le patronyme SARFATI vient de l’hébreu et signifie « Français ». La réalité est un peu plus complexe. En fait, ce nom, certes d’origine hébraïque, est une francisation de Hatsarfaty, c’est-à-dire originaire de Tsarfat, un ancien port phénicien près de Tyr, au Liban. Ce port tirait lui même son nom de « Tsoref », bijoutier car les artisans verriers et les orfèvres y étaient nombreux. C’est seulement depuis le Moyen Âge que l’on a pris l’habitude d’identifier Tsarfat à la France.
C’est pourquoi on considère que le berceau de la famille Sarfati se situe à Troyes en Champagne où vivait le célèbre Rachi.
Ce nom est attesté à Tunis sur un acte du Consulat de France qui fait état, le 20 janvier 1676, d’un Joseph Sarfati. Une kétoubah tunisienne du 23 février 1804, mentionne le mariage de Salomon, fils d’Isaac Pavoncello avec Vittoria, fille de Moïse Aaron Sarfati
Variantes : Sarfaty, Serfati, Serfaty, Salfati, Salphati, Sarphati, Tzarfati, Tsarfati, Hassarfati, Hasserfati, Zelphati et aussi Frances, Francia ou Franco qui sont synonymes.
Célébrités : De Rabbénou Tam, petit-fils de Rachi au rabbi Raphaël de Fès, de très nombreux rabbins ont porté ce nom. Le grand négociant de Gibraltar Isaac Sarfati et Moses Sarfati, président de la communauté gibraltarienne.Toujours à Gibraltar, Abraham Sarfati, ministre du Commerce (1963) puis du Tourisme (1966). Le cafetier tunisien Semah Hay, père de la littérature judéo-arabe, Haïm Sarfati, commandant du Piscès-Egoz, navire clandestin qui fit tragiquement naufrage entre le Maroc et Gibraltar en 1961. Sans oublier David Sarfati, éducateur marocain, Charles Sarfati, directeur de « La Vigie Tunisienne »,
la journaliste Renée Sarfaty, Jacques Sarfati, chantre du judaïsme arianais, l’architecte Alain Sarfati, le journaliste André Daniel Sarfati, le chirurgien Vidal Sarfati, le chirurgien des papes, Schmouel Sarfati, le mathématicien italien Yossef Sarfati, le médecin et économiste hollandais, Samuel Sarphati, la poétesse hollandaise Ruth Sarphati, assassinée par les nazis, l’éditeur hollandais, Moïse Sarphati, l’écrivain français Georges-Elias Sarfati, l’idéologue antisioniste marocain Abraham Serfaty qui fut condamné à la réclusion perpétuelle en raison de son soutiens aux indépendantistes sahraouis et le rabbin de Ris-Orangis, Michel Serfaty, président-fondateur de l’Amitié Judéo-Musulmane de France.