Le patronyme PEREZ est d’origine hébraïque et signifie " chef ", " com- Nous poursuivons notre exploration des patronymes juifs en vous proposant dans ce numéro d’analyse les noms suivants : Borgel, Elmaleh, Médina, Perez, Tolédano et Zénouda mandant ". C l a u d e Mezrahi propose : " Celui qui surgit, qui fait irruption ". Il fut porté par le fils de Judah et Tamar de la maison de David. Il s’agit donc, tout bonnement, d’un nom "royal". Certains y voient une déformation de "Paras", la Perse. La revendication d’origine espagnole renvoie à "Fils de Pierre" et, pour certains, à l’adjectif "paresseux". Lors de l’expulsion des Juifs d’Espagne, de nombreux Perez se fixèrent dans le haut Atlas marocain, créant le territoire autonome de Dadès.
Variantes : Peres, Perès, Perse, Bires, Peresse, Peressi, Perets, Peretz, Bires
Célébrités : De nombreux rabbins marocains ont porté ce nom, tel rabbi Yéhouda, rabbi Shelomo, rabbi Aharon et leur descendance. On note aussi le Grand rabbin de Djerba, Aron Perez, mort en 1766. Le journaliste tunisien Joseph Perez et son fils, David, professeur de droit au Brésil. Jacques Perez, président de la communauté de Casablanca dans les années 50, l’homme politique israélien Itshak Perez, fondateur du parti Shas, le syndicaliste israélien, Yehoshua Perez et le député d’origine marocaine élu de Sdérot, Amir Perez, qui fut ministre de la Défense d’Israël. Sans oublier le boxeur fétiche des Tunisiens, Young Perez, champion du monde des mouches en 1931, disparu tragiquement à Auschwitz. Le cheminement linguistique qui mène au président de l’Etat d’Israël Shimon Peres (Persky) ou à l’écrivain Georges Perec (Pereç) semble différent. Le nom est attesté sur une ketouba tunisienne datée du 10 juillet 1788 qui voit Joseph, fils de Abraham Bellaïche, épouser Reine, fille de Juda Perès.