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| HISTOIRE DU MAROC | |
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Soly Anidjar
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| Sujet: HISTOIRE DU MAROC Sam 12 Aoû 2006 - 21:45 | |
| Quelque part près d'Asilah, une route difficile conduit à l'aride décor, où sont plantés plus de cent cinquante menhirs, autour d'un tumulus. Bien peu de touristes s'y aventurent. C'est pourtant là que vécurent les premiers habitants connus du Maroc, il y a quelque cinq mille ans. À cette époque, l'Afrique du Nord est chaude et humide, le Sahara une savane peuplée de grands animaux, les vertes vallées du Sud (le Drâa, le Dadès) sont de grands fleuves. Bien des siècles plus tard (XIIème siècle avant notre ère), les Phéniciens, grands navigateurs, créent un port à Lixus, près de Larache et un autre sur l'île de Mogador, face à notre actuel Essaouira. Puis Carthage s'y implante, comme dans pratiquement tout le bassin méditerranéen. Les ports que sont aujourd'hui Melilla, Tanger, Asilah datent de cette époque (VIème siècle avant notre ère), et durant près de cinq siècles, Carthage règne sur l'essentiel du territoire marocain que nous connaissons. Le royaume de Maurétanie (ne pas confondre avec la Mauritanie. au nord du Sénégal) gardera son nom après la chute de l'Empire carthaginois (146 avant J.-C.) et pour les premiers Berbères, ces territoires maritimes s'ajouteront à l'ouest de l'Algérie. Le royaume est riche. Il exporte de l'huile d'olive, des poissons séchés et marinés, et envoie à Rome, pour le cirque, des animaux sauvages - lions et éléphants - qui pullulent encore en Maurétanie. C'est une erreur. Tant de richesses attirent Caligula ; il fait assassiner Ptolémée, le fils du souverain berbère Juba Il et, après quatre ans d'une guerre sans pitié, l'empereur Claude déclare la Maurétanie, province romaine (en 42), ce qui en fait une suite naturelle des provinces Bétiques (andalouses),où Claude est déjà implanté... Il s'en tient prudemment aux villes dont il a besoin : Ceuta, Tingis (Tanger), Sala, Volubilis (la richesse du site montre le profit tiré de leurs nouveaux territoires par les Romains) et laisse les seigneurs berbères gouverner le reste du territoire et lui apporter leurs tributs. Cela dure six siècles. Comme toujours dans l'histoire, c'est la richesse du pays qui attire les ennemis. Les Arabes venus de Tunisie mettront trente ans à soumettre les Berbères, mais en 710, Ibn Noussair prend le pouvoir ; il nomme Tarik gouverneur de Tanger et, histoire de ne pas être encombré par un homme aussi batailleur, il l'expédie outre-Méditerranée, conquérir la péninsule ibérique, alors entre les mains des Wisigoths. C'est fait en trois ans (711/713). Vers 740, le Maroc, encore très peu christianisé, est converti à l'islam.
Des Idrissides aux Alaouites En 788, un chérif arabe s'installe à Volubilis, fait amitié avec les chefs berbères et crée une ville, Madinat al-Fas (Fès), dont il se couronne roi, sous le nom de Idriss 1er. Pendant deux cents ans, les assassinats se succèdent ; Omeyyades espagnols et Fatimides tunisiens s'affrontent. De même que, en Andalousie, la guerre de succession wisigothique avait ouvert la porte aux Berbères, une grande tribu de nomades sahariens va régler les conflits marocains, en s'emparant du pouvoir. En 1073, un chef almoravide, Youssef ben Techfine entame la conquête du nord du Maroc, de l'Algérie et d'al-Andalus, soit un puissant empire musulman, sur lequel les Almoravides régneront jusqu'au milieu du XIIème siècle, avant que leur chef ne soit assassiné par les Almohades. En 1150, le calife almohade Abdel Moumen règne sur un gigantesque empire. l'Espagne, le Maghreb entier et jusqu'à la Libye. Les Rois catholiques espagnols ne vont pas tarder à lui en reprendre une partie. La reconquista dure deux cent quatre-vingts ans (1212/1492), et cette longue période est aussi le commencement de la fin pour les Almohades. Les Mérinides, une tribu de nomades venue cette fois du Sud algérien (Tlemcen), avancent vers le nord du territoire, créant au passage des pistes caravanières dont ils ont besoin, et qui préfigurent une partie des routes actuelles. En 1276, le premier sultan mérinide, Abou Youssef Yacoub s'installe à Fès et monte jusqu'à Marrakech. Plus cultivés que guerriers, les trois sultans Mérinides qui se succèdent en quatre-vingt-dix ans, n'agrandiront pas leur royaume, mais ils donneront au Maroc un élan intellectuel, bâtiront les villes impériales, avec ce faste dont nous retrouvons la trace (la Koutoubia, la tour Hassan, la Giralda de Séville) et encourageront lettrés et voyageurs à aller voir le monde, à raconter ce qui se passe dans les étranges pays qu'ils ignorent. C'est ainsi qu'Ibn Battuta visitera La Mecque, une partie de la Russie et l'Asie centrale, l'Inde, les Maldives et jusqu'à Pékin et Ceylan, avant l'Espagne et l'Afrique noire. Et, des décades durant, ses récits feront autorité dans le monde, en matière de connaissances géographiques. Cette élégante culture ne suffit pas à leur garder le trône. Le dernier des Mérinides est assassiné par un proche et, après la longue période de gabegie qui suit, les Portugais mettent la main sur les côtes atlantiques marocaines. C'est à eux que les ports d'Asilah, de Tanger, Larache, Agadir, Essaouira, Safi... doivent leurs massives fortifications. Leurs brutalités, les razzias, les assassinats auxquels ils se livrent, finiront par provoquer une révolte dans la population. Des chorfa (chérif, au pluriel), qui se disent descendants du Prophète, se répandent dans les campagnes, prônant la djihad, la résistance aux Portugais chrétiens, donc infidèles. Les Saadiens, soi-disant chorfa, qui prennent la tête du mouvement, n'ont évidemment pas la seule défense de la religion en tête. Ils agissent en opportunistes, en s'emparant des pistes caravanières. Leur excès d'ambition ramènera les Portugais et offrira le pouvoir à d'autres dynasties. Pour faire court, on peut dire que de 1511, arrivée des Saadiens, à 1664, guerres contre les chrétiens et guerres civiles se succèdent. Jusqu'à l'arrivée de Moulay Ali Chérif, le premier des Alaouites. Près de huit siècles plus tard, passé des guerres et un protectorat, la dynastie est toujours au pouvoir...
Du siècle des lumières à l'indépendance
Avec des hauts et des bas, les fils de Moulay Chérif finiront de donner au Maroc l'essentiel de sa splendeur actuelle. Le plus brillant des souverains alaouites, Moulay Ismaîl, contemporain de Louis XIV, crée notamment Meknès, mais aussi fait aussi construire Essaouira, tel que nous le connaissons, et au pied de la colline de Anfa, édifie la ville qui va devenir le plus important port d'Afrique du Nord, Casablanca. Mais la paix semble un vain mot au Maroc. Le grand Moulay Ismaîl mort en 1727, les tribus de l'Atlas, n'ayant plus à craindre sa main de fer, commencent à s'agiter, cherchent à conquérir les côtes ; les factions religieuses sèment le trouble dans les campagnes fils et frères se disputent le pouvoir. Le Maroc est criblé de dettes, ne possède pas d'armée. À partir de 1800, Espagnols et Français vont profiter de ces divisions. Les Européens commencent à créer des « consulats », c'est-à-dire des comptoirs commerciaux , en 1930, ils sont près de cent mille installés un peu partout au Maroc ; ils seront un demi-million à la fin de la Seconde Guerre mondiale. En 1844, les Marocains perdent la bataille de l'Isly (Algérie) ; en 1859, les Espagnols se lancent à l'assaut du Sahara ; comme sous la France féodale, de nombreux caïds (seigneurs) ont plus de pouvoir que le sultan, tel le Glaoui de Marrakech. En 1906, l'empereur d'Allemagne, Guillaume II, est à Tanger. L'année suivante, sous le prétexte de pacifier la région, les Français déjà installés en Algérie, traversent le Maroc occidental et, après quelques combats contre les Espagnols (au sud) et les Allemands (Agadir), offrent leur « protectorat » au sultan Moulay Hafid. Celui-ci signera avec Lyautey, le 30 mars 1912, le traité de Fès, qui lui laisse un pouvoir apparent seulement. Ce qui n'empêchera pas des milliers de Marocains d'aller se battre sur les fronts sanglants de Verdun et de la Somme, durant la guerre de 1914/1918. Toutefois, le Maroc profite d'un début de modernisation, et ses enfants apprennent "nos ancêtres les Gaulois..." De 1939 à 1945, une fois de plus, les Marocains s'engagent aux côtés des Français, dans la Seconde Guerre mondiale, mais l'heure des revendications a sonné. Les mouvements indépendantistes s'agitent depuis quinze ans et le sultan Mohammed ben Youssef réclame l'indépendance.. Pour toute réponse, il est déporté à Madagascar en 1953. Deux ans plus tard (novembre 1955), la France, incapable de contenir les factions qui se soulèvent de toutes parts, le rappelle. Accueilli en triomphe par son peuple, Mohammed V exige l'indépendance. Le traité est signé le 2 mars 1956. En octobre, l'Espagne quitte l'essentiel du nord et Tanger... | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Idriss, premier roi du Maroc Dim 10 Sep 2006 - 22:22 | |
| Le 5 février 789, un prince arabe chassé de Bagdad par des querelles de palais se fait reconnaître comme roi par les Berbères d'Afrique du Nord.
C'est la naissance du Maroc, deuxième État musulman après l'Andalousie à s'émanciper du califat de Bagdad.
