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| EST-CE QU'ON ETUDIE LE FRANCAIS A L'ECOLE AU MAROC AUJOURD'HUI | |
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acacia
Nombre de messages : 293 Age : 69 Date d'inscription : 08/01/2007
| Sujet: EST-CE QU'ON ETUDIE LE FRANCAIS A L'ECOLE AU MAROC AUJOURD'HUI Mer 13 Oct 2010 - 9:00 | |
| Est-ce que au Maroc on etudie le Francais aujourd'hui, et quelles matieres ? est-ce que tous les enfants vont a l'ecole? et jusqu'a quel age?
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| | | fleur de safran
Nombre de messages : 33 Age : 69 Date d'inscription : 30/10/2008
| Sujet: Re: EST-CE QU'ON ETUDIE LE FRANCAIS A L'ECOLE AU MAROC AUJOURD'HUI Sam 16 Oct 2010 - 21:42 | |
| Couturiers, mécanos, menuisiers, soudeurs… Ils ont entre 6 et 15 ans et affichent déjà leur "expérience professionnelle". À Salé, un centre se bat pour leur faire reprendre le chemin de l’école ou de la formation professionnelle. Reportage. Par Laetitia Grotti
Hay Inbiâth à Salé. Un quartier désolé, oublié des élus. Où les 200.000 habitants qui y vivent sont livrés à eux-mêmes. En premier lieu, aux ordures et autres immondices qui s’entassent dans un décor misérable. Ici, la commune n’a pas les moyens d’assurer leur ramassage. Est-ce ce qui explique le fort taux de criminalité du quartier ? Inutile de compter sur la police pour faire régner l’ordre, elle a déserté les lieux : trop dangereux ! Les "Talibans slaouis", eux, comme le confie un habitant, imposent de plus en plus leur loi. C’est pourtant en plein cœur de ces territoires oubliés que l’AMESIP (Association marocaine d’aide aux enfants en situation précaire) a décidé d’ouvrir un centre d’éducation non formelle pour les enfants au travail. Car ils sont nombreux ici à fréquenter les ateliers de couture, de soudure, de mécanique, de maroquinerie, ou à être exploités comme petites bonnes. L’objectif : convaincre enfants, familles et employeurs que la place des enfants est à l’école. Au moins pour les plus jeunes. "À partir de 15 ans, il est difficile de les re-scolariser, car bien souvent ils ne savent ni lire, ni écrire. Nous négocions alors avec l’employeur pour améliorer leurs conditions de travail (fournitures de matériels de protection), leurs horaires, afin qu’ils les libèrent quelques heures pour l’alphabétisation", témoigne Achaad Elmounny, coordinateur du centre. Étrange petit îlot de vie que cette classe - la deuxième est en construction - noyée au milieu de cette désolation… Ici, les murs sont joliment repeints, les pousses de bougainvilliers et autres arbrisseaux quadrillent les 1200 m2 sur lesquels ont été construits le terrain de sport, les tribunes et les classes. L’enthousiasme, l’optimisme et la conviction des sept éducateurs sont pour beaucoup dans l’ambiance qui règne ici. Tandis qu’une partie des enfants du centre suit un cours d’éducation civique, deux équipes de foot s’affrontent avec enthousiasme et acharnement, sous l’œil amusé de leur prof de gym. À côté, deux tables de ping-pong sur lesquelles des petites filles s’adonnent avec bonheur à leur nouveau jeu favori. Et puis, au milieu des rires, des cris de joie et de contestation, un bus baptisé, après sa reconversion professionnelle, "Bibliobus". À l’intérieur, les étagères de livres surplombent de petits bancs sur lesquels se tiennent, attentifs, une dizaine d’autres enfants. Les efforts pour rendre tout agréable et joli sont visibles et les enfants s’y sentent bien. Hicham, Faiza, Najat, Abdelghani, Youssef, Anouar et leur bande de joyeux drilles ont tous deux points communs : celui d’avoir commencé à travailler à un âge où l’école est obligatoire et celui d’avoir grandi plus vite que les autres, "ceux qui vont à l’école et qui ont du temps pour jouer". Hicham avait huit ans lorsque sa mère l’a retiré de l’école pour qu’il aille "apprendre" le métier de couturier chez un artisan du coin. Il y restera un an : "Avant de travailler, j’avais des copains avec qui j’allais à l’école. Après, je pleurais quand je les voyais partir. Pour moi, c’était très dur, j’aimais l’école, j’aimais apprendre et là, je recevais des