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| LES GENIES JUIFS | |
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Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: LES GENIES JUIFS Dim 11 Sep 2011 - 7:16 | |
| Les génies de la science
Claude LÉVI-STRAUSS : Un regard neuf sur l'Autre Peut-on mettre la culture en équation ? Telle est l'interrogation qui parcourt l'œuvre de l'anthropologue français le plus marquant du xxe siècle. Cette question en appelle beaucoup d'autres : comment fonctionne l'esprit humain ? Existe-t-il un parallèle entre les langues et l'organisation des sociétés humaines ? En quoi les mythes sont-ils utiles aux sociétés « sans histoire » ? L'art, la musique, les symboles permettent-ils de décrypter la logique culturelle d'un peuple ? Enfin, peut-on répondre à toutes ces questions de façon formelle ? Seul un esprit terriblement exigeant pouvait envisager un projet aussi ambitieux.
Conséquence de cette exigence, Claude Lévi-Strauss a rénové l'anthropologie en proposant une méthode nouvelle, le structuralisme, pour l'étude des systèmes de parenté, des mythes, de l'art, de l'esprit humain… Mais il a aussi été un moraliste (prônant le respect de la vie, critiquant le sentiment d'être soi), un intellectuel engagé (contre le racisme, critiquant l'ethnocentrisme occidental et défendant la diversité culturelle), un très bon connaisseur de l'état des sciences de son temps (la cybernétique, la génétique des populations, le cladisme), voire même un théoricien politique (étudiant le rôle du facteur démographique dans l'évolution des sociétés). On ne peut prendre la mesure de cet homme et de son influence sur les sciences humaines qu'en s'attachant aux différentes facettes de son œuvre, même si celles-ci apparaissent parfois dans une certaine ambiguïté. À travers une sélection des grands thèmes qui ont émaillé son œuvre, nous vous invitons à découvrir son histoire au regard de celle, tumultueuse, des sciences humaines naissantes et à entrer ainsi dans une œuvre immense, complexe et parfois difficile d'accès, essentielle toutefois pour comprendre l'état actuel des sciences de l'homme. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: LES GENIES JUIFS Dim 11 Sep 2011 - 7:18 | |
| de tous temps les juifs ont eu une contribution importante dans tous les domaines que ce soit culturels, scientifiques etc... on peut citer leur philosophe Maimonide au 12eme siècle, ou plus recemment de Albert Einstein. de tout temps les juifs ont su se faire une place dans les plus hautes autorités malgré leurs persecutions dans le domaine religieux et aussi du fait qu'ils n'avaient pas de terre proprement dites en leur possesion. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: LES GENIES JUIFS Dim 11 Sep 2011 - 15:26 | |
| Albert Einstein (né le 14 mars 1879 à Ulm, Wurtemberg, et mort le 18 avril 1955 à Princeton, New Jersey) est un physicien théoricien d'origine juive qui fut successivement allemand, puis apatride (1896), suisse (1901), et enfin sous la double nationalité helvético-américaine (1940). Il publie sa théorie de la relativité restreinte en 1905, et une théorie de la gravitation dite relativité générale en 1915. Il contribue largement au développement de la mécanique quantique et de la cosmologie, et reçoit le prix Nobel de physique de 1921 pour son explication de l’effet photoélectrique. Son travail est notamment connu pour l’équation E=mc, qui établit une équivalence entre la matière et l’énergie d’un système. Son père, Hermann Einstein, est né le 30 août 1847 à Buchaun, et meurt le 10 octobre 1902 à Milan. Il épouse Pauline Koch le 8 août 1876. Trois ans plus tard, le 14 mars 1879, Albert Einstein naît dans leur appartement à Ulm en Allemagne ; c’est leur premier enfant. Son intérêt pour la science est éveillé dans son enfance par une boussole à l’âge de cinq ans, et le livre La Petite Bible de la géométrie, à treize ans. Il fait ses études primaires et secondaires à la Hochschule d’Argovie en Suisse, où il obtient son diplôme le 30 septembre 1896. Il a d’excellents résultats en mathématiques, mais refuse de s’instruire en biologie et en sciences humaines, car il ne perçoit pas l’intérêt d’apprendre des disciplines qu’il estime déjà largement explorées. Il considère alors la science comme le fruit de la raison humaine et de la réflexion. Il demande à son père de lui donner la nationalité suisse afin de rejoindre sa famille émigrée à Milan en Italie. Il entre à l’École polytechnique fédérale de Zurich (ETH) en 1896 après y avoir cependant raté son premier examen d’entrée. Il s’y lie d’amitié avec le mathématicien Marcel Grossmann, qui l’aide plus tard en géométrie non euclidienne. Il y rencontre aussi Mileva Maric, sa première épouse. Il obtient avec justesse son diplôme en 1900 s’avouant lui-même dans son autobiographie, « incapable de suivre les cours, de prendre des notes et de les travailler de façon scolaire3 ». Au cours de cette période, il approfondit ses connaissances en autodidacte par la lecture de livres de référence, comme ceux de Ludwig Boltzmann, de Helmholtz et de Walther Hermann Nernst. Son ami Michele Besso l’initie aux idées de la Mécanique de Ernst Mach. Selon plusieurs biographies, cette période de 1900 à 1902 est marquée par la précarité de sa situation : il postule à de nombreux emplois sans être accepté. La misère d’Albert Einstein préoccupe son père qui tente en vain de lui trouver un poste. Albert se résigne alors à s’éloigner du milieu universitaire pour trouver un emploi dans l’administration. En 1901, il publie son premier article scientifique dans les Annalen der Physik, et cet article est dédié à ses recherches sur la capillarité. Le premier des enfants d’Albert Einstein, Lieserl, naît à la fin de l’année 1902. Son existence fut longtemps ignorée des historiens, et il n’existe aucune information connue sur son devenir. Albert et Mileva se marient en 1903, son père lui ayant finalement donné sa permission sur son lit de mort. En 1904, le couple donne naissance à Hans-Albert, puis Eduard Einstein en 1910. En 1902, il est embauché à l’Office des Brevets4 de Berne, ce qui lui permet de vivre correctement tout en poursuivant ses travaux. Durant cette période, il fonde l’Académie Olympia avec Conrad Habicht et Maurice Solovine, qui traduisit plus tard ses œuvres en français. Ce cercle de discussion se réunit au 49 de la rue Kramgasse, et organise des balades en montagne. Einstein partage le résultat de ses travaux avec Conrad Habicht et lui envoie les articles qu’il publie pendant l’année 1905 concernant les fondements de la relativité restreinte, l’hypothèse des quanta de lumière et la théorie du mouvement brownien, et qui ouvrent de nouvelles voies dans la recherche en physique nucléaire, mécanique céleste, etc. L’article portant sur le mouvement brownien prend appui sur des travaux qu’Einstein développe plus tard et qui aboutissent à sa thèse, intitulée Eine neue Bestimmung der Moleküldimensionen (« Une nouvelle détermination des dimensions moléculaires » en allemand), et à son diplôme de doctorat le 15 janvier 19063. En 1909, Albert Einstein est reconnu par ses pairs, en particulier Planck et Nernst qui souhaitent l’inviter à l’université de Berlin. Le 9 juillet 1909, il est distingué docteur honoris causa par l’université de Genève3. Les offres d’emplois se multiplient. En 1911, il est invité au premier Congrès Solvay, en Belgique, qui rassemble les scientifiques les plus connus. Il y rencontre entre autres Marie Curie, Max Planck et Paul Langevin. En 1913, Albert est nommé à l’Académie des sciences de Prusse. | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: LES GENIES JUIFS Dim 11 Sep 2011 - 15:31 | |