Depuis cette date, le Maroc n'a jamais totalement perdu son indépendance. Il a préservé jusqu'à nos jours son identité nationale.
Naissance d'une nation
Les disciples du prophète Mahomet s'étaient emparés de l'Afrique du Nord en quelques années. Mais les tribus berbères des montagnes n'avaient eu de cesse de se révolter contre les envahisseurs arabes.
Fuyant les combats entre factions musulmanes, un prince arabe (on dit aussi chérif) se réfugie dans le Moyen Atlas. Il s'appelle Idriss et n'est autre qu'un petit-fils d'Ali et de Fatima, la fille de Mahomet.
Idriss est accueilli par la tribu berbère des Aouraba, qui vit autour de Volubilis (Oualila en berbère), une ville créée par les Romains au coeur de la Maurétanie Tingitane. Reconnu comme roi, le nouveau venu rejette l'autorité du calife de Bagdad et prend le nom d'Idriss 1er.
Après trois ans de règne, il est assassiné par un agent du calife Haroun al-Rachid. Mais il laisse une femme enceinte. Celle-ci donne le jour à un fils qui règnera plus tard sous le nom d'Idriss II.
Le nouveau roi unifie le nord du Maroc autour de sa dynastie, les Idrissides. Il quitte Oualila et transfère sa capitale à Fès, dans une magnifique vallée du Moyen Atlas. La ville devient ainsi le premier foyer de la culture marocaine.
Le royaume va vivre dans une farouche indépendance, non sans développer des relations étroites et parfois violentes avec l'émirat arabe de Cordoue, en Espagne, et, plus tard, avec les monarchies catholiques de la péninsule et la Turquie ottomane. | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Naissance de l'émirat de Cordoue Dim 10 Sep 2006 - 22:23 | |
| Un émirat est fondé à Cordoue le 15 mai 756. Il fait de l'Espagne le premier État musulman indépendant (jusque-là, tous les musulmans étaient soumis à l'autorité directe du calife de Bagdad).
Le fruit d'une tragédie de palais Peu après la mort du prophète Mahomet (632), ses successeurs, les califes de la dynastie des Omeyyades, ont établi leur capitale à Damas, en Syrie. Mais une sédition née en Perse entraîne en 750 le massacre du calife régnant et de toute sa famille. Une nouvelle dynastie de califes, les Abbassides, s'installe à Bagdad.
Un Omeyyade, cependant, a survécu au massacre. Il s'agit d'un petit-fils du calife Hicham, dénommé Abd er-Rahman el-Dachil (ou Abd al-Rahman al-Daklil). Après de longues péripéties en Afrique du nord, Abd er-Rahman el-Dachil débarque en Espagne.
La péninsule ibérique a été conquise un demi-siècle plus tôt par les califes omeyyades. Ceux-ci ont renversé la dynastie wisigothe, de religion arienne (une variante du christianisme).
Les Omeyyades conservent en Espagne de nombreux fidèles, parmi les Yéménites et les Berbères, et Abd er-Rahman el-Dachil sait les rallier à sa cause. Grâce à des complices, il s'empare du pouvoir dans la capitale, Cordoue, et se fait nommer émir d'al-Andalous (nom arabe de l'Espagne).
Abd er-Rahman 1er va doter le pays d'une administration exemplaire. Il va aussi unir l'islam andalou et apaiser les tensions entre les musulmans d'origine arabe et ceux d'origine berbère, venus d'Afrique du nord. Il n'arrivera pas à soumettre les régions montagneuses du nord, qui resteront chrétiennes mais il repoussera les offensives de Charlemagne et de son légendaire neveu Roland ! | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 10 Sep 2006 - 22:26 | |
| 11 juillet 711,Les musulmans s'emparent de l'Espagne
Le 11 juillet 711, les disciples de Mahomet défont les troupes de Rodrigue, le roi wisigoth qui règne sur l'Espagne chrétienne.
Fin du royaume wisigoth
Les Wisigoths, une tribu germaine venue d'au-delà du Rhin trois siècles plus tôt, avaient d'abord créé un royaume autour de Toulouse. Ils en avaient été chassés par Clovis et ses Francs et s'étaient dès lors repliés sur la péninsule espagnole. Au fil du temps, ils avaient fait de la péninsule un royaume chrétien relativement prospère.
Mais voilà qu'à l'aube du VIIIe siècle, Wittiza, un roi wisigoth, est démis de ses fonctions. De dépit, il appelle à l'aide un seigneur musulman du Maghreb, Mousa ibn-Nocair. Celui-ci lui envoie un corps d'armée berbère commandé par un jeune chef, Tarik ibn Zyad.
C'est ainsi qu'en avril 711, 6000 guerriers, essentiellement des Berbères, débarquent en Espagne. Le lieu du débarquement est un rocher qui prendra le nom de Gibraltar (d'après l'arabe «djebel al Tarik», la montagne de Tarik). Tirant parti de l'impopularité des Wisigoths et faisant peu de cas de Wittiza, les musulmans avancent vers l'intérieur des terres et se heurtent à l'armée du roi Rodrigue. La rencontre est dite bataille de Wadi Lakka par les chroniqueurs arabes et bataille de Guadalete par les historiens espagnols. Mais l'incertitude plane sur sa localisation exacte. Soit sur les rives du Guadalete, un fleuve qui se jette dans la baie de Cadix, soit sur celles du fleuve Guadarranque, soit encore sur les bords de la lagune La janda, traversée par la rivière Barbate.
Bien que les Wisigoths soient très supérieurs en nombre aux envahisseurs, la victoire revient à ces derniers suite à la trahison des deux frères de Wittiza.
Les vainqueurs soumettent rapidement la plus grande partie de l'Espagne. En quelques années, la résistance chrétienne est balayée. Elle ne subsiste que dans quelques vallées isolées de la chaîne cantabrique, à l'extrême nord de la péninsule.
Les envahisseurs, dans la foulée, traversent les Pyrénées. Mais ils se heurtent à Toulouse au duc d'Aquitaine. La victoire de ce dernier redonne courage aux Wisigoths d'Espagne.
Leur chef Pélage bat les musulmans à Covadonga, près d'Oviedo. Cette bataille symbolise le début de la reconquête de la péninsule par les chrétiens (la «Reconquista»). Une pause dans l'avancée de l'islam
Après leur occupation de l'Espagne et leur incursion en Gaule en 732, les Arabes musulmans marquent une pause dans leurs conquêtes en Occident comme en Orient où leurs offensives se brisent à deux reprises sur les murailles de Constantinople, la prestigieuse capitale de l'empire byzantin, en 673-677 et 717. | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 10 Sep 2006 - 22:27 | |
| Histoire du Maroc :
5 février 789 : fondation du Maroc par Idriss 1er
4 août 1578 : bataille des Trois Rois à Ksar el-Kébir
12 avril 1591 : victoire sur le Songhaï
31 mars 1905 : coup de Tanger
1er juillet 1911 : coup d'Agadir
27 mai 1926 : fin de la guerre du Rif
20 août 1953 : le sultan est déposé par les Français
2 mars 1956 : indépendance du Maroc | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 10 Sep 2006 - 22:29 | |
| Fin de l'empire songhai
Le 12 avril 1591, une grande bataille a lieu sur les bords du Niger, à Tondibi. Elle met aux prises une armée marocaine commandée par un eunuque aux yeux bleus originaire de Grenade, et des dizaines de milliers de soldats songhai.
La défaite de ces derniers signe la fin de l'empire de Gao, plus connu sous le nom de Songhai. Ce royaume de la bordure sud du Sahara a prospéré pendant plusieurs siècles en servant d'intermédiaire entre l'Afrique noire et le monde méditerranéen.
De Tombouctou, sa principale ville, partaient vers le nord des caravanes chargées de sel et d'or, mais aussi d'ambre gris, de gomme arabique, de peaux de léopard et... d'esclaves. Elles revenaient avec des produits manufacturés (bijoux, armes, étoffes, miroirs,...) ainsi que des produits agricoles (blé, chevaux,...). Grâce à ce commerce, Tombouctou, cité mystérieuse fermée aux Occidentaux, s'était dotée de belles mosquées en pisé (mélange de terre et de paille).
Ses écoles abritaient de nombreux lettrés formés dans les universités d'Afrique du Nord.
Le sultan du Maroc, qui lorgne sur les mines de sel et le commerce de l'or, va mettre un terme à cette prospérité.
Après la bataille de Tondibi, le souverain du Songhai est assassiné. Son empire devient une province marocaine gouvernée par un pacha et dénommée Soudan (d'après l'expression arabe Bilad al-Sudan, qui signifie «pays des Noirs»)... Tombouctou, en déclin, tombe sous la coupe de familles afro-marocaines. C'en est fini des grands royaumes africains... | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 10 Sep 2006 - 22:32 | |
| 31 mars 1905 - 1er juillet 1911
Du «coup de Tanger» au «coup d'Agadir»
Le 31 mars 1905 survient le «coup de Tanger», à l'initiative de l'empereur d'Allemagne Guillaume II. Il va précipiter la mainmise de la France sur le sultanat du Maroc.
Ce pays qui avait conservé son indépendance contre vents et marées pendant douze siècles va devoir supporter le protectorat français pendant quatre décennies.
André Larané
Un sultanat convoité
Depuis qu'elle a occupé et colonisé l'Algérie, la France se préoccupe de la sécurité des confins algéro-marocains et lorgne sur le sultanat voisin, l'un des derniers pays indépendants d'Afrique. Ses commerçants et entrepreneurs s'y montrent très actifs, notamment à Casablanca, un port de création récente.
En concluant en 1904 l'Entente cordiale, la Grande-Bretagne accepte le principe d'un protectorat français sur le Maroc. Mais l'empereur allemand Guillaume II, quelque peu mégalomaniaque, ne l'entend pas de cette oreille. Non content de sa suprématie sur le continent européen, il veut avoir sa part des conquêtes coloniales.
