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| Découverte de parures datant de 82 000 ans | |
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marrakech la rouge
Nombre de messages : 114 Age : 74 Date d'inscription : 22/07/2006
| Sujet: Découverte de parures datant de 82 000 ans Ven 7 Jan 2011 - 14:02 | |
| Découverte de parures datant de 82 000 ans http://www.maghress.com/fr/lematin/6095 Abdelaziz Mouride
Le matin : 06 - 06 - 2007 Les fouilles ont eu lieu dans la grotte des Pigeons à Taforalt Les archéologues se sont toujours interrogés sur l'origine des parures dans l'histoire et surtout afin de savoir quand ce genre d'ornement a fait son apparition.
On pensait que c'était l'Europe qui constituait le berceau de cette marque de civilité et de raffinement. On les datait à 40 000 ans. Aujourd'hui, cette hypothèse est bien malmenée par de nouvelles découvertes, au Maroc cette fois, plus précisément dans la grotte des Pigeons à Taforalt, dans l'Oriental.
Ce n'est donc plus en Europe que les parures ont fait leur apparition mais en Afrique, berceau de l'humanité, du moins jusqu'à nouvel ordre et plus précisément au Maroc. il y a de cela non pas 40.000, mais bel et bien 82.000 ans.
Des fouilles effectuées récemment par des archéologues marocains et étrangers, notamment de l'Institut national des sciences de l'archéologie et du patrimoine (INSAP) du ministère de la Culture et de l'Université d'Oxford , ont en effet abouti à la découverte de mollusques perforés de type nassarius, selon la terminologie consacrée. Ce sont les plus anciens objets d'ornement au monde découverts jusqu'à présent.
Cela permet de clore le débat sur l'origine africaine des parures et place le Maroc notamment comme l'un des centres de diffusion des premiers objets de parure dans l'histoire.
Cette découverte, publiée par l'Académie des sciences aux Etats-Unis, confirme, par l'emploi de quatre méthodes de datation différentes, l'âge de 82.000 ans de ces objets de parure, ce qui les classe la bien avant celles qui ont été découvertes auparavant en Algérie, en Afrique du Sud et en Palestine.
L'équipe qui a présidé à cette découverte a bénéficié d'une collaboration nationale et internationale multiple. La douzaine de mollusques marins perforés a été étudiée par plusieurs spécialistes de l'INSAP, du Laboratoire de recherche, d'analyses techniques et scientifiques de la Gendarmerie royale (LARATES, Maroc), de l'Université d'Oxford, du Centre national de la recherche scientifique en France (CNRS), de Römisch-Germanisches Zentralmuseum Forschungsbereich Altsteinzeit (RGZM) et de l'Université nationale d'Australie à Canberra.
Les recherches dans la grotte des Pigeons de Taforalt ont été en partie financées par le Programme thématique d'appui à la recherche scientifique (PROTARS P32/09) du ministère marocain de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et ont bénéficié de l'appui logistique sur place de l'Association des amis de Taforalt.
L'équipe internationale dirigée par Abdeljalil Bouzouggar (enseignant-chercheur à l'INSAP, Maroc) et Nick Barton (Oxford University, Angleterre), considère cette découverte comme un grand pas dans la compréhension des innovations culturelles et du rôle qu'elles ont joué dans l'histoire de l'humanité.
