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| Découverte archéologique au Maroc | |
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Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Découverte archéologique au Maroc Jeu 6 Jan 2011 - 7:59 | |
| Découverte archéologique au Maroc.
Les récentes découvertes sur le site préhistorique de Oued Beht ont confirmé son intérêt scientifique et touristique. Les archéologues espèrent qu’il ne connaîtra pas le même abandon que les autres sites du pays…
Depuis 5000 ans, juste sous les pieds des bergers qui escaladent les gorges de l’Oued Beht, cachés dans une petite grotte, ils dorment dans l’obscurité et le silence. Eux, ce sont des humains de la culture “campaniforme”, qui a dominé toute l’Europe à l’âge du cuivre ou Chalcolithique (de 3000 à 1800 av. JC). C’est ce qu’on appelle aussi la protohistoire, c’est-à-dire la charnière entre la préhistoire et l’histoire. Ce peuple à l’industrie raffinée a inventé les classes sociales, le luxe, mais aussi la guerre. Bref, tout ce qui fait l’humanité.
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| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: Découverte archéologique au Maroc Jeu 6 Jan 2011 - 8:02 | |
| Un cimetière vieux de 5.000 ans dans une grotte de Oued Beht
Une première au Maroc et en Afrique du Nord
Grande nouvelle pour les amateurs d’archéologie. Une nécropole préhistorique d’âge du cuivre vieille de 5.000 ans a été découverte le 22 avril dernier dans la grotte d’Ifri n’Amr ouMoussa à l’Oued Beht, dans la Commune d’Aït Siberne, à Khémisset. Les recherches, encore en cours, sont menées par une équipe d’archéologues, d’anthropologues et de paléontologues marocains de l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine (Insap). Six squelettes humains ont été découverts, dont quatre sépultures d’enfants en bas âge. Les squelettes ont été inhumés selon un rituel funéraire propre à cette communauté préhistorique locale, d’âge du cuivre. Les individus sont enterrés en position embryonnaire (fortement fléchis), accompagnés d’un dépôt rituel qui consiste à couvrir la tête ou le thorax par du matériel de broyage. «On ne connaît pas encore la signification de cette pratique. Les meules vont être analysées en laboratoire. Des suppositions pourront alors êtres faites», indique le professeur Youssef Bokbot, directeur du projet.
26 sites inventoriés
«Il a fallu une semaine de travail pour dégager complètement les sédiments qui recouvraient les squelettes. La découverte est exceptionnelle car c’est la première fois au Maroc et en Afrique du Nord que l’on découvre des squelettes d’individus, qui remontent à l’âge du cuivre (entre 1.800 et 3.000 avant J.C.-)», ajoute l’archéologue. En fait, les prospections et les fouilles archéologiques ont démarré en 2005 dans le cadre du programme national «Néolithique et protohistoire des plateaux de Zemmour». Rien que dans la zone d’Aït Siberne, plus de 26 sites archéologiques ont été découverts, inventoriés et documentés. La mission de cette année a débuté le 20 avril et se poursuivra jusqu’au 20 mai prochain dans la province de Khémisset. Les fouilles ont permis également la mise à jour de structures d’habitats, de sépultures et de mobilier archéologique, appartenant tous à l’âge du cuivre et plus particulièrement à la civilisation campaniforme (entre 5.000 et 3.500 ans avant le présent). «La découverte en stratigraphie d’objets en cuivre, habituellement très rares, dont une pointe de Palmella, un poinçon double, et d’industrie osseuse, dont une aiguille à chas et plusieurs pionçons et plumes, ainsi que plusieurs tessons de céramique campaniforme, tous d’une fabrication très fine, permet de classer la grotte d’Ifri n’Amr ou Moussa parmi les sites majeurs de la civilisation campaniforme», explique encore le professeur. Ces découvertes vont permettre sans aucun doute d’enrichir les connaissances des scientifiques et chercheurs sur les cultures de l’âge de cuivre au Maroc et dans tout le bassin occidental de la méditerranée.