En vue de prévenir la mainmise de la France sur le Maroc, il débarque théâtralement à Tanger, au nord du sultanat, traverse la ville à cheval, à la tête d'un imposant cortège, et va à la rencontre du sultan Abd-ul-Aziz pour l'assurer de son appui. Ce «coup de Tanger» entraîne une poussée de germanophobie en France et la démission du ministre français des Affaires étrangères, Théodore Delcassé.
Il débouche aussi sur la réunion l'année suivante, du 16 janvier au 7 avril 1906, d'une conférence internationale à Algésiras, au sud de l'Espagne. Elle confirme l'indépendance du Maroc (indépendance qui ressemble plutôt à une mise sous tutelle internationale). Elle rappelle le droit d'accès de toutes les entreprises occidentales à son marché... Mais au grand dam de Guillaume II, elle établit aussi implicitement des «droits» particuliers de la France sur l'empire chérifien : c'est ainsi que la France et l'Espagne se voient confier la police des ports marocains et un Français est chargé de présider la Banque d'état du Maroc.
Pénétration française
Par approches successives, la France va finir par imposer son protectorat au sultan. En 1907, le général Lyautey occupe Oujda, une grande ville proche de la frontière avec l'Algérie. Là-dessus, le massacre d'ouvriers européens dans le grand port de Casablanca détermine l'envoi d'un corps de troupes qui occupe le port et la région voisine de la Chaouia sous le commandement du général Drude.
En septembre 1908, le Maroc revient au coeur de la rivalité franco-allemande avec l'arrestation à Casablanca, par la police française, de soldats de la Légion étrangère que les agents consulaires allemands aident à déserter ! Après des menaces de part et d'autre, Berlin et Paris conviennent de calmer le jeu avec l'accord économique du 9 février 1909 qui prévoit d'associer Français et Allemands dans toutes les entreprises marocaines qui leur tomberaient entre les mains. L'«incident d'Agadir»
Là-dessus, le faible Abd-ul-Aziz est renversé par son frère Moulay Hafiz. Mais celui-ci, assiégé dans Fès par les tribus berbères du Moyen Atlas, appelle les Français à son aide. Ces derniers ne se font pas prier. En avril 1911, une armée occupe les villes impériales de Rabat, sur la côte atlantique, Fès et Meknès dans le Moyen Atlas.
L'Allemagne y voit une violation des accords signés à Algésiras cinq ans plus tôt. Elle envoie la canonnière Panther vers Agadir sous le prétexte de protéger les entreprises de la région et plus sérieusement pour marquer son territoire et signifier à la France qu'elle n'a pas tous les droits au Maroc. Les gouvernements français et britannique en sont informés le 1er juillet 1911.
L'empereur Guillaume II est surpris par la vivacité de la réaction britannique : le Premier ministre David Lloyd George affiche sans ambiguïté sa solidarité avec Paris et ne craint pas de menacer Berlin. Les diplomates français sont eux-mêmes prêts à l'affrontement... La Grande Guerre que d'aucuns espèrent va-t-elle éclater sur ce futile différend ?
Finalement, l'affaire se résoud grâce à la politique d'apaisement du Président du Conseil français, Joseph Caillaux. A juste titre convaincu qu'une guerre entraînerait la ruine de l'Europe, il manoeuvre avec une sage modération de concert avec le baron de Lancken, conseiller à l'ambassade d'Allemagne à Paris et intime de Guillaume II. On aboutit ainsi à un traité franco-allemand le 4 novembre 1911, avec un échange de territoires en Afrique équatoriale, entre le Cameroun, colonie allemande, et le Congo, colonie française. L'Allemagne concède par ailleurs à la France une entière liberté d'action au Maroc.
Ce traité d'apaisement est ressenti de part et d'autre comme une lâche concession à l'ennemi. A la tribune du Sénat français, Georges Clemenceau lance : «De bonne foi, nous voulons la paix... Mais enfin, si on nous impose la guerre, on nous trouvera. Nous venons d'une grande histoire, nous entendons la conserver». Joseph Caillaux doit céder le pouvoir le 11 janvier suivant à Raymond Poincaré (en 1917, en pleine guerre mondiale, il échappera de peu à une condamnation à mort réclamée par Clemenceau).
Un protectorat «éclairé»
En attendant, le nouveau gouvernement ne perd pas de temps et dès le 30 mars 1912, il officialise le protectorat de la France sur l'empire chérifien par une convention signée à Fès avec le sultan. La France complète ainsi sa domination sur l'Afrique du Nord (Maroc, Algérie, Tunisie)... pour moins d'un demi-siècle.
Le général Hubert Lyautey, nommé «résident général» auprès du sultan, entreprend avec succès la soumission des tribus rebelles, puis il se consacre à la mise en valeur du pays dans le respect de ses traditions. Il multiplie les infrastructures (ports, routes, voies ferrées... Il encourage aussi l'exploitation des phosphates, principale ressource minérale du pays, dans le cadre d'un monopole confié au gouvernement du sultan.
Après le départ de Lyautey, toutefois, Paris en viendra à des pratiques plus autoritaires et autrement moins généreuses. | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 10 Sep 2006 - 22:35 | |
| Reddition d'Abdelkrim et fin de la guerre du Rif
Le 27 mai 1926, le chef berbère Abdelkrim (ou Abd el-Krim) se rend aux troupes françaises, mettant un terme à cinq ans de lutte anticoloniale dans le Rif.
Éternels rebelles
Le Rif est une chaîne montagneuse qui borde le littoral méditerranéen du Maroc. Habité par de farouches tribus berbères, il a régulièrement résisté aux tentatives d'invasion venues des royaumes chrétiens du nord (Espagne, Portugal).
Après l'établissement d'un protectorat conjoint de la France et de l'Espagne sur le royaume marocain, en 1912, le Rif persiste dans sa résistance à l'occupation étrangère. Les Espagnols, auxquels revient l'administration de la région, ont le plus grand mal à soumettre ses populations.
En 1921, la tribu des Beni Ouriaghel, installée dans la région d'Alhoceima, entre en rébellion ouverte sous la conduite d'un ancien fonctionnaire de l'administration espagnole, Mohamed Ben Abdelkrim El-Khattabi (30 ans). Ce jeune chef charismatique et intelligent lève une petite armée et inflige quelques échecs aux Espagnols. Là-dessus, le général Sylvestre lève une puissante armée pour en finir avec les Beni Ouriaghel. Mais il essuie une dramatique défaite à Anoual en juin 1921. La presque totalité de ses troupes, soit 15.000 soldats espagnols, trouve la mort dans la bataille. Le général lui-même se suicide.
Fort de la renommée que lui vaut sa victoire, et riche surtout de la grande quantité d'armes légères et lourdes saisies sur le champ de bataille, Abdelkrim étend son autorité à l'ensemble du Rif. En février 1922, il proclame la République rifaine et s'en désigne président.
À Madrid, les échecs du gouvernement espagnol face à Abdelkrim sont à l'origine d'un coup d'État le 13 septembre 1923 par le général Miguel Primo de Rivera (53 ans). Celui-ci suspend la Constitution et instaure la dictature, comme Mussolini en Italie un an plus tôt.
Non content de ses victoires face aux Espagnols, Abdelkrim envoie des émissaires aux tribus de la zone du protectorat français pour les inviter à le rejoindre dans la rébellion. Éphémère triomphe
Hubert Lyautey, résident général de la France auprès du souverain alaouite, renforce les postes d'avant-garde pour protéger les villes de Meknès, Taza et Fès. Mais le «maréchal monarchiste» est mal vu du gouvernement républicain et n'obtient pas les renforts réclamés.
Quand Abdelkrim lance en avril 1925 son offensive vers le sud, il repousse sans trop de mal les troupes françaises vers Fès et Taza.
Lyautey démissionne et le gouvernement français confie les opérations au maréchal Philippe Pétain, auréolé de sa victoire à Verdun et bien en cour dans les milieux républicains. Pétain obtient de Paris les moyens qui avaient été refusés à Lyautey. Il organise une contre-offensive massive en s'appuyant sur l'aviation. Il bénéficie du concours des Espagnols qui, sous la direction du général Primo de Rivera lui-même, réussissent un audacieux débarquement à Alhucemas le 8 septembre 1925.
Les troupes d'Abdelkrim se débandent et leur chef demande à négocier. Comme les pourparlers engagés à Oujda échouent, le rebelle ne voit plus d'autre issue que de se rendre pour protéger les siens. Il est exilé dans l'île de la Réunion mais réussit à s'échapper à la faveur d'un transfert en France et se réfugie au Caire où il meurt en 1963.
La guerre du Rif demeure comme l'une des plus grandes épopées nationales du Maroc. Aux yeux des nationalistes arabes, elle reste un grand symbole de la lutte anticoloniale | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 10 Sep 2006 - 22:47 | |
| Le 20 août 1953, le sultan du Maroc Sidi Mohammed est contraint d'abdiquer par le Glaoui , avec la complicité des Français.
Les dérapages du protectorat
La France exerce un protectorat sur le Maroc depuis la convention de Fès de 1912. À la gestion éclairée du général Hubert Lyautey, résident général auprès du sultan, succède en 1925 une administration beaucoup plus coercitive. Par le dahir berbère du 16 mai 1930 qui prétend détacher les tribus berbères du sultan, Paris laisse entrevoir sa volonté de remplacer le protectorat par une colonisation directe.
Le 20 août 1953, le sultan du Maroc Sidi Mohammed est contraint d'abdiquer par le Glaoui (*), avec la complicité des Français.
Les dérapages du protectorat
La France exerce un protectorat sur le Maroc depuis la convention de Fès de 1912. À la gestion éclairée du général Hubert Lyautey, résident général auprès du sultan, succède en 1925 une administration beaucoup plus coercitive. Par le dahir berbère du 16 mai 1930 qui prétend détacher les tribus berbères du sultan, Paris laisse entrevoir sa volonté de remplacer le protectorat par une colonisation directe.
