâr), un dizaine de proches. Deux conseils: les dix et les cinquante, conseils sur le modèle des assemblées de notables des tribus berbères. Le Mahdî, considéré comme impeccable et infaillible, exerçait une autorité que nul ne contestait. Les tribus étaient rangée en ordre hiérarchique, les Hargha, celle de Ibn Tûmart en premier. La société elle-même était hiérarchisée et la pratique des rites religieux obligatoire. Avec `Abd al-Mû'min, le Mahdi n'hésita pas à des mesures d'épuration exécutant tous les suspects, toute une tribu fut ainsi éliminée car considérée comme peu sûre.
Les Almoravides sentant le danger arriver attaquèrent Tinmel où se trouvait Ibn Tûmart. Il furent battus et durent se replier dans les fortifications de Marrakech qui furent assiégées. Au cours d'une contre-attaque les Almoravides réussirent à repousser les assaillants et `Abd al-Mû'min fut blessé au cours des combats. Quatre mois plus tard le Mahdî mourut (1128). `Abdul-Mu'min qui était un étranger chez ces montagnards, cacha la mort du Mahdî pendant deux ans jusqu'à ce qu'il parvienne à obtenir le ralliement de toutes les tribus (1130).
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| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:21 | |
| Abdul-Mu'min ben `Alī al-Kūmī ou `Abd al-Mu'min ben `Alī al-Kūmī (arabe : `abd al-mū'min ben `alī al-kūmī (عبد المؤمن بن علي الكومي)) né vers 1100, est un Berbère Zénète, fondateur de la dynastie des Almohades en 1145. `Abd al-Mû'min décéda en 1163 à Salé. La rencontre avec Ibn Tûmart fut une révélation pour `Abd al-Mû'min qui se vit annoncer sa mission de futur calife des Almohades. Son règne débuta en 1130 lorsqu'il prit les titres de calife (héritier) d'Ibn Tûmart, à l'instar d'Abû Bakr qui avait pris le titre de calife du prophète, et de commandeur des croyants (amîr al-mumimîn). Des campagnes l'amènent du sud du Maroc jusqu'à la côte méditerranéenne, en restant toujours dans les montagnes de l'Atlas pour échapper aux armées Almoravides. L'émir Almoravide Tachfin Ben Ali, poursuivi, tenta de s'échapper par la mer mais il se tua en tombant d'une falaise. Son cadavre fut décapité et sa dépouille embaumée pour être envoyée comme trophée à Tinmel. `Abd al-Mu'min, après un long siège de Fès, mit fin à la dynastie Almoravide en conquérant leur capitale Marrakech (1147) et en tuant le jeune héritier Ibrahim Ben Tachfin.
Son domaine s'étendit jusqu'à Tripoli (Libye) et en Andalousie sur tout le Guadalquivir : Grenade, Cordoue et Séville.
Il restait à mater la révolte de chrétiens en Andalousie menés par un certain Ibn Mardanîch (أبو جميل زيان بن مردنيش abū jamīl zyān ben mardanīš). `Abd al-Mû'min fit reconnaître son fils Abu Yaqub Yusuf comme héritier, et aidé par celui-ci il fit construire une forteresse, sur la rive gauche de l'oued Bou Regreg en face de la ville de Salé, pour préparer la flotte destinée à envahir l'Espagne. Cette forteresse fut nommée le « camp de la victoire » (Ribat al-Fath) future Rabat. `Abd al-Mû'min décéda en 1163 avant d'avoir achevé son entreprise.
Il eut quatre principaux vizirs:
Abû Ja`far (1146-1157) (abū ja`far ben `ahīa (أبو جعفر بن عطية)) Abû as-Salâm (1157-1158) (abū as-salām al-kūmī (عبد السلام الكومي)) Abû Hafs (1158-1160) (abū Hafh ben `abd al-mū'min (أبو حفص بن عبد المؤمن)) Abû al-`Alâ (1160-1163) (abū al-`alā ben jām`i (أبو العلى بن جامع))
Il fit construire la mosquée de Marrakech la Koutoubia.
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| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:24 | |
| Abû Ya'qûb Yûsuf (أبو يعقوب يوسف بن عبد المؤمن abū ya`qūb yūsuf ben `abd al-mū'min), né à une date inconnue et mort vers 1184, est le deuxième calife Almohade.
Il régna à Marrakech. Succédant à son père `Abd al-Mu'min, il fut d'abord reconnu comme souverain à Séville (1163) puis à Marrakech. Souverain cultivé, appuyé sur une rupture avec l'orthodoxie religieuse, Abu Yuqub Yusuf est parfois surnommé le « calife intellectuel » (Pierre Guichard). D'abord fondée sur une idéologie religieuse la dynastie Almohade devint alors une dynastie héréditaire au profit de la famille de `Abd al-Mu'min. Les vizirs sont le plus souvent des cheikhs Hafsides, ménageant une sorte de partage du pouvoir entre les deux groupes berbères.
Abû Ya'qûb Yûsuf reprend la guerre contre les chrétiens d'Andalousie, menée par Ibn Mardanîch. Ce denier est tué par trahison au cours du siège de Murcie (1172), ses fils se mettent au service du vainqueur. Le calife étendit son domaine sur l'ouest de l'Andalousie. Mais à peine avait-il fini de stabiliser l'Andalousie qu'à Gafsa, une révolte se déclare contre les abus du pouvoir Almohade (1180).
Il fait construire la mosquée de Séville dont le minaret reconverti plus tard en clocher de cathédrale se nomme la Giralda (girouette). Il fit frapper un nouveau dinar à son effigie. Il fit aussi commencer les travaux de l'immense mosquée al-Hasan de Rabat. Cette mosquée est restée inachevée, sans doute parce que le projet était trop ambitieux. C'est sous son règne que vécut Averroès auteur Du traité décisif sur la compatibilité de la science et de la foi (1178).
Abû Ya'qûb Yûsuf fut mortellement blessé au combat contre la ville de Santarém au Portugal (1184).
Il eut trois principaux vizirs:
Abû `Abd Allah (1166-1172) (أبو عبد الله بن إبراهيم abū `abd allah ben ibrāhīm) Abû `Amarân (1173-1176) (أبو عمران بن عبد المؤمن abū `imrān ben `abd al-mū'min) Abû Hafs (1176-1179)(أبو حفص بن عبد المؤمن abū Hafh ben `abd al-mū'min) | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:27 | |
| Abû Yûsuf Ya'qûb al-Mansûr (أبو يوسف المنصوريعقوب بن يوسف abū yūsuf ya`qūb al-manhūr ya`qūb ben yūsuf) fut un émir marocain au XIIe siècle. Né à une date inconnue, il succéda à son père comme calife Almohade en 1184. Il mourut en 1199.
Le roi de Castille subit une sévère défaite à Alarcos (1196). Cela permit à al-Mansûr d'envoyer des expéditions vers le nord contre Tolède et Madrid.
C'est sous son règne que vécut Averroès.
Il eut pour vizir :
Abû Muhammad `Abd al-Wâhid ben Abî Hafs (1184-1195) (أبو محمد عبد الواحد بن أبي حفص abū muhammad `abd al-wāhid ben abī Hafh). Abû Yûsuf Ya'qûb soutint les savants en faisant construire des écoles et des mosquées (notamment la Mosquée aux pommes d'Or à Marrakech). Il fonda la ville de Rabat. | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:28 | |
| Muhammad an-Nâsir (الناصر لدين الله محمد بن المنصور an-nāṣir li-dīn allah muhammad ben al-manhūr) né à une date inconnue. Il succéda à son père Abû Yûsuf Ya'qûb al-Mansûr comme calife Almohade en 1199. Il mourut en 1213.
Histoire : Jeune homme timide et solitaire, il hérita d'un empire instable. Pour un temps débarrassé de la menace chrétienne en Espagne grâce aux victoires de son père, il concentra ses efforts contre les Almoravides d'Ifriqiya. Il donna à Abû Muhammad ben Abî Hafs la responsabilité de gouverner cet état, repris grâce à lui aux Almoravides (vers 1215). Il contribua ainsi involontairement à la fondation de la dynastie Hafside qui régna sur la Tunisie (Ifriqiya) jusqu'en 1574.
An-Nâsir laissa donc les Hafsides s'occuper de l'Ifriqiya tandis qu'il se dirigeait vers l'Espagne pour répondre à la menace de la nouvelle croisade décrétée par le pape. L'armée chrétienne vainquit les Almohades à Las Navas de Tolosa (العُقَاب al-`uqāb, Al-`Uqâb) (1212). L'avance des troupes chrétiennes ne fut stoppée que par la peste. An-Nâsir revint au Maroc pour abdiquer en faveur de son fils Yûsuf al-Mustansir. Il est mort quelque temps après dans des circonstances obscures.
Il eut pour vizirs :
Abû Zayd ben Yûjân (1198-1199) (أبو زيد بن يوجان abū zayd ben yūjān) Abû Muhammad ben ach-Chaykh Abî Hafs (1199-1205) (أبو محمد بن الشيخ أبي حفص abū muhammad ben aš-šayh abī Hafs) qui fut nommé gouverneur de l'Ifriquiya et fonda la dynastie des Hafsides. Abû Sa`îd ben Jâm`i (1205-1214) (أبو سعيد بن جامع abū sa`īd ben jām`i)
Dernière édition par le Dim 28 Jan 2007 - 15:31, édité 1 fois | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:29 | |
| Yûsuf al-Mustansir (المستنصر بالله يوسف بن الناصر al-mustanhīr bi-llah yūsuf ben an-nāhir) est né en 1197. Il succéda à son père Muhammad an-Nâsir comme calife almohade en 1213 alors qu'il n'a que seize ans. Il est mort en 1223.
Histoire: Son père, Muhammad an-Nâsir, ayant confié l'Ifriqiya à Abû Muhammad ben Abî al-Hafs, Yûsuf al-Mustansir lui laissa le soin de gouverner. Le Maghreb central échappa à son contrôle et même au Maroc la situation se détériora sous la poussée des Mérinides. Les cheikhs de Marrakech voulaient revenir à une pratique qui n'avait jamais été utilisée de soumettre le choix d'un nouveau calife à une investiture. Cela créa les désordres qui vont marquer la fin de la dynastie.
Ses trois vizirs:
Abû Sa`îd ben Jâm`i (1214-1214) (déjà vizir de Muhammad an-Nâsir) Abû Yahyâ al-Hizrajîy (1214-1214) (أبو يحيى الهزرجي abū yahyā al-hizrajīy) Abû `Alî ben Achrafîy (1214-1214) (أبو علي بن أشرفي abū `alīy ben ašrafīy) Abû Sa`îd ben Jâm`i (1214-1223) (troisième vizirat) | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:32 | |
| Abd al-Wâhid al-Makhlû` (أبو محمد المخلوع عبد الواحد بن يوسف abū muḥammad al-muhlū` `abd al-wāhid ben yūsuf) est né à une date inconnue. il succéda à son père Yûsuf al-Mustansir en 1223. Un règne très bref, il est mort étranglé (1223).
Histoire: Pendant cette période, les tribus arabes venues s’installer au Maroc, commencèrent à s'immiscer dans le jeu politique local. Ce sont les prétendants des dynasties berbères, qui en faisant appel à leur aide vont peu à peu leur offrir le pouvoir.
Son vizir:
Abû Sa`îd ben Jâm`i (1223-1223) (déjà vizir de Muhammad an-Nâsir puis de Yûsuf al-Mustansir) | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:33 | |
| Abû Muhammad al-`Âdil (أبو محمد العادل بن يوسف abū muḥammad al-`ādil ben yūsuf) est né à une date inconnue. Il fut choisi comme khalife almohade en 1223. Il est mort noyé dans un bassin du palais (1227).
Histoire: Les Hafsides, alors bien en place à Tunis, mais encore considérés comme faisant partie des cheikhs de Marrakech dont ils sont issus avaient un cadidat sorti de leur clan, Abû Zakariyâ' Yahyâ qui déclara son indépendance quelque temps après (1236).
À sa mort deux prétendants sont en présence:
Abû al-`Alâ' Idrîs al-Ma'mûn soutenu par le souverain chrétien Ferdinand III de Castille Yahyâ al-Mu`tasim fils de Muhammad an-Nâsir soutenu par les cheikhs de Marrakech. Il eut comme vizir
Abû Zayd Abî Muhammad ben Abî Hafs (1223-1227) (أبو زيد بن أبي محمد بن أبي حفص abū zayd ben abī muhammad ben abī Hafh) faisant partie de la famille Hafside. | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:34 | |
| Yahyâ al-Mu`tasim (أبو زكرياء المعتصم يحي بن الناصر abū zakarīyā' al-mu`tahim yahyā ben an-nāhir) est né à une date inconnue. Fils de Muhammad an-Nâsir, il fut prétendant au titre de calife Almohades à deux reprises. Il est mort en 1229.
Histoire:
À la mort de Abû Muhammad al-`Âdil en 1227 il était soutenu par les cheikhs de Marrakech, mais avait été évincé par Abû al-`Alâ' Idrîs al-Ma'mûn qui régna jusqu'en 1233.