Ossements de requins
«La grotte est caractérisée par le bon état de conservation des objets. Nous avons découvert de nombreux morceaux d’ocre rouge, qui ont permis de colorer les squelettes. Des rituels qui démontrent que ces civilisations croyaient déjà en une autre vie après la mort», précise Youssef Bokbot. La fouille a révélé des objets métalliques en cuivre et en plomb, à côté de nodules du même métal (cuivre rouge et plomb), qui pourraient supposer la fonte du métal sur place. Il est à signaler également la découverte d’un objet de parure d’une rare beauté, unique en son genre dans toute l’Afrique du Nord. Il s’agit d’un élément de collier façonné dans une défense de sanglier, épousant intentionnellement la silhouette d’un serpent. De nombreux ossements d’animaux ont été découverts dans la grotte, comprenant des mammifères sauvages, dont certains ont disparu récemment du Maghreb, tels que l’ours, la panthère, le kob, le bubale et le taurotragus oryx, ainsi que des espèces qui y vivent encore, tels que le sanglier, le porc épic, la gazelle cuvier, le hérisson, la tortue, les oiseaux rapaces, l’autruche, l’escargot et des invertébrés marins consommés en tant que complément culinaire. Les animaux domestiqués par l’homme sont représentés dans la grotte par le chien et la chèvre. «Même si la grotte se situe à 90 Km de la côte, des ossements de requins ont été découverts, ce qui montre qu’il s’agit de sociétés riches et évoluées, qui pensaient même à diversifier leur régime alimentaire», note Youssef Bokbot. A noter que cette civilisation de l’âge du cuivre s’est répandue dans toute l’Europe occidentale et une partie de l’Europe centrale. Le Maroc présente l’originalité d’être le seul pays d’Afrique à avoir été atteint par cette culture protohistorique. «C’est un site exceptionnel à voir. Les squelettes vont rester sur place car nous pensons à la mise en valeur du site. Une équipe de scientifiques de la gendarmerie royale vont réaliser des copies des squelettes, qui seront ensuite exposés au futur musée national des sciences de la terre et des civilisations de Rabat», précise le professeur. Côté financement, les archéologues ont dû travailler avec très peu de moyens et puiser dans leurs propres ressources pour les frais d’hébergement et de restauration. L’Etat a apporté une modeste aide en mettent à la disposition des chercheurs un véhicule de service et de la main-d’œuvre. A l’avenir, les chercheurs vont chercher d’autres collaborations, car les fouilles vont se poursuivre dans la même région, considérée comme très riche au niveau archéologique.
Nadia BELKHAYAT | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: Découverte archéologique au Maroc Jeu 6 Jan 2011 - 8:04 | |
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| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: Découverte archéologique au Maroc Jeu 6 Jan 2011 - 8:05 | |
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| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: Découverte archéologique au Maroc Jeu 6 Jan 2011 - 8:08 | |
| Nouvelle découverte archéologique : une nécropole intacte, Province de Khemisset datant de 5000 ans
Une nécropole vieille de 5000 ans a été mise à jour par une équipe d'archéologues, d'anthropologues et de paléontologues marocains dans la grotte d'Ifri n'Amr ou Moussa à Oued Beht (Commune d'Aït Siberne dans la province de Khémisset). Les fouilles entamées depuis 2006 dans cette grotte ont permis la découverte de structures d'habitats, de sépultures et de mobilier archéologique, appartenant à l'âge du cuivre et plus particulièrement à la civilisation campaniforme (entre 5000 et 3500 ans avant JC), ce qui est une première dans l'histoire de la recherche archéologique au Maroc, a indiqué à la MAP , Youssef Bokbot, professeur chercheur à l'Institut National des Sciences de l'Archéologie et du Patrimoine (INSAP). Le caractère exceptionnel de la grotte se trouve renforcé davantage par la découverte de six squelettes humains inhumés dans une structure sépulcrale : ce qui en fait les premiers Hommes Campaniformes, jamais découvert au Maroc auparavant. En effet, quatre sépultures d'enfants en bas âge ont été mises au jour. Les squelettes ont été inhumés selon un rituel funéraire propre à cette communauté préhistorique locale, d'âge du cuivre, a précisé Youssef Bokbot insistant sur la position embryonnaire (fortement fléchis) du mode d'inhumation, s'accompagnant d'un dépôt rituel qui consiste à couvrir la tête ou le thorax par du matériel de broyage (meules dormantes). M. Bokbot a estimé que les ossements et les outils de bronze peuvent être exposés dans un musée sans requérir une quelconque restauration, étant donné qu'ils ont été préservés des détériorations qu'auraient pu leur causer l'usure du temps (1800-3000 av.J.-C.). Le programme de ces chercheurs s'inscrit dans le cadre du programme national de recherches archéologiques intitulé: "Néolithique et Protohistoire des plateaux de Zemmour" et menés par l'INSAP. Source : MAP (Maghreb Arab Press) | |
| | | Soly Anidjar
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| | | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: Découverte archéologique au Maroc Jeu 6 Jan 2011 - 8:12 | |
| Une nécropole vieille de 5000 ans a été mise à jour par une équipe d'archéologues, d'anthropologues et de paléontologues marocains dans la grotte d'Ifri n'Amr ou Moussa à Oued Beht (Commune d'Aït Siberne dans la province de Khémisset).