Il s'ensuit des ferments de révolte nationaliste dans le pays . L'invasion de la France par les Allemands en 1940 puis, en 1942, le débarquement anglo-américain sur les côtes du Maroc, abaissent l'autorité de la France. En 1943 est fondé par des nationalites marocains le parti de l'Istiqlal (indépendance en arabe)
Après la Seconde Guerre mondiale, les Français répriment les émeutes de Rabat, Fès, Tanger,... Ils rejettent la revendication par le sultan d'une complète indépendance selon une promesse qui lui a été faite en 1943 par le président américain Franklin Roosevelt lui-même.
Pour affaiblir le sultan, Paris suscite et attise la révolte féodale du Glaoui, le pacha de Marrakech. Enfin, ils obligent le sultan à abdiquer et l'exilent en Corse puis à Madagascar. Mais cela n'a d'autre effet que de grandir son prestige au sein de la population marocaine. Il est remplacé sur le trône par un souverain potiche, Mohamed ben Arafa. Les attentats contre la présence française se multiplient. A Meknès, au coeur des plateaux céréaliers où sont établis de nombreux colons européens, des émeutes se soldent par de nombreuses victimes.
Contre l'avis de ses ministres gaullistes, le président du Conseil Edgar Faure engage deux ans plus tard des pourparlers avec le sultan. Ils aboutissent à l'indépendance du Maroc le 2 mars 1956.
Le souverain convertit son titre de sultan en celui de roi sous le nom de Mohammed V et le 7 mars 1956, annonce officiellement à son peuple le retour à l'indépendance.
L'Espagne à son tour reconnaît l'indépendance du pays le 7 avril 1956 avant de restituer un peu plus tard l'enclave d'Ifni et le littoral méditerranéen (à l'exception de Ceuta et Melilla). Enfin le statut international de Tanger est aboli le 21 octobre de la même année et le grand port retourne dans le giron du royaume | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 10 Sep 2006 - 22:55 | |
| Le Maroc : douze siècles de luttes
De tous les États musulmans actuels, le Maroc est l'un des très rares à avoir préservé son indépendance pendant plus d'un millénaire.
Il n'y a guère qu'au XXe siècle que le pays a dû se soumettre à une puissance étrangère, la France. Encore ce protectorat n'a-t-il duré qu'un demi-siècle à peine, de 1912 à 1956 (moins longtemps par exemple que l'occupation de la Pologne par les Soviétiques et les Allemands de 1939 à 1989 !).
Une Histoire agitée
Les Romains, qui ont soumis à leur loi tous les rivages de la Méditerranée, n'ont pas épargné le Maroc, que l'on appelait à l'époque Maurétanie tingitane (autrement dit le pays des Maures de la région de Tanger). Ils ont bâti au pied du massif du Zehroun la cité de Volubilis dont il nous reste de belles ruines.
Dans les montagnes qui couvrent la plus grande partie du pays, les tribus berbères ont résisté aux Romains comme elles résisteront à tous les envahisseurs qui leur ont succédé. D'ailleurs, dès le règne de l'empereur Dioclétien, à la fin du IVe siècle, les Romains ne maintiennent plus qu'une maigre présence sur la côte, autour de Tanger. C'est l'époque où le christianisme pénètre et se diffuse dans la région. Un à deux siècles après viennent les Vandales, des Barbares d'origine germanique, puis les Byzantins ou Romains d'Orient. Les uns et les autres ne font que passer...
Il en va différemment des Arabes qui déferlent au VIIe siècle, peu après la mort de Mahomet, amenant avec eux leur langue et surtout la religion musulmane. Leur chef, Oqba ben Nafi, atteint l'océan Atlantique en 684 et, selon la légende, y fait baigner son cheval en s'excusant devant Dieu de ne pouvoir aller plus loin.
La soumission des tribus berbères est le fait de son successeur Moussa ibn Noceir. L'un des chefs berbères ralliés à l'islam, Tariq ibn Ziad, traverse en 711 le détroit qui porte aujourd'hui son nom (Gibraltar) et va soumettre l'Espagne. Dès le VIIIe siècle, par esprit de contradiction, les Berbères se rallient en masse à une hérésie musulmane, le kharidjisme... mais cela ne durera pas et ils reviendront assez rapidement au sunnisme majoritaire.
Les Idrissides (789 - Xe siècle)
Tandis que se reconstituent de petits royaumes berbères au sud du pays, notamment dans le Tafilalet, un prince arabe de la famille des Ommeyyades se réfugie dans le Moyen Atlas et les Berbères locaux le portent à leur tête en 789 sous le nom d'Idriss 1er.
Il est assassiné par un agent du calife mais son fils posthume, Idriss II, arrive à fonder la première dynastie royale du Maroc, avec Fès pour capitale.
Peu avant l'An Mil, les Idrissides disparaissent, victimes des Fatimides, envahisseurs arabes venus d'Égypte, et des Ommeyyades de l'émirat de Cordoue, en Espagne. Une nouvelle dynastie, proprement berbère, se lève dans les dunes du Sahara, au sein de la tribu des Sanhadja, proches parents des Touaregs.
– Les Almoravides (1069 - 1147)
Les Sanhadja sont organisés sous la forme d'une confrérie religieuse et combattante. On les appelle Almoravides, de l'arabe el-morabitum qui veut dire : ceux du ribât, le ribât désignant une sorte de monastère musulman. Ils détruisent le royaume africain du Ghana, sur les bords du Niger, en 1058, avant de remonter vers le nord sous la conduite de Youssef ben Tachfin (ou Youssouf ibn Tachfin).
Dans une oasis au pied du Haut Atlas, le chef des Almoravides fonde Marrakech, deuxième ville impériale du Maroc, qui donnera son nom au pays. Puis il conquiert la moitié de l'Afrique du Nord. Il traverse enfin le détroit de Gibraltar pour secourir les émirs omeyyades, en butte à l'offensive du roi chrétien de Castille Alphonse VI (assisté d'un fameux chevalier, le Cid). Les Almoravides écrasent les Castillans à Zallaca (aujourd'hui Sagrajas) en 1086.
Marrakech devient la capitale d'un empire immense, du Niger au Tage, mais celui-ci est fragilisé par le dogmatisme et l'intolérance religieuse des Almoravides.
– Les Almohades (1147 - 1248)
Dans le Haut Atlas, un lettré du nom d'Ibn Toumert prêche le retour à une foi en l'unicité de Dieu. Lui-même se présente comme un «Mahdi» (envoyé de Dieu). Après sa mort, ses disciples, les Almohades (d'un mot arabe qui désignent ceux qui proclament l'unicité de Dieu) partent en guerre contre les Almoravides sous la conduite d'Abd el-Moumin.
Celui-ci défait les Almoravides en 1147 et, s'arrogeant le titre religieux de calife, s'occupe de consolider l'administration de son État et de fonder des universités. On lui doit la célèbre Koutoubia de Marrakech. Ses descendants vont régner avec brio sur l'empire marocain pendant un demi-siècle, jusqu'à ce qu'ils soient eux-mêmes défaits par les chrétiens en 1212 à Las Navas de Tolosa.
– Les Mérinides (1248 -
Au Maroc proprement dit, le chef berbère Abou Yahia chasse les derniers Almohades et fonde la dynastie des Mérinides. Après quelques belles réalisations dans les domaines artistiques et culturels, les Mérinides manifestent leur faiblesse face à l'expansion des Portugais qui occupent le port de Ceuta, près du détroit de Gibraltar, en 1415, et commencent de grignoter le littoral.
– Les Saâdiens (1548 - 1660)
Au début du XVIe siècle, les Saâdiens, des Berbères venus de la vallée du Draâ, exaspérés par les offensives chrétiennes, se révoltent contre les Mérinides et chassent ceux-ci du pouvoir.
Fondant leur propre dynastie, ils entament une guerre sainte contre les Portugais. C'est ainsi qu'Agadir est reprise en 1541... Dans le même temps, les Saâdiens s'allient aux Espagnols pour faire face à la menace turque !
Le bouquet final a lieu le 4 août 1578, près de Ksar el-Kébir (ou Alcazar Quivir), au nord du pays, quand Sébastien (24 ans), roi du Portugal, se porte avec 20.000 hommes à la rencontre du sultan saâdien Abd el-Malik, lui-même à la tête de 50.000 hommes. Sébastien a un allié en la personne d'un ancien souverain du Maroc, El Motaouakil. La bataille tourne au désastre pour le Portugais et son allié. Leurs armées sont battues et eux-mêmes se noient dans l'oued el Makhazen. Leur adversaire n'a pas lui-même l'occasion de savourer sa victoire car il est tué au cours des combats. Cette bataille, appelée «bataille des Trois Rois», allait entraîner deux ans plus tard l'annexion du Portugal par l'Espagne !
Ahmed IV el-Mansour, successeur d'Abd el-Malik, va porter la dynastie saâdienne à son apogée. Une expédition victorieuse contre l'empire africain du Songhaï, en 1591, va lui permettre d'enrichir sa capitale avec l'or du Soudan.
– Les Alaouites (1660 - )
Les Saâdiens ne tardent pas à être victimes de nouveaux-venus, les Alaouites du Tafilalet, qui tirent leur nom d'une lointaine parenté avec Ali, le gendre du Prophète ! C'est l'héritier de cette dynastie, en la personne de Mohamed VI, qui dirige aujourd'hui le Maroc.
Le fils du fondateur, Moulay Ismaïl, contemporain de Louis XIV, déplace sa capitale à Meknès, à 60 kilomètres de Fès et non loin de l'antique Volubilis. Il repousse différentes offensives européennes et lutte avec un certain succès contre les tribus berbères insoumises des montagnes.