À la mort de ce dernier, il renouvela ses prétention, mais c'est le jeune fils du calife, Abû Muhammad ar-Rachîd `Abd al-Wâhid, qui lui fut préféré. Il réussit à maintenir à Marrakech un califat rival, jusqu'à sa mort en 1236 au moment de la prise de Marrakech par Abû Muhammad ar-Rachîd `Abd al-Wâhid qui réussit à refaire l'unité de l'empire Almohade. | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:35 | |
| Abû al-`Alâ' Idrîs al-Ma'mûn (أبو العلا المأمون إدريس بن المنصور abū al-`lā al-mā'mūn idrīs ben al-manhūr) est né à une date inconnue. Frère de Abû Muhammad al-`Âdil, il fut avec Yahyâ al-Mu`tasim un des deux prétendants à sa succession comme calife almohade en 1227. Il est mort en 1233.
Histoire:
La guerre civile entre deux prétendants à la succession de Abû Muhammad al-`Âdil permit aux rois chrétiens espagnols d'intervenir dans les affaires du Maghreb. Le roi Ferdinand III de Castille fournit à al-Ma'mûn 12 000 cavaliers pour aller s'emparer de Marrakech. Al-Ma'mûn prit Marrakech et massacra les cheikhs qui avaient soutenu son rival Yahyâ al-Mu`tasim.
Il répudia la doctrine du Mahdî au profit du sunnisme. En paiement de l'aide du roi de Castille il accepta la construction d'une église Notre-Dame à Marrakech (1230) (elle fut détruite dès 1232). Ces actions et ces reniements de al-Ma'mûn provoquèrent une violente réaction anti-almohade.
La Castille n'avait plus d'adversaire en Espagne sauf de petits royaumes autonomes et le sultanat nasride de Grenade.
Pendant que Al-Ma'mûn menait un siège à Ceuta, son rival éconduit Yahyâ al-Mu`tasim en profita pour reprendre Marrakech. Al-Ma'mûn mourut sur le chemin de retour vers Marrakech. | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:37 | |
| Abû Muhammad ar-Rachîd `Abd al-Wâhid (أبو محمد الرشيد عبد الواحد بن المأمون abū muhammad ar-rašīd `abd al-wāhid ben al-mā'mūn) est né à une date inconnue. Il succéda à son père Idrîs al-Ma'mûn en 1233. Il mourut en 1242.
Histoire : `Abd al-Wâhid', contesté par Yahyâ al-Mu`tasim il ne put prendre contrôle de Marrakech qu'après l'avoir fait assassiner (1236). L'Algérie est sortie complètement de son empire, L'émir de Tlemcen a créé un royaume indépendant (1236) (Ziyanides) et la même année en Tunisie l'hafside Abû Zakariyâ' Yahyâ déclara son indépendance et prit le titre d'émir.
`Abd al-Wâhid' nomma un gouverneur à Meknès avec mission de combattre le Mérinides. Les Mérinides en réponse assiégèrent Meknès, ce fut un demi-succès. Il au court d'un combat (1242), tué par un officier des milices de mercenaires chrétiens (rum).
Ses trois vizirs:
Abû Sa`îd ben Wânûdîn (1233-1233) (أبو سعيد بن وانودي abū sa`īd ben wānūdin) Abû Ibrâhîm (1235-1236) (أبو إبراهيم أبو حاقة بن أبي حفص abū ibrāhīm abū Hāqa ben abī Hafh) Abû Ishâq ben Wânûdîn (1236-1242) (أبو محمد بن وانودين abū ishāq ben wānūdīn) | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:38 | |
| Abû al-Hasan as-Sa`îd al-Mu'tadid (أبو الحسن المعتضد بالله السعيد بن المأمون [abū al-Hasan al-mu`tahid bi-llah as-sa`īd ben al-mā'mūn]) est né à une date inconnue. Il succéda à son frère Abu Muhammad `Abd al-Wâhid ar-Rachîd en (1242). Pris dans une embuscade, il fut tué (1248).
Histoire: Au début de son règne, l'empire Almohade est réduit au Maroc. Les Hafsides de Tunis étendirent leur royaume vers l'Ouest en annexant l'Algérie jusqu'à Tlemcen. Au sud le Mérinides réussissent à monter jusqu'à Meknès. As-Sa`îd réussit néanmoins à contraindre les Mérinides à lui fournir un contingent pour repousser les Hafsides. Pris dans une embuscade, il fut tué. Les troupes mérinides se regroupèrent et prirent Fès. Le royaume Almohade se réduisit à la région de Marrakech.
Il eut pour vizir:
Abû Ishâq ben Abî Ibrâhîm (1242-1248) (أبو إسحاق بن أبي إبراهيم [abū ishāq ben abī ibrāhīm]) | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:39 | |
| Abû Hafs `Umar al-Murtadâ (أبو حفص المرتضى عمر بن أبي إبراهيم اسحاق بن يوسف بن عبد المؤمن [abū Hafh al-murhaha `umar ben abī ibrāhīm ishāq ben yūsuf ben `abd al-mū'min]) est né à une date inconnue. il succéda à Abû al-Hasan as-Sa`îd al-Mu'tadid comme calife almohade en 1248. Il est mort en 1266.
Histoire: Son empire est réduit à la région de Marrakech. Il dut même payer un tribut aux Mérinides pour pouvoir rester à Marrakech. Son cousin Abû al-`Ula al-Wâthiq Idrîs abû ad-Dabûs le renversa et se fit proclamer calife (1266).
Il eut trois vizirs:
Abû Muhammad ben Yûnus (1248-1249) (أبو محمد بن يونس [abū muḥammad ben yūnus]) Abû Zayd ben Yanû al-Kûmî (1249-1266) (أبو زيد بن يعلو الكومي [abū zayd ben ya`lū al-kūmī]) Abû Mûsâ ben `Azûz (1249-1266) (أبو موسى بن عزوز الهنتاتي [abū mūsā ben `azūz al-hayātī]) | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:41 | |
| Abû al-`Ulâ al-Wâthiq (أبو العلا أبو الدبوس الواثق بالله إدريس بن محمد بن أبي عبد الله محمد بن أبي حفص بن عبد المؤمن abū al-`ulā abū ad-dabbūs al-wāθiq bi-llah idrīs ben muhammad ben abī `abd allah muhammad ben abī Hafh ben `abd al-mū'min) dit Abû Dabbûs (أبو الدبوس abū ad-dabbūs, père la trique) est né à une date inconnue. Il succéda à Abû Hafs `Umar al-Murtadâ en 1266 comme calife de la dynastie des Almohades.
Histoire : Un premier siège de Marrakech par le sultan mérinide Abû Yûsuf Ya`qûb ben `Abd al-Haqq fut un échec. Abû Yûsuf Ya`qûb négocia une alliance avec Abû Dabbûs qui prit Marrakech en 1266 et devint calife en renversant Abû Hafs `Umar al-Murtadâ en 1267. Abû Dabbûs rompit aussitôt son alliance et incita l'abdelwadide Yaghmorasan à attaquer Abû Yûsuf Ya`qûb à revers. Abû Yûsuf Ya`qûb vainquit ce nouvel adversaire en 1268 et retourna faire le siège de Marrakech qu'il prit en septembre 1269. Cette défaite d'Abû Dabbûs marqua la fin de la dynastie Almohade.
Son vizir:
Abû Zayd ben Abî `Imrân (1242-1248) (بو زيد بن أبي عمران محمد بن أبي حفصأأ abū zayd ben abī `imrān muhammad ben abī Hafh) | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:43 | |
| Mérinides (1248-1465)
Au Maroc proprement dit, le chef berbère Abou Yahia chasse les derniers Almohades et fonde la dynastie des Mérinides. Durant le régne de Abu el Hassan et son fils Abu Inan l'empire Mérinide connaîtra son apogée avec l'éphémére conquête de l'Algérie et de la Tunisie, l'envoi de secours militaires au Royaume de Grenade pour faire face à la menace de l'expansion chrétienne et les belles réalisations dans les domaines artistiques et culturels. Après la mort du sultan Abou Inan le royaume tombe dans le chaos et les nouveaux souverains manifestent leur faiblesse face à l'expansion des Portugais qui occupent le port de Ceuta, près du détroit de Gibraltar, en 1415, et commencent de grignoter le littoral marocain.
Les Mérinides ou Marinides (مرينيون marīnīyūn) ou Banû Marin ou Bénî Marin (بنو مرين banū marīn) (1258-1465) dynastie de berbères appartenant au groupe des Zénètes (nomades originaires du bassin de la haute Moulouya), qui régna pendant deux siècles sur les diverses régions du Maroc et qui imposa temporairement son pouvoir à l'ensemble du Maghreb. À l'origine ce sont des nomades du nord Sahara. La désertification progressive de la région et l'avancée des tribus berbères Hafsides en Libye et en Tunisie les repoussèrent vers le Maroc. Le centre de leur nouveau domaine se situa entre Taza et Fès. Depuis 1275 les mérinides ont participé activement au secours du royaume de Grenade contre les attaques Chrétiennes, mais en 1340 leur défaite à la bataille de Tarifa ou (Bataille du Salado) devant la coallition Castillano-Portugaise marqua la fin de leurs interventions dans la péninsule Ibérique.
En 1358, la mort du roi Mérinide Abu Inan Faris tué par l'un de ses vizirs marquera la décadence des Mérinides, qui ne parviendront pas à refouler les Portugais et les Espagnols, leur permettant, ainsi qu'à travers leurs continuateurs les Wattassides, de s'installer sur la côte. La résistance s'organisera autour des confréries et des marabouts dont sera dérivée la dynastie Saadienne.
Pour finir une dynastie de vizirs s'installe et prend complètement le pouvoir, les Banû Wattas (Wattassides). La dynastie mérinide [modifier] 1215-1217 : `Abd al-Haqq 1217-1240 : `Uthman ben `Abd al-Haqq
Les sultans mérinides 1240-1244 : Muhammad ben `Abd al-Haqq 1244-1258 : Abû Yahyâ ben `Abd al-Haqq 1258-1286 : Abû Yûsuf Ya`qûb ben `Abd al-Haqq 1286-1307 : Abû Ya`qûb Yûsuf an-Nasr (ناصر nāṣr, qui a le soutien de Dieu) 1307-1308 : Abû Thâbit `Âmir (عامر `āmir, prospère; florissant) 1308-1310 : Abû al-Rabî` Sulaymân 1310-1331 : Abû Sa`îd `Uthmân 1331-1348 : Abû al-Hasan ben `Uthmân 1348-1358 : Abû `Inân Fâris 1358-1361 : Début du « règne des vizirs » 1358-1358 : Abû Ziyân as-Sa`îd Muhammad ben Fâris 1358-1359 : Abû Yahyâ abû Bakr ben Fâris 1359-1361 : Abû Salîm Ibrâhîm 1361-1361 : Abû Omar Tachfîn 1361-1366 : Muhammad ben Ya`qûb 1366-1372 : Abû Fâris `Abd al-`Azîz ben `Alî 1372-1393 : Reprise du « règne des vizirs » 1372-1373 : Muhammad as-Sa`îd 1374-1384 : Abû al-`Abbâs à Fès. 1384-1386 : Mûsâ ben Fâris (Il assura une sorte d'intérim pendant le règne de Abû al-`Abbâs) 1386-1387 : Al-Wathiq (Il assura la deuxième partie de l'intérim dans le règne de Abû al-`Abbâs) 1384-1387 : Abû Zayd `Abd ar-Rahman (Pendant le règne de Abû al-`Abbâs à Fès il régna sur Marrakech) 1387-1393 : Abû al-`Abbâs (deuxième partie du règne) 1393-1396 : Abû Fâris `Abd al-`Azîz ben Ahmad 1396-1398 : Abû `Âmir `Abd Allah 1398-1421 : Abû Sa`id `Uthmân ben Ahmad 1420-1465 : Abû Muhammad `Abd al-Haqq | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:47 | |
| Chronologie de l'empire Mérinide :
1215 : Les Banû Marin (Mérinides) virent l'occasion d'attaquer les Almohades lorsque le très jeune calife almohade de 16 ans Yûsuf al-Mustansir prit le pouvoir en 1215, la bataille eut lieu sur la côte du Rif, ce fut une déroute pour les Almohades. 1217 : `Abd al-Haqq meurt au cours d'un combat victorieux contre les Almohades, son fils `Uthman ben `Abd al-Haqq lui succéda comme sultan mérinide. Les Mérinides prirent possession du Rif et semblèrent vouloir en rester là. Ce furent au contraire les Almohades qui prirent l'initiative de vaines contre-attaques. 1240 : `Uthman ben `Abd al-Haqq est assassiné par l'un de ses esclaves chrétiens, son frère Muhammad ben `Abd al-Haqq lui succéda comme sultan mérinide. 1244 : Muhammad ben `Abd al-Haqq est tué par un officier des milices de mercenaires chrétiens, Abû Yahyâ ben `Abd al-Haqq, le troisième fils de `Abd al-Haqq, lui succéda comme sultan mérinide. 1249 : Sévère répression d’une conjuration anti-mérinide à Fès. 1258 : `Abd al-Haqq meurt de maladie, il fut enterré dans la nécropole de Chella près de Rabat. Son oncle Abû Yûsuf Ya`qûb ben `Abd al-Haqq, quatrième fils de `Abd al-Haqq lui succéda comme sultan mérinide. 1260 : Raid des Castillans contre Salé. 1269 : Prise de Marrakech et fin de la domination almohade dans le Maghreb occidental. Les mérinides renoncent toutefois à installer le pouvoir à Marrakech, ils préférent édifier une ville nouvelle Fès-Jdid en 1276. 1274 : Les mérinides s'emparent de Sijilmassa. 1276 : Edification de Fès-Jdid. Une ville nouvelle à côté de Fès qui apparaît plutôt comme un nouveau quartier de Fès est appelée Fès la Nouvelle (Fèsal-Jdid) par opposition à Fès l'Ancienne (Fès al-Bali). 