coups de bâton". Tandis que Hicham raconte qu’aujourd’hui, grâce aux éducateurs du centre, aux cours, au sport, au dessin, au théâtre, il est heureux - ne serait-ce que parce qu’il a retrouvé une bande de copains… et même des copines ! -, un petit corps frêle apparaît dans l’encadrement de la porte. C’est Faiza. Elle a 11 ans, mais en paraît facilement trois de moins. Elle, avait neuf ans quand sa mère l’a louée comme petite bonne. Son père venait de quitter le foyer, les laissant sans aucune ressource. Pendant un an, Faiza se lèvera à 6 heures du matin et se couchera 19 heures plus tard, à minuit passé. Entre temps, son petit corps menu aura briqué et trinqué : "Elle me battait souvent, ça n’allait jamais", murmure-t-elle. Jusqu’au jour où ses pas croiseront ceux d’Achhad, en sortie pour un repérage. "Il m’a expliqué que son association avait un centre et luttait contre le travail des enfants. Puis, il est allé voir ma mère et a réussi à la convaincre qu’il était important que je retourne à l’école. C’est elle qui est venue me chercher chez la dame", raconte Faiza. Selon Achhad, "c’est la phase la plus importante. Nous sommes la plupart du temps confrontés à des cas sociaux. Le salaire de l’enfant (entre 30 et 50 DH par semaine) représente bien souvent le seul revenu de la famille. Ici, nous avons une vingtaine de cas graves à qui l’association donne une bourse pour que l’enfant puisse aller à l’école". Pour Najat, 14 ans, ancienne couturière, la chose est entendue : "Les enfants ne doivent pas travailler. Ils sont toujours maltraités, malades, leurs conditions de travail sont épouvantables". La dernière fois qu’elle a vu son employeur, ce dernier lui a jeté une paire de ciseaux au visage. Anouar, 16 ans, est vendeur de poisson depuis deux ans. Sa journée de travail démarre à 2 heures du matin pour se finir à 14 heures. Ensuite, il vient au centre pour "apprendre", pour "améliorer ses conditions de culture", car la vie lui demande "d’être à un niveau plus haut" : "Le jour où mon père m’a retiré de l’école, je me suis senti trahi. Jamais je n’accepterai qu’ils fassent pareil avec mes autres frères et sœurs. J’ai souffert, je ne veux pas qu’ils souffrent à leur tour". Étrange petit îlot en vérité, que ce centre qui a déjà pu, en 2 ans, re-scolariser 303 enfants et faire bénéficier des formations qualifiantes 302 autres adolescents. | |
| | | fleur de safran
Nombre de messages : 33 Age : 69 Date d'inscription : 30/10/2008
| Sujet: Re: EST-CE QU'ON ETUDIE LE FRANCAIS A L'ECOLE AU MAROC AUJOURD'HUI Sam 16 Oct 2010 - 21:46 | |
| Quelque 600.000 enfants, dont 66.000 petites bonnes, travaillant au Maroc, sont victimes de maltraitance physique et morale. C’est ce qui ressort du rapport rendu public récemment par l’organisation "Human Rights Watch".
L’organisation "Human Rights Watch" (HRW) vient de présenter les résultats d’une étude effectuée sur le terrain par ses services concernant les conditions de travail des enfants au Maroc.
Le résultat révèle au grand jour la souffrance qu’endurent ces enfants notamment les petites bonnes. Cette organisation américaine, œuvrant dans le domaine de la défense, la promotion et la protection des droits de l’Homme dans le monde, tire la sonnette d’alarme sur la situation du travail de ces enfants au Royaume. La situation est qualifiée d’alarmante.
Dans un rapport présenté mardi 20 décembre lors d’une conférence de presse, tenue à Casablanca, elle dénonce l’ampleur de la violence et de la maltraitance des enfants travaillant comme domestiques. Selon cette association, ces mauvais traitements, subis par ces enfants, revêtent différentes formes. Les rédacteurs de ce document de 60 pages, intitulé "A la maison, hors la loi : le cas des enfants domestiques maltraités au Maroc", déclarent que "des dizaines de milliers de filles travaillant comme domestiques au Maroc sont victimes de mauvais traitements physiques et psychologiques ainsi que d’exploitation économique".
En termes de chiffres, 11 % des enfants âgés de 6 à 15 ans travaillent au Maroc, ce qui correspond à quelque 600 000 garçons et filles, dont près de 66.000 "petites bonnes".