– Parenthèse du protectorat français (1912 - 1956)
Ses héritiers, moins vigoureux, vont devoir faire face à la pression des Européens, qui se fait menaçante après la conquête d'Alger par les Français en 1830. Les Espagnols ripostent en 1860 à des attaques contre leurs villes de Ceuta et Melilla en battant à plate couture l'armée marocaine. L'indépendance du Maroc est désormais en suspens. À la veille de la Première Guerre mondiale, en 1912, le pays devient officiellement un protectorat français cependant que la région de Tétouan, au nord, et celle d'Ifni, au sud, sont tenues par l'Espagne.
Résident général auprès du sultan, le général Hubert Lyautey modernise hardiment les infrastructures tout en respectant les institutions du sultanat.
Mais après son départ, Paris tente par le dahir berbère du 16 mai 1930 de soustraire les tribus berbères à l'autorité du sultan. C'est le début d'une agitation nationaliste qui ne cessera qu'un quart de siècle plus tard avec le retour du pays à l'indépendance. Une culture originale
La culture marocaine, fécondée par les tribus nomades du Sud saharien, s'est développée en complète autonomie, à l'écart des influences arabes et turques.
Les minarets à section carrée, tels que la Koutoubia de Marrakech ou la Giralda de Séville (copie conforme de la première), en sont l'illustration. Ils se distinguent des minarets fuselés d'inspiration turque que l'on retrouve en Algérie et au-delà. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 10 Sep 2006 - 23:04 | |
| Le roi d'Aragon triomphe à Las Navas de Tolosa
Le 16 juillet 1212, à Las Navas de Tolosa, le roi d'Aragon Pierre II remporte une victoire décisive sur les musulmans de la dynastie des Almohades.
C'est une étape décisive dans la longue Reconquista (reconquête) qui, de Charlemagne à Isabelle de Castille, a permis aux souverains catholiques d'Espagne de chasser les musulmans de la péninsule. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 13:49 | |
| Acheuléen Des industries du Paléolithique inférieur (Acheuléen) sont présentes au Maroc au moins depuis 700 000 ans. Les découvertes majeures concernant cette période sont faites à Casablanca (Carrière Thomas , Oulad Hamida, Sidi Abderrahman…). L'outillage caractéristique de cette période est constitué de galets aménagés, de bifaces , d'hachereaux et de nucléus… | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 13:50 | |
| Moustérien Le Moustérien qui succéda à l'Acheuléen est connu au Maroc dans plusieurs gisements dont l'âge est compris entre 120 000 et 40 000 ans avant le présent. Parmi les sites remontant à cette période, le site de Jbel Irhoud occupe une place importante. L'industrie lithique qui caractérise cette période se compose d'outils faits sur éclats (racloir, grattoir…) et de nucléus Levallois… | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 13:50 | |
| Atérien L'Atérien, développé entre 40 000 et 20 000 ans avant le présent, est une industrie originale du Nord de l'Afrique ; elle est caractérisée par la présence de pièces pédonculées. Des niveaux atériens sont attestés dans plusieurs grottes du littoral atlantique (Dar Soltane 2, la grotte Zouhrah à el Harhoura, El Mnasra 1 et 2…). | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 13:51 | |
| Ibéromaurusien Vers 21 000 ans avant l'ère chrétienne se développe l'Ibéromaurusien, caractérisé surtout par un débitage laminaire et un outillage constitué de lames et lamelles à bord abattu, de microlithes géométriques et une industrie osseuse diversifiée (poinçons, allènes, aiguilles…) Les pratiques funéraires de cette période sont assez évoluées et sont principalement marquées par l'avulsion dentaire et l'utilisation de colorants… Parmi les sites importants ayant livré des indices matériels de cette culture, nous pouvons citer la grotte de Taforalt dans la région d'Oujda. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 13:52 | |
| Néolithique Le Néolithique qui succéda à l'Ibéromaurusien est connu au Maroc vers 6 000 ans av. J.-C. Cette période est caractérisée par l'apparition de l'agriculture, la sédentarisation, la domestication, la fabrication de la céramique et l'utilisation des haches polies… Plusieurs sites du Maroc ont révélé des niveaux se rattachant à cette culture : Kaf Taht el Ghar , Ghar Kahal, Boussaria, les grottes d'el Khill et la nécropole de Rouazi Skhirat… | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 13:53 | |
| Âge des métaux Cette période est connue vers 3 000 ans av. J.-C. Les étapes caractéristiques de cette période sont le Chalcolithique avec surtout le Campaniforme et l'Âge du bronze. Ce dernier est caractérisé par une céramique noire lisse attestée dans les niveaux de certaines grottes du nord du Maroc et dans les strates inférieures de certains sites antiques du Maroc. | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 13:54 | |
| [color:8221=blue:8221]Antiquité Les Phéniciens, commerçants entreprenants, s'installent sur les côtes du Maroc dés le XIe siècle av. J.-C. et fondent des ports-comptoirs comme Tingi (Tanger) ou Lixus (Larache) Anfa… Sala Colonia
Les Romains s'y installent vers le IIe siècle av. J.-C., après la destruction de Carthage mais ils ne conquièrent qu'en 40 le royaume des Maures qui devient la Maurétanie Tingitane (qui comprend outre le Maroc, la Mauritanie et une bonne partie de l'Algérie). Leur domination se limite aux plaines du nord (Volubilis près de Meknès), ayant à lutter sans cesse contre les Berbères montagnards. Au IIIe siècle, les Romains se cantonnent dans les régions côtièresLors du déclin de l'Empire romain d'Occident, les Vandales, les Visigoths puis l'Empire byzantin occupent successivement la région.
Voir aussi : Listes des villes au Maroc fondées par les phénicien | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 14:07 | |
| époque phénicienne La tradition littéraire rapportée par Pline l'Ancien situe le début de la présence phénicienne sur les côtes marocaines vers la fin du XIIème siècle av. J.-C., en plaçant Lixus en tête des première fondations d'occident. Cependant, les traces archéologiques d'une occupation phénicienne ne dépassent pas le premier tiers du VIIIème siècle. A côté de Lixus, Mogador, considérée comme le point le plus extrême en occident, était très fréquentée à l'époque phénicienne. Les recherches récentes ont amplement enrichit la carte du Maroc à cette époque par la découverte de nouveaux sites notamment sur le littoral méditerranéen | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 14:08 | |
| époque punique Au Vème siècle av. J.-C., Hannon, l'explorateur carthaginois entreprit un périple le long des côtes marocaines, au cours duquel il fonda de nombreuses colonies. L'influence carthaginoise se fait sentir à travers les rites funéraires et la diffusion de la langue punique. Dès le IIIème siècle av. J.-C., la cité maurétanienne de Volubilis est gouvernée par un collège de suffètes à l'exemple de Carthage | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 14:09 | |
| époque maurétanienne La plus ancienne mention d'un roi maure remonte à la deuxième guerre punique en 206 av. J.-C., lorsque le roi Baga assura au roi humide Massinissa, une escorte de 4000 cavalier. L'histoire de ce royaume ne commence à s'éclaircir qu'à partir de la fin du second siècle av. J.-C. avec la progression des intérêts de Rome pour cette partie de l'Afrique. En 25 av. J.-C., Rome installa le prince Juba II à la tête du Royaume. Après l'assassinat du roi Ptolémée par l'empereur Caligula en 40 ap. J.-C. le royaume de Maurétanie est annexé à l'empire romain. | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 14:10 | |
| époque romaine Après la création de la province de Maurétanie tingitane, Rome entreprit un large programme d'aménagement urbain sur des cités de création autochtone (Tamuda, Tanger, Zilil, Banasa, Thamusida, Volubilis, Sala..) et créa de nouveaux petits centres essentiellement à vocation militaires. A cette époque le Maroc connut une ouverture économique importante sur les circuits commerciaux de Méditerranée. En 285, l'administration romaine se retira de la partie sud de la province (au sud du Loukkos) en ne conservant que deux centres: Sala et Mogador. A partir du Vème siècle , l'ensemble de la province est évacué. | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 14:21 | |
| Les Berbères de l'Afrique du Nord Le village des Aït-Ben-Haddou au couchant. Le terme berbère est dérivé de barbare, employé par les Romains et les Grecs pour désigner les peuples de l'Antiquité (comme les Gaulois, Germains, Peuples de l'Afrique du Nord…) n'appartenant pas au monde gréco-romain, comme non civilisées (voir l'article barbare pour plus de détails). Cette population habite le nord de 3 pays du Maghreb : le Maroc, l'Algérie et la Tunisie plus les îles Canaries. Ils se nomment eux-mêmes Imazighen (pluriel de Amazigh, « homme libre »). | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 14:22 | |
| Les royaumes islamiques
Émirat de Nekor Le royaume de Nekor était un émirat dans la zone qui correspond au Rif actuel au Maroc, avec une capitale à Temsamane puis plus tard à Nekor. Il a été fondé par un immigré d'origine arabe méridionale, Al-Himyari de Mansour d'ibn de Salih en 710, par succession califale. Il convertit les tribus locales berbères à l'islam. Fatigué par les restrictions de la religion, ils le chassèrent en faveur d'une personne connue sous le nom d'az-Zaydi de la tribu de Nafza avant de changer d'avis et de le rappeler. La dynastie des Banu Salih règna sur la région jusqu'en 1019.
À l'est, le royaume inclut les tribus de Zouagha et de Djeraoua d'Al-’Ais d'Abi d’ibn à cinq jours de marche de Nekor, encadrant au territoire du Matmata, Kebdana, Mernissa, Ghassasa du mont Herek, et de Qulu’Jarra, appartenant au Beni Ourtendi.
À l'ouest, il est prolongé au Beni Marwan de Ghomara et au Beni Humayd, et a encadré le Mestassa et le Senhaja. Derrière elle s’étendait jusqu’à l'Awraba, la bande de Ferhun, du Beni Oulid, du Zenata, du Beni Irnian, et du Beni Merasen de la bande du seigneur de Qasim de Sa.