1286 : Abû Yûsuf Ya`qûb ben `Abd al-Haqq meurt de maladie à Algésiras après une quatrième expédition en Espagne, son fils Abû Ya`qûb Yûsuf an-Nasr lui succéda comme sultan mérinide. 1286 : Abû Ya`qûb Yûsuf an-Nasr combat les révoltes qui s'étaient produites dans le Draa et la province de Marrakech. 1296 : Construction de la mosquée Sidi Boumediene, ou Sidi Belhasan à Tlemcen. 1299 : Début du siège de Tlemcen par les Mérinides (neuf ans). 1288 : Abû Ya`qûb Yûsuf an-Nasr reçut à Fès une ambassade du roi de Grenade, auquel il rendit la ville de Cadix qui était demeurée entre les mains des Mérinides. 1291 : Construction de la grande mosquée de Taza, premier édifice mérinide conservé. 1307 : Abû Ya`qûb Yûsuf an-Nas est assassiné par un eunuque pour une obscure affaire de harem, son fils Abû Thâbit `Âmir lui succéda comme sultan mérinide. 1308 : Abû Thâbit `Âmir meurt de maladie à Tétouan, une ville qu'il venait de fonder, bref, un régne d'un an très bref. Son frère, Abû al-Rabî` Sulaymân lui succéda comme sultan mérinide. 1309 : Abû al-Rabî` Sulaymân entre à Ceuta. 1310 : Abû al-Rabî` Sulaymân meurt emporté par la maladie après avoir réprimer une révolte des grands chefs de l'armée à Taza, parmi lesquels Gonzalve, chef de la milice chrétienne Son frère Abû Sa`îd `Uthmân lui succéda comme sultan mérinide. 1323 : Construction de la madrasa 'Attarin à Fès. 1329 : Victoire contre les Castillans à Algésiras, une porte d’entrée dans la péninsule ibérique. 1331 : Abû Sa`îd `Uthmân meurt, son fils Abû al-Hasan ben `Uthmân lui succéda comme sultan mérinide. 1337 : Première occupation de Tlemcen. 1340 : Défaite des mérinides à la bataille du Rio Salado [1] près de Tarifa (Andalousie). 1344 : Les Castillans reprennent Algésiras. 1347 : Abû al-Hasan ben `Uthmân détruit le royaume Hafsides de Tunis et rétablit son autorité sur tout le Maghreb mais ce succès est fut de courte durée. 1348 : Abû al-Hasan ben `Uthmân meurt, son fils Abû `Inân Fâris lui succéda comme sultan mérinide. 1348 : La peste noire et les rébellions de Tlemcen et de Tunis marquérent le début de la décadence des Mérinides qui ne parviendront pas à refouler les Portugais et les Espagnols, leur permettant ainsi, par le biais aussi de leurs continuateurs les Wattassides de s’installer sur la côte. 1350 : Construction de la Medersa Bou Inania de Meknès 1351 : Deuxième occupation de Tlemcen. 1357 : Echec du sultan Abû `Inân Fâris devant Tlemcen. 1357 : Construction de la Medersa Bou Inania de Fès 1358 : Abû `Inân Fâris est assassiné par son vizir alors qu'il était agonisant. La dynastie mérinide entra dans une première période de confusion. Chaque vizir tenta de mettre sur le trône son prétendant en choisissant de préférence l'individu le plus faible. 1358 : Abû Ziân as-Sa`id Muhammad ben Fâris fut nommé au trône mérinide par les vizirs, juste après l'assassinat de Abû `Inân Fâris. Son régne fut très bref, quelques mois seulement. 1358 : Abû Yahyâ abû Bakr ben Fâris fut le second à accéder au trône mérinide, il ne régna que quelques mois également. 1359 : Abû Sâlim Ibrâhîm fut désigné sultan mérinide par les vizirs. Soutenu par le roi de Castille Pierre le Cruel, il est un des fils de Abû al-Hasan ben `Uthmân. 1359 : Résurgence des Zianides de Tlemcen. 1361 : Le sultan Abû Sâlim Ibrâhîm est destitué par Abû Omar Tachfîn. Ce dernier fut soutenu par les milices chrétiennes et nommé successeur de Abû Sâlim Ibrâhîm, par les vizirs. Il ne régna que quelques mois. 1361 : Muhammad ben Ya`qûb pris le titre de sultan mérinide en 1362 après la période dite du « règne des vizirs ». Il est un petit fils de Abû al-Hasan ben `Uthmân réfugié à la cours de Castille. 1366 : Muhammad ben Ya`qûb est assassiné par son vizir, ce dernier remplaça le sultan par Abû Fâris `Abd al-`Azîz comme sultan mérinide, un des fils Abû al-Hasan qui jusque là, avait été tenu enfermé dans le palais de Fès. 1370 : Prise de Tlemcen. 1372 : Abû Fâris `Abd al-`Azîz meurt de maladie en laissant le trône à un très jeune enfant Muhammad as-Sa`îd. Débute alors une nouvelle période marquée par l'instabilité de la dynastie mérinide. Les vizirs tentèrent à plusieurs reprises d'imposer un souverain fantoche. Dans le même temps l'empire est scindé entre deux capitales Marrakech et Fès. 1373 : Muhammad as-Sa`îd qui est présenté comme héritier de son père Abû Fâris `Abd al-`Azîz à l'age de 5 ans, ne règna pas puisqu'il meurt en 1373. 1374 : Abû al-`Abbâs, soutenu par par les princes Nasrides de Grenade prit la succession de Muhammad as-Sa`îd. 1374 : Partition du royaume mérénides en royaume de Fès et en royaume de Marrakech. 1384 : Abû al-`Abbâs est destitué provisoirement par les princes Nasrides de Grenade après 10 ans de régne. Les princes Nasrides de Grenade mirent sur le trône Mûsâ ben Fâris, un infirme incapable fils de Abû `Inân Fâris qui assura une sorte d'intérim pendant le règne de Abû al-`Abbâs de 1384 à 1386. 1384 : Abû Zayd `Abd ar-Rahman régna sur Marrakech de 1384 à 1387 pendant que le trône mérinide était basé à Fès. 1386 : Al-Wathiq assura la deuxième partie de l'intérim dans le règne de Abû al-`Abbâs de 1386 à 1387. 1387 : Abû al-`Abbâs à reprendre la pouvoir aux vizirs. Le Maroc connut à nouveau six ans de tranquillité bien que Abû al-`Abbâs ait profité de cette période pour reconquérir Tlemcen et Alger. 1393 : Abû al-`Abbâs meurt. Abû Fâris `Abd al-`Azîz ben Ahmad est désigné comme sultan mérinide. Les troubles qui suivirent la mort soudaine de Abû al-`Abbâs à Taza permirent aux souverains chrétiens de porter la guerre au Maroc. 1396 : Abû al-`Abbâs meurt, son frère Abû `Âmir `Abd Allah lui succéda sultan mérinide. 1398 : Abû `Âmir `Abd Allah meurt, son frère Abû Sa`id `Uthmân ben Ahmad lui succéda comme sultan mérinide. 1399 : Profitant de l'anarchie du royaume Mérinide, le roi Henri III de Castille débarqua en Afrique, s'empara de Tétouan, massacra la moitié de la population et réduisit l'autre moitié en esclavage. 1415 : Le roi Jean Ier de Portugal s'empara de Ceuta. Cette conquête marqua le début de l'expansion outre-mer des Européens. 1420 : Abû Sa`id `Uthmân ben Ahmad meurt, son fils Abû Muhammad `Abd al-Haqq lui succéda comme sultan mérinide à l'âge de 1 an. 1437 : Echec d'une expédition portugaise contre Tanger . Une partie du corps expéditionnaire est fait prisonnier et l’infant Ferdinand Ier de Portugal est gardé en otage. Un traité intervint où les Portugais obtinrent de pouvoir se rembarquer à la condition de rendre Ceuta, ils laissaient comme otage l'infant Ferdinand, pour garantir l'exécution de ce pacte.Poussé par le pape, don Duarte préféra sacrifier son frère plutôt que sa place de commerce. 1458 : Le roi du Portugal Alphonse V avait préparé une armée pour le départ en croisade contre les ottomans à l'appel du pape. Il préféra finalement retourner ses force contre un petit port situé entre Tanger et Ceuta. Il parvint à prendre la place. 1459 : Abû Muhammad `Abd al-Haqq se retourna contre son régent et sa famille. Il les fit massacrer, seuls deux frères survécurent, dont celui qui en 1472 devint le premier sultan Wattassides. 1462 : Ferdinand IV de Castille reprend Gibraltar. 1465 : Abû Muhammad `Abd al-Haqq fut égorgé à Fès au cours d'une révolte populaire. Le roi portugais Alphonse V parvint enfin à prendre Tanger en 1471 en profitant des désordres de Fès. Cette arnarchie ne dura qu'un temps, l'un des survivants du massacre de 1459, Abû `Abd Allah ach-Chaykh Muhammad ben Yahyâ repris Fès et y installa les sultans Wattassides en 1472. | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:49 | |
| Dynastie Wattasside (1465-1555)
Les Wattassides ou Ouattassides ou Banû Watâs venaient d'une tribu berbères Zénètes comme les sultans Mérinides. Ces deux familles étaient apparentées et les Mérinides ont recruté de nombreux vizirs chez les Wattassides. Les vizirs wattassides prirent peu à peu le pouvoir que le dernier sultan mérinides perdit complètement en 1465. Il s'en suivit une période de confusion qui dura jusqu'en 1472. Le Maroc se trouva coupé en deux avec au sud une dynastie arabe émergeante, les Saadiens, et au nord le sultanat wattasside.
En 1472, les Mérinides venaient de perdre tous leurs territoires stratégiques et n'avaient plus le contrôle du détroit de Gibraltar et les Hispaniques commençaient à occuper les côtes, Ceuta avait été prise par les Portugais (1415), et Melilla par les Espagnoles en (1497). Le Maroc venait de connaître la période la plus sombre de toute son histoire.
Les Wattassides donneront finalement le pouvoir à une dynastie se réclamant de ses origines arabes chérifienne les Saadiens (1554). Cette période d'un siècle, marque un regain de la foi musulmane.
Les Wattassides ou Ouattassides (وطاسيون wahāsīyūn) ou Banû Watâs (بنو الوطاس banū al-wahās) venaient d'une tribu berbères Zénètes comme les sultans Mérinides. Ces deux familles étaient apparentées et les Mérinides ont recruté de nombreux vizirs chez les Wattassides. Les vizirs wattassides prirent peu à peu le pouvoir que le dernier sultan mérinides perdit complètement en 1465. Il s'en suivit une période de confusion qui dura jusqu'en 1472. Le Maroc se trouva coupé en deux avec au sud une dynastie émergeante: les Saadiens, et au nord le sultanat wattasside.
En 1469, les Musulmans venaient de perdre la quasi totalité de leurs territoires andalous et ils ne conservaient plus que Grenade et ses environs (1492) et les Hispaniques commençaient à occuper les côtes, Ceuta avait été prise par les Portugais (1415) et Melilla par les Espagnoles 1497. Cette période connut un afflut massif des musulmans et juifs Andalous vers le Maroc pourchassés par l'inquisition et la conversion forcée au Christianisme.
Les Wattassides seront défaits et donneront finalement le pouvoir à une dynastie se réclamant de ses origines arabes chérifienne les Saadiens (1554). Cette période d'un siècle, marque un regain de la foi musulmane
La dynastie
Les vizirs Wattassides: 1420-1448 : Abû Zakarîyâ Yahyâ 1448-1458 : `Alî ben Yûsuf 1458-1459 : Yahyâ ben Abî Zakarîyâ Yahyâ 1459-1472 : Période d'anarchie
Les sultans Wattassides (1472-1554) 1472-1504 : Abû `Abd Allah ach-Chaykh Muhammad ben Yahyâ (Fondateur de la dynastie) 1504-1526 : Abû `Abd Allah al-Burtuqâlî Muhammad ben Muhammad 1526-1526 : Abû al-Hasan Abû Hasûn `Alî ben Muhammad 1526-1545 : Abû al-`Abbâs Ahmad ben Muhammad 1545-1547 : Nasir ad-Dîn al-Qâsrî Muhammad ben Ahmad 1547-1549 : Abû al-`Abbâs Ahmad ben Muhammad 1554-1554 : Abû al-Hasan Abû Hasûn `Alî ben Muhammad | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:55 | |
| Saadiens (1555-1659)
Les Saadiens sont une dynastie arabe chérifienne originaire de la vallée du Draâ. Désigné par les zaouïas « Chadiliya » du Draa, ils eurent la lourde tâche de réunifier le Maroc et de combattre la puissante armée Portugaise (La grande puissance à l'époque). Chose faite en 1578 à Ksar el-Kébir (Bataille des Trois Rois) ou l'armée portugaise a été complètement anéantie. Après cette bataille, la dynastie se concentra sur la partie Nord-Est du Maroc afin de protéger le royaume contre les velléités Ottomanes.Elle fut au pouvoir de 1511 avec le sultan Abou Abdallah Mohammed. À partir de 1554 elle contrôle entièrement le Maroc, alors que l'est du Maghreb est sous le contrôle des Ottomans. La dynastie prit fin en 1659 à la mort du sultan Ahmed II.
