MAROC PAYS QUI M'A VU NAITRE PAR SOLY ANIDJAR
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MAROC PAYS QUI M'A VU NAITRE PAR SOLY ANIDJAR

HISTOIRE DES JUIFS DU MAROC-CASABLANCA-RABAT-MAZAGAN-MOGADOR-AGADIR-FES-MEKNES-MARRAKECH-LARACHE-ALCAZARQUIVIR-KENITRA-TETOUAN-TANGER-ARCILA-IFRANE-OUARZAZAT-BENI MELLAL-OUEZANE
 
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 SAINT JEAN D'ACCRE

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Soly Anidjar
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MessageSujet: SAINT JEAN D'ACCRE   SAINT JEAN D'ACCRE Icon_minitimeLun 30 Juil 2012 - 19:10

AKKO - SAINT JEAN D’ACRE.



Akko est tout d’abord une ville mentionnée par les rois égyptiens. Durant la période hellénistique son centre commercial et son port sont importants. Au temps des croisades Akko accède au rang de métropole. Saladin s’empare de la ville d’Akko cependant Richard Cœur de Lion et Philippe Auguste s’emparent d’Akko en 1192. En 1948 après la conquête de la ville par T.s.a.h.a.l une nouvelle ville est construite prés de l’ancienne cité des croisés.



Visite de la ville.



La mosqué El Jazzar

«La Mosquée Blanche » est construite en 1781-82 au-dessus de l’édifice de la cathédrale de l’ordre de saint Jean. Du côté occidental de la cour intérieure s’élève la forteresse croisée connue de nos jours comme la ville souterraine des croisés sous le nom de «Salles des Chevaliers » Le chemin menant à l’entrée de la mosquée traverse un beau jardin. Dernièrement des réservoirs d’eau souterrains situés sous la mosquée, dans l’ancienne cathédrale de saint Jean d’Acre, ont été ouverts au public.

A l’entrée de la Mosquée Blanche construite en 1781-1782 se trouve une très jolie sibylle de la même époque qui était le point central d’eau du quartier. Toutes les eaux d’Akko arrivaient des sources de Kabri par l’intermédiaire d’un aqueduc.





La ville souterraine des croisés.
Le quartier de l’ordre de saint Jean est connu sous le nom d’«Ordre des Hospitaliers » (Administration de soins médicaux et aide aux malades) Il contient les sites suivants :

-a) Les Salles d’entrée,

-b) la cour de la citadelle,

-c) Les Salles des Chevaliers,

-d) Le Grand Manoir (siège du pouvoir),

-e) Le Réfectoire qui porte le nom de « Crypte »,

-f) Le tunnel,

-g) El Posta.



Sayara: Traduction : mairie en langue ottomane, le bâtiment est complètement abandonné, il n’en reste qu’un portail superbe qui ne demande qu’à être restauré.


Khan El Umdan.

KHAN EL UMDAN. L’auberge des piliers fut construite à la fin du 18ème siècle sous les ordres d'El Jazzar. L’étage inférieur servait d’écuries tandis que le premier étage contenait les chambres d’hôtes. Les piliers sont en granit dont la plus grande partie fut apportée de Césarée et de Sidon. Le Khan El-Umdan est caractérisé par la tour construite en 1906 en l’honneur de la visite du Sultan Hamid II. Il y a cinq tours du genre en Israël : Une à Jérusalem, près de la porte de Damas, qui a été démolie par les Britanniques lors du mandat. La deuxième se trouve à Yaffo, la troisième à Haïfa, la quatrième à Naplouse et la dernière à Akko. Du toit du Khan on a une vue panoramique sur le port de plaisance, le port de pêche et en direction du sud, vers Haïfa et les monts du Carmel.

Ce sont les enfants des écoles maternelles en sortie dans leur ville qui, avec le soutien de leurs maîtresses, ont réussi à ce que la ville installe une nouvelle horloge dans la tour l'ancienne ayant disparue depuis longtemps.