| En 1914, il déménage en Allemagne et habite à Berlin de nombreuses années. Il devient membre de l'Académie royale des sciences et des lettres de Berlin. Les propositions d’emploi qu’il reçoit lui permettent de se consacrer tout entier à ses travaux de recherche. Mileva et Albert se séparent, et ce dernier commence à fréquenter une cousine berlinoise, Elsa. À l’ouverture du conflit de la Première Guerre mondiale, il déclare ses opinions pacifistes. La ville de Berlin s’était engagée à lui fournir une maison, mais Albert Einstein obtient finalement un terrain sur lequel il fait construire une maison à ses frais. Situé à Caputh, près du lac de Havelsee, l’endroit est calme et lui permet de faire fréquemment de la voile. En 1916, il publie un livre présentant sa théorie de la gravitation, connue aujourd’hui sous le nom de la relativité générale. En 1919, Arthur Eddington réalise la mesure de la déviation que la lumière d’une étoile subit à proximité du Soleil, cette déviation étant une des prévisions découlant de cette théorie. Cet événement est médiatisé, et Einstein entreprend à partir de 1920 de nombreux voyages à travers le monde. En 1925, il est lauréat de la médaille Copley, et en 1928, il est nommé président de la Ligue des Droits de l’homme. Il participe en 1928 au premier cours universitaire de Davos, avec de nombreux autres intellectuels français et allemands. En 1935, il devient lauréat de la médaille Franklin. La situation s’assombrit en Allemagne dans les années 1920, et il subit des attaques visant ses origines juives et ses opinions pacifistes. Sa sécurité est menacée par la montée des mouvements nationalistes dont celle du parti nazi. Peu après l’arrivée d’Hitler au pouvoir, au début 1933, il apprend que sa maison de Caputh a été pillée par les nazis, et il décide de ne plus revenir en Allemagne. Après un court séjour sur la côte belge, il s’installe aux États-Unis, où il travaille à l’Institute for Advanced Study de Princeton. Ses recherches visent à élaborer une théorie unifiant la gravitation et l’électromagnétisme, mais sans succès, ce qui le détourne peut être d’autres recherches dans des domaines plus fructueux. Le 2 août 1939, sous la pression d'Eugène Wigner et de Leó Szilárd, physiciens venus d'Allemagne, il rédige une lettre à Roosevelt qui contribue à enclencher le projet Manhattan. Einstein meurt le 18 avril 1955 d’une rupture d’anévrisme, et l’autopsie révèle que son cerveau est marqué d’une hypertrophie de l’hémisphère gauche. Ses cendres sont éparpillées dans un lieu tenu secret, conformément à son testament. Mais en dépit de ses dernières volontés, son cerveau et ses yeux sont préservés par le médecin légiste ayant effectué son autopsie. Son fils Eduard, atteint d’une possible schizophrénie, passe la majeure partie de sa vie dans une clinique en Suisse, et son autre fils Hans-Albert devient ingénieur en Californie. L’année 1905 est une année fructueuse pour Einstein, quatre de ses articles étant publiés dans la revue Annalen der Physik : Le premier article, publié en mars, expose un point de vue révolutionnaire sur la nature corpusculaire de la lumière, par l’étude de l’effet photoélectrique. Einstein l’intitule : Sur un point de vue heuristique concernant la production et la transformation de la lumière. Il y relate ses recherches sur l’origine des émissions de particules, en se basant sur les travaux de Planck qui avait, en 1900, établi une formule d’un rayonnement quantifié, c’est-à-dire discontinu. Planck avait été contraint d’aborder le rayonnement lumineux émis par un corps chaud d’une manière qui le déconcertait : pour mettre en adéquation sa formule et les résultats expérimentaux, il lui avait fallu supposer que le courant de particules se divisait en blocs d’énergie, qu’il appela quanta. Bien qu’il pensât que ces quanta n’avaient pas de véritable existence, sa théorie semblait prometteuse et plusieurs physiciens y travaillèrent. Einstein réinvestit les résultats de Planck pour étudier l’effet photoélectrique, et il conclut en énonçant que la lumière se comportait à la fois comme une onde et un flux de particules. L’effet photoélectrique a donc fourni une confirmation simple de l’hypothèse des quanta de Max Planck. En 1920, les quanta furent appelés les photons. Deux mois plus tard, en mai, Einstein fait publier un deuxième article sur le mouvement brownien. Il explique ce mouvement par une entorse complète au principe d’entropie tel qu’énoncé à la suite des travaux de Newton sur les forces mécaniques : selon lui, les molécules tireraient leur énergie cinétique de la chaleur. Cet article fournit une preuve théorique (vérifiée expérimentalement par Jean Perrin en 1912) de l’existence des atomes et des molécules. Le mouvement brownien a été expliqué au même moment que par Einstein par Marian Smoluchowski et par Louis Bachelier en 1900. Le troisième article est encore plus important, car il représente la rupture intuitive d’Einstein avec la physique newtonienne. Dans celui Sur l’électrodynamique des corps en mouvement, le physicien s’attaque au postulat d’un espace et d’un temps absolus, tels que définis par la mécanique de Newton, et à l’existence de l’éther, milieu interstellaire inerte qui devait soutenir la lumière comme l’eau ou l’air soutiennent les ondes sonores dans leurs déplacements. Cet article, publié en juin, amène à deux conclusions : l’éther n’existe pas, et le temps et l’espace sont relatifs. Le nouvel absolu qu’Einstein édifie est détaché de la nature quantitative de ces deux notions que sont l’espace et le temps, mais sont liés par la conservation de leur relation à travers les différents référentiels d’études. Les conséquences de cette vision révolutionnaire de la physique, qui découle de l’idée qu’Einstein avait de la manière dont les lois physiques devaient contraindre l’univers, ont bousculé tant la physique théorique que ses applications pratiques. L’apport exact d’Einstein par rapport à Henri Poincaré et quelques autres physiciens est aujourd’hui assez disputé (voir Controverse sur la paternité de la relativité). Le dernier article, publié en septembre, donne au titre L’inertie d’un corps dépend-elle de son contenu en énergie ? une réponse célèbre : la formule d’équivalence masse-énergie, E=mc2. C’est un résultat de la toute nouvelle relativité restreinte, dont découlent un vaste champ d’études et d’applications : physique nucléaire, mécanique céleste, et armes et centrales nucléaires, par exemple.