Les fouilles entamées depuis 2006 dans cette grotte ont permis la découverte de structures d'habitats, de sépultures et de mobilier archéologique, appartenant à l'âge du cuivre et plus particulièrement à la civilisation campaniforme (entre 5000 et 3500 ans avant JC), ce qui est une première dans l'histoire de la recherche archéologique au Maroc, a indiqué à la MAP, Youssef Bokbot, professeur chercheur à l'Institut National des Sciences de l'Archéologie et du Patrimoine (INSAP).
Le caractère exceptionnel de la grotte se trouve renforcé davantage avec la découverte de six squelettes humains inhumés dans une structure sépulcrale : "ce qui en fait les premiers Hommes Campaniformes, jamais découvert au Maroc auparavant", a-t-il expliqué.
En effet, a-il-ajouté, quatre sépultures d'enfants en bas âge ont été mises au jour. Les squelettes ont été inhumés selon un rituel funéraire propre à cette communauté préhistorique locale, d'âge du cuivre, précisant que les individus sont enterrés en position embryonnaire (fortement fléchis), accompagnés d'un dépôt rituel qui consiste à couvrir la tête ou le thorax par du matériel de broyage (meules dormantes).
L'excellent état de conservation des ossements est de nature à procurer des données anthropologiques de première importance dans la connaissance de la population responsable de la civilisation campaniforme au Maroc, a fait remarquer M. Bokbot.
A travers la découverte en stratigraphie d'objets en cuivre, habituellement très rares, notamment une pointe de Palmella et un poinçon double, et d'industrie osseuse (une aiguille à chas et plusieurs poinçons et plumes) et des tessons de céramique campaniforme, d'une fabrication remarquablement très fine, la grotte d'Ifri n'Amr ou Moussa peut être classée d'ores et déjà parmi les sites majeurs de la civilisation campaniforme, a poursuivi ce professeur qui dirige l'équipe de recherches.
Ces découvertes vont permettre sans aucun doute d'enrichir les connaissances sur les cultures de l'âge du Cuivre au Maroc et dans tout le bassin occidental de la méditerranée, a-t-il estimé.
M. Bokbot a fait savoir que d'après les dernières découvertes dans la grotte d'Ifri n'Amr ou Moussa, tout porte à croire que le campaniforme est une civilisation autochtone au Maroc.
Or, a-t-il fait savoir, le campaniforme marocain - tout en étant ouvert sur la péninsule ibérique, voisine et en entretenant des contacts commerciaux dus à la navigation en haute mer - a ses particularités propres qui le différencient du campaniforme ibérique.
Les campaniformes ibériques ont importé du Maroc de l'ivoire et des œufs d'autruches, qu'ils ont façonné en produit de luxe, et en contre partie ils ont ramené des pointes de flèche en cuivre de type Palmella, ainsi que des vases et des gobelets de style campaniforme international, qui ont peut-être servi de prototypes aux objets fabriqués sur place par les Campaniformes marocains, a-t-il précisé.
Ces fouilles ont permis de découvrir des rituels funéraires de l'époque qui présentent des similitudes avec ceux des peuples primitifs d'Australie et d'Amérique Latine, a-t-il relevé, citant à ce titre l'enterrement des morts avec un objet de préférence de couleur rouge parce que, selon la croyance de ces peuples, il y a une vie après la mort, et le rouge est un symbole du sang, dont le mort aura besoin lors de sa résurrection.
Ces recherches ont permis également la découverte d'un objet de parure d'une rare beauté, unique en son genre dans toute l'Afrique du Nord. Il s'agit en effet d'un élément de collier façonné dans une défense de sanglier, épousant intentionnellement la silhouette d'un serpent.