Aujourd’hui, on peut remarquer que chaque coté de l’horloge porte des signes différents, hébraïques, romains, latins et arabes.

Abdou, notre guide, nous apprend qu’il y avait deux portes pour rentrer dans le Han, la première pour les convois de chameliers qui rentraient par cette porte avec leurs bêtes et leurs marchandises, la deuxième était réservée aux marins qui arrivaient du port et qui fournissaient l’eau au complexe.

Chaque caravansérail était séparé de 30 kilomètres et il fallait une longue journée au convoi pour les parcourir.

Le musée de l'héroïsme.
Le musée est situé dans la forteresse qui servait de château au gouverneur d’Acre sous la domination turque. L’entrée est rue de la Haganna. Le musée fut érigé en souvenir des «Combattants pour la Liberté d’Israël » -L.E.H.I.- Résistants morts pour l’Etat sous le mandat britannique. Le musée contient une restauration de la prison britannique et de la chambre des condamnés à mort.

Le Hammam.

Le Hamam se trouve dans une bâtiment datant de 200 ans, connue sous le nom de Bains turc, il fut érigé par El Jazzar qui l’appella « Hamam Basha »








Le sanctuaire de Baha'u'llah (tombeau et jardins)

Au bord de la route menant vers Naharya, à quelques minutes d’Akko, se trouve le sanctuaire de Baha’u’llah au cœur de jardins anglais parfaitement entretenus. Le sanctuaire renferme le tombeau du fondateur du Bahaïsme. Entouré de jardins, le château de Bahaï (qui est fermé au public) s’élève, majestueux. C’est la dernière demeure du Baha’u’llah. Le sanctuaire et les jardins sont ouverts au public.



Le marché blanc (Souk El Abiad)

Edifié par Dahar El Omar vers 1750, il fut reconstruit par Soliman Pasha en 1818 sous sa forme actuelle. Bazar pittoresque, long de plus de 100 mètres, sa large allée centrale en forme d’arcades est couverte de coupoles. Il dessert deux rangées d’échoppes multicolores et odorantes. A l’époque ottomane, le souk était réparti en plusieurs allées qui était chacune spécialisée dans ses ventes, il y avait le souk de l’or, le souk des épices celui de la viande, etc. Dans le magasin d’épices Abdou nous expliquera les bienfaits de chaque épice, puis il nous arrêtera devant le pâtissier oriental où les gâteaux ont été spécialement préparés pour le Ramadan. Plus loin ce sera les étalages d’une grande variété de poissons, celui des pitots ou encore des sucreries. Le long de notre promenade, nous découvrons une sibylle qui se trouve derrière un grillage pour la protéger. Elle servait à fournir l’eau à tous les habitants du quartier.

A l’époque, les femmes étaient de corvée d’eau et elles devaient être très fortes pour pouvoir accomplir ce travail car en plus de cette obligation elles étaient toujours enceintes, elles arrivaient au chiffre énorme de 30 à 35 grossesses malgré que seuls, la moitié des nouveaux nés voyaient le jour et que la mortalité des enfants en bas âge était très grande.

Notre guide nous raconte comment les hommes qui voulaient se marier choisissaient leurs compagnes par rapport à leurs forces physiques. Avec tout son humour il nous racontera aussi l’histoire d’une jeune fille qui alla cherchait de l’eau à cette fontaine et qui rencontra un homme assoiffé ! Cette histoire nous rappellera celle de Sarah et d’Abraham.


Le port de pêche.

La mosquée Shiman Pasha occupe la place de Venise qui débouche sur le port de pêche. Il est si petit qu’on éprouve quelque peine à imaginer son rôle dans l’histoire. De l’époque des croisés ne subsistent que de rares pans de murs, les fondations de la jetée et, à quelques dizaines de mètres au large, les ruines d’ouvrages avancés comme la tour des Mouches, dont l’appareil semi-circulaire portait un bastion sur lequel se dressait le phare : El Manara.
Ses canonnières, encore apparentes, offraient au tireur un angle de tir de 180 degrés.