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| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: LES GENIES JUIFS Dim 11 Sep 2011 - 15:32 | |
| En 1916, Einstein publie sa théorie dite de la relativité générale. Son ancien condisciple Marcel Grossmann l’aide dans ses travaux en lui apportant ses connaissances en géométrie différentielle : ils publient un article sur les tenseurs de Ricci et de Riemann-Christoffel en 1913. En octobre 1914, Einstein publie un article sur la géométrie différentielle, et en juin 1915, il donne des conférences à l’université Göttingen devant Hilbert et Klein. Les « équations du champ » sont la clé de voûte de cette théorie. Elles décrivent le comportement du champ de gravitation (la métrique de l’espace-temps) en fonction du contenu énergétique et matériel. La théorie de la relativité ainsi que ses ouvrages de 1905 et 1916 forment la base de la physique moderne. La théorie de la relativité générale publiée, Einstein recommence à travailler sur la physique des quanta et introduit en 1917 la notion d'émission stimulée qui lui permet de retrouver la loi de Planck à partir d'hypothèses purement quantiques sur la façon dont les quanta de lumière (photons) sont absorbés et émis par les atomes6. Idée fructueuse qui est à la base du développement du maser et du laser. La même année, Einstein montre qu'il convient d'associer une quantité de mouvement au quantum de lumière ; hypothèse qui sera validée par l'expérience en 1923 grâce aux travaux d'Arthur Compton sur la diffusion des rayons X6. La relation d'Einstein avec la physique quantique alors naissante est remarquable : d’un côté, nombre de ses travaux sont à la base du développement de cette nouvelle physique, comme son explication de l’effet photoélectrique ; d’un autre côté, il critiquera beaucoup d’idées et d’interprétations de la mécanique quantique, son non-déterminisme en particulier. Le débat entre le groupe formé par Einstein et Erwin Schrödinger et celui de Niels Bohr et Werner Heisenberg se situait à la frontière de la physique et de la philosophie. En 1927, invité au cinquième congrès Solvay, il a de nombreuses conversations avec Niels Bohr à ce sujet. Il dit alors : « Gott würfelt nicht » (« Dieu ne joue pas aux dés ») pour marquer son opposition à l’interprétation probabiliste de la physique quantique, ce à quoi Niels Bohr répondit : « Qui êtes-vous Albert Einstein pour dire à Dieu ce qu’il doit faire ? ». Le paradoxe EPR qu’il précise en 1935 avec Boris Podolsky et Nathan Rosen à Princeton reste aujourd’hui un exemple important d'une tentative pour questionner les fondements de la mécanique quantique. Pour vérifier la relativité générale, une mesure de la déviation des rayons lumineux aux alentours d’une masse lors d’une éclipse solaire est envisagée. La première expédition est prévue en 1915, mais est rendue impossible par la Première Guerre mondiale. En 1919, Arthur Eddington réalise cette mesure et annonce que les résultats sont conformes à la théorie d’Einstein. Il apparaît bien plus tard qu’en raison du temps nuageux, la marge d’erreur était bien supérieure au phénomène à mesurer. Le physicien Stephen Hawking commente en 1988 dans son ouvrage Une brève histoire du temps que ce genre de faux bon résultat est courant quand on sait à quoi s’attendre. Comme d’autres mesures avaient entre-temps confirmé la déviation de la lumière, la validité de la relativité générale n’en fut pas ébranlée. | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: LES GENIES JUIFS Dim 11 Sep 2011 - 15:33 | |
| Les positions politiques prises par Einstein sont marquées par ses opinions pacifistes, qu’il relativise parfois, par exemple en déconseillant l’objection de conscience à un jeune Européen lui ayant écrit pendant les années 1930, « pour la sauvegarde de son pays et de la civilisation ». En 1913, il est cosignataire d’une pétition pour la paix que trois autres savants allemands acceptent de signer. Einstein éprouve une forte antipathie vis-à-vis des institutions militaires, publiant dès 1934 : « La pire des institutions grégaires se prénomme l’armée. Je la hais. Si un homme peut éprouver quelque plaisir à défiler en rang aux sons d’une musique, je méprise cet homme… Il ne mérite pas un cerveau humain puisqu’une moelle épinière le satisfait. Nous devrions faire disparaître le plus rapidement possible ce cancer de la civilisation7. » Einstein est lié à de nombreuses causes pacifistes, car il se montre ouvert aux propositions multiples de soutien qu’il reçoit, et accepte souvent de s’engager pour les causes qu’il juge justes. Pendant la guerre froide, il s’exprime contre la course aux armements et appelle, par exemple avec Bertrand Russell et Joseph Rotblat, les scientifiques à plus de responsabilités, les gouvernements à un renoncement commun à la prolifération des armes atomiques et à leur utilisation, et les peuples à chercher d’autres moyens d’obtenir la paix (création du Comité d’urgence des scientifiques atomistes en 1946, manifeste Russell-Einstein en 1954). Il s’est plusieurs fois exprimé sur sa conviction de la nécessité de créer un État mondial. Il s'est exprimé fortement contre les États-Unis en déclarant: « Les États-Unis d'Amérique forment un pays qui est passé directement de la barbarie à la décadence, sans jamais avoir connu la civilisation. » Le 2 août 1939, il rédige une lettre à Roosevelt qui contribue à enclencher le projet Manhattan8. En 1945, lorsqu’il comprend que les États-Unis vont réaliser la première bombe atomique de l’histoire, il prend l’initiative d’écrire une nouvelle fois à Roosevelt pour le prier de renoncer à cette arme9. Après la guerre, Einstein milite pour un désarmement atomique mondial, jusqu’au seuil de sa mort en 1955, où il confesse à Linus Pauling : « j’ai fait une grande erreur dans ma vie, quand j’ai signé cette lettre [de 1939]. » Einstein apporte un soutien marqué aux mouvements sionistes. En 1920, il accompagne ainsi le chef de file sioniste Chaim Weizmann aux États-Unis au cours d’une campagne de récolte de fonds. Il se rend également en Palestine mandataire dans le cadre de l’inauguration de l’université hébraïque de Jérusalem à laquelle il lègue plus tard ses archives personnelles. Ses apparitions donnent un prestige politique à la cause sioniste. Suite à une invitation à s’établir à Jérusalem, il écrit