Un site historique
La grotte de Taforalt se trouve dans l'Oriental, à 55 Km au nord-ouest d'Oujda. Les fouilles dans ce site ont commencé en 1951, effectuées alors par l'abbé Roche et elles ont été poursuivies par le service marocain de l'archéologie en coopération avec les archéologues français à partir de 1969. Ce site est d'une grande importance, puisqu'il a livré plusieurs restes humains qui sont associés à de l'industrie lithique et osseuse, des objets de parure et des restes fauniques. | |
| | | marrakech la rouge
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| Sujet: Re: Découverte de parures datant de 82 000 ans Ven 7 Jan 2011 - 14:05 | |
| Archéologie : Les hommes préhistoriques d'Afrique du Nord chérissaient les nouveau-nés
AFP Aujourd'hui le Maroc : 01 - 08 - 2008 Une récente découverte archéologique effectuée par une équipe maroco-britannique dans la localité de Taforalt, a révélé la place privilégiée qu'accordaient les hommes préhistoriques de l'Afrique du Nord à leurs bébés. Les hommes préhistoriques en Afrique du Nord chérissaient particulièrement les nourrissons: c'est ce que révèle une récente découverte effectuée par une équipe maroco-britannique dans la localité de Taforalt, à 55km au nord ouest d'Oujda. « Ces populations ont longtemps été considérées à tort comme des individus dont le seul souci était de manger, de se reproduire, de se protéger des aléas du climat et des grands prédateurs», affirme Abdeljalil Bouzouggar, membre de l'Institut marocain de l'archéologie et du patrimoine (INSAP). «Puis on découvre qu'il y a 12.000 ans, ils accordaient à leurs bébés une place privilégiée par rapport aux adultes», note ce préhistorien qui a co-dirigé au printemps la mission de fouilles dans la Grotte des Pigeons à Taforalt, avec le britannique Nick Barton, de l'université d'Oxford. Ce site, qui fonctionnait au paléolithique supérieur comme l'une des plus grandes nécropoles d'Afrique, compte plusieurs pierres en calcaire bleu. ,En les soulevant, les archéologues ont découvert des ossements de nouveaux-nés qui étaient imprégnés d'ocre rouge. «Ces hommes préhistoriques sont allés ramasser, dans la plaine, à une quinzaine de km, uniquement ces pierres calcaires de coloration bleue, pourtant, les pierres ne manquent pas autour de cette grotte située dans une région montagneuse», note M. Bouzouggar. «On ne peut pas écarter l'idée que les pierres étaient placées comme repères pour mémoriser les emplacements de ces sépultures de nourrisson», ajoute-t-il. Selon Louise Humphrey, paléoanthropologue au Musée d'histoire naturelle de Londres, qui fait partie de l'équipe, quatre tombes de nourrissons ont été découvertes, dont deux ont été excavées cette année. «Les bébés étaient enterrés en position assise ou inclinée et les pierres ont été placées à dessein sur leurs corps. Ce rituel laisse penser que les nourrissons revêtaient une valeur particulière dans la communauté des Ibéromaurusiens», indique-t-elle à l'AFP dans un courriel. Autre signe : aucun de leurs ossements n'a été perturbé, contrairement à ceux des adultes. «On a découvert que parfois, pour faire de la place, ils déplaçaient les sépultures plus anciennes avec leurs ossements, mais jamais celles des nouveau-nés : aucune sépulture de nourrisson n'a été perturbée», explique M. Bouzouggar, qui interprète ce signe comme une marque de respect.
Dans cette nécropole cohabitent des dépouilles de personnes de classes différentes. Ainsi, l'équipe a découvert la sépulture d'un enfant de 16 ans d'un rang social très élevé: en effet, de part et d'autre de son squelette étaient disposées des cornes d'un grand bovidé ainsi que ses objets personnels, ses outils lithiques ou en os.
Les Ibéromaurusiens constituent une population qui vivait sur le littoral du Maghreb entre 20.000 et 8.000 ans avant notre ère.
Les deux archéologues ont exclu que ces enfants aient pu être sacrifiés. «Il n'y a pas de trace de violence qui puisse suggérer que les nourrissons ont été sacrifiés. Mon sentiment, c'est qu'ils sont décédés de mort naturelle, qu'ils ont été pleurés et enterrés de la même manière que des membres plus âgés de cette communauté», assure Mme Humphrey. «Nos découvertes vont nous permettre de mieux comprendre le rituel d'inhumation et de mener des études sur la santé infantile, la croissance et la nourriture des nourrissons», souligne-t-elle. Pour le préhistorien marocain, un tel degré d'organisation n'a pas pu être atteint sans un langage articulé. «On ne saura peut être jamais comment ces humains ont chassé, se sont reproduits, comment ils agissaient avec leur famille, mais les sépultures sont une source inestimable d'information», dit-il. http://www.maghress.com/fr/aujourdhui/63208
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