Au pied de la porte de la mer, vers l’ouest, les débris d’un mur sont ceux d’un brise-lames du 18ème siècle.
Au temps des croisés, et même beaucoup plus tard, l’appontement (bien moins fréquenté cependant que celui de la rade abritée de Jaffa) accueillit la plupart des immigrants clandestins qui précédèrent la première Aliya (1882). C’est là que débarquèrent en particulier Maïmonide en mai 1165, comme le rappelle une plaque commémorative. Les Musulmans, puis les Ottomans invitèrent les nouveaux immigrants à venir repeupler certaines villes de Galilée comme Safed et Tibériade. Beaucoup d’entre eux venaient d’Espagne mais aussi du Maghreb ou de Sicile.



Promenade des remparts.

On ne peut parcourir que le chemin de ronde de la section de la muraille extérieure. Vue Panoramique de Haïfa et du Tel Akko. L’appareil du Burj el Kommandar date en partie de l’époque des croisés, son importance stratégique était essentielle, comme en attestent sa situation et les dimensions de la construction : de sa terrasse, les soldats échangeaient des signaux avec les sentinelles de Montfort et de Yéhïam; des canons qui y demeurent, un seul aurait été pris par les Turcs à Bonaparte.






Le tunnel des Templiers.

C’était un passage secret qui menait de la mer jusqu’au port. Les Templiers déchargeaient directement l’approvisionnement et les munitions des bateaux, les transportaient par ce passage secret jusqu’au port. A l’époque, Akko était une ville qui hébergeait des postes de commandement divers comme ceux des Templiers ou des Chevaliers Teutoniques. Au 12ème siècle, la ville était une position militaire fortement gardée, elle combattait les Turcs.



L’église saint Georges, culte grec orthodoxe date en partie du 13ème siècle.

A côté une plaque commémore la mémoire de deux officiers anglais, le premier tué en 1799 et enterré avec les honneurs de la guerre par les hommes de Bonaparte, le second lors du siège de 1840.
Au-delà, au fond de la ruelle, sur la gauche une synagogue occupe le cœur du quartier habité depuis l’antiquité par la petite communauté juive.

L’église Saint-André de culte grec catholique est identifiée comme ayant été celle des Templiers. Elle fut édifiée sur la salle voûtée appartenant à l’ancienne église Sainte-Anne au 13ème siècle-.
L’église Saint-Jean est construite par les franciscains en 1737.

En 1837, Akko subit un tremblement de terre suivi d’un raz de marée.



Juges I – Chapitre 31-32

Asher n’expulsa point les habitants d’Acco, ni ceux de Sidon, d’Ahlab, d’Ahziv, de Helba, d’Afiq et de Rehob. Les Asérites demeurèrent donc au milieu des cananéens qui occupaient ce pays, ne les ayant point dépossédés.

Lors du partage des terres en Eretz Canaan, les membres de la tribu d’Asher ne parvinrent à s’en emparer qu’après plusieurs générations, et c’est pourquoi les Hébreux ne la considéraient pas comme étant en Terre sainte. Salomon, magnanime, l’offrit à Tyr. Akko était donc en dehors des frontières attribuées par D. aux enfants d’Israël, c’est pour cette raison que les Juifs qui y vivaient n’avaient pas le droit d’y être enterrés, qu’ils n’étaient pas imposables de la dîme ni d’années sabbatiques sur les récoltes.

Synagogue Or Thora : La Griba.
Quelques mots sur la synagogue tunisienne d’Akko. Je m’y suis rendu pour la visiter et malgré le travail artistique incontestable de l’artiste, malgré l’investissement très onéreux pour sa fondation, malgré que les murs de ce Temple soit rempli de judaïté, je ne peux m’empêcher d’y préférer la synagogue du mont Scopus (Har Atsofim) qui avec sa sobriété et sa pureté a le plus autel du monde puisque des fenêtres panoramiques font face au mont Moriah et au Cotel.