Quant à la faune mise à jour dans la grotte, elle est qualifiée par l'équipe de chercheurs de "riche" et "diversifiée", comprenant des mammifères sauvages, dont certains ont disparu récemment du Maghreb, tels que l'ours, la panthère, le kob, le Bubale et le Taurotragus oryx, ainsi que des espèces qui y vivent encore, tels que le sanglier, le porc épic, la gazelle cuvier, l'hérisson, la tortue, les oiseaux rapaces, l'autruche, l'escargot et des invertébrés marins consommés en tant que complément culinaire.
Concernant plus précisément des animaux domestiqués par l'Homme, ils sont représentés dans la grotte par le chien et la chèvre, une faune qui reflète un climat beaucoup plus humide que l'actuel, favorable à un environnement forestier.
M. Bokbot a estimé que les ossements et les outils de bronze peuvent être exposés dans un musée sans requérir une quelconque restauration, étant donné qu'ils ont été préservés des détériorations qu'auraient pu leur causer l'usure du temps (1800-3000 av.J.-C.).
Dans ce contexte, M. Boukbot a appelé à la promotion de cette région et à la préservation de ses sites pour devenir une destination touristique et scientifique pour les étudiants, les chercheurs et les passionnés du patrimoine de l'humanité.
De son côté, le prof-chercheur également à l'INSAP, M. Fethi Amani, a indiqué que les fouilles archéologiques concernant ce site peuvent durer pendant dix années en vue de répondre à plusieurs questionnements, connaître les spécificités de la région et étudier les conditions climatiques et météorologiques, ainsi que les comportements humains qui caractérisaient cette époque, pour établir une comparaison avec l'époque actuelle.
L'équipe de recherches a pu connaître les conditions de vie de la population de cette région à travers la découverte de restes d'ossements d'animaux, notamment ceux des poissons trouvés à Oued Beht et l'exploration des mines existant dans la région, a-t-il ajouté.
Ce programme pluridisciplinaire, dirigé par le Professeur Youssef Bokbot, a déjà réalisé une première campagne de prospections dans le pays zemmour en avril 2005, qui a révélé une richesse patrimoniale d'une importance indéniable.
Rien que dans la zone d'Ait Siberne, plus de 26 sites archéologiques ont été découverts, inventoriés et documentés, rappelle-t-on.
L'équipe de recherches qui a réalisé ces découvertes est dirigée M. Bokbot et est composée des membres suivants MM. Abdelouahed Bencer, Fethi Amani et Mostafa Ouachi.
Le programme de ces chercheurs s'inscrit dans le cadre du programme national de recherches archéologiques intitulé: "Néolithique et Protohistoire des plateaux de Zemmour" et menés par l'INSAP.
http://aliensx.over-blog.com/article-province-de-khemisset-decouverte-d-une-necropole-datant-de-5000-ans-50862795.html | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: Découverte archéologique au Maroc Jeu 6 Jan 2011 - 8:21 | |
| Une importante découverte archéologique a été réalisée dans la région de Khémisset. Il s'agit d'une nécropole vieille de 5000 ans. Des ossements humains d'enfants en bas âge, des structures d'habitat, des sépultures et du mobilier archéologique, datant de l'âge du Cuivre, ont été ainsi découverts. Professeur Youssef Bokbot sur le site de la grotte d'Ifri n'Amr ou Moussa. Une première dans l'histoire archéologique au Maroc. Un an après la découverte de récipients céramiques, au sud-ouest de Nador, qui datent d'une époque très lointaine de 9000 ans avant Jésus Christ, voilà qu'une nouvelle découverte aussi spectaculaire et aussi importante que la première vient d'être annoncée dans la région de Khémisset, jeudi 6 mai 2010. Il s'agit d'une nécropole, vieille de 5.000 ans, découverte par une équipe de chercheurs et archéologues marocains dirigés par le Professeur Youssef Bokbot. Menée par l'Institut national des Sciences de l'Archéologie et du Patrimoine (INSAP), relevant du ministère de la culture, cette mission de recherche jette la lumière sur une époque méconnue de l'histoire marocaine, vécue par la civilisation dite campaniforme qui remonte à l'âge du cuivre. Il faut dire que les fouilles ne datent pas d'aujourd'hui puisqu'elles ont été entamées depuis 2006. Malgré leur longueur et leurs difficultés, elles ont permis finalement la découverte de structures d'habitat, de sépultures