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| LA ALYA JUIVE VERS L'ISRAEL | |
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miel
Nombre de messages : 251 Date d'inscription : 08/06/2007
| Sujet: LA ALYA JUIVE VERS L'ISRAEL Lun 28 Jan 2008 - 19:11 | |
| La grande alya, événement constitutif de la société israélienne. Le mot hébreu désignant l'immigration (aliyah) signifie ascension ou montee.
Marseille par exemple devint l'une des plaques tournantes des immigrants européens. Tandis qu'ils attendaient les bateaux, Israël, par l'intermédiaire de l'Agence juive, aida à loger et nourrir les immigrants, ainsi qu'à leur enseigner l'hébreu. Ce sont des Juifs ainsi motivés qui arrivent en Israël lors de la grande alya ( 1948-1961). Durant ces trois années, on compte 650 000 nouveaux immigrants. Les immigrants viennent pour la moitié d’Europe, ils sont soit des rescapés de la Shoah, soit les membres de communautés épargnées pendant la guerre, par exemple, les Juifs roumains émigrent en grande partie, et les bulgares émigrent presque tous, vers Israël.Les raisons pour lesquelles les juifs immigrent en Israël s'enracinent profondément dans l'histoire, la foi et le psychisme du peuple juif. Selon les textes hébraïques, Dieu a donné le Pays d'Israël à Abraham et à ses descendants à tout jamais. Le juif croyant considère donc le Pays comme le patrimoine religieux/national du peuple juif et comme un privilège particulier le fait d'y habiter.
La seconde composante de la grande alya sont les Juifs d’Afrique et d’Asie. Des communautés juives entières sont quasiment liquidées : tout d’abord, une des plus anciennes et des plus prestigieuses des communautés d’exil, celle d’Irak. 120 000 Juifs irakiens arrivent en Israël à partir de mars 1950. De même, la communauté juive du Yémen immigre en Israël dans sa quasi-totalité : l’opération « Tapis volant » consiste à transporter 45 000 Juifs d’Aden, jusqu’en Israël par des navettes aériennes. (En mai 1949, lorsque l'imam du Yémen accepta de les laisser partir, les avions israéliens ramenèrent chez eux 45 000 sur les 46 000 juifs de ce pays,)Enfin, les Juifs de Libye, victimes de la Seconde Guerre mondiale, puis de pogroms en 1945, émigrent tous vers Israël. Les émigrants sont aussi originaires de Turquie, du Liban, ou d’Afghanistan. Quelques dizaines de milliers de Juifs arrivent de Tunisie ou du Maroc, mais il faut attendre la décolonisation pour que l’immigration en provenance du Maghreb devienne massive. Face à cette immigration massive et impressionnante, deux types de réaction se trouvent en Israël, il y bien sur l’émotion commune à tous, mais certains se demandent si Israël, pays neuf, pauvre et épuisé par le guerre d’indépendance, est apte à recevoir des masses d’immigrants eux aussi épuisés, pauvres et déracinés. Il y des partisans d’une immigration mesurée, étalée sur le temps, sélective. A ceux-ci s’oppose Ben Gourion conscient du fait que les pays d'ou sortent les juifs peuvent à tout moment fermer les vannes de l’émigration. Il décide donc d’accueillir tous les Juifs qui désirent immigrer en Israël, sans délai. Cependant, cette décision généreuse n’a pas permis un accueil optimal ou même correct des nouveaux immigrants : les conditions d’arrivée sont traumatisantes, l’hébergement se fait la première nuit dans des hangars, ou bien dans des tentes de la Seconde guerre mondiale, achetées en Europe, pour accueillir les arrivants, le pays se couvre de toile. Les conditions de vie sont si dures que la construction de maabarot, centres de transit composés de baraques en taule ondulées, font figure de progrès. La période de la grande alya est caractérisée par des restrictions alimentaires qui entraînent dans leur sillage développement de la spéculation et du marché noir. Le chômage se développe à une grande vitesse, l’Etat manque de devises et n’est parfois pas capable d’assurer l’approvisionnement en farine ou en pétrole. Il y a bien sûr l’aide des Juifs occidentaux de la Diaspora, surtout des Etats-Unis, mais elle ne suffit pas à aider de manière significative l’Etat juif. Parmi les anciens du Yichouv aussi bien que parmi les nouveaux immigrants la pauvreté provoque une certaine désillusion, les grèves et les manifestations sont nombreuses. Face au mécontentement grandissant, l’Etat propose aux chômeurs du travail dans de grands travaux à faible intensité capitalistique. Finalement, la crise s’assainit, tout d’abord grâce la chute de l’immigration qui tombe graduellement de 1948 à 1951, mais aussi grâce aux mesures étatiques, et grâce à la mobilisation de la population. Israël accueillit ce flot humain dans 123 camps de transit, 260 nouvelles localités et 78 000 unités de logement. Finalement, Les Juifs de l’immigration sortent des maabarot et s’orientent dans différents secteurs. Beaucoup vont vers l’agriculture et créent de nouveaux villages, des kibboutzim