On rapporte que la création de cette synagogue remonte au VIe siècle avant l'ère commune, faisant de celle-ci la synagogue le plus ancienne d'Afrique du Nord et l'une des plus anciennes au monde. Selon la tradition, on pense que la construction de la synagogue serait reliée à l'établissement sur l'île de Djerba d'un groupe de cohanim (prêtres du temple de Jérusalem) arrivés juste après la destruction du Premier temple par les Babyloniens (586 avant l'ère commune).
Elle est unique dans son genre en Israël et dans le monde.
Au numéro 13 de la rue Réhov Kaplan à Akko, près du palais de justice se trouve la synagogue des Tunisiens sur un terrain de 500 m² Ses quatre étages sont recouverts de mosaïques façonnées de milliards de petits morceaux de pierres minuscules avec 140 fenêtres garnies de vitrages mascit. Sur les fenêtres et sur les murs se reproduit l’histoire du peuple d’Israël et de ses générations.

L’idée, la conception et l’exécution de ce travail vient d’un seul artiste. Son expression saisissante de sa création est par son originalité puisqu’on y trouve la Shoa, le sionisme, l’Etat d’Israël, Tsahal qui a été complétée dernièrement. Avec ses dix créations déjà en place l’artiste a utilisé quelques 100 kilos d’argent pur.

Grâce à ses mosaïques cette synagogue est devenue un centre touristique très recherché et de nombreux touristes israéliens et étrangers y arrivent. Une salle de fête y a été aménagée avec toutes les commodités pour les repas de fêtes.
Tsion Badash, habitant d’Akko a prit l’initiative de fonder cette synagogue du nom de Or Athora. Depuis sa création en 1955 et jusqu’à ce jour c’est lui qui l’a dirige en continuant d’y investir sans arrêt.

La Griba (l’étrangère, miracle, merveille) est le nom de la grande synagogue de l’île de Djerba en Tunisie qui a été construite 2.500 ans avant l’ère chrétienne. Selon la tradition une communauté juive descendante du roi Salomon serait installée à Tunis et serait la communauté la plus ancienne que l’on connaisse. Par conséquent la synagogue Griba serait aussi la plus ancienne du monde.
Tsion Badash se souvient et raconte « Au début, notre synagogue tunisienne à Akko occupait une des pièces vides de l’appartement de Tsion Cohen. De là nous passâmes dans un vieil entrepôt de récoltes restauré pour l’occasion et qui nous servit de synagogue. Nous l’avons obtenu de Moshé qui se rendit à Bné Brak, ce bâtiment appartenait alors à la société Amidar.
Une autre coutume rapporte que les premiers habitants de l’île de Djerba étaient des descendants de la tribu de Zabulon qui arrivèrent dans l’île à la période du roi Salomon et qui construisirent "חארת אל-כבירה" « le grand quartier »
Après la destruction du premier Temple plusieurs familles de Cohen conservateurs des traditions arrivèrent dans l’île et ils fondèrent « le petit quartier » "חארת אל-זעירה" où se trouve la synagogue Griba la plus connue des synagogues de l’Afrique du Nord.
Selon une autre légende la synagogue tunisienne a été fondée depuis 2400 ans שנת גשנ"חet selon cette même légende les Cohanim apportèrent une des portes sacrées qui a été incorporée dans cette synagogue.

Une dernière légende rapporte que sous le tabernacle sont gravés ces mots " jusque là est arrivé Yoab Ben Tsouria "

Akko vue par Abdou.
Depuis de nombreuses générations, la famille d’Abdou vit à Akko. Arabe chrétien, il a une connaissance approfondie d’histoire, d’archéologie et de Bible qu’il met à notre disposition avec beaucoup d’humour.

Il nous rejoint sur le parking du phare, face à la muraille de la mer de l’Ouest, habillé avec une Djellaba blanche et une chéchia rouge. Notre visite commence là, où une série de rochers s’étendent, pas très loin du rivage, parallèle à la rive. Abdou nous raconte des légendes sur chaque rocher qui porte un nom distinctif. Cheiha (chef de tribu), Challal (cascade), Abouhanna, des noms correspondant aux légendes du clan. Sous le règne ottoman, le peuple vivait surtout des produits de la pèche et chaque année un roi de la pèche était élu pour son courage. Pour cela, il devait enjamber toute la série de rochers sans tomber dans l’eau ce qui était très difficile.