dans son carnet de voyage que « le cœur dit oui […] mais la raison dit non ». Selon Tom Segev, Einstein apprécie son voyage en Palestine et les honneurs qui lui sont faits. Il marque néanmoins sa désapprobation en voyant des Juifs prier devant le mur des Lamentations ; Einstein commente qu’il s’agit de personnes collées au passé et faisant abstraction du présent10. Il a une vision clairvoyante de l’évolution de la situation entre les deux guerres en Allemagne : « Pour l’instant, je suis un savant allemand, mais si je viens à devenir une bête noire, je serai un juif suisse ». Il reçoit des menaces de mort dès 1922. De violentes attaques ont lieu contre sa théorie de la relativité en Allemagne et en Russie. Philipp Lenard, « chef de la physique aryenne ou allemande » attribue à Friedrich Hasenöhrl la formule E=mc2 pour en faire une création aryenne11,12. Einstein démissionne – juste à temps – de l’académie de Prusse en 1933, et il est exclu de celle de Bavière. En mars 1933, en tant que président d'honneur de la Ligue contre l'antisémitisme, il lance un appel aux peuples civilisés de l'univers, tâchant « d'éveiller la conscience de tous les pays qui restent fidèles à l'humanisme et aux libertés politiques » ; dans cet appel il s'élève contre « les actes de force brutale et d'oppression contre tous les gens d'esprit libre et contre les juifs, qui ont lieu en Allemagne13. » Cette année-là, Einstein est en voyage à l’étranger, et il choisit de ne pas revenir en Allemagne, où Hitler a pris le pouvoir en janvier. Après un séjour en Belgique, il décline une proposition de la France de l’accueillir comme professeur au Collège de France, et part pour les États-Unis, à Princeton. Après la Seconde Guerre mondiale, son engagement vis-à-vis des communautés juives et Israël, est nuancée par ses opinions pacifistes. Il préface le Livre noir, recueil de témoignages sur l’extermination des juifs en Russie par les nazis pendant la guerre14. Et en décembre 1948, il co-signe une lettre condamnant le massacre de Deir Yassin commis par des combattants israéliens de l’Irgoun et du Lehi pendant la guerre de Palestine de 194815. Ben Gourion lui propose en 1952 la présidence de l’État d’Israël, qu’il refuse : « D’abord, si je connais les lois de l’univers, je ne connais presque rien aux êtres humains. De plus, il semble qu’un président d’Israël doit parfois signer des choses qu’il désapprouve, et personne ne peut imaginer que je puisse faire cela. » Einstein s’est exprimé sur ses convictions socialistes en 1949, en pleine période du maccarthysme, dans un essai intitulé Pourquoi le Socialisme, publié dans la Monthly Review16. Il lui semble que le principe du gouvernement des peuples par eux-mêmes, le fait de travailler pour eux-mêmes, est plus propice à l’épanouissement individuel que celui de l’exploitation du grand nombre par une minorité. Mais il est déçu par ce qu’il peut apprendre de l’Union soviétique, et il considère que les peuples doivent s’engager d’abord dans le pacifisme, afin de mettre en place des conditions favorables à une évolution vers le socialisme. Sa correspondance révèle qu’il voit un rapprochement entre le maccarthysme et les événements des années 1930 en Allemagne. Il écrit au juge chargé de l’affaire Rosenberg pour demander leur grâce, et il aide de nombreuses personnes qui souhaitent immigrer aux États-Unis. Contacté par William Frauenglass, un professeur d’anglais de lycée suspecté de sympathies communistes, il rédige un texte dénonçant ouvertement le maccarthysme et encourageant les intellectuels à résister à ce qu’il qualifie de « mal ». Le FBI ouvre un dossier sur lui, disponible aujourd’hui sur leur site internet17. Joseph McCarthy attaque Einstein au Congrès en le traitant d’« ennemi de l’Amérique ». Sa secrétaire, Helen Dukas (en), est soupçonnée d’espionnage au service de l’URSS. Les médias américains se montrent virulents dans leur traitement de l’affaire, et seules quelques personnalités, comme Bertrand Russell, prennent sa défense. L’affaire est classée en 1954, aucune preuve concluante n’ayant été apportée pour étayer ces accusations. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: LES GENIES JUIFS Dim 11 Sep 2011 - 15:35 | |
| Bien qu'Einstein aie rencontré un grand nombre de personnalités majeures de son époque, dans les domaines scientifique, politique et artistique, laissant une correspondance très riche, il se décrivait lui-même comme un véritable solitaire « qui n’a jamais appartenu de tout cœur à l’État, au pays natal, au cercle des amis et pas même à la famille dans le sens étroit du terme, mais qui a toujours éprouvé à l’égard de toutes ces liaisons un sentiment jamais affaibli de leur être étranger18.» Parmi ses relations célèbres, on compte une amitié avec la reine Élisabeth de Belgique, avec qui il joue du violon, Arnold Berliner dont il témoigne de l'affection lors de son 70e anniversaire19, George Bernard Shaw au sujet duquel il écrit « on trouve rarement des hommes assez indépendants pour s'apercevoir des faiblesses et des sottises de leurs contemporains, sans en être infectés eux-mêmes » ou Bertrand Russell. Modeste et pensant quant à lui que « Chacun doit être respecté dans sa personne et nul ne doit être idolâtré. », il ironisait au sujet de sa célébrité et de ses effets : « Cela pourrait bien provenir du désir irréalisable pour beaucoup, de comprendre quelques idées que j’ai trouvées, dans une lutte sans relâche, avec mes faibles forces22. » Sa première épouse, Mileva Maric est atteinte de coxalgie, qui la rend boiteuse. C’est aussi une jeune femme brillante, élève du Polytechnicum. Elle tombe enceinte alors qu’ils ne sont pas encore mariés, et elle accouche chez ses parents en Serbie d’une fille, Lieserl. Einstein se montra très dur avec sa compagne suivante, Elsa. Ils faisaient chambre à part et il lui arrivait de lui interdire son bureau, se faisant presque servir : « Je traitais ma femme comme une employée, mais une employée que je ne pouvais pas congédier[réf. nécessaire]. » Il voit peu son fils Hans-Albert qui, à l’âge adulte, travaille en Californie. La santé mentale de son autre fils, Eduard, se détériore brutalement alors qu’il est âgé de vingt ans, et il doit être interné une première fois à Zurich en 1930. Son père lui rend une dernière visite en 1933. D’abord critique envers la psychanalyse, il