1627-1638 Republique du Bou Regreg (Rabat et Salé) 1631-1666 Tafilalet Au début du XVIe siècle, les Saadiens, dirigeants des tribus venus de la vallée du Draâ, exaspérés par les offensives chrétiennes, se révoltent contre les wattassides et chassent ceux-ci du pouvoir.
Fondant leur propre dynastie, ils entament une guerre sainte contre les Portugais. C'est ainsi qu'Agadir est reprise en 1541… Dans le même temps, les Saadiens s'allient aux Espagnols pour faire face à la menace turque !
Le bouquet final a lieu le 4 août 1578, près de Ksar el-Kébir (ou Alcazar Quivir), au nord du pays, quand Sébastien Ier (24 ans), roi du Portugal, se porte avec 20 000 hommes à la rencontre du sultan saadien Abu Marwan Abd al-Malik, lui-même à la tête de 50 000 hommes. Sébastien a un allié en la personne d'un ancien souverain du Maroc, El Motaouakil. La bataille tourne au désastre pour le Portugais et son allié. Leurs armées sont battues et eux-mêmes se noient dans l'oued el Makhazen. Leur adversaire n'a pas lui-même l'occasion de savourer sa victoire car il est tué au cours des combats. Cette bataille, appelée «bataille des Trois Rois», allait entraîner deux ans plus tard l'annexion du Portugal par l'Espagne !
Ahmed IV el-Mansour, successeur d'Abd el-Malik, va porter la dynastie saadienne à son apogée. Une expédition victorieuse contre l'empire africain du Songhaï, en 1591, va lui permettre d'enrichir sa capitale avec l'or du Soudan.
Sultans de la dynastie :
Jusqu'à 1554 seulement au sud du pays
1511-1517 : Abou Abdallah el-Quaim bi Amrillah 1517-1540 : Ahmed el-Arej et Mohammed ech-Cheikh 1540-1557 : Mohammed ech-Cheikh (sultan du Maroc entier depuis 1554) 1557-1574 : Abdallah el-Ghalib 1574-1576 : Mohammed el-Mottouakil (Mohammed Saadi II) 1576-1578 : Abu Marwan Abd el-Malik dit El-Moatassem Billah 1578-1603 : Ahmed el-Mansour dit Ed-Dahabi 1603-1628 : Zaidan el-Nasir 1628-1631 : Abd el-Malik II 1631-1636 : Al-Walid 1636-1654 : Mohammed ech-Cheikh es sghir (Mohammed Saadi III) 1654-1660 : Ahmed el-Abbas.
1524 : La famille saadienne se rend maîtresse de Marrakech. Il s’agit d’une lignée chérifienne originaire de Tamegroute, un village dans la vallée du Draâ, dont l’un des chefs Abou Abdallah, disparu en 1517, avait rallié derrière lui le Sous pour lutter contre les Portugais. Le rôle grandissant des Saadiens va de pair avec l’essor des zaouias ou confréries, et l’autorité spirituelle grandissante des marabouts, phénomène fréquent en période de crise alors que l’islam paraît menacé. Mohammed el-Jazouli, chef d’une puissante zaouïa du Sous, a ainsi soutenu dès 1511 la désignation comme chef de guerre d’Abou Abdallah surnommé « Celui qui est appelé par Dieu ».
1524-1550 : Règne d’Ahmed al-Wattassi. Il doit reconnaître aux Saadiens une indépendance de fait dans les régions du Sud. Quand il se décide à marcher sur Marrakech en 1528, il est battu et doit se replier. Deux fils d’Abou Abdallah se partagent alors le pouvoir dans le sud du pays : Ahmed el-Arej règne à Marrakech, Mohammed ech-Cheikh est gouverneur du Sous.
1537 : Victorieux des Wattassides à l’Oued-el-Abid, les Saadiens obtiennent le partage du Maroc en deux royaumes dont la frontière est située à hauteur de la région du Tadla.
1541 : Les Saadiens arrachent Agadir aux Portugais et apparaissent comme les défenseurs de l’Islam alors que, trop faibles, les Wattassides cherchent à négocier avec les chrétiens. La chute d’Agadir marque le début du reflux portugais. Azemmour et Safi sont bientôt évacués et, après la prise de Fès, par les Saadiens, El-Ksar-es-Sghir et Arzila sont abandonnés à leur tour en 1550. À cette date, les Portugais ne conservent plus que Tanger, Ceuta et Mazagan.
1548 : Fait prisonnier par les Saadiens, le sultan est libéré contre l’abandon de Meknès.
1550 : Prise de Fès par les Saadiens.
1552 : Échec des tentatives saadiennes dans l’ouest (l’actuelle Algérie).
1554 : Appuyé par les Turcs d’Alger, Bou Hassoun, un Wattasside reprend Fès mais cette restauration est éphémère car Bou Hassoun est finalement vaincu et tué dans le Tadla par le Saadien Mohammed ech-Cheikh qui récupère Fès. Les derniers Wattassides sont massacrés par des pirates alors qu’ils fuyaient le Maroc.
1554-1557 : Règne de Mohammed ech-Cheikh sur un Maroc réunifié, dont la capitale est transférée de Fès à Marrakech. Le sultan saadians, inquiet des ambitions ottomanes, se tourne alors vers l’Espagne de Philippe II et négocie secrètement avec le comte d’Alcaudete, gouverneur espagnol d’Oran, pour agir contre Alger mais les Turcs devancent l’offensive prévue et assiègent sans succès Oran, alors que les Saadiens échouent devant Tlemcen.
1557 : Mohammed ech-Cheikh est assassiné par un transfuge turc qui s’était mis à son service et sa tête est portée à Alger puis envoyée à Constantinople. Les troupes algéroises menacent Fès après une bataille indécise livrée sur l’oued Sebou mais une sortie des forces espagnoles d’Oran les contraint au repli.
1557-1574 : Règne d’Abou Mohammed Abdallah el-Ghalib Billah. Il échoue dans sa tentative contre Mazagan et la révolte morisque de Grenade gêne sa volonté d’alliance avec l’Espagne contre la menace ottomane. Celle-ci apparaît moins dangereuse après que les flottes chrétiennes ont battu à Lépante celle du sultan, en octobre 1571.
1574-1576 : Règne de Mohammed el-Moutaoukil, l’aîné des fils de Mohammed el-Ghalib alors que, selon la tradition, le frère aîné du défunt, Abu Marwan Abd al-Malik, aurait dû lui succéder. Abd al-Malik, qui a combattu dans les armées ottomanes, bénéficie du soutien du sultan turc qui cherche ainsi à installer enfin la puissance ottomane au Maroc. Abd al-Malik peut ainsi envahir le pays avec une puissante armée turque et il s’empare de Fès, puis de Marrakech après avoir battu son neveu près de Rabat. Celui-ci recherche alors l’appui du roi du Portugal Sébastien, qui espère ainsi prendre pied de nouveau sur les côtes marocaines.
1576-1578 : Règne d’Abu Marwan Abd al-Malik. Celui ci cherche à écarter l’allié turc qui lui a permis de s’installer au pouvoir car il comprend que le sultan de Constantinople constitue la principale menace pour l’indépendance marocaine, autrement dangereuse que celle de l’Espagne de Philippe II, contrainte de disperser ses efforts d’Italie aux Flandres.
1578-1603 : Règne d’Ahmed al-Mansur Saadi, le frère d’Abd el-Malik. Son règne correspond à une période de paix qui voit l’Empire ottoman renoncer à ses ambitions en direction de l’ouest, ce qui contribue à fortifier l’indépendance saadians.
1581 : S’emparent des oasis du Touat qui constituaient une étape obligatoire sur la route menant du Sud algérien vers Tombouctou et Gao, une route qui avait progressivement supplanté celle passant par le Tafilalet. Le déclin du commerce transsaharien – dont les caravanes sont maintenant concurrencées par les caravelles portugaises qui vont directement sur les côtes guinéennes –, la volonté de contrôler les salines de Teghaza dont s’est emparé l’empire songhaï de Gao, la désire des mettre la main sur les mines d'or du Soudan conduisent le Maroc à se tourner vers ces régions pour rétablir des échanges qui, pendant au moins sept siècles, s’étaient révélés très fructueux pour lui.
1603 : À la mort du sultan, emporté par une épidémie de peste, le pays voit bientôt s’affronter ses fils proclamés sultans, l’un à Fès, l’autre à Marrakech. Moulay Zaidan al-Nasir sort finalement vainqueur de la lutte l’opposant à ses frères Abou Faris et Al-Mamoun. Au cours des quarante ans qui suivent, plusieurs sultans saadiens se succèdent à Fès d’une part, à Marrakech de l’autre. Il faut attendre la victoire des Alaouites pour voir l’ordre et l’unité rétablis.
1609-1614 : Expulsion des Morisques d’Espagne. Un grand nombre d’entre eux vient s’installer au Maroc : ceux venus d’Estrémadure près de Rabat, d’autres à Salé où ils fondent une république corsaire appelée à devenir fameuse et à multiplier ses expéditions dans tout l’Atlantique.
4 août 1578 : la bataille des Trois Rois Le roi du Portugal Sébastien Ier, allié au roi d'Espagne Philippe II, tente de renverser le sultan Abd al-Malik. Lors de l'affrontement à Ksar el-Kébir, les 40 000 cavaliers du sultan anéantissent les troupes portugaises. Abd al-Malik et le jeune roi Sébastien, qui ne rêvait que de croisade contre les Infidèles, sont tués dans la bataille. Philippe II prendra possession du Portugal, tandis que le frère du sultan, Ahmed al-Mansur Saadi, montera sur le trône saadien. Un tribu sera demandé au vaincu et suite à cette victoire, le blason du Saadiens, est redoré. | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:58 | |
| La bataille des Trois Rois eu lieu en 1578 dans l'Oued Makhzen à Ksar el-Kébir au Maroc entre les armées du sultan du Saadien Abu Marwan Abd al-Malik et de Moulay Mohammed et l'armée "chrétienne" dirigée par Sébastien Ier, roi du Portugal. Cette bataille se soldat par une victoire nette du sultan, mais ces trois rois y trouvèrent la mort.
En 1002, Sébastien Ier, rassemble une armée chrétienne forte de dix-sept mille hommes pour conquérir le Maroc. Il peut compter sur l'alliance d'un des princes de la dynastie saadienne, Muhammad al-Mutawakkil qui, chassé du pouvoir par son oncle, espère le regagner grâce au soutien des Portugais. De plus les portugais installés depuis longtemps dans plusieurs places fortes côtières : Ceuta, Tanger, Mazagan. Partie de Lisbonne le 24 juin, débarquée à Arzila (Asilah), l'armée de Sébastien s'enfonce dans les terres à la rencontre de son adversaire, Moulay Abu Marwan Abd al-Malik. La bataille a lieu le 4 août au voisinage de la rivière Oued Makhzen. Après avoir un moment cru en la victoire, les 23 000 Portugais sont mis en déroute par les 100 000 marrocains et, chose tenue pour inouïe et mémorable par tous les chroniqueurs, les trois rois engagés dans le combat y trouvent la mort. « C'est un grand secret de Dieu que moururent, en l'espace d'une heure, trois grands rois dont deux étaient si puissants », écrit, deux semaines après l'événement, le médecin juif de Abd al-Mâlik. Un captif portugais, détenu à Fès, souligne l'extraordinaire d'un « événement si nouveau et insolite, jamais vu ni jamais raconté dans aucune histoire du monde, de la mort de trois grands rois en une rencontre, l'un du côté des vainqueurs et deux du côté des vaincus ». À l'autre extrémité du monde méditerranéen, en Asie mineure, au cœur de l'empire ottoman, le chroniqueur al-Djannâbi lui fait écho en déclarant : « Dans nulle autre bataille on ne vit, comme dans celle-là, périr trois rois à la fois. Louange à Dieu et à ses volontés. »
« Au point de départ, un événement : une guerre qui présente l'économie d'une tragédie classique. Elle se joue en quelques heures, en une seule bataille, qui s'achève par une victoire éclatante du Saadiens sur le Portugal. Trois princes trouvent la mort au cours de l'affrontement. Guerre meurtrière, une des plus sanglante du XVIe siècle, elle marque un tournant décisif dans l'histoire du face-à-face entre islam et chrétienté. On sut partout qu'elle resterait gravée dans les mémoires.
« Pour les chroniqueurs arabes, enrôlés au service du vainqueur, Ahmed al-Mansur Saadi, qui était le frère du roi mort, il s'agit de construire une mémoire officielle exaltant la victoire sur les chrétiens mais marquant également l'indépendance du prince saadien vis-à-vis du sultan ottoman.
Disputée entre le monarque et le saint, la mémoire de la bataille des trois rois suscite en terre marocaine une pluralité de récits : historiques, hagiographiques, folkloriques. Mais, curieusement, elle ne fait l'objet d'aucune célébration. Seules les communautés juives établies dans le nord du pays et habitées par le ressentiment contre ceux qui les ont expulsées de la péninsule ibérique fêtent la défaite du roi Sébastien lors du Pûrim de los cristianos, le premier eloul de chaque année.
Le texte biblique est mobilisé pour donner la signification de l'événement : la dévastation de la communauté juive de Marrakech par Muhammad al-Mutawakkil est identifiée à la destruction du Temple, le roi Sébastien au Haman du Livre d'Esther qui a décidé l'extermination de tous les juifs, sa défaite à l'exécution de ce dernier. Comme Pûrim célèbre l'éloignement de la menace de destruction qui pesait sur Mardochée et les siens, le nouveau pûrim, institué par les rabbins après la bataille de 1578 (5338 dans le calendrier juif), rend grâce à Dieu d'avoir détourné un péril mortel.