Son grand-père lui a transmis l’histoire d’Abouhanna qui se présente aux élections après avoir fait le fanfaron et sans avoir pu se désister. Les femmes viennent le soutenir avec forces de « Youyou » et après avoir fait le signe de croix, il s’élance des rochers dans l’eau et disparaît ; il réapparaît soudain puis disparaît de nouveau à la panique générale, refait surface et soudain, plus rien ! Abouhanna a été englouti par les eaux ! Les pleureuses commencent leur travail, les hommes recherchent Abouhanna dans l’eau à l’aide de grandes pelles mais il a complètement disparu. Tout le monde rentre à la maison et bien plus tard, un homme arrive au loin, affaiblie, épuisée, trempée jusqu’aux os et on découvre que c’est Abouhanna. Il explique alors à qui veut l’entendre qu’il a nagé jusqu’à Haïfa et qu’il est revenu à pieds de la ville. Avec acclamation, le peuple le porte à bout de bras sur le premier rocher où le Cheik l’attend pour le proclamer roi de la pèche ; depuis un rocher porte son nom.

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MessageSujet: Re: SAINT JEAN D'ACCRE   SAINT JEAN D'ACCRE Icon_minitimeLun 30 Juil 2012 - 19:11

Nous montons vers la vieille ville en longeant le promenoir de la muraille de la mer, en passant devant le phare et en nous arrêtant devant l’église chrétienne franciscaine de saint Jean. Au-dessus du portail une croix dans laquelle s’incorpore quatre x. Abdou nous explique que c’est la croix des croisés qui ont occupé la ville au 11ème siècle. Chaque x représente l’une des quatre villes conquissent par les croisés, soit Jérusalem, Damiette en Egypte, Antioche en Turquie et Edesse en Mésopotamie. Au-dessous de la croix une sculpture taillée dans la pierre représentent deux mains avec l’emplacement d’un clou entre-elles.

La première, celle dont l’avant bras est sans manche est celle de Jésus ; la deuxième, avec manche est celle de saint François d’Assise. (Saint François, né à Assisse, en Italie est le fondateur de l’ordre des franciscains.)

En continuant notre promenade nous croisons une belle demeure ottomane de style libanais. Près d’elle, la tombe du Cheikh Issa Aouane que l’on distingue grâce à ses deux coupoles blanches. La plus basse est la pièce où se trouve la tombe qui est éclairée par une ouverture sur le haut de la coupole comme toujours dans les tombes des Cheiks ; la deuxième pièce est une salle d’attente où les pèlerins peuvent se reposer, y consommer des repas rituels et qui permet d’accéder à la tombe. Ce chef de tribu a le même pouvoir que Rabbi Yohanan Ben Ouziel d’Amouka, les jeunes filles viennent prier ici en quête d’un mari et les femmes stériles viennent pour demander d’enfanter.

Abdou nous montre une branche de ciguë qui sort d’un pan de mur et nous rappelle l’histoire de Socrate, philosophe grec, (470-399) accusé de corrompre la jeunesse et qui fut condamné à en boire. (Nom vulgaire de plusieurs espèces vénéneuses d’ombellifères « cerfeuil-persil » qui poussent dans les décombres ou dans les jardins)



Du haut du rempart nous pouvons admirer le golfe de Haïfa qui a connu son essor grâce à l’Orient Express et à la raffinerie de pétrole fournie par l’Irak. Face à nous le Tel Napoléon avec à ses pieds le nahal Naaman. 2.500 habitants habitaient l’acropole jusqu’au jour où le cours du fleuve se détourna et la population fut obligée de s’installer dans la vallée ; ainsi a été crée la vieille ville d’Akko, 1500 ans avant l’ère chrétienne.