mais surtout beaucoup de mochavim. D’autres vont peupler les banlieues nouvellement construites et sont employés dans l’industrie naissante du pays. D’autres enfin se dirigent vers des villes de développement, destinées à harmoniser le peuplement en créant des villes hors des zones de grande concentration démographique, en Galilée ou dans le Néguev par exemple. Le principal problème d’intégration se pose, lors de la première alya, pour les Juifs orientaux. Leur sionisme est plus religieux que politique, leur conception d’Israël, terre sainte, se heurte à l’Israël du Yichouv, laïc, et socialiste. Leur mode de vie est également plus traditionnel, ils n’ont souvent pas bénéficié de la modernité occidentale et se retrouvent confrontés à des Européens qui les regardent souvent avec une pitié généreuse, teintée de condescendance. Pour s’adapter dans un pays moderne et séculier comme veut l’être Israël, les jeunes Européens sont privilégiés, il faut cependant remarquer que certains groupes d’orientaux s’en sortent aussi bien, les irakiens par exemple. Là où le clivage est profond, c’est dans la pratique religieuse : à leur arrivée en Israël, les jeunes religieux se font souvent couper les peot, par mesure d’hygiène, autant que par incompréhension totale d’un mode de vie différent. De plus, une fois installés en Israël, les nouveaux immigrants voient leur structure familiale remise en question : le père craint de perdre son autorité, et l’égalité strictement établie entre homme et femme ne correspond pas à leur vision habituelle des choses. Plusieurs symboles restent représentatifs des traumas subies par les nouveaux immigrants : tout d’abord, les maaparot, puis le DDT, désinfectant de masse, systématiquement appliqué, qui est perçu comme un signe de dédain et de méfiance de la part des « anciens » Israéliens. Le choc le plus frappant demeure l’affaire des enfants yéménites : des enfants pauvres que l’on aurait enlevés à leur familles, pour les faire adopter par des familles israéliennes plus aisées. Après enquête, il s’est avéré que quinze cas sont réellement établis : des enfants malades, dont les parents ne se seraient pas manifestés, ont été portés morts, et en réalité donnés à d’autres familles. Ce phénomène a énormément marqué les esprits, surtout chez les nouveaux immigrants chez qui il a illustré le mépris dont ils croyaient être victimes. conséquences de la premières alya sont déterminantes dans l’histoire du pays, il est impossible de comprendre les développements sociaux, et parfois politiques de la vie israélienne, sans connaître cet arrière plan. L’alya d’Afrique du Nord qui commence dans les années 1950 partage nombre des caractéristiques de la première alya, puisque elle apporte également en Israël des juifs orientaux. 165 000 nouveaux immigrants arrivèrent entre 1955 et 1957, Au milieu des années 1960, Israël avait érigé 448 nouvelles localités et 25 nouvelles villes. puis 228 000 entre 1961 et 1964, leurs qualifications et leur niveau d’éducation les ont défavorisé sur le marché du travail,ces enfants d’immigrés marocains pour la plupart, se sentent mis à l’écart de la prospérité générale. Le réveil de ce malaise des Juifs orientaux n’en sera que plus vif dans les années 1970 avec le phénomène des Panthères Noires. | |
| | | Shimone Invité
| Sujet: Les marocains Mer 15 Juil 2009 - 1:47 | |
| Il faut noter que les Marocains ne sont pas les seuls à avoir souffert et avoir été mis à l'écart. Les Tunisien qui ont en plus souffert des nazis ( puisque ce sont les seuls africains à avoir subi des atrocités similaires à celle d'Europe) se sont conduits dignement. Ils n'ont pas été violents pour autant. Je vis à Strasbourg et les Marocains y sont pédants et prétentieux. A peine débarqués et ils se prennent pour les maîtres du monde. J'ai un ami bruxellois qui me dit qu'il les connais bien également mais là bas ils se tiennent mieux. |
| | | Aaron Invité
| Sujet: Re: LA ALYA JUIVE VERS L'ISRAEL Mer 15 Juil 2009 - 2:12 | |
| Moi je les trouve sectaire. Ils sont entre eux et n'ont pas les mêmes règles et principes de vie. C'est dommage qu'il y ait parmi nous ce genre de problème. Je sais qu'il y avait aussi en Israël les Marocco sakhin qui tuaient des juifs. Ceux de Meknes sont pas mal dans le genre. Le pire c'est que certains d'entre eux se déguisent et prennent l'apparence de religieux et cela est un problème. |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: LA ALYA JUIVE VERS L'ISRAEL Lun 6 Aoû 2018 - 6:55 | |
| Le temps de la Misgeret à Cambous (1957-1961)
En effet, en raison de l’interdiction de l’émigration marocaine vers Israël, du début 1956 à novembre 1961, une nouvelle structure clandestine, la Misgeret , est mise en place par le Mossad , comportant cinq sections :
Maqhela (émigration clandestine) ;
Lavi (autodéfense) ;
Ballet (mouvements de jeunesse) ; renseignements ; soutien public.