"Ce chiffre représente l’un des taux les plus élevés au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. En Egypte, le taux est de 6 % et pourtant fait scandale.", a affirmé Clarissa Bencomo, chercheuse chargée par HRW des droits de l’enfant dans cette région et auteur dudit rapport. L’enquêtrice dénonce également les conditions inhumaines dans lesquelles vivent ces petites filles. Mme. Bencomo assure que ces petites triment toute la journée, bien au-delà de la tombée de la nuit. Malgré leurs petits corps, elles assument des travaux rudes, à peine nourris, sans soins ou éducation.
"Les petites bonnes marocaines travaillent 126 heures par semaine et subissent des violences physiques et sexuelles de leurs employeurs. Elles triment entre 14 et 18 heures par jour durant toute la semaine et sans aucun repos. Elles reçoivent uniquement 4 dirhams par jour.", ajoute-t-elle. Le rapport comporte également des témoignages poignants de petites bonnes qui décrivent les abus physiques et verbaux fréquents, le refus d’éducation, de nourriture et de soins médicaux appropriés. Par ailleurs, l’organisation américaine HRW reproche dans son rapport au "gouvernement marocain le peu d’ardeur à combattre les pires formes d’exploitation des enfants employés comme domestiques". "Le droit marocain refuse à ces enfants les droits élémentaires du travail, et les autorités punissent rarement les employeurs qui les maltraitent.", lit-on dans le rapport.
La police, le ministère public et les juges font, selon HRW, rarement appliquer les clauses du Code Pénal sur les abus contre les enfants domestiques. 0Les auteurs du document n’ont pas oublié également d’émettre des recommandations aux différentes institutions nationales dont le gouvernement marocain, le Parlement, le ministère de la Justice et le ministère chargé du Développement social et de la Famille.
L’organisation Human Rights Watch appelle le gouvernement marocain à fixer à 15 ans pour tous les enfants qui travaillent et à garantir aux travailleurs domestiques les mêmes droits qu’aux autres ouvriers. Elle insiste en outre sur la mise en place des mesures concrètes pour éliminer les pires formes du travail des enfants employés comme domestiques, et la création d’un arsenal juridique pour sanctionner les employeurs et les recruteurs de mains-d’œuvre qui maltraitent l’enfance.
Par : Khadija Skalli | |
| | | fleur de safran
Nombre de messages : 33 Age : 69 Date d'inscription : 30/10/2008
| Sujet: Re: EST-CE QU'ON ETUDIE LE FRANCAIS A L'ECOLE AU MAROC AUJOURD'HUI Sam 16 Oct 2010 - 21:51 | |
| http://worldchildtrip.e-monsite.com/rubrique,ecoles-du-monde,1140716.html Lundi 6 octobre 2008, nous sommes allés dans une école marocaine dans la montagne à « Amln ». Nous avons été accueilli par le maître des petits. L’école commence à 6 ans. Il y a une autre classe pour les grands. Il y a trente élèves en tout.L’école est très jolie et pas très grande. Il y a des dessins sur les murs extérieurs et sur les murs interieurs. Il n’y a pas beaucoup de fenêtres, elles sont toutes petites et fermées avec des plaques. Dehors, il y a des petits bancs, un robinet pour boire, la gamelle des chats et le jardin des enfants. Ils y ont planté de la menthe, des arbres, des oignons. Nous leur avons donné des oignons de Trébons de monsieur Domengine.La cour de récréation est très grande, beaucoup plus grande qu’en France. Il n’y a pas de portail et de grillage. Les enfants jouent à cache-cache au milieu des cactus (nous, nous sommes un peu timides !) Ils peuvent aller chez eux manger quelque chose et revenir.Dans la classe, il y a des tables, des chaises, le bureau du maître un grand tableau noir presque blanc et un placard. Il y a de très beaux dessins au mur et de belles écritures en arabe, ainsi que des lettres françaises. C’est le maître qui les a peint. Les enfants sont très sages, Le maître raconte qu’il n’y a aucun soucis de discipline. Seulement, il manque des moyens et du matériel.Les enfants ont de toutes petites boîtes de crayons de couleurs et presque tous la même trousse.Le maître nous a offert un très bon goûter : des dattes, du gâteau fait par sa femme et des yaourth.Les enfants ont fait des dessins pour les blocs sténo. Nous leur avons laissé un personnage en terre cuite que les enfants de la classe d'Emilie avaient fabriqué l'an dernier. Emilie a décidé d'y laisser le sien. Le maître des grands a donné une leçon de conjugaison à Océane. Pour le tour du monde, il lui a laissé un fichier de mathématiques écrit en arabe et en français et un manuel de conjugaison.C’était vraiment très bien, nous avons été très heureux. Le maître va nous envoyer des informations sur son école pour compléter. | |
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