Au Portugal, les lendemains de la défaite sont ceux du refus de mémoire. Ce n'est qu'en 1607 qu'est publiée la première relation en portugais de la bataille qui jusqu'alors n'avait fait l'objet que de textes manuscrits, accusant le roi de légèreté et d'imprudence. Malgré les inhumations réitérées de Sébastien (à Ksar el-Kébir au lendemain de la bataille, à Ceuta, dans l'église des Trinitaires, en en décembre 1578, à Belem, dans le couvent des Hiéronymites en novembre 1582), la croyance s'installe que le roi n'a point été tué sur le champ de bataille et qu'il fera retour, restaurant la grandeur du Portugal. Après d'autres, Lucette Valensi s'attache à comprendre le mystère du sébastianisme, ce messianisme puissant et durable qui convertit en mythe central de l'identité nationale le souvenir d'un roi vaincu.
Elle en montre les raisons : l'incertitude sur le sort du roi au soir de la défaite, l'opposition au roi d'Espagne qui, en 1580, s'est emparé de la couronne du Portugal laissée sans héritier, l'impossibilité du travail du deuil pour ceux restés en terre africaine. Le retour attendu, prophétisé du roi donne force à l'espérance : ceux que l'on dit morts ne le sont peut-être pas, et le royaume ne saurait demeurer longtemps entre des mains étrangères. Elle en marque, aussi, les récurrences : au Portugal où les faux Sébastien se multiplient jusqu'au début du XVIIe siècle et où la croyance prophétique resurgit dans chaque moment de crise (par exemple dans les années qui précèdent 1640 et le retour à l'indépendance ou lors de l'occupation des troupes napoléoniennes), mais aussi au Brésil où le mythe prend au XIXe siècle la dimension d'une protestation sociale et d'une promesse eschatologique.
Le travail de la mémoire sur la bataille de 1578 ne se réduit cependant pas au sébastianisme, aussi important soit-il. À partir de lui, c'est toute l'histoire portugaise qui peut être pensée et écrite. Comme son roi, la nation et son peuple connaîtront la restauration de leur grandeur après le temps des épreuves voulu par Dieu.
Chez les chroniqueurs du XVIIe siècle, jamais ne faiblit la certitude dans le triomphe du Portugal, nouvel Israël, qui fondera le cinquième empire de la prophétie de Daniel. De là ce paradoxe, sans doute unique, qui lit dans une défaite accablante où le royaume perd son prince, sa noblesse et son indépendance, les signes indubitables d'une élection. Par un paradoxe quasi inverse, ce n'est que fort tard, après l'indépendance, que le Maroc réinventera la victoire de l'Oued Makhzen comme une date et un lieu qui fondent l'histoire nationale. L'interprétation en demeure d'ailleurs, comme dans les temps anciens, disputée entre la monarchie et les religieux. » | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 16:00 | |
| L'Empire Songhai est né huit siècles plus tôt, à l'époque des Mérovingiens et de Mahomet (VIIe siècle), autour de la petite ville de Koukia, dans la boucle du Niger. Il prospère rapidement grâce au commerce transsaharien, en expédiant vers l'Afrique du Nord du sel et de l'or mais aussi de l'ambre gris, de la gomme arabique, des peaux de léopards et… des esclaves. Il reçoit en contrepartie du Maghreb des produits manufacturés (bijoux, armes, étoffes, miroirs…) ainsi que des produits agricoles (blé, chevaux…). Le commerce d'esclaves vers le Maroc devient plus que jamais florissant. Mais le Songhai finit par entrer en conflit avec le saadien pour la possession des mines de sel du désert.
Ils se sont convertis à l'Islam.
À la fin du XVIe siècle, le sultan saadien Ahmed IV el-Mansour, qui a déjà à son actif une victoire sur les Portugais, s'inquiète du fléchissement des livraisons d'or au Maroc, via l'oasis de Sijilmasa, au nord du Sahara. Il souhaite s'approprier ce commerce ainsi que celui, très important, du sel. A ce titre, il revendique les salines de Teghaza, en plein désert, qui font partie du Songhai. En 1589, il envoie vers le Niger une puissante expédition qui écrase l'armée d'Askia Ishaq II à la bataille de Bataille de Tondibi et occupe la région. L'Askia propose aux Saadians un généreux tribut et le monopole du commerce du sel en échange de leur départ. Mais le sultan refuse. Son armée, commandée par un nouveau chef du nom de Mahmoud, poursuit les troupes du Songhai et les écrase complètement pendant que l'Askia est massacré par des rebelles.
Par l'intermédiaire d'un pacha, le sultan saadians impose désormais sa domination sur toute la frange méridionale du Sahara, le Soudan (de l'expression arabe Bilad al-Sudan, qui signifie «pays des Noirs»)… Mais le commerce avec Sijilmasa et le Saadians ne se redresse pas pour autant. Tombouctou, en déclin, tombe sous la coupe de familles afro-marocaines. C'en est fini des grands royaumes africains. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 16:01 | |
| Les Alaouites (1660 -)
Les Saadiens ne tardent pas à être victimes de nouveaux-venus, les alaouites du Tafilalet, qui tirent leur nom d'une lointaine parenté avec Ali, le gendre du Prophète. C'est l'héritier de cette dynastie, en la personne de Mohammed VI, qui dirige aujourd'hui le Maroc.
Le fils du fondateur, Moulay Ismaïl, contemporain de Louis XIV, déplace sa capitale à Meknès, à 60 kilomètres de Fès et non loin de l'antique Volubilis. Il repousse différentes offensives européennes et lutte avec un certain succès contre les tribus berbères insoumises des montagnes.
Les Alaouites ou alawites (arabe : عَلَويّ [`alawī], alaouite; alawite), également appelés noseïris ou nusayris (نُصَيْريّ [nuhayrī], nusayrite), sont une branche du chiisme. Aujourd'hui, ils forment environ 10 % de la population de la Syrie et une communauté alaouite existe en Turquie, en particulier à proximité de la frontière syrienne (dans l’ancien sandjak d'Alexandrette). Le chef de l'État syrien (Bachar el-Assad) est alaouite. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 16:04 | |
| Histoire:
Le fondateur du noséirisme est Mohamed Ibn Nousayr al-Namîry , mort en 884, qui, en 859, quand le califat périclite et la propagande chiite est à son apogée, se déclara bâb (« émanation, manifestation ») du dixième imam, 'Alî al-Hâdî al-Naqî. Il le considérait comme une incarnation de l'Esprit Saint, et se voyait lui-même comme un prophète. D'après la tradition, le onzième imam al-Hasan al-'Askarî (mort en 260, ère de l'Hégire/874 de l'ère chrétienne) lui confie une révélation nouvelle, qui est le noyau de la doctrine alaouite. Les sources les plus anciennes nomment la secte al-Namîriyya d'après la nisba d'Ibn Nousayr, puis au Ve/XIe al-Nouhayriyya s'impose.
Aux IVe siècle et Xe siècle, la doctrine est transférée en Syrie du Nord, à Alep. Surûr b. al-Qâsim al-Tabarânî, le chef de la communauté nosayrié, quitte la ville en 423/1032 à cause des guerres incessantes, et se rend dans la cité byzantine de Laodicée (Lattaquié). Il est le vrai fondateur des nosayriés syriens. La dynastie locale des Tanûh semble adopter sa doctrine, al-Tabarânî convertit aussi les paysans peut-être encore païens de la montagne (Jabal ou djebel en arabe selon les régions) de l'arrière-pays. Ses œuvres forment le principal de la tradition écrite, il meurt à Lattaquié en 426/1034-5. Son tombeau est vénéré dans la mosquée al-Sa'rânî, non loin du port.
Au début du VIe siècle XIIe siècle, l'ouest de la région est soumis par les Croisés. Cependant, la pénétration chrétienne est faible, et on parle peu dans les sources latines des « nossorites ». A partir de 527/1132-33, les ismaéliens nizârites prennent plusieurs forteresses dans le Djebel méridional. Les conflits sont - déjà - nombreux avec les Alaouites. Deux « conciles » organisés à 'Âna, sur le moyen Euphrate, et en 690/1291 à Safita, dans le but de trouver une conciliation avec les ismaéliens sont des échecs.
En 584/1188, Saladin prend Djeblé, Lattaquié et le Sahyoun, le Djebel passe à un sultanat ayyoubide. À la fin des Ayyoubides, vers 617/1220, des bédouins venus du Djebel Sinjâr sont apparemment appelés par les alaouites contre les ismaéliens, et envahissent le Djebel. D'eux descendraient quatre importantes tribus alaouites, qui sont les Haddâdiyya (Haddadines), Matâwira (Mataouiras), Mahâliba (Mehelbés), Darâwisa (Darouissas), Numaylâtiyya (Nmeilatiés) et Banî 'Alî (Béni Ali).
Quand le sultan Baybars prend les châteaux du Sud du Djebel, il essaye de convertir au sunnisme les alaouites, en interdisant les initiations et ordonnant la construction de mosquées. Le soulèvement qui suit ces mesures est réprimé, et le sultan Qalâwûn renforce cette politique.
Mais la secte survit et se maintient, et la pression diminue sous les Ottomans. Les nosayriés, poussés par la misère mais plus libres de leurs mouvements, se réunissent en bandes qui pillent et rançonnent la région. Les règlements de compte sont fréquents avec les ismaéliens. Le plus grave a lieu en 1808, quand l'émir de Massyaf est assassiné par deux alaouites.
En 1854, le gouvernement turc veut contrôler le Djebel, et y nomme un chef local, le musir al-Jabal Ismâ'il Beg, gouverneur du district de Safita. Installé à Dreykiche, celui-ci met fin aux luttes incessantes des différentes familles rivales et les soumet. En échange d'un tribut fixe versé au gouvernement, celui-ci lui laisse tout pouvoir sur le pays. Mais en 1858, il est trop puissant et destitué par Tahîr Pacha. À plusieurs reprises, et surtout en 1870 et 1877, des troupes ottomanes ravagent le pays, brisent la résistance des tribus et érigent des mosquées, qui restent vides.
Après la Première Guerre mondiale, les Français, qui reçoivent le mandat sur la Syrie, créent un Territoire des Alaouites.
Se défiant du nationalisme arabe des sunnites, ils encouragent pendant l'entre-deux-guerres un particularisme alaouite qui veut faire de ceux-ci un peuple à part entière, n'ayant rien à voir avec les arabes et dont l'histoire remonterait aux phéniciens.
Doctrine alaouite [modifier] Les Alaouites professent une doctrine trinitaire :
le Ma'nâ (essence divine) le Ism ("Nom, Verbe, la voix prophétique qui révèle le Ma'nâ caché) le bâb (qui joue le rôle d'initiateur aux mystères religieux). Les deux derniers sont les deux hypostases du premier.
Pour les Alaouites, Ali est l'incarnation de Dieu. Il est éternel en sa nature divine et s'est manifesté comme imam du temps.
Ils professent la croyance du passage de l'Esprit saint dans la succession des Imams chiites et sont antinomistes : ils rejetent la charia et les obligations cultuelles de l'islam (pèlerinage). Leur propre livre saint (le Kitâb al-madjmû') s'ajoute au Coran.
La cosmogonie alaouite est dialectique : au début des temps, les âmes des croyants sont des lumières autour de Dieu et le louent, puis se révoltent en doutant de Sa divinité. Elles sont alors précipitées sur terre où elles sont enfermées dans des corps matériels condamnés à la métempsycose. Mais elles ont une chance de se racheter : en effet, Dieu leur apparaît dans l'histoire pour les contraindre à l'obéissance. A chaque théophanie, Il est l'essence (ma'nâ), et est accompagné de deux hypostases qui lui sont subordonnées : le nom (ism) ou voile (hijâb) et la porte (bâb).
Le ma'nâ a été Abel, Seth, Joseph, Josué, saint Pierre, et Ali, puis tous les imams jusqu'au onzième, al-Hasan al-'Askarî. Le hijâb, qui voile la vraie nature de Dieu et accomplit Sa volonté, a été Adam, Noé, Jacob, Moïse, Salomon, Jésus, Mohamed, et chacun est accompagné d'un bâb, qui révèle la vraie nature de Dieu, intermédiaire entre la divinité cachée et les croyants initiés . La trinité centrale est toutefois celle qui a Ali pour ma'nâ, Mohamed pour hijâb et Salmân al-Fârisî pour bâb.
Les onze imams sont les incarnations suivantes du mâ'na, leurs hujub sont les califes, et des abwâb révèlent leur nature divine. Ainsi, Muhammad b. Nusayr est-il le bâb du dernier imam . Celui qui reconnaît le mâ'na est sauvé, libérée du cycle, son âme redevient étoile, et retourne à travers les sept cieux vers le ġâya, le but ultime, c'est-à-dire la contemplation (mu'âyana) de la lumière divine. Mais la réincarnation peut être une punition. Car l'âme qui a transgressé les commandements de Ali doit être réincarnée jusqu'à sa purification chez un juif, un sunnite ou un chrétien, ou encore pire, un animal. La religion alaouite est fondée sur le sens caché (bâtin), la masse des fidèles ignorant le sens profond du message divin, réservé aux seuls initiés. Aussi est-il difficile d'avoir des certitudes quant aux croyances des alaouites. Apparemment, en plus d'être dans l'histoire, on retrouve la Trinité principale dans les astres. Ici, les interprétations divergent. Selon René Dussaud , on trouve quatre points de vue différents, qui sont autant de sectes : les Haidariés, qui identifient Mohamed au soleil et Salman à la lune, les Chamaliés, qui identifient Ali au ciel, il a pour demeure le soleil que représente Mohamed, les Ghaibiés, qui pensent que les hypostases, s'étant manifestées, sont maintenant invisibles dans l'atmosphère, et les Kalaziés, qui ont conservé des vestiges des anciens cultes lunaires. En revanche, l'anthropologue anglais Sir Edward Evans-Pritchard fait, comme le père Henry Lammens en 1915, disparaître les Chamaliés, confondus avec les Haidariés.