refuse que son fils Eduard suive un nouveau traitement psychanalytique[réf. nécessaire], mais il finit par accepter l’essentiel des idées de Sigmund Freud. En 1933, il choisit Sigmund Freud pour publier un échange de lettres intitulé Pourquoi la guerre ?. Einstein écrit plusieurs textes traitant des relations entre science et religion. Dans son article paru en 193023, Einstein distingue trois formes de religion : la première est due à la crainte et à une incompréhension de la causalité des phénomènes naturels, d’où l'invention d’êtres surnaturels. La deuxième est sociale et morale. La troisième, qu’Einstein appelle « religiosité cosmique », est une contemplation de la structure de l'Univers. Elle est compatible avec la science et n'est associée à aucun dogme ni croyance. Einstein déclare être religieux, mais seulement dans ce troisième sens qu’il voit dans le mot religion. Lorsque, en 1929, le rabbin Herbert S. Goldstein lui demande « Croyez-vous en Dieu ? », Einstein répond : « Je crois au Dieu de Spinoza qui se révèle lui-même dans l’ordre harmonieux de ce qui existe, et non en un Dieu qui se soucie du destin et des actions des êtres humains. » Einstein a souvent utilisé le mot Dieu, cependant le sens qu’il donnait à ce mot fait l’objet de diverses interprétations. Une partie du clergé a considéré que les vues d’Einstein étaient compatibles avec la foi. À l’inverse, le Vatican dénonce alors « un authentique athéisme même s'il est dissimulé derrière un panthéisme cosmique24 ». Si Einstein rejette les croyances traditionnelles, il se distingue personnellement des athées et répète qu’il est « un non-croyant profondément religieux. » Dans une lettre adressée au philosophe Eric Gutkind, Einstein écrit : « Le mot Dieu n’est pour moi rien de plus que l’expression et le produit des faiblesses humaines, la Bible un recueil de légendes, certes honorables mais primitives qui sont néanmoins assez puériles. Aucune interprétation, aussi subtile soit-elle, ne peut selon moi changer cela25 ». Einstein répondra d’ailleurs à un journaliste lui demandant s’il croit en Dieu : « Définissez-moi d’abord ce que vous entendez par Dieu et je vous dirai si j’y crois. » Un militant de l’athéisme comme Richard Dawkins considère également que la position d’Einstein était seulement de l’athéisme poétiquement embelli27. Lors de la campagne d’affichage de slogans en faveur de l’athéisme sur les bus de Londres en 2008 (soutenue par Dawkins), une citation d’Einstein fut utilisée. Cela provoqua des protestations, car cette utilisation a tendance à assimiler Einstein à un athée. | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: LES GENIES JUIFS Dim 11 Sep 2011 - 15:37 | |
| La philosophie n’est pas l’un de ses domaines de prédilection, mais Albert Einstein marque son intérêt pour la vision de l’humanité que propose Friedrich Nietzsche[réf. nécessaire], et certaines idées présentes dans les réflexions de Spinoza. Néanmoins, il apporte une nouvelle vision du monde moderne par ses travaux scientifiques comme par ses ouvrages non scientifiques. Ainsi, dans son ouvrage Comment je vois le monde publié en 1934, un an après son installation aux États-Unis, Albert Einstein présente sa vision de l’humanité, et pose la question de la place de la science vis-à-vis de l’humanité. Ces travaux ont pu avoir une certaine influence sur des philosophes comme Martin Heidegger ou Jean-Paul Sartre. Contrairement à la citation qui lui est attachée par de nombreuses publications, en particulier celle de l’astrologue Élizabeth Teissier, Einstein ne croyait pas en l’astrologie. La citation apocryphe qui lui est attribuée est : « L’astrologie est une science en soi, illuminatrice. J’ai beaucoup appris grâce à elle et je lui dois beaucoup. Les connaissances géophysiques mettent en relief le pouvoir des étoiles et des planètes sur le destin terrestre. À son tour, en un certain sens, l’astrologie le renforce. C’est pourquoi c’est une espèce d’élixir de vie pour l’humanité. » Ce faux a pour origine le Huters astrologischer Kalender de 1960, publié en 1959. La phrase a donc été forgée environ cinq ans après la mort d’Einstein. Son opinion négative sur l’astrologie est exprimée dans une introduction écrite en 1951 pour l’ouvrage de Carola Baumgardt30. Einstein rappelle que Kepler avait su accepter l’idée que l’expérience seule pouvait décider de la validité d’une théorie mathématique, aussi belle soit-elle. Il cite alors l’astrologie comme illustration, dans la pensée keplérienne, d’un reste de manière de penser animiste et théologiquement orientée omniprésente dans les recherches « scientifiques » de l’époque. Albert Einstein soutient la cause végétarienne. Il considère le végétarisme comme un idéal sans pourtant le pratiquer lui-même malgré quelques problèmes de conscience. Ses arguments se basent principalement sur des raisons de santé, mais il croit également à l’effet bénéfique du régime végétarien sur le tempérament des hommes. Un an avant sa mort, il décide de mettre en pratique ses idées et entame un régime végétarien.
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| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: LES GENIES JUIFS Dim 11 Sep 2011 - 15:43 | |
| En 1978, le journaliste Steven Levy apprend par son employeur le journal New Jersey Monthly que le cerveau du savant aurait été conservé et lui demande de le récupérer. Levy est accompagné par un cameraman durant sa quête et le film est diffusé dans les années 1990 à la télévision en France. Après une longue enquête, il le retrouve en effet à Wichita (Kansas), chez le pathologiste qui avait procédé à son extraction, le Dr Thomas Harvey. Cette information souleva l’intérêt des médias. Le Dr Harvey déclara qu’il n’avait rien trouvé de particulier dans la structure physique du cerveau d’Einstein pouvant expliquer son génie. Mais de plus récentes études, parues notamment dans Science et Vie, concluent que le cerveau d’Einstein possédait un nombre élevé d’astrocytes. Selon le premier médecin autorisé à autopsier le cerveau d'Albert Einstein dans les années 1980, Marian Diamond, certaines zones de son cerveau, réservées aux tâches les plus hautes, possédaient une proportion de cellules gliales incroyablement élevée : « tout indique que les cellules gliales occupent une place déterminante dans le développement de l'intelligence.