Au nord, il est délimité par la mer, à environ cinq milles de Nekor. En résumé, il occupait une certaine partie du rif marocain.
Les souverains Banu Salih furent :
Salih I ibn Mansur al-Himyari "al-’Abd as-Salih" (710-749) al-Mu’tasim ibn Salih (749-?), connu pour être très pieux. Idris I ibn Salih (?-760), qui decouvrit Nekor Sa’id I ibn Idris (760-803), qui a déplacé la capitale à Nekor. Sous son règne, Nekor fut saccagée par les Normands, qui capturèrent beaucoup de prisonniers, dont quelques-uns qui furent rachetés par le souverain omeyyade d'Espagne. Plus tard, une partie de la tribu de Ghomara s'est révolté, mené par une personne appelée Segguen ; leur révolte a été matéeSalih II ibn Sa’id (803-864), dont le frère a mené une révolte contre lui, mais a été vaincu. Sa’id I ibn Salihibn (864-916) ; son frère et oncle plus âgés ont mené une révolte non réussie contre lui, mais il a été finalement vaincu et tué par le général fatimide Messala ibn Habus, qui a conquis le secteur durant six mois. Cependant, ses fils ont fui à Malaga auprès du calife omeyyade, et sont revenus une fois que Messala était parti de la région et chassa avec succès sa garnison. Salih III ibn Sa’id (917-927) ; En remerciement, il a reconnu les califes omeyyade légitimes, de ce fait il transfère son allégeance nominale. Abd Al-Badi ibn Salih "el-Mu’ayyid" (927-929) ; il a été vaincu et tué par un autre général fatimide, Musa ibn Abi’l-Afiya, qui a encore détruit Nekor. Cependant, la ville a été reprise et reconstruite par Abu Ayyub Isma’il ibn ’Abd al-Malik ibn Abd ar-Rahman ibn Sa’id I ibn Salih (930?-935), qui a été vaincu et tué par encore un autre général fatimide, Sandal el-mawla. Cependant, quand Sandal est parti pour Fez, installant un gouverneur appelé Marmazu de la tribu des Ketama, les habitants se sont rebellés et installèrent à nouveau un autre membre de la dynastie. Musa ibn Roumi ibn Abd as-Sami’ ibn Salih ibn Idris I ibn Salih (936?-940), qui a défait Marmazu et a envoyé sa tête au Calife omeyyade à Cordoue. Cependant, il a été bientôt exilé par son parent : Abd as-Sami’ ibn Jurthum ibn Idris ibn Salih I ibn Mansour (940-947). Son peuple se revolta et le tua. Le peuple fit venir un de ses parents de Malaga. Jurthoum ibn Ahmad ibn Ziyadat Allah ibn Sa’id I ibn Idris (947-970), qui adopta l’École de jurisprudence malékite. Dès lors, le royaume demeura sous cette souveraineté jusqu'à ce que l'émir Azdâji Ya’la ibn Futuh l'ait conquise en 1019 et ait chassé la famille régnante. | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 14:26 | |
| Idrissides
Les Idrisides ou Idrissides (الأدارسة [al-idārisa]) sont une dynastie arabe ayant régné sur le Maroc de 789 à 974. La dynastie doit son nom à Idrîs Ier arrière petit-fils de Hassan. Il se contenta de se faire reconnaître comme imam par la tribu des Aourebas qui l'avaient accueilli et par les quelques arabes qui l'avaient accompagné dans son exil.
En 788 naît la première dynastie musulmane d'origine moyen-orientale (chiite).
En 791 l'état marocain est crée. Idriss Ier, descendant de `Ali, gendre du prophète fuit l'Arabie pour échapper au massacre de sa famille et vient s'installer à Volubilis (Walili) et fonde la cité de Fès qui après sa mort en 792 sera désignée capitale du royaume par son fils successeur Idriss II, ce dernier s'occupe de la construction de la ville jusqu'en 803 et meurt en 828.
L'administration du royaume est confiée à ses fils, puis à ses frères. La vie économique à Fès est prospère, en 857 et 859, la cité se prévaut des prodigieuses mosquées Quaraouiyine et des Andalous. Au début du Xe siècle les Idrisides sont indiqués Califes à Cordoue jusqu'à ce que la division de l'Espagne cause leur décadence et leur disparition en 1055.
En plus des querelles internes, la dynastie dut faire face aux Fatimides à l'est, puis aux Omeyyades de Cordoue au nord. Ils essayèrent de jouer de la rivalité entre ces deux grandes dynasties. Le dernier Idriside se rendit aux Omeyyades.
Quelques décennies plus tard, des descendants de la famille qui s'étaient maintenus en Andalousie donnèrent naissance, à l'époque des taïfas, à la principauté des Hammadides.Tandis que de petits royaumes berbères se constituaient au sud du pays, dans le Tafilalet notamment, un prince arabe de la famille de `Ali (quatrième calife de l'islam) accompagné par son frère de lait Rached Ben Morched El Koreichi, se réfugièrent dans le Moyen Atlas. Fuyant la menace des Abbassides(le massacre de la bataille de Fakh près de la mecque), ils séjournèrent en Egypte avant de s'installer à Walilah (volubilis), sous la protection de la tribue berbère des Aourebas. Réussissant à rallier les tribues Berbères à sa cause, il fut nommé Roi et fonda la ville Fès avant de fonder le Royaume du Maroc en 789 sous le nom d'Idriss Ier. Depuis cette date, le Maroc n'a jamais totalement perdu son indépendance. Il a préservé jusqu'à nos jours son identité nationale.
Idris Ier est assassiné par un émissaire du calife Abbasside Haroun al-Rachid. Ne se doutant point que la femme d'Idris Ier kenza était enceinte, Haroun al-Rachid pensa que la menace a été vaincu. Mais quelques mois plus tard, Idris II était né. Son éducation a été confié à l'affranchi de son père Rachid. 11 années plus tard, il fut proclamé roi du Maroc. Au fil des années, sa sagesse et son sens pour la politique s'affirme, il réussit à unifier un plus grand nombre de tribus, le nombre de ses fidèles s'accroît et la puissance de son armée se développent. Se sentant à l'étroit à Walilah, il la quitta pour Fès, ou il fonda le quartier de Kairouan sur la rive gauche (Idris Ier s'était établi sur la rive droite, le quartier des Andalous).
En 985, les Fatimides chassèrent les Idrissides. Ces derniers embrassèrent la cause des Omeyyades de l'émirat de Cordoue et se réfugièrent en Andalousie .
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| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 14:29 | |
| Liste des Émirs Idrissides (789-985) 789-791 : Idrîs Ier 791-828 : Idrîs II (Assure réellement la gouvernance Idrissides qu'à partir de 803, à l'age de 11 ans. ) 828-836 : Muhammad ben Idrîs 836-848 : `Alî ben Muhammad (Ali Ier) 848-864 : Yahyâ ben Muhammad (Yahya Ier) 864-866 : Yahyâ ben Yahyâ (Yahya II) 866-880 : `Alî ben `Umar (Ali II) 880-904 : Yahyâ ben al-Qâsim (Yahya III) 904-922 : Yahyâ ben Idrîs ben `Umar (Yahya IV) 905-922 : Al-Hajjâm al-Hasan ben Muhammad ben al-Qâsim dans le Rif (Hassan I. al-Hajam) 922-925 : Gouvernance de la dynastie Idrissides (Période de troubles et d’anarchie) 925-927 : Al-Hajjâm al-Hasan ben Muhammad ben al-Qâsim à Fès (Hassan I. al-Hajam) 927-938 : Gouvernance de la dynastie Idrissides (Période de troubles et d'anarchie ) 938-949 : Al-Qâsim Kannûn ben Ibrâhîm 949-954 : Abû al-`Aych Ahmad ben al-Qâsim Kannûn 954-974 : Al-Hasan ben Kannûn (Hassan II.) 974-985 : Al-Hasan ben Kannûn (Hassan II.) en exil depuis 974 jusqu'à 985, date à laquelle le dernier prince Idrisside, fut assassiné sur les ordres des Omeyyades de Cordoue. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 14:30 | |
| Idrîs Ier (arabe : إِدرِيس بن عَبد اللَّه بن الحَسَن [idrīs ben `abd allah ben al-Hasan]) appelé Moulay Idrîs (arabe: مولاي إِدرِيس [mūlāy idrīs] : Fondateur du royaume du Maroc il est l'arrière petit fils de Hasan fils de Ali, il a combattu au côté des Alaouites contre les Abassides mais fut battu par ces derniers à la bataille de Fakh près de la mecque, après la défaite il s'est échappé avec son compagnon Rached au Maroc pour fuir le massacre de sa famille par les Abassides en 786, fut accueilli par les berbères de la région de Walili (Volubilis) ville fondée par les romains près de Meknès (788). Il est mort empoisonné par un serviteur envoyé par le Calife Haroun Al-Rachid en 791, laissant sa femme Kenza enceinte, son fils Idriss II accédera au trône à l'age de 11 ans. Son tombeau est à Moulay Idriss Zerhoun, village à flanc de montagne près des ruines de Volubilis. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 14:32 | |
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| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 14:33 | |
| Idrîs Ier fondateur du royaume du Maroc deuxième état Musulman totalement indépendant du califat Islamique après Al-Andalous. Il a fondé également la ville de Fès (789) qui deviendra la capitale sous le règne de son fils et successeur Idriss II. Il s'est fait reconnaître roi par la tribu berbère des Aourebas, qui vit autour de Volubilis (walili ou oualili en langue berbère), une ville créée par les Romains au troisième siècle av.J.C., puis lança plusieurs expéditions militaires au nord au sud et à l'est du Maroc, ces expeditions permettèrent d'unifier pour la première fois la majorité des tribus berbéres vivant au Maroc et d'élargir les frontières du royaume . Rached [modifier] Rached (arabe :راشد, [rāšid]) était un esclave affranchi d'Idrîs. Il l'avait protégé et accompagné dans son exil depuis Bagdad jusqu'au Maroc. Il a exercé une sorte de régence avec Abû Khalil al-`Abdîy. À la mort d'Idrîs Ier, l'épouse d'Idrîs, Kenza, était enceinte, Deux mois plus tard, elle mit au monde un garçon qui reçut le nom d'Idrîs (791). Il grandit sous la sauvegarde de Rached, de sa mère et des berbères de qui voyaient en lui le porteur de la baraka du prophète. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 14:36 | |
| [color:d081=blue:d081]Moulay Idrîs II (arabe : إِدرِيس بن إِدرِيس بن عَبد اللَّه بن الحَسَن [idrīs ben idrīs ben `abd allah ben al-Hasan]) est né à Walila (Volubilis) au Maroc deux mois après la mort de son père en 793. Il prit le pouvoir à onze ans. Il est mort en 828.À la mort d'Idrîs Ier, sa femme Kenza (fille du chef de la Tribus bérbère des Aourebas), était enceinte, trois mois plus tard, elle mit au monde un garçon qui reçut le nom d'Idrîs (793).