Les alaouites sont circoncis vers un an, et s’ils sont d’une famille de cheikh, leur initiation se fait à 14 ans et dure environ un an. Deux pères spirituels sont désignés pour le jeune homme, puis un cheikh l'instruit. Le ramadan n'est habituellement pas observé, mais on célèbre quand même le Aid al-saghîr. De plus, comme les chrétiens, les alaouites célèbrent l'Epiphanie et Noël, et comme les autres chiites, ils célèbrent l'Achoura, qui commémore le martyr de Hussein à Karbala. Seulement, à la différence de ceux-ci, ils remplacent l'auto flagellation par des libations, au vin ou à l'arak.
De tout cela, les femmes sont exclues, et n'ont pas le droit de participer aux rites des hommes. Leur religion populaire garde alors des traces païennes (vénération des hauts lieux, des sources, des arbres verts...). Le culte des saints, comme souvent, est une autre trace païenne, commune aux deux sexes. Le pays est en effet couvert de qibâb (singulier qubba), qui sont des coupoles abritant les tombes de ces saints.
Comme pour les Druzes, il n'y a pas d'unanimité parmi les théologiens musulmans quant à l'appartenance à l'islam des Alaouites: le juriste hanbalite Ibn Taymiyyah appelait à les massacrer purement et simplement comme apostats, mais le défunt dictateur syrien Hafez el-Assad maria un de ses fils avec une femme sunnite issue de la famille régnante séoudienne, pourtant connue pour son attachement au wahhabisme, une doctrine pour laquelle Ibn Taymiyyah fut une importante source d'inspiration. Le même Hafez el-Assad obtint de juristes libanais tant sunnites que chiites des fatwas reconnaissant les Alaouites comme musulmans, la présidence de la République de Syrie ne pouvant constitutionnellement être assumée que par un musulman. La légitimité de ces fatwas a été contest | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 16:05 | |
| L'Espagne, répondant aux succès des colonisations accomplies par la France, prit possession en mai 1848 des îles Jaafarines, îlots en Méditerranée. Elle déclencha la guerre de Tétouan en 1859-1860 (voir Guerre d'Afrique), ce qui imposa au Maroc de nouvelles et lourdes pertes humaines en sus de l'indemnité de guerre qui aggrava encore plus sa désastreuse économie.
Son hégémonisme ne fut stoppé que par le sultan Moulay Hassan 1er, mais à son décès en 1890, et la mort du Régent, Ben Moussa dit Ba Ahmad en 1900, les manœuvres coloniales reprennent de plus belle sur le Maroc, la France en premier, occupa et intégra d'immenses terres marocaines dans son département de l'Algérie française entre 1902 et 1904.
Il s'agit outre Lalla Maghnia et le Sahara central touchant la frontière du Mali, le Touat, Tidikelt, la Saoura, Béchar, Jorf Torba, Abbadia, Métarfa, Hassi Regel, N'khaila, El Hamira, Kenadsa, Sahela, Merkala, Timimoun, etc.
La Conférence Internationale tenue à Algésiras en 1906 sur le Maroc, a aboutit au traité de Fès, instituant le régime du protectorat français le 30 mars 1912, et le sous protectorat espagnol sur le nord du Maroc (Tanger exclue) en octobre de la même année.
1894 : mort de Moulay-al-Hasan, proclamation du nouveau sultan, le jeune Moulay Abd el-Aziz. Mais la réalité du pouvoir appartient à Ba Ahmed, ce qui montre l’influence des éléments noirs dans les affaires marocaines. 1900 : les finances marocaines prospèrent grâce aux résultats de l’action économique de Moulay al-Hasan. Cela garantit au Maroc l’indépendance nationale. 1900 : mort de Ba Ahmed qui est remplacé par le prodigue Moulay Abd el-Aziz. Ces dépenses favorisent l’intervention des organismes de crédit européens dont la banque de Paris et des Pays-Bas. 1903 : Le général Français Lyautey occupe la province de Bechar en territoire marocain et l'intégre à l'Algérie Française.
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| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 16:06 | |
| Coup de Tanger: Le 31 mars 1905 survient le «coup de Tanger», à l'initiative de l'empereur d'Allemagne Guillaume II. Il va précipiter la mainmise de la France sur le sultanat du Maroc.
Ce pays qui avait conservé son indépendance contre vents et marées pendant douze siècles va devoir supporter le protectorat français pendant quatre décennies.
Depuis qu'elle a occupé et colonisé l'Algérie, la France se préoccupe de la sécurité des confins algéro-marocains et lorgne sur le sultanat voisin, l'un des derniers pays indépendants d'Afrique. Ses commerçants et entrepreneurs s'y montrent très actifs, notamment à Casablanca, un port de création récente.
En concluant en 1904 l'Entente cordiale, la Grande-Bretagne accepte le principe d'un protectorat français sur le Maroc. Mais l'empereur allemand Guillaume II, quelque peu mégalomaniaque, ne l'entend pas de cette oreille. Non content de sa suprématie sur le continent européen, il veut avoir sa part des conquêtes coloniales.
En vue de prévenir la mainmise de la France sur le Maroc, il débarque théâtralement à Tanger, au nord du sultanat, traverse la ville à cheval, à la tête d'un imposant cortège, et va à la rencontre du sultan Abd-ul-Aziz pour l'assurer de son appui. Ce «coup de Tanger» entraîne une poussée de germanophobie en France et la démission du ministre français des Affaires étrangères, Théodore Delcassé | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 16:08 | |
| Conférence d'Algésiras
Le coup de Tanger débouche aussi sur la réunion l'année suivante, du 16 janvier au 7 avril 1906, d'une conférence internationale à Algésiras, au sud de l'Espagne. Elle confirme l'indépendance du Maroc (indépendance qui ressemble plutôt à une mise sous tutelle internationale). Elle rappelle le droit d'accès de toutes les entreprises occidentales à son marché…
Mais au grand dam de Guillaume II, elle établit aussi implicitement des «droits» particuliers de la France sur l'empire chérifien : c'est ainsi que la France et l'Espagne se voient confier la police des ports marocains et un Français est chargé de présider la Banque d'État du Maroc. La conférence d'Algésiras (ou d'Algéciras, donnant lieu aux accords d'Algésiras) - 7 avril 1906 - a placé le Maroc sous la protection de grandes puissances européennes (douze dont la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie), sous couvert de réforme, de modernité et d’internationalisation de l’économie marocaine.
Cette conférence se tint après des années d'acharnement (depuis la fin du XIXe siècle) autour du territoire marocain.
Toutefois la France et l'Espagne ont acquis un droit d’ingérence dans les affaires marocaines, en raison des intérêts liant ces contrées.
L’Allemagne essaya, de son côté, de s’imposer au Maroc. Toutefois, elle abandonna ses ambitions lorsque la France lui céda quelques territoires au Congo en échange.
La pénétration économique européenne s’intensifia à tel point que le sultan Moulay Hafid, frère de Moulay Abd el-Aziz, est contraint de signer, le 30 mars 1912, le traité de protectorat qu’est la convention de Fès.
L’Espagne acquit ainsi une influence au Nord et au Sud du Maroc, la France en région centrale du pays principalement, et la ville de Tanger fut déclarée comme ville internationale. Ainsi, au Maroc sous le protectorat, le général français Lyautey fut chargé de diriger les affaires étrangères, de contrôler la défense du pays, et d’initier des réformes intérieures.
Plus tard, en 1918, tout juste après la guerre, une conférence à Rabat eut lieu. Autorisant le protectorat britannique à occuper la presque-île. Le Maroc et l'Espagne mécontents déclarèrent une très petite guerre (les seules victimes furent des archéologues de la cité romaine de Volubilis).
Dernière édition par le Dim 28 Jan 2007 - 16:09, édité 1 fois | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 16:09 | |
| Incident d'Agadir (1911)
Là-dessus, le faible Abd-ul-Aziz est renversé par son frère Moulay Hafiz. Mais celui-ci, assiégé dans Fès par les tribus berbères du Moyen Atlas, appelle les Français à son aide. Ces derniers ne se font pas prier. En avril 1911, une armée occupe les villes impériales de Rabat, sur la côte atlantique, Fès et Meknès dans le Moyen Atlas.
L'Allemagne y voit une violation des accords signés à Algésiras cinq ans plus tôt. Elle envoie la canonnière Panther vers Agadir sous le prétexte de protéger les entreprises de la région et plus sérieusement pour marquer son territoire et signifier à la France qu'elle n'a pas tous les droits au Maroc. Les gouvernements français et britannique en sont informés le 1er juillet 1911.
L'empereur Guillaume II est surpris par la vivacité de la réaction britannique : le Premier ministre David Lloyd George affiche sans ambiguïté sa solidarité avec Paris et ne craint pas de menacer Berlin. Les diplomates français sont eux-mêmes prêts à l'affrontement… La Grande Guerre que d'aucuns espèrent va-t-elle éclater sur ce futile différend ?
Finalement, l'affaire se résoud grâce à la politique d'apaisement du Président du Conseil français, Joseph Caillaux. A juste titre convaincu qu'une guerre entraînerait la ruine de l'Europe, il manœuvre avec une sage modération de concert avec le baron de Lancken, conseiller à l'ambassade d'Allemagne à Paris et intime de Guillaume II. On aboutit ainsi à un traité franco-allemand le 4 novembre 1911, avec un échange de territoires en Afrique équatoriale, entre le Cameroun, colonie allemande, et le Congo, colonie française. L'Allemagne concède par ailleurs à la France une entière liberté d'action au Maroc.
Ce traité d'apaisement est ressenti de part et d'autre comme une lâche concession à l'ennemi. A la tribune du Sénat français, Georges Clemenceau lance : «De bonne foi, nous voulons la paix… Mais enfin, si on nous impose la guerre, on nous trouvera. Nous venons d'une grande histoire, nous entendons la conserver». Joseph Caillaux doit céder le pouvoir le 11 janvier suivant à Raymond Poincaré (en 1917, en pleine guerre mondiale, il échappera de peu à une condamnation à mort réclamée par Clemenceau).
On désigne par l'expression de la canonnière d'Agadir un incident diplomatique qui eut lieu en 1911, entre la France et l'Allemagne, à propos de l'envoi d'une canonnière (petit bateau faiblement armé) de la marine de guerre allemande dans le port marocain d'Agadir, alors placé sous protectorat français.
À la suite de la conférence d'Algésiras en 1906, la France se voit accorder un droit spécial sur le Maroc que vise aussi l'Allemagne. Cette dernière a un important retard à rattraper sur le plan colonial et voit d'un très mauvais œil l'occupation de Fès par les troupes françaises qui viennent seulement prêter main forte au sultan menacé par une révolte.
Les Allemands croient à une tentative de conquête du pays. Ils proposent alors de fermer les yeux en échange de territoires. Devant l'obstination des Français, ils décident d'envoyer le 1er juillet une canonnière "Panther" officiellement pour protéger leurs ressortissants. La tension monte et le 21, le Royaume-Uni s'interpose et se range du côté français alors que ces derniers refusent de céder.
Un conflit armé semble inévitable. À l'automne, les Allemands décidés à entrer en guerre sont contraints de renoncer pour des raisons financières et le 11 novembre un accord est signé. L'Allemagne s'engage à laisser agir la France au Maroc, cette dernière lui cède en compensation une partie du Congo.
Ce bras de fer qui préfigure la Première Guerre mondiale permet à la France d'éprouver son alliance avec le Royaume-Uni. En instaurant un protectorat sur le Maroc, la France contrôle dès lors plus de la moitié de la côte nord de l'Afrique. | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 16:13 | |
| Les protectorats français et espagnol (1912 - 1956)
En 1856 les pressions européennes sur le Maroc aboutissent à un rigoureux traité commercial entre l'Angleterre et ce dernier offrant ainsi de grands avantages à l'empire britannique.
Les jeunes rois marocains, moins vigoureux que leur prédécesseurs, vont devoir faire face à la pression des Européens, qui se fait menaçante après la conquête d'Alger par les Français en 1830. Les Espagnols ripostent en 1860 à des attaques contre les villes de Ceuta et Melilla en battant à plate couture l'armée marocaine. L'indépendance du Maroc est désormais en suspens. À la veille de la Première Guerre mondiale, en 1912, le pays devient officiellement un protectorat français cependant que la région de Tétouan, au nord, et celle d'Ifni, au sud, sont tenues par l'Espagne.
Mais après son départ, Paris tente par le dahir berbère du 16 mai 1930 de soustraire les tribus berbères à l'autorité du sultan. C'est le début d'une agitation nationaliste qui ne cessera qu'un quart de siècle plus tard avec le retour du pays à l'indépendance.
Par le Traité de Fez (arabe : معاهدة فاس), signé le 30 mars 1912, le sultan Abdel al Hafid abandonne la souveraineté du Maroc à la France, faisant du pays un protectorat.