« Avant d’attaquer la ville, saint Louis, Richard Cœur de Lion, les Mamelouks campèrent sur cette hauteur choisie pour sa position stratégique. C’est de là, après sa victoire de Jaffa, que Napoléon, en 1799, braqua ses canons sur Akko au cours d’un siège de 62 jours. C’est à cette occasion qu’il prononça la célèbre phrase : « Le sort de l’Occident est suspendu à cette petite ville. » Il lança sa proclamation aux Israélites d’Afrique et d’Asie les invitant à se ranger sous ses drapeaux pour restaurer l’ancienne Jérusalem et pour rétablir leur état. La butte, que les croisés avaient dénommée « Le mont Turon », porte aussi le nom de la colline de Napoléon. Toute la région comprise entre le Tel Aharassim et la ville d’Akko est semée de vestiges de sites anciens qui remontent jusqu’aux temps préhistoriques. Une nécropole hellénistico-romaine y a été découverte. Elle comporte cinq sépultures creusées à même le sol et des caveaux voûtés qui devaient contenir des cercueils en bois si l’on en juge par les clous qui y ont été trouvés. Verrerie, poterie, offrandes funéraires


La synagogue du Ramhal.
Elle se trouve dans l’ancien quartier juif de la vieille ville et elle a été aménagée dans une simple maison au toit voûté. Elle a été utilisée par des Juifs d’Afrique du Nord lors de leur Alya dans les années 50 ainsi que par des Perses et des Russes. Elle servit de salle de prières pendant 20 à 25 ans jusqu’à ce que les Juifs s’installent dans la nouvelle ville, les conditions insalubres et la vétusté des maisons les poussant à quitter leur quartier. Aujourd’hui la synagogue sert de musée.

Ramhal : Acronyme de Luzzatto Moise Haim. (1707-1747) Poète et Kabbaliste il est né à Padoue en Italie. Dès sa jeunesse il s’adonna à l’étude de la Kabbale et il ne s’en détacha plus jusqu’à la mort. Il avait atteint un tel degré de connaissances dans ce domaine qu’il mit en application certaines recettes destinées à hâter la venue du Messie. Il se constitua autour de lui un cercle de fidèles auxquels il faisait entendre qu’il était peut-être le Messie.





Il disait recevoir des messages de D. Il finit par être en butte par des persécutions et fut contraint de fuir. Il s’établit à Amsterdam où il travailla dans la taille des diamants et il s’attira également des ennuis en Hollande où il fut interdit d’étudier la Kabbale sous peine d’excommunication. En 1743, il s’établit à Safed. Une épidémie éclata en 1746 qui lui ravit sa femme et son fils et il fut forcé de se réfugier à Akko où il mourut un an plus tard. Il est enterré à Tibériade près de Rabbi Akkiva. (Encyclopédie du Judaïsme)


Pour clore le tioul Abdou nous recevra dans une grande salle voûtée qui sert de salle de réception à toutes les personnes de son clan, chaque clan ayant sa propre salle d’invités. Ils l’appellent en arabe Diwan c’est à dire divan, autrement dit salle d’hôtes. Abdou a restauré la salle avec l’aide de ses grands-parents, il nous servira un thé sucré à base de sauge et de serpolet ainsi qu’un café très fort et très amer accompagné d’un petit gâteau au miel. Il se mettra à la cithare pour nous jouer des airs de musique avant de chanter une chanson en arabe que le public reprendra en cœur.



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MessageSujet: Re: SAINT JEAN D'ACCRE   SAINT JEAN D'ACCRE Icon_minitimeLun 30 Juil 2012 - 19:17

Il y a plusieurs manières de découvrir Israël selon les goûts de chacun. Il est possible de faire des randonnées dans la nature, de visiter des musées ou des "Beit Arishonim" (La maison des Anciens) ou encore se recueillir devant des mémoriaux. Nous pouvons aussi visiter les sites archéologiques qui nous retracent l'histoire depuis les temps les plus reculés et les villes sans oublier Jérusalem qui, a elle, seule nous comble de bonheur.
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