Sa mission principale est de poursuivre le mouvement d’émigration vers Israël et d’assurer pour cela l’autodéfense de la communauté, et donc, le cas échéant, se defender contre les autorités marocaines ou contre les mouvements populaires antisionistes se faisant menaçants. Elle parviendra ainsi, dans des conditions fort difficiles, à assurer entre1957 et 1961 le départ de près de 29 500 nouveaux migrants qui devront, à chaque pas, se méfier des forces policières et militaires du nouveau régime marocain, comme desmouvements de foule.
De 1956-1961, son action précèdera ainsi le retour en 1961-1966 à une émigration qui sera à nouveau légale, l’opération Yakhin
Lors de son activation en 1956-1961, les Marocains juifs craignent désormais pour leur vie. Les incidents et les arrestations se multiplient. Leur correspondance avec Israël, de l’ordre de 30 000 lettres par mois dans chacune des deux destinations, est même interdite en septembre 1959 et la tension monte encore d’un cran quand le gouvernement marocainse réjouit publiquement de la conversion, forcée ou non, de quelques jeunes filles juives àl’Islam. Le directeur du stage à Cambous était alors Gad Shahar (Georges Chemla), né à Tunis en1923 et membre du kibboutz Regavim. Aroug Malkhout de la Misgeret , Raphael Oiknin (1927-1961). Torturé par la police marocaine, arrêté lors d’une distribution de tracts mettant en cause le régime marocain lors du naufrage du bateau Pisces. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: LA ALYA JUIVE VERS L'ISRAEL Lun 6 Aoû 2018 - 7:00 | |
| De 1956 à 1961, les membres de la Misguéret ont monté des centaines d'opérations – sur terre, sur mer et dans les airs – qui ont permis à quelques 25,000 "Nostalgiques de Sion" d'atteindre le pays de leur rêve. De telles opérations exigeaient des préparatifs minutieux, la mobilisation d'un vaste réseau de renseignements, des visites d'inspections des côtes, de jour comme de nuit. Mais surtout et avant tout, un dévouement sans bornes des activistes et volontaires; et de la part des candidats à l'immigration, une confiance absolue et souvent un grand héroïsme. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: LA ALYA JUIVE VERS L'ISRAEL Lun 6 Aoû 2018 - 7:02 | |
| Les juifs du Maroc, au delà de toutes les épreuves, ont toujours attendu avec confiance que sonne l'heure de la Délivrance et de l'arrivée du Messie. L'espoir du retour à Sion allait de soi et ne souffrait aucune contradiction à leurs yeux. C'est ainsi que devait les trouver les annonciateurs, les représentants de l'Etat d'Israël indépendant: des juifs vivant depuis des siècles dans un sentiment de provisoire. On peut dire symboliquement qu'ils n'ont jamais, au cours des générations, déposé leur sac à dos ni quitté leur bâton de pèlerin toujours prêts à répondre à l'appel du grand départ. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: LA ALYA JUIVE VERS L'ISRAEL Lun 6 Aoû 2018 - 7:06 | |
| L'installation des juifs en Afrique du Nord est très ancienne, remontant au moins à deux mille ans – précédant de beaucoup en tout cas la conquête arabe. Cet ancrage dans le passé était présent dans la conscience des juifs du Maroc, mais aussi bien que dans celle des dominants d'aujourd'hui, les Arabes qui reconnaissaient cette antériorité. La nostalgie de Jerusalem remonte à des temps immémoriaux. Elle était nourrie par la Alyah de juifs vers la terre sainte, la terre de nos peres, et par les prières. Le vœu "l'an prochain à Jérusalem" a Pessah, avait pour les fidèles quelque chose de concret. | |
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