Une étude approfondie de la structure du cerveau révèle également que la scissure de Sylvius présente une inclinaison particulière, augmentant la taille de la zone du raisonnement abstrait au détriment de la zone du langage, ce qui pourrait expliquer qu’Einstein n’ait su parler que très tard. Einstein a aussi inventé des appareils et déposé de nombreux brevets en collaboration avec des amis : Voltmètre ultrasensible : En 1908, avec Paul Habicht, il met au point un voltmètre capable de mesurer des tensions de l’ordre d’un dix-millième de volt. Ce « multiplicateur de potentiel Einstein-Habicht » est commercialisé à partir de 1912. Réfrigérateur : Avec son ancien étudiant et ami Leó Szilárd, il crée plusieurs types de réfrigérateurs (un système à absorption, un système à diffusion et un système électromagnétique). Ce dernier système s’appuie sur une « pompe électromagnétique » qui est encore utilisée pour transporter le sodium dans les réacteurs à neutrons rapides à caloporteur sodium (2005). Les réfrigérateurs n’ont pas été commercialisés. Appareil de correction auditive : Un des quarante brevets déposés avec Leó Szilárd.
1921 : Prix Nobel de physique 1929 : Médaille Max Planck 1931 : Prix Jules Janssen 1935 : Médaille Franklin
Un einstein est une unité de mesure égale au nombre d’Avogadro fois l’énergie d’un photon (lumière). Il existe un élément chimique : l’einsteinium. 2005 fut l’année mondiale de la physique, mais aussi l’année d’Einstein, en commémoration du centenaire de l’annus mirabilis.
Un einstein est une unité de mesure égale au nombre d’Avogadro fois l’énergie d’un photon (lumière). Il existe un élément chimique : l’einsteinium. 2005 fut l’année mondiale de la physique, mais aussi l’année d’Einstein, en commémoration du centenaire de l’annus mirabilis. Einstein fin.
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| | | Soly Anidjar
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| Sujet: LE JUIF SIGMUND FREUD Dim 11 Sep 2011 - 16:21 | |
| Le juif Sigmund Freud né Sigismund Schlomo Freud le 6 mai 1856 à Freiberg, Moravie (Autriche, aujourd'hui Příbor, en République tchèque), et mort le 23 septembre 1939 à Londres (Royaume-Uni), est un médecin neurologue autrichien, pionnier de la psychanalyse. Médecin viennois, Freud rencontre plusieurs personnalités importantes pour le développement de la psychanalyse, dont il est le principal théoricien. Son amitié avec Wilhelm Fliess, sa collaboration avec Joseph Breuer, l'influence de Jean-Martin Charcot et des théories sur l'hypnose de l'École de la Salpêtrière vont le conduire à repenser les processus et instances psychiques, et en premier lieu les concepts d'inconscient, de rêve et de névrose puis à proposer une technique de thérapie, la cure psychanalytique. Freud regroupe une génération de psychothérapeutes, qui, peu à peu, élaborent la psychanalyse, d'abord en Autriche, en Suisse, à Berlin, puis à Paris, Londres et aux États-Unis. En dépit des scissions internes et des critiques émanant de certains psychiatres, notamment, et malgré les années de guerre, la psychanalyse s'installe comme une nouvelle discipline des sciences humaines dès 1920. Freud, menacé par le régime nazi, quitte alors Vienne pour s'exiler à Londres, où il meurt en 1939. La « psycho-analyse », dont le terme apparaît en 1896, repose sur plusieurs hypothèses et concepts élaborés ou repris par Freud. La technique de la cure, dès 1898 sous la forme de la méthode cathartique, avec Joseph Breuer, puis le développement de la cure type, est le principal apport de la psychanalyse. L'hypothèse de l'inconscient approfondit la représentation du psychisme. Des concepts, comme ceux de refoulement, de censure, de narcissisme, de moi et d'idéal du moi, ou davantage métapsychologiques comme les pulsions, la première topique et la seconde topique, le complexe d'Œdipe ou le complexe de castration, entre autres, vont, peu à peu, développer et complexifier la théorie psychanalytique, à la fois « science de l'inconscient », selon Paul-Laurent AssounG 1 et savoir sur les processus psychiques et thérapeutiques. Le sociologue Norbert Elias, tout en se distanciant du mouvement des psychanalystes, reconnaît l'avancée de Freud, qui propose, selon lui, « le modèle le plus clair et le plus avancé de la personne humaine »2. Le philosophe Paul Ricœur le situe aux côtés de Karl Marx et de Friedrich Nietzsche comme étant l'un des trois grands « maîtres du soupçon »3, de ceux qui ont induit le doute dans la conception philosophique classique du sujet. Sigmund Freud naît le 6 mai 1856 à Freiberg en Moravie, dans l'Empire austro-hongrois. Les antécédents familiaux des Freud, famille originaire de GalicieB 1 sont peu connusD 1. Troisième fils de Kalamon Jakob Freud, modeste négociant, certainement marchand de laineD 2 et d'Amalia Nathanson (1836-1931), il est le premier enfant de son dernier mariageNotes 1. Freud est l'aîné de sa fratrie, composée de cinq sœurs (Anna, Rosa, Mitzi, Dolfi et Paula) et d'un frère, AlexanderB 2. Selon Henri F. Ellenberger, « la vie de Freud offre l'exemple d'une ascension sociale progressive depuis la classe moyenne inférieure jusqu'à la plus haute bourgeoisie »D 3. La famille Freud suit ainsi la tendance à l'assimilation qui est celle de la plupart des Juifs de VienneD 4 ; en effet le jeune Sigmund n'est pas élevé dans le strict respect de l'orthodoxie juive. Bien que circoncis à la naissance, son éducation n'est pas traditionaliste et est ouverte à la philosophie des Lumières. Il ne parle que l'allemand mais un dialecte mêlé d'hébreu alors couramment employé dans la communauté sépharade de VienneD 5. L'hébreu sacré du judaïsme lui demeure inconnue. Il se dit athée11. Il passe à Freiberg ses trois premières années puis les Freud s'installent à Leipzig pour s'établir définitivement, en février 1860, dans le quartier juif de Vienne, ancien ghetto de la capitale autrichienne. Freud y réside jusqu'à son exil forcé, après l'invasion nazie de 1938 . De 1860 à 1865, son père change toutefois à plusieurs reprises d'appartements, pour s'installer enfin dans la Pfeffergasse, dans le quartier juif de Leopoldstadt. Le jeune Sigmund fréquente les écoles élémentaires juives du voisinage, puis, de 1866 à 1873, l'école secondaire. Brillant élève, il est le premier de