Râchid (arabe : رَاشِد [rāšid]), un esclave affranchi d'Idrîs Ier qui l'avait accompagné dans son exil depuis Bagdad jusqu'au Maroc, va exercer une sorte de régence avec Abû Khalil al-`Abdîy. Idrîs II grandit sous la protection de Râchid, de sa mère et des berbères qui voyaient en lui le porteur de la baraka du prophète.
À onze ans il fut proclamé héritier du pouvoir de son père. Mais loin de s'appuyer sur les berbères il préféra le soutien des arabes. En 808, il fit assassiner l'un des chefs berbères qui l'avait soutenu. Ne se sentant plus en sécurité à Walila (Volubilis), il se réfugia à Fès. La ville fondée par son père se développait sur la rive droite de l'oued Fès (quartier des Andalous), il préféra s'installer sur la rive gauche fondant le quartier de Kairouan.
Ces deux villes jumelles virent leur population augmenter assez rapidement avec l'afflux d'exilés en provenance de Cordoue et de Kairouan.
Sur les conseils de Kenza, leur grand mère, les dix fils d'Idrîs II se partagèrent le royaume, ce qui provoqua des tensions et précipitèrent la fin de la dynastie des Idrissides.Vers 1458, son tombeau, que l'on croyait jusque-là à Walila avec son père, fut découvert dans le souk de Fès par le vizir wattasside Zakarîyâ Yahyâ du sultan mérinide `Abd al-Haqq. Zakarîyâ Yahyâ pensait en faire une opération politique à son profit, mais ce fut un descendant d'Idrîs qui en profita pour se faire proclamer sultan de Fès.
Moulay Idriss Zerhoun (en arabe : مولاي إدريس زرهون) est une ville du Maroc. Elle est située dans la région de Meknès-Tafilalet. Elle est située à 25 km de Meknès. Cette ville abrite le sanctuaire du fondateur de la dynastie des idrissides, Idris Ier.
Elle est perchée sur le piton rocheux qui domine la vallée de l'Oued Erroumane et la plaine de l'ancienne ville romaine de Volubilis. Elle est un lieu de pélérinage qui donne lieu à un grand rassemblement (moussem) annuel
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| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 14:39 | |
| Muhammad ben Idrîs (arabe : مُحَمَّد بن إِدرِيس [muhammad ben idrīs]) est un des fils de Idrîs II. Il lui succéda comme sultan idriside en 828. Il régna jusqu’à sa mort en 836. Son fils `Ali ben Muhammad (Ali Ier) lui succéda. | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 14:40 | |
| `Ali ben Muhammad (arabe : إِدرِيس بن مُحَمَّد [`alī ben muhammad]) est un des fils de Muhammad ben Idrîs. Il lui succéda comme sultan idriside en 836 sous le nom de Ali Ier. Il régna jusqu’à sa mort en 848. Son frère Yahyâ ben Muhammad (Yahya Ier) lui succéda.
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| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 14:41 | |
| Yahyâ ben Muhammad (arabe : يَحيَى بن مُحَمَّد بن إِدرِيس [yahyā ben muhammad ben idrīs]) est un des fils de Muhammad ben Idrîs. Il succéda à son frère `Ali ben Muhammad comme sultan idriside en 848 sous le nom de Yahya Ier. Il est mort en 864. Son fils Yahyâ ben Yahyâ (Yahya II) lui succéda .Au cours de son règne Fès devint un refuge pour les andalous et les tunisiens. Ainsi Fès s'agrandit considérablement. Il fit construire la mosquée Quaraouiyine et des habitations dans les faubourgs.
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| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 14:43 | |
| Yahyâ ben Yahyâ (arabe : يَحيَى بن يَحيَى [yahyā ben yahyā]) succéda à son père Yahyâ ben Muhammad comme sultan idriside en 864 sous le nom de Yahya II. Il est mort en 874. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 14:43 | |
| Alî ben `Umar (arabe : علي بن عمر بن إدريس [`alī ben `umar ben idrīs]) succéda à Yahyâ ben Yahyâ comme sultan idriside en 874 sous le nom de Ali II. Il est mort en 883. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 14:44 | |
| Yahyâ ben al-Qâsim (arabe : يحي بن القاسم بن إدريس yahyā ben al-qāsim ben idrīs) succéda à `Ali ben `Umar comme sultan idriside en 883 sous le nom de Yahya III. Il est mort en 904. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 14:45 | |
| Yahyâ ben Idrîs ben `Umar (arabe : يحي بن إدريس بن عمر [yahyā ben idrīs ben`umar]), succéda à Yahyâ ben al-Qâsim comme sultan idriside en 904 sous le nom de Yahya IV. il est mort en 917.Le calife fatimide `Ubayd Allah al-Mahdi nomme un gouverneur pour la région de Fès : Mûsâ ben `Abî al-`Afiya et a pris aux émirs de Cordoue le port de Al-Hoceima. Les Idrisides ne règnent plus que sur le Rif.
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| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 14:47 | |
| Al-Hajjâm al-Hasan ben Muhammad ben al-Qâsim (arabe : الحجام الحسن بن محمد بن القاسم بن إدريس [al-Hajjām al-Hasan ben muhammad ben al-qāsim ben idrīs]) (arabe: حجام [Hajjām], barbier; guérisseur) succéda à Yahyâ ben Idrîs ben `Umar (Yahya IV) comme sultan idriside en 925. Il est mort en (944).
Al-Hasan ben Muhammad régna jusqu'en 927, c'est le dernier Idriside à résider à Fès. Après quelques victoires qui lui permirent de reconquérir Meknès, il fut finalement défait au cours d'une bataille proche de Fès (927) par le gouverneur fatimide Mûsâ ben `Abî al-`Afiya. Il s'enfuit dans le Rif puis vers l'Andalousie où il est mort (944). | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 14:48 | |
| 922-925 : Gouvernance de la dynastie Idrissides (Période de troubles et d’anarchie) | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 14:50 | |
| Al-Qâsim Kannûn ben Ibrâhîm (arabe :القاسم كنون بن أبراهيم [al-qāsim kannūn ben ibrāhīm]) succéda à Al-Hajjâm al-Hasan ben Muhammad ben al-Qâsim comme sultan idriside en 938. Il est mort en 949. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 14:51 | |
| Abû al-`Aych Ahmad ben al-Qâsim Kannûn (arabe : أبو العيش أحمد بن كنون [abū al-`ayš ahmad ben kannūn]) succéda à son père Al-Qâsim Kannûn ben Ibrâhîm comme sultan idriside en 949. Il est mort en 954.
Ahmad ben al-Qâsim Kannûn refusa l'allégeance envers les Fatimides et se mit au service du seigneur de l'Andalousie `Abd ar-Rahman an-Nasir. Il mena de nombreuses batailles autour de l'Andalousie et mourut au cours de l'une d'elles (954). | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 14:53 | |
| Al-Hasan ben Kannûn (الحسن بن كنون [al-Hasan ben kannūn]) succéda à Abû al-`Aych Ahmad ben al-Qâsim Kannûn comme sultan idriside en 954 jusqu'en 974. Il est mort en 985 en essayant de rétablir la dynastie.
La dynastie des Idrissides disparaît mais les Idrisides referont des apparitions dans l'histoire du Maroc à cause de leur légitimité chérifienne.
Le monde musulman s'est restructuré, les chiites ismaéliens de la dynastie fatimide contrôlent tout le nord de l'Afrique, du Caire à Tanger. L'Espagne omeyyade prend sont autonomie complète
Il va bientôt y avoir trois puissances musulmanes :
le califat abbasside (sunnite) à Bagdad proclamé depuis 750. le califat fatimide (chiite ismaélien) en Afrique du Nord proclamé en 909. le califat omeyyade (sunnite) à Cordoue proclamé en 929. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 14:56 | |
| 974-985 : Al-Hasan ben Kannûn (Hassan II.) en exil depuis 974 jusqu'à 985, date à laquelle le dernier prince Idrisside, fut assassiné sur les ordres des Omeyyades de Cordoue. voila toute l'histoire des Idriss | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 14:57 | |
| Almoravides (1069-1147)
Les Sanhadja sont organisés sous la forme d'une confrérie religieuse et combattante fondée par Abdullah ibn yassine à l'île de Tidra. On les appelle Almoravides, de l'arabe al-morabitoune qui veut dire : ceux du ribât, le ribât désignant une sorte de monastère musulman. En 1058, ils détruisirent le royaume africain du Ghana, sur les bords du Niger, avant de remonter vers le nord sous la conduite de Youssef ben Tachfin (ou Youssouf ibn Tachfin).