L'Allemagne qui avait des vues sur le Maroc, reconnaît les territoires français et espagnols au Maroc, recevant en échange des territoires du moyen Congo de l'Afrique équatoriale française. Cette terre connue sous le nom allemand de Neukamerun, fut rattachée à la colonie allemande du Cameroun, partie de l'afrique occidentale allemande.
L'Espagne gagna également quelques territoires au nord du Maroc qui devint le Maroc espagnol. Par un accord signé entre la France et l'Espagne en novembre de cette même année, l'Espagne assurait un protectorat sur Tanger et le Rif, Ifni sur le côte atlantique dans le sud-ouest, aussi bien que sur la région de Tarfaya au sud de la rivière Draa, où le sultan restait nommément souverain et été représentée par un vice-régent à Sidi Ifni sous le contrôle d'une haute commission espagnole.[1]
Des accords particuliers entre le Royaume-Uni, l'Italie et la France en 1904, établis sans consultation du sultan, avait divisé le Maghreb en sphères d'influence, le Maroc passant dans la sphère de la France. Au Maroc, le jeune sultan Abdel al Aziz accéda au trône en 1894 à l'âge de 10 ans et les Européens devinrent les conseillers de sa Cour. Des chefs locaux devinrent de plus en plus indépendants du sultan, qui fut déposé en 1908. La loi et l'ordre marocain continuèrent de se détériorer sous le rêgne de son successeur Abdel al Hafid, qui abdiqua en faveur de son frère Youssef après avoir signé le traité de Fez.
Les 2 zones du protectorat espagnol étaient séparées par la baie d'Al Hoceima, que les Espagnols nomment Alhucemas. Le traité de Fez accordait la concession de l'exploitation des mines de fer du mont Uixan à la compagnie minière espagnole du Rif, à qui fut aussi accordée la permission de construire une voie ferrée pour relier ses mines à Melilla. Le traité fut perçu comme une trahison par les nationalistes marocains et mena à la guerre du Rif (1919–26) entre les Espagnols et les tribus Jibala dont Abd el-Krim devint bientôt le leader et créa la courte République du Rif. | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 16:15 | |
| Le Maroc français était la partie du Maroc sous régime colonial de la France ; établi par le traité de Fez en 1912, il perdura jusqu'en 1956, lorsque l'Espagne et la France reconnurent l'indépendance du Maroc. | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 16:16 | |
| Le protectorat espagnol du Maroc était la partie du Maroc sous un régime colonial de l'Espagne ; établit par le traité de Fez en 1912, il perdura jusqu'en 1956, lorsque l'Espagne et la France reconnurent l'indépendance du Maroc. | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 16:19 | |
| Chronologie: Résident général auprès du sultan, le général Hubert Lyautey modernise hardiment les infrastructures tout en respectant les institutions du sultanat
1902 - 1912 : la pénétration économique européenne s’intensifie à tel point que le sultan Moulay Abd al-Hafid, frère de Moulay Abd al-Aziz, est contraint de signer en 1912 le traité de protectorat qu’est la traité de Fès. 1907 : les forces françaises doivent intervenir pour protéger les nationaux. 1907-1910 : Hubert Lyautey pacifie le Maroc oriental, le général Drude qui succède au général Amade doit pacifier le Maroc occidental 1911 : les troupes françaises doivent dégager le Sultan assiégé dans Fès. Cette intervention déclenche la seconde crise marocaine. 1912 : Hubert Lyautey est nommé résident général de France, ce qui provoque le soulèvement de tribus. Moulay Youssef remplace le sultan Moulay Hafid, il voit son autorité sur le Maroc affermie. 1953 : Emeutes populaires à Casablanca durement réprimées : le gouvernement français craint une extension aux autres villes marocaines. Le sultan Mohammed Ben Youssef refuse d'abdiquer : les autorités françaises déposent le souverain et le condamne à l'exil à Madagacar. Le gouvernement français installe au Palais de Rabat Mohammed Ben Arafa, parent éloigné de Mohammed Ben Youssef : il est âgé de 70 ans. L'Espagne de Franco, non prévenue de cette manœuvre, refuse de reconnaître sa légitimité. La zone marocaine sous domination espagnole allait devenir ainsi pour les nationalistes marocains en fuite un sanctuaire d'où ils organisèrent des opérations de résistance contre la présence française. 1955 : la France, empêtrée dans les conflits coloniaux en Indochine et en Algérie, décide d'aborder la question marocaine. Edgar Faure, président du Conseil, négocie avec Mohammed Ben Arafa : des pré-pourparlers de négociation sont menés à Aix les Bains (Savoie) entre le 22 et le 26 août entre, côté marocain : Si El Hadj El Mokri, Grand Vizir, Si Kolti, délégué du Grand Vizir aux PTT, Si Thami El Mosbi, délégué du Grand Vizir aux Finances, Si Berrada, Vizir adjoint au Grand Vizir pour les affaires économiques, Si Abderrahaman El Hajoui, Directeur adjoint au protocole et S.E. Hadj Fatemi Ben Slimane, ancien pacha de Fez, et côté français : Edgar Faure, président du Conseil, Antoine Pinay, ministre des Affaires étrangères, Robert Schumann, Garde des Sceaux, Pierre July, ministre des Affaires marocaines et tunisiennes et le général Kœnig, ministre de la Défense nationale. Le sultan Moulay Ben Arafa démissionne le 1er octobre 1955. Le 16 novembre le sultan Mohammed Ben Youssef, accompagné de son fils Moulay Hassan, futur Hassan II, revient à Rabat. Il entame aussitôt des discussions avec le gouvernement français au chateau de la Celle-Saint-Cloud. 1956 L'indépendance du Maroc est proclamée le 2 mars. Le sultan Sidi Mohammed ben Youssef prend le titre de roi Mohammed V. Hassan II lui succéda puis, actuellement, Mohammed VI. | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 16:20 | |
| La Guerre du Rif :
Le 27 mai 1926, le chef berbère Abdelkrim (ou Abd el-Krim) se rend aux troupes françaises, mettant un terme à cinq ans de lutte anticoloniale dans le Rif
Le Rif est une chaîne montagneuse qui borde le littoral méditerranéen du Maroc. Habité par de farouches tribus berbères, il a régulièrement résisté aux tentatives d'invasion venues des royaumes chrétiens du nord (Espagne, Portugal).
Après l'établissement d'un protectorat conjoint de la France et de l'Espagne sur le royaume marocain, en 1912, le Rif persiste dans sa résistance à l'occupation étrangère. Les Espagnols, auxquels revient l'administration de la région, ont le plus grand mal à soumettre ses populations.
En 1921, la tribu des Beni Ouriaghel, installée dans la région d'Al-Hoceima, entre en rébellion ouverte sous la conduite d'un ancien fonctionnaire de l'administration espagnole, Mohamed Ben Abdelkrim El-Khattabi (30 ans). Ce jeune chef charismatique et intelligent lève une petite armée et inflige quelques échecs aux Espagnols.
Là-dessus, le général Sylvestre lève une puissante armée pour en finir avec les Beni Ouriaghel. Mais il essuie une dramatique défaite à Anoual en juin 1921. La presque totalité de ses troupes, soit 15 000 soldats espagnols, trouve la mort dans la bataille. Le général lui-même se suicide.
Fort de la renommée que lui vaut sa victoire, et riche surtout de la grande quantité d'armes légères et lourdes saisies sur le champ de bataille, Abdelkrim étend son autorité à l'ensemble du Rif. En février 1922, il proclame la République rifaine et s'en désigne président.
À Madrid, les échecs du gouvernement espagnol face à Abdelkrim sont à l'origine d'un coup d'État le 13 septembre 1923 par le général Miguel Primo de Rivera (53 ans). Celui-ci suspend la Constitution et instaure la dictature, comme Mussolini en Italie un an plus tôt.
Non content de ses victoires face aux Espagnols, Abdelkrim envoie des émissaires aux tribus de la zone du protectorat français pour les inviter à le rejoindre dans la rébellion.
Hubert Lyautey, résident général de la France auprès du souverain alaouite, renforce les postes d'avant-garde pour protéger les villes de Meknès, Taza et Fès. Mais le «maréchal monarchiste» est mal vu du gouvernement républicain et n'obtient pas les renforts réclamés.
Quand Abdelkrim lance en avril 1925 son offensive vers le sud, il repousse sans trop de mal les troupes françaises vers Fès et Taza. Lyautey démissionne et le gouvernement français confie les opérations au maréchal Philippe Pétain, auréolé de sa victoire à Verdun et bien en cour dans les milieux républicains.
Pétain obtient de Paris les moyens qui avaient été refusés à Lyautey. Il organise une contre-offensive massive en s'appuyant sur l'aviation. Il bénéficie du concours des Espagnols qui, sous la direction du général Primo de Rivera lui-même, réussissent un audacieux débarquement à Al Hoceima le 8 septembre 1925.
Les troupes d'Abdelkrim se débandent et leur chef demande à négocier. Comme les pourparlers engagés à Oujda échouent, le rebelle ne voit plus d'autre issue que de se rendre pour protéger les siens.
Il est exilé dans l'île de la Réunion mais réussit à s'échapper à la faveur d'un transfert en France et se réfugie au Caire où il meurt en 1963.
La guerre du Rif demeure comme l'une des plus grandes épopées nationales du Maroc. Aux yeux des nationalistes arabes, elle reste un grand symbole de la lutte anticoloniale. | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 16:21 | |
| Général Lyautey partira en 1925, et la France diminuera les prérogatives du pouvoir fondamental chérifien en procédant de plus en plus par la gestion directe. La résistance s'accommodera, à partir de jeunes élites urbaines ; la seconde guerre mondiale marquera une trêve entre l'opposition nationaliste et la France. Pendant la guerre, S.M le Sultan Mohamed Ben Youssef (Mohamed V) devenu alors Sultan du Royaume Chérifien en 1927, entreprendra de protéger tous les Juifs Marocains face au régime de Vichy.En 1942 Débarquement des Alliées à Casablanca pour repoussé les offensives du général Rommel de la Wehrmacht en Tunisie et en Lybie.S.M Le sultan Mohamed Ben Youssef à la suite de la victoire sur les troupes hitlerienne donne l'appuie deses troupes à la France occupé décide de monter une armée de 100000 hommes des forces armées royales marocaines ils se prénomment les "indigènes",grace à cette armées d'indigènes faite principalement d'hommes issue des colonies française (Afrique noire,Indochine et Maghreb),ils réussisent à repousser par des moyens derisoirs les soldat de la redoutable armée d'Hitler et de Mussolini.Il débarque en Italie libère ce pays et poursuivent leurs ascension jusqu'en Allemagne en libérant toutes les villes du sud est de l'est de la France notamment Lyon,Marseille et Strasbourg ainsi que le sud de l'Allemagne.La Maroc tout comme ses fidèles alliées perd un lourd tribu 25000 hommes sont mort pour libéré la France.Dés leurs retour au Maroc,ils sont acclamé par une foule dense et le peuple marocain se rendant compte qu'ils n'ont pas besoin des occupants français pour se defendre mettent de plus en plus de pression sur les colons français(sacage de commerce français,sabotage des chemins de fer,grève totale dans tout le pays chérifien et enquiquinement de l'armée d'occupation).De la rue,jusqu'au palais royal du sultan Mohamed Ben Youssef il n'y a qu'un seul mot dans leurs bouches:l'indépendance . En 1944, sera proclamé le manifeste de l'indépendance ; trois ans après, S.M le Roi Mohamed V se prononcera à Tanger (ville internationale) en sa faveur. | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 16:22 | |
| Le sultan du Maroc est déposé Le 20 août 1953, le sultan du Maroc Sidi Mohammed est contraint d'abdiquer par le Thami El Glaoui (*), avec la complicité des Français
La France exerce un protectorat sur le Maroc depuis la convention de Fès de 1912. À la gestion éclairée du général Hubert Lyautey, résident général auprès du sultan, succède en 1925 une administration beaucoup plus coercitive. Par le dahir berbère du 16 mai 1930 qui prétend détacher les tribus berbères du sultan, Paris laisse entrevoir sa volonté de remplacer le protectorat par une colonisation directe.
Il s'ensuit des ferments de révolte nationaliste dans le pays. L'invasion de la France par les Allemands en 1940 puis, en 1942, le débarquement anglo-américain sur les côtes du Maroc, abaissent l'autorité de la France. En 1943 est fondé par des nationalistes marocains le parti de l'Istiqlal (indépendance en arabe)
Après la Seconde Guerre mondiale, les Français répriment les émeutes de Rabat, Fès, Tanger… Ils rejettent la revendication par le sultan d'une complète indépendance selon une promesse qui lui a été faite en 1943 par le président américain Franklin Roosevelt lui-même.
Pour affaiblir le sultan, Paris suscite et attise la révolte féodale du Glaoui, le pacha de Marrakech. Enfin, ils obligent le sultan à abdiquer et l'exilent en Corse puis à Madagascar. Mais cela n'a d'autre effet que de grandir son prestige au sein de la population marocaine. Il est remplacé sur le trône par un souverain potiche, Mohamed ben Arafa.
Les attentats contre la présence française se multiplient. À Meknès, au cœur des plateaux céréaliers où sont établis de nombreux colons européens, des émeutes se soldent par de nombreuses victimes.