sa classe pendant ses sept dernières années de scolarité secondaire au lycée communal (Sperlgymnasium). Il a pour professeurs le naturaliste Alois Pokorny, l'historien Annaka et le politicien Victor von KrausD 8. À l'âge de 8 ans, Freud lit Shakespeare, Homère, Schiller ou Goethe Il apprend également l'espagnol, certainement aux côtés d'Eduard Silberstein, son ami d'enfance et avec lequel il entretient par la suite une riche correspondance. Freud quitte le lycée en été 1873 et il se montre intéressé par la carrière de zoologue. C'est en effet la lecture par Carl Brühl d'un poème intitulé Nature, attribué à Goethe, lors d'une conférence publique. qui le fait opter pour cette carrière. Cependant, il choisit la médecine et commence ses études à la rentrée d'hiver 1873. Il se passionne pour la biologie darwinienne qui sert de modèle à tous ses travaux. L'histoire de la vie de Freud et celle de la psychanalyseFreud 1, a fait l'objet de centaines d'articles et de quelques dizaines de biographies, dont la plus connue est la biographie consacrée par Ernest Jones (La Vie et l'œuvre de Sigmund Freud, 2006), proche contemporain de Freud, qui est devenue une référence bien que critiquée pour ses aspects hagiographiques. Le premier biographe de Freud fut cependant Fritz Wittels, qui publie en 1924 Freud. L'homme, la doctrine, l'école. L'écrivain Stefan Zweig a aussi écrit une biographie (La Guérison par l'esprit, 2003) de son ami Freud4. Le médecin de Freud qui est aussi devenu psychanalyste, Max Schur, a analysé son rapport à la mort, dans la clinique et la théorie puis face à la maladie qui devait l'emporter en 1939 (La Mort dans la vie et l'œuvre de Freud, 1982). De nombreux contemporains ou disciples de Freud lui ont également consacré une biographie, souvent hagiographique tels Lou Andreas-Salomé, Thomas Mann, Siegfried Bernfield, Ola Andersson, Kurt Robert Eissler, Carl Schorske. Didier Anzieu a publié une biographie (L'Auto-analyse de Freud et la découverte de la psychanalyse, 1998) très détaillée de l'auto-analyse de Freud et du processus créatif qui en a découlé. Marthe Robert est l'auteur d'une biographie littéraire (La Révolution psychanalytique, 2002). Henri F. Ellenberger a consacré une partie de son livre à Freud en enquêtant notamment sur le devenir de certains des patients de Breuer et de Freud dans Histoire de la découverte de l'inconscient (1970). Ellenberger est le premier à avoir insisté sur les légendes associées à l'histoire de la psychanalyse (il parle de « la légende freudienne »), arguant même sur le fait qu'il faudrait, selon lui, développer une « étude scientifique des légendes »5 Frank Sulloway a développé une thèse6 qui soutient qu'avec la psychanalyse, Freud a produit un modèle « cryptobiologique », dans le but de masquer ses inspirations biologiques reconnues comme déjà obsolètes à son époque par certains de ses partisans comme Ernst Kris, pour mieux se présenter, de façon révolutionnaire, en pur psychologue de la psyché. Les derniers ouvrages critiques édités ont pour auteurs : Mikkel Borch-Jacobsen et Sonu Shamdasani, Jacques Bénesteau8 ou le philosophe Michel Onfray. Alain de Mijolla a publié un écrit sur Freud et la France qui analyse les relations complexes entre Freud et les intellectuels français (analystes et médecins mais aussi écrivains, journalistes, poètes ou philosophes) jusqu'en 1945. Il obtient son diplôme le 31 mars 1881, soit huit années après son entrée à l'université, au lieu des cinq attendues. La raison est que le jeune Freud profite de sa liberté académique en tant qu'étudiant de l'université de Vienne pour effectuer deux séjours durant l'année 1876 dans la station de zoologie marine expérimentale de Trieste, sous la responsabilité de Carl Claus. puis pour travailler de 1876 à 1882 auprès d'Ernst Wilhelm von Brücke. dont les théories rigoureusement physiologiques l'influencent beaucoup. À l'institut de Brücke (le Physiologisches Institut), où il entre en octobre 1876, en qualité de jeune physiologiste-assistant, Freud fait la connaissance des docteurs Sigmund Exner et de Fleischl von Marxow, et surtout du docteur Joseph Breuer, « collègue stimulant » pour lui et qui aiguise sa curiosité avec le cas d'une jeune hystérique connue plus tard sous le pseudonyme d'« Anna O. Chez Ernst Brücke, Freud concentre ses travaux sur deux domaines à l'importance reconnue peu après : les neurones (dont certaines assertions sont reprises dans l'article « Esquisse pour une psychologie scientifique ») et la cocaïne. Selon Alain de Mijolla, Freud découvre à ce moment les théories positivistes d'Emil du Bois-Reymond, dont il devient un adepte, et qui expliquent la biologie par des forces physico-chimiques dont les effets sont liés à un déterminisme rigoureux. Son service militaire, de 1879 à 1880, retarde également la fin de son cursus universitaire. Il en profite pour commencer la traduction des Collected Works du philosophe John Stuart Mill. Il continue à approfondir sa connaissance des théories de Charles Darwin. Il assiste aux cours de Franz Brentano et lit avec avidité Les Penseurs de la Grèce de Theodor Gomperz et surtout les volumes de l’Histoire de la civilisation grecque de Jacob Burckhardt. Il passe ensuite ses deux premiers rigorosa en juin 1880 et le troisième en mars 1881 et obtient son diplôme le 31 mars 1881. Il est alors à titre temporaire préparateur dans le laboratoire de Brücke puis travaille deux semestres dans le laboratoire de chimie du professeur Ludwig. Parallèlement, il poursuit ses recherches histologiques. En juin 1882, Freud quitte le laboratoire d'Ernst Brücke pour embrasser une carrière de médecin praticien, sans grand enthousiasme toutefois. Deux explications existent sur ce point. Selon Freud lui-même, Brücke lui a conseillé de commencer à pratiquer en hôpital pour se faire une situation alors que pour Siegfried Bernfeld et Ernest Jones, ses biographes, c'est son projet de mariage qui l'oblige à renoncer au plaisir de la recherche en laboratoire. Sigmund Freud a en effet rencontré Martha Bernays (1861-1951), de famille juive et commerçante, en juin 1882 , et, très tôt les conventions familiales alors en vigueur obligent les deux fiancés à se marier, d'autant plus que Freud est dans une situation financière très précaire. Néanmoins, le