et de mobilier archéologique datant de l'âge du cuivre. «Le caractère exceptionnel de la grotte se trouve renforcé avec la découverte de six squelettes humains inhumés dans une structure sépulcrale: Ce qui en fait les premiers hommes Campaniformes jamais découverts au Maroc», nous indique Mostapha Ouachi, membre de l'équipe de chercheurs. «En effet, ajoute cet expert international en archéologie, quatre sépultures d'enfants en bas âge ont été découvertes». Des rituels funéraires Pour sa part, le chercheur Youssef Bokbot explique que l'excellent état de conservation des ossements est de nature à procurer des données anthropologiques de première importance dans la connaissance de la population responsable de la civilisation campaniforme au Maroc. A travers cette découverte, considérée comme originale à maints égards, la grotte d'Ifri n'Amr ou Moussa peut être classée d'ores et déjà parmi les sites majeurs de la civilisation campaniforme. Ces découvertes vont permettre sans aucun doute d'enrichir les connaissances sur les cultures de l'âge du cuivre au Maroc et dans tou t le bassin occidental de la Méditerranée. Tout porte en effet à penser que le campaniforme est une civilisation autochtone au Maroc. Or, le campaniforme marocain a ses particularités propres qui le différencient du campaniforme ibérique. Ces derniers, d'après des écrits historiques, ont importé du Maroc de l'ivoire et des œufs d'autruches, qu'ils ont façonnés en produit de luxe, et, en contrepartie, ils ont ramené au Maroc des pointes de flèche en cuivre de type Palmella, ainsi que des vases et des gobelets de style campaniforme international, qui ont peut-être servi de prototypes aux objets fabriqués sur place par les campaniformes marocains. Ces fouilles ont permis également de découvrir des rituels funéraires de l'époque qui présentent des similitudes avec ceux des peuples primitifs d'Australie et d'Amérique Latine. On peut citer entre ces rituels, l'enterrement des morts avec un objet de préférence de couleur rouge parce que, selon la croyance de ces peuples, il y a une vie après la mort, et le rouge est un symbole du sang, dont le mort aura besoin lors de sa résurrection. Ces recherches ont permis également la découverte d'un objet de parure d'une rare beauté, unique en son genre dans toute l'Afrique du Nord. Il s'agit en effet d'un élément de collier façonné dans une défense de sanglier, épousant intentionnellement la silhouette d'un serpent. Une faune riche et diversifiée Quant à la faune découverte dans la grotte, elle est qualifiée par l'équipe de chercheurs de riche et diversifiée, comprenant des mammifères sauvages, dont certains ont disparu récemment du Maghreb, tels que l'ours, la panthère, le kob, le bubale et le Taurotragus oryx, ainsi que des espèces qui y vivent encore, tels que le sanglier, le porc épic, la gazelle cuvier, le hérisson, la tortue, les oiseaux rapaces, l'autruche, l'escargot et des invertébrés marins consommés en tant que complément culinaire. Concernant plus précisément des animaux domestiqués par l'homme, ils sont représentés dans la grotte par le chien et la chèvre, une faune qui reflète un climat beaucoup plus humide que l'actuel, favorable à un environnement forestier. Les ossements et les outils de bronze peuvent être exposés dans un musée sans requérir une quelconque restauration, étant donné qu'ils ont été préservés. Dans ce contexte, Youssef Bokbot, a appelé à la promotion de cette région et à la préservation de ses sites pour devenir une destination touristique et scientifique pour les étudiants, les chercheurs et les passionnés du patrimoine de l'humanité. L'équipe de recherches a pu connaître les conditions de vie de la population de cette région à travers la découverte de restes d'ossements d'animaux, notamment ceux des poissons trouvés à Oued Beht et l'exploration des mines existant dans la région, a-t-il ajouté. Ce programme pluridisciplinaire, dirigé par le Professeur Youssef Bokbot, a déjà réalisé une première campagne de prospections dans la région Azemmour en avril 2005, qui a révélé une richesse patrimoniale d'une importance indéniable. Rien que dans la zone d'Ait Siberne, plus de 26 sites archéologiques ont été découverts, inventoriés et documentés.
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