Sur une oasis au pied du Haut Atlas, le chef des Almoravides fonda la ville de Marrakech, deuxième ville impériale du Maroc, laquelle donna son nom au pays. Il réussi à conquérir la moitié de l'Afrique du Nord avant de traverser le détroit de Gibraltar pour secourir les émirs omeyyades en butte à l'offensive du roi chrétien de Castille Alphonse VI (assisté d'un fameux chevalier, le Cid). Les Almoravides écrasèrent les Castillans à la bataille de Sagrajas (Zallaca en Arabe) en 1086 et à la bataille d'Uclès en 1108.
Marrakech devient la capitale d'un empire immense, du Niger au Tage, mais celui-ci est fragilisé par la suite par des révoltes dans l'Al-Andalus, les défaites subies face aux chrétiens en territoire Espagnol et l'apparition d'un nouveau mouvement religieux prôné par les Almohades. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 14:58 | |
| Les Almoravides (en arabe al-Murābitūn, المرابطون), dynastie Berbère, en provenance du Sahara, qui régnèrent sur le Maghreb et l'Espagne (fin XIe siècle–début XIIe siècle).
Au XIe siècle, un des chefs Lamtūna (« hommes voilés », dont les Touaregs sont les descendants), constatant le manque de connaissances de ses hommes en matière d'Islam, fit appel au religieux Abdallah Ibn Yasin, d'obédience malékite et puritain. Son enseignement fut d'abord rejeté. Aussi fonda-t-il un ribāt (couvent militaire, d'où le nom al-Murābitūn, « ceux du ribāt ») dans l'île de Tidra en Mauritanie. Il prêchait avant tout l'obéissance à la lettre du Coran et l'importance de la discipline. Il rencontra rapidement du succès, fonda une armée de nouveaux convertis et attaqua l'empire du Ghana en 1076.
Youssef Ibn Tachfin succéda ensuite à Abdallah Ibn Yasin, mort au combat. Il est considéré comme le premier souverain almoravide. Il fonda la ville de Marrakech en 1062, et Tlemcen en 1080. De 1063 à 1082, il travailla à unifier le Maroc et l'actuel Algérie occidentale, fondant le royaume de Tlemcem. En 1086, il fut invité par les princes arabes d'Espagne, les rois des Taifa, à les aider contre Alphonse VI de Castille. Débarqué le 30 juin, Ibn Tāchfīn est rejoint par les rois de Séville, Grenade, Malaga et Badajoz, et infligea le 23 octobre une sévère défaite à Alphonse VI à Sagrajas (Zalaqa en arabe), non loin de Badajoz. Il rentre ensuite en Afrique pour régler ses propres affaires, avant d'être rappelé en 1089. Voyant que les rois arabes complotent contre eux et contre lui, appuyé par les dignitaires religieux locaux, il conquiert pour lui-même tout le pays d'al-Andalûs entre 1090 et 1094. Malgré son échec relatif face aux chrétiens menés par le Cid, c'est l'apogée des Almoravides. Youssef Ibn Tachfin mourut en 1106, à l'âge, selon la tradition, de 100 ans.
Ali Ben Youssef lui succéda. Il agrandit et consolida l'empire maure, mais se heurta à la résistance des princes chrétiens et à l'agitation des Almohades, adversaires du malékisme, qui prêchaient la guerre sainte contre les Almoravides. En 1142, quand Ali Ben Youssef mourut, l'agitation almohade était à son comble. En 1145, son successeur Tachfin Ben Ali se tua en tombant dans un précipice, dans sa fuite après une défaite près d'Oran. Deux rois almoravides, Ibrahim Ben Tachfin et Ishaq Ben Ali se succédèrent ensuite, mais ce ne fut que symbolique. La prise de Marrakech par les Almohades en 1147 sonna la fin de l'empire des Almoravides.
Liste des sultans almoravides 1042-1043 : Yahya Ibn Ibrahim 1043-1055 : Abdallah Ibn Yasin 1055-1061 : Abu Bakr Ibn Omar 1061-1106 : Youssef Ibn Tachfin (Fondateur de la dynastie) 1106-1143 : Ali Ben Youssef 1143-1145 : Tachfin Ben Ali 1145-1146 : Ibrahim Ben Tachfin 1146-1147 : Ishaq Ben Ali | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:00 | |
| Chronologie de l'empire almoravide (XIe-XIIe siècle)
1035: À l'issue de son pèlerinage à la Mecque, Yahya Ibn Ibrahim, chef berbère de la tribu Djoudala décide de convertir son peuple aux préceptes de l'Islam. 1037: Abdallah Ibn Yasin, chef spirituel et idéologue, commence à asseoir les bases doctrinales du mouvement Almoravide. 1055: Les Almoravides menés par Abdallah Ibn Yassin, berbère de la tribu Lamtouna, s'emparent de Sijilmassa (Maroc) 1059: Mort de Abdallah Ibn Yasin, la communauté religieuse est en passe de se convertir en royaume. 1062: Début de la fondation de Marrakech par Youssef Ibn Tachfin, capitale de mouvement Almoravide. 1077: Le mouvement almoravide consolidé entreprend son avancée vers le nord-est du Maghreb (Fès, Tlemcen, Oran, Alger ...). 1080: Les Andalous, dont les royaumes de taifas sont menacés par l'avancée des armées chrétiennes d'Alphonse VI de Castille, sollicitent l'intervention du grand émir almoravide Youssef Ibn Tachfin, fondateur de la dynastie almoravide. 1084: Les Almoravides s'emparent de Ceuta (ville enclave au nord du Maroc). 1085: Alphonse VI de Castille conquiert Tolède (ville espagnole à 70 km au sud de Madrid). 1086: L'émir almoravide Youssef Ibn Tachfin décide d'intervenir dans la péninsule où il remporte la bataille de Zallaqa (Sagrajas) [1] à Badajoz. 1090: Youssef Ibn Tachfin occupe la Taïfa de Grenade et entreprend la conquête d'Al-Andalus. 1091: Les Almoravides s'emparent de Cordoue, Almeria, Badajoz et Séville et ordonnent l'exil du roi sévillan Al-Mutamid Ibn Abbad. L'expansion vers le Levant est arrêtée par la présence du Cid à Valence. 1094: L'armée almoravide arrive jusqu'à Lisbonne. 1098: Youssef Ibn Tachfin est proclamé Prince des musulmans, Défenseur de la Foi et Envoyé du Commandeur des Croyants. 1102: Les Almoravides conquièrent Valence et la partie septentrionale d'Al-Andalus, arrivant jusqu'à La Vallée de l'Ebre. Youssef Ibn Tachfin nomme pour héritier son fils Ali Ben Youssef. 1106: Mort de Youssef Ibn Tachfin. Ali Ben Youssef, son fils est proclamé émir. les Almoravides occupent les îles Baléares. 1110: Les Almoravides occupent la Taifa de Saragosse. 1118: Alphonse Ier d'Aragon occupe Saragosse. 1120: Début de construction de la mosquée Koutoubia à Marrakech qui sera fortement remaniée par les almohades en 1162. 1134: Les troupes almoravides sous le commandement de Tachfin Ben Ali, remportent la victoire contre Alphonse Ier d'Aragon et de Navarre. 1138: Ali Ben Youssef nomme son fils Tachfin Ben Ali pour Héritier. 1142: Al-Andalus se morcelle. Naissance des secondes taifas. 1143: Tachfin Ben Ali gouverne l'empire almoravide, de plus en plus fragmenté. Défaite des Almoravides contre les Almohades à Oran (Algérie). 1145: Mort de Tachfin Ben Ali, troisième émir Almoravide. 1146: Une partie d'Al-Andalus reconnaît le calife Almohade Abd al-Mumin comme souverain. Début avec les Almohades, d'une nouvelle période historique. 1147: Les Almohades pénètrent dans Marrakech, la capitale almoravide. Les dernièrs Almoravides se sont réfugiés aux îles Baléares. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:02 | |
| Yahya Ibn Ibrahim fut un chef berbère de la tribu Djoudala qui décida de convertir son peuple aux préceptes de l'Islam en 1035. Il fonda en 1042 avec Abdallah Ibn Yasin, un homme religieux berbère, le mouvement des Almoravides dont l’objectif au départ était la purification de l’islam des Berbères convertis depuis le VIIe siècle. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:03 | |
| Abdullah Ibn Yassin est le fondateur et le leader spirituel de la dynastie marocaine des Almoravides, vers 1050. Il était un simple étudiant de la religion musulmane au Maroc qui prena la décision de se déplacer au Sahara pour enseigner l'islam à ses habitants. Il s'attacha par la persuasion plusieurs peuplades berbères, fonda un ribate (sorte d'association religieuse) à l'île Mauritanienne de Tidra, étendit sa domination par le jihad et régna sur une immense partie du grand Sahara (toute la Mauritanie, le Sénégal, le centre et le sud du Maroc, l'est de l'Algerie). Il mourut vers 1059 en combattant contre l'émirat hérétique de barghwata et fut entérré a Oued Krifla une commune de la province marocaine de Khemisset. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:04 | |
| Abu Bakr Ibn Omar fut un sultan de la dynastie berbère des Almoravides de 1055 à 1061.
Youssef Ibn Tachfin lui succéda en 1061 et fait édifier la ville de Marrakech en 1062. Abu Bakr Ibn Omar mourut en 1087. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DU MAROC Dim 28 Jan 2007 - 15:04 | |
| Youssef Ibn Tachfin (1006-1106) (Arabe: يوسف بن تاشفين), aussi nommé Yussuf Ibn Tashfine[1] premier roi de la dynastie berbère des Almoravides, qui régnera sur le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal, une grande partie de l'espagne et du portugal et l'ouest de l'Algerie jusqu’en 1147. En 1062, il fait édifier la ville de Marrakech, qui donnera bien plus tard son nom au Maroc | |
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