Contre l'avis de ses ministres gaullistes, le président du Conseil Edgar Faure engage deux ans plus tard des pourparlers avec le sultan. Ils aboutissent à l'indépendance du Maroc le 2 mars 1956.
Le souverain de retour d'exil convertit son titre de sultan en celui de roi sous le nom de Mohammed V et le 7 mars 1956, annonce officiellement à son peuple le retour à l'indépendance. | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 16:23 | |
| Le Maroc moderne (depuis 1956)
L'Espagne à son tour reconnaît l'indépendance du pays le 7 avril 1956 avant de restituer le protectorat du Tétouan. Enfin le statut international de Tanger est aboli le 21 octobre de la même année et le grand port retourne dans le giron du royaume.
Les premiers années après l’indépendance, jusq'à 1960, la politique marocaine consista, dans un premier temps, à reconstituer le “grand Maroc”, projet dans lequel le roi ne voulait pas être débordé par le parti de l’Istiqlal. Après le départ de ministre Allal el-Fassi l'idée fût quittée.
En 1969, l'Espagne cède Ifni. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 16:24 | |
| 1963 : Guerre des sables:
Le dossier du Sahara occidental : Voir l’article Histoire du Sahara occidental. Mohammed V, le souverain marocain, revendiquait le rattachement de ces territoires au nom de « droits historiques ». En effet, il considérait, tout comme la majorité de ses sujets et le puissant parti de l’Istiqlal, que le royaume était un “ État démembré ” victime de la période coloniale, divisé en 7 zones et qu’une indépendance pleine et entière signifiait le retour de ces entités dans le makhzen.
Des officines marocaines créèrent alors l’Armée de Libération du Maroc du Sud, regroupant essentiellement des combattants sahraouis, qui concentra ses attaques contre les Espagnols durant les années 1956 et 1957. Cette armée fut mise hors d’état de nuire par une action franco-espagnole d’envergure, “ l’opération Ecouvillon ” où l’on usa de bombardements aériens. Un autre mouvement, cette fois–ci indépendantiste, allait naître en 1967, le Front de Libération du Sahara, qui allait devenir, en 1973, le Front Populaire de libération du Saguiet el Hamra et du Rio de Oro, plus connu sous son acronyme Front Polisario.
Le 17 septembre 1974, le Maroc et la Mauritanie saisissent la Cour internationale de justice pour lui poser deux questions : “ Le Sahara occidental était-il terra nullius à l’arrivée des Espagnols ? S’il ne l’était pas, quels étaient les liens juridiques de ce territoire avec le Royaume du Maroc et l’ensemble mauritanien ? ”. Le 16 octobre 1975, la Cour internationale de Justice rend son avis : elle reconnaît que le territoire du Sahara occidental n'était pas terra nullius avant la colonisation par l'Espagne, et qu'il avait des liens juridiques d'allégeance avec le Maroc et la Mauritanie. Cependant, elle ne constate aucun lien de souveraineté territoriale. Elle conclut que ces liens ne sont pas de nature à entraver « l'application du principe d'autodétermination grâce à l'expression libre et authentique de la volonté des populations du territoire »[1]. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 16:28 | |
| Le Sahara occidental est aujourd'hui un territoire non-autonome, revendiqué par le Maroc et la République arabe sahraouie démocratique. Le Sahara occidental n'a jamais été organisé en État-nation. Avant la conquête arabe du VIIIe siècle, le territoire était peuplé par des nomades berbères, principalement sanhadja.
Il a été colonisé par les Phéniciens et Carthaginois vers le VIe siècle avant J-C ; ces colonies ont disparu en ne laissant pratiquement aucune trace. La désertification du territoire entre –300 et +300 a rendu tout contact avec le monde extérieur très difficile, jusqu'à l'introduction des chameaux dans la région.
Dans le passé, les frontières du Maroc ont largement dépassé celles qui sont les siennes aujourd'hui, tant vers l'est que vers le sud. Islamisé dès le VIIIe siècle siècle, le Sahara occidental a été conquis par les Almoravides (dynastie musulmane berbère) entre 1042 et 1052. Après la chutte de l'empire Almoravide en 1147 les nouvelles dynasties Marocaines (Almohades, Mérinides et Wattassides) ont conservé une certaine souveraineté plus ou moins importante mais variable sur le territoire, et ce n'est qu'à la fin du XVIe siècle avec l'avènement de la dynastie Marocaine des Saadiens au pouvoir que la souveraineté Marocaine est devenue totale sur le Sahara Occidental (expulsion des colonisateurs Portugais du Cap Bojador et du Cap Blanc et élargissement des frontières Marocaines jusqu'au fleuve Senegal au sud ouest et jusqu'au fleuve Niger au sud est (voir la bataille de Tondibi en 1591), la souveraineté Marocaine sur le Sahara Occidental n'a pas changé lors de l'avènement de la dynastie Alaouite au pouvoir (début XVIIe siècle).
Vivant sur une terre désertique, à l'ouest du Sahara, en majeure partie impropre à l'agriculture, les Sahraouis formaient à la veille de la colonisation, une communauté de pasteurs nomades, à l'organisation politique assez lâche, liée avec le Maroc et la Mauritanie.
À la fin du XIXe siècle, l'Espagne commence à s'intéresser à la région. En 1884, des troupes débarquent à Dakhla, baptisée à l'occasion Villa Cisneros. Le protectorat espagnol est proclamé le 26 décembre 1884, pendant la conférence de Berlin, sur les territoires de Río de Oro et Saguia el-Hamra. Il comprend la côte ouest de l'Afrique entre le cap Blanc et le cap Bojador, juste en face des îles Canaries.
Le Sahara occidental sert de base à Ma El Ainin, lors de sa guerilla contre l'occupation de la France au Maroc au début du XXe siècle siècle.
Après plusieurs tentatives militaires peu efficaces, l'occupation espagnole se réduit vers 1930 à une étroite bande littorale autour de quelques comptoirs de commerce. La coopération militaire franco-espagnole entre 1934 et 1936 permet alors à l'Espagne de s'installer sur l'ensemble du territoire.
L'Espagne franquiste est peu sensible au contexte politique qui transforme l'Afrique à partir de 1960 ; au contraire, elle s'accroche davantage à cette terre devenue riche, après la découverte de gisements de phosphates en 1960 à Bou Craa qui s'ajoutaient aux mines de fer du Rio de Oro, et tente de retarder le processus de décolonisation | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 16:29 | |
| Divers bureaux français, anglais, espagnols, puis allemands ont été ouverts au Maroc en 1852, 1857, 1865 et 1899, et ont utilisé successivement les timbres de leurs métropoles (plus, pour les Anglais, leurs timbres de Gibraltar), puis des timbres spéciaux obtenus par surcharge des figurines précédentes: Les timbres allemands furent surchargés "Marocco" ou "Marokko", ainsi que d'une valeur en peseta hassani. Les timbres britanniques furent surchargés "Morocco Agencies" ainsi qu'eux aussi, d'une valeur en peseta hassani ou en franc français. Le cas des bureaux français et espagnols sera évoqué plus loin. - Lors de l'instauration du double protectorat, en 1912, les bureaux allemands et anglais continuèrent à fonctionner dans les deux zones. Jusqu'au 4 aout 1914 où, du fait de la guerre, les bureaux allemands furent supprimés en zone française, où seuls subsistèrent les bureaux anglais, mais non en zone espagnole où les bureaux allemands fonctionnèrent jusqu'au 12 juin 1919. - Ces bureaux étrangers constituaient théoriquement, comme ceux installés en Chine ou au Levant, un démembrement de la souveraineté de l'État d'accueil (empire chérifien). Mais, en réalité, comme il n'existait alors, dans ce pays, à la différence de la Turquie, aucune poste nationale organisée et ouverte au public, ces bureaux ont constitué en réalité un apport positif au développement du pays et un premier exemple de ce que devrait être une poste nationale moderne. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 16:30 | |
| L'évolution des bureaux français :
Dès 1891, les bureaux de poste français au Maroc affranchissent les plis qui leur sont confiés d'abord avec des timbres français normaux, puis, à partir de 1891, avec des timbres français surchargés de leur valeur en peseta hassani. Ensuite, après l'apparition du mot "Maroc", en 1902, sur les timbres des Bureaux français, les premières émissions du protectorat vont comporter, à partir de 1911, un retour aux valeurs faciales en Francs et une surcharge en arabe, à laquelle s'ajoutera, en 1914, la surcharge "Protectorat français".
C'est seulement à partir de 1917, que les premiers timbres définitifs du protectorat vont faire leur apparition en grand format, avec des paysages locaux. Ils seront désormais légendés en français et en arabe, et surtout seront dépourvus de toute mention ou sigle relatif à la République française, car le Maroc gardera sa souveraineté malgré l'emprise étrangère. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 16:31 | |
| L'évolution des bureaux espagnols :
- Une évolution similaire se produisit, mais plus lentement, en zone nord: Après un usage prolongé de timbres métropolitains, les bureaux espagnols mirent en usage à partir de 1903 des timbres surchargés "Correo Espanol Marruecos". - C'est seulement à partir de 1915 que ces bureaux tirèrent sans hâte les conséquences du protectorat, en remplaçant leurs figurines précédentes par des timbres espagnols surchargés "Protectorado espanol en Marruecos". Encore fallut-il attendre jusqu'en 1928, pour que le Maroc espagnol soit doté à son tour de ses propres timbres définitifs paysagers, libellés en espagnol et en arabe, qui d'ailleurs alternèrent encore, suivant les époques avec des émissions espagnoles surchargées.
Le cas de la ville à statut international de Tanger - Tanger, ville à statut international, disposa de divers bureaux étrangers utilisant leurs timbres particuliers. - Puis, à la suite de l'instauration du double protectorat en 1911, le bureau français devenu bureau chérifien y utilisa les timbres du Maroc français surchargés "Tanger". Les bureaux du protectorat espagnol firent de même. Quant au bureau britannique, il y émit des timbres spéciaux surchargés "Tangier", mais libellés en livre sterling, et non en peseta hassani ou franc français, comme dans les autres bureaux britanniques du Maroc. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 16:33 | |
| Les postes locales privées:
Au Maroc, les postes privées ont précédé la poste de l'État et ont démontré aux autorités de ce pays, qui n'avaient pas encore osé affronter la concurrence des postes étrangères, que des Marocains pouvaient fort bien faire fonctionner une poste moderne. - Ainsi les postes privées ont-elles donné l'exemple à l'Etat. Ce fût en effet le succès de la poste locale de Mazagan-Marrakech, fondée l'année précédente par Isaac Brudo, qui incita le Sultan à vouloir la lui "acheter", en 1892. Et c'est parce que Brudo refusa ce sacrifice prématuré, que le Sultan réagit en fondant enfin une poste chérifienne.
- Cependant ces postes privées, elles-mêmes, presque toutes organisées par des sujets juifs du Sultan associés à des entrepreneurs étrangers, s'étaient inspirées du modèle des bureaux de poste étrangers, dont elles prolongeaient le champ d'action.
- C'est ainsi que les premiers timbres postaux marocains furent émis en 1891 par des entreprises privées qui ne géraient que des lignes de correspondance de ville à ville (cf. Timbre privé). Leurs figurines furent souvent de piètre qualité d'impression, mais leurs services furent efficaces. Le système des postes locales privées prendra fin en 1911, année où elles seront remplacées par les postes chérifiennes réorganisées.
Liste des lignes de transport privé du courrier:
Les postes chérifiennes furent fondées en 1892, à l'exemple des bureaux étrangers et de la poste locale d'Isaac Brudo, que le Sultan aurait souhaité acquérir. - Elles utilisèrent d'abord des cachets à inscriptions arabes en négatif, dits "cachets Maghzen", comportant le nom du bureau et un appel à la protection de Dieu. Dans chaque bureau, ces cachets étaient circulaires pour le service officiel et octogonaux pour les plis des particuliers. Ces cachets sont recherchés des spécialistes, même découpés, mais surtout sur lettres entières. - Pourtant les jeunes postes chérifiennes, comparée aux postes privées, n'offraient pas encore les mêmes garanties, et laissaient parfois à désirer: Ainsi les postes chérifiennes ne se chargeaient-elles pas de transmettre des envois recommandés: C'est donc qu'elles ne se jugeaient pas en mesure de garantir la transmission des plis importants que l'on aurait voulu leur confier. Aussi, en 1911, furent-elles réorganisées en quelques mois, à la demande du Sultan, par un conseiller français, qui s'inspira du modèle des bureaux européens: Elles émirent alors deux séries de timbres mobiles qui servirent dans tout le Maroc jusqu'en 1915, et à Tanger jusqu'en 1919. - Pour annuler ces timbres, des cachets à date bilingues furent simultanément introduits dans les bureaux des grandes villes, mais il arriva aussi parfois que les anciens cachets négatifs soient utilisés irrégulièrement comme oblitérations. - Ces premiers timbres chérifiens sont recherchés sur lettres ou cartes ayant circulé. - À partir de l'établissement du protectorat en 1912, les bureaux français sont absorbés, sauf à Tanger, par la poste chérifienne, elle même placée sous protectorat français. Les timbres des bureaux français sont alors surchargés "protectorat français" et deviennent ceux de tout le Maroc sous protectorat français.
Indépendant en 1956, le royaume du Maroc développe dès lors, sa pleine autonomie postale. - A noter que les séries d'usage courant sont généralement à l'effigie du souverain chérifien, garant de l'unité du pays, et plus particulièrement de Mohammed V, puis de son fils Hassan II, artisans de l'indépendance. | |
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