jeune couple ne se marie qu'en 1886, Freud ayant conditionné son alliance avec Martha Bernays à l'obtention de son cabinet de consultation. En octobre 1882, il entre dans le service de chirurgie de hôpital de Vienne, alors l'un des centres les plus réputés du monde. , puis, après deux mois, il travaille comme aspirant, sous la responsabilité du médecin Nothnagel et ce jusqu'en avril 1883. Il est nommé le 1er mai 1883 sekundararzt au service de psychiatrie de Theodor Meynert dans lequel il poursuit des études histologiques sur la moelle épinière, jusqu'en 1886. Après avoir passé cinq années dans le service de Meynert, Freud entre en septembre 1883 dans la quatrième division du docteur Scholtz. Il y acquiert une expérience clinique auprès de malades nerveux. En décembre de la même année, suite à la lecture d'un article du docteur Aschenbrandt, il se livre à des expériences sur la cocaïne et en déduit qu'elle a une efficacité sur la fatigue et les symptômes de la neurasthénie. Dans son article de juillet 1884, « Über Coca ». , il conseille son usage pour de multiples troubles. Freud, à la suite de la lecture d'un texte qui propose de traiter la morphinomanie par la cocaïne, traite un ami morphinomane, Fleischl, mais l'expérience tourne mal et ce dernier se suicide. Bien qu'il l'ait nié publiquement à de nombreuses reprises, il fut lui-même consommateur de cocaïne entre 1884 et 1895, comme en atteste sa correspondance. l travaille sur sa découverte avec Carl Köller, qui mène alors des recherches sur un moyen d'anesthésier l'œil en vue de pratiquer des opérations peu invasives. Celui-ci informe ensuite Leopold Königstein qui applique cette méthode à la chirurgie. Tous deux communiquent leur découverte lors de la Société des médecins de Vienne en 1884, sans mentionner la primauté des travaux de Freud.
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| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: LES GENIES JUIFS Dim 11 Sep 2011 - 16:56 | |
| Le jeune médecin est ensuite affecté au service d'ophtalmologie de mars à mai 1884, puis dans celui de dermatologie. Il y rédige un article sur le nerf auditif qui reçoit un accueil favorable. En juin, il passe l'examen oral pour le poste de Privatdozent, et y présente son dernier article. Il est nommé le 18 juillet 1885 et, voyant sa demande de bourse de voyage acceptée, il décide d'aller étudier à Paris, auprès de Jean-Martin Charcot. Après six semaines de vacances auprès de sa fiancée, Freud s'installe donc dans cette ville. Admirateur du neurologue français, qu'il rencontre la première fois le 20 octobre 1885, il se propose de traduire ses écrits en langue allemande. Dès lors, le Français le remarque et l'invite à ses somptueuses soirées du faubourg Saint-Germain. Cependant, il semble que Freud n'ait pas passé autant de temps qu'il le dit auprès de Charcot, puisqu'il quitte Paris le 28 février 1886. il en retire néanmoins toujours de la fierté et fait de ce séjour à Paris un moment clé de son existence. Il reste en outre en contact épistolaire avec le Français.
En mars 1886 Freud étudie la pédiatrie à Berlin, avec Baginsky, et revient finalement à Vienne en avril. Il rédige son rapport sur l'hypnotisme tel qu'il est pratiqué à la Salpêtrière devant les membres du Club de physiologie et devant ceux de la Société de psychiatrie, tout en organisant les préparatifs de son mariage. Un article d'Albrecht Erlenmeyer le critique vivement quant aux dangers de l'usage de la cocaïne. Freud finit de traduire un volume des leçons de Charcot, qui paraît en juillet 1896, avec une préface de sa main. Après quelques mois de service militaire à Olmütz comme médecin de bataillon, Freud épouse Martha Bernays le 13 octobre 1886, à Wandsbek ; ils passent leur voyage de noce sur la mer Baltique. Dès son retour à Vienne, Freud aménage son cabinet dans le « kaiserliches Stiftunghaus » et travaille parallèlement avec l'Institut Kassowitz, un hôpital pédiatrique privé où il est affecté au service neurologique. Le 15 octobre 1886, devant la Société des médecins de Vienne, Freud fait une allocution concernant l'hystérie masculine, discours demeuré célèbre dans la littérature psychanalytique sous le titre de « Beiträge zur kasuistik der Hysterie » (publié en deux volumes). Ce sujet est alors polémique, d'autant plus que la conception classique de Charcot oppose l'hystérie post-traumatique à une hystérie dite simulée. S'appuyant sur la distinction entre « grande hystérie » (caractérisée par des convulsions et une hémianesthésie) et la « petite hystérie », et sur un cas pratique examiné à la Salpêtrière, Freud explique que l'hystérie masculine est plus fréquente que ce que les spécialistes observent habituellement. . Pour Freud, la névrose traumatique appartient au champ de l'hystérie masculine. La Société s'insurge contre cette opinion qui est, de plus, déjà connue des neurologues viennois. Selon Ellenberger, l'idéalisation de Freud pour Charcot lui vaut l'irritation de la Société, agacée par son attitude hautaineD 22. Blessé, Freud présente alors à la Société un cas d'hystérie masculine afin d'étayer sa théorie. La Société l'entend de nouveau mais l’éconduit. Contrairement à une certaine légende autour de cet événement, Freud ne se retire pas de la Société ; il en devient même membre le 18 mars 1887. Cette année-là, il fait la rencontre de Wilhelm Fliess, un médecin de Berlin qui poursuit des recherches sur la physiologie et la bisexualité, avec lequel il entretient une correspondance scientifique amicale. mais toutefois ambiguë. Par ailleurs, la famille Freud accumule les dettes, le cabinet médical n'attirant pas en effet une abondante clientèle. De plus, Meynert se brouille avec Freud en 1889, à propos de la théorie de Charcot défendue par le Viennois. En 1889, celui-ci est d'après lui, très seul ; il ne peut communiquer réellement qu'avec son ami Josef Breuer. Ainsi il écrit : « j'étais totalement isolé. À Vienne on m'évitait, à l'étranger on ne s'intéressait pas à moi ». . Sa famille, nombreuse, l'aide également à surmonter cette période d'isolement professionnel. Dès cette année, la pensée de Freud évolue. D'abord son intérêt pour Hippolyte Bernheim (dont il traduit le principal ouvrage De la suggestion et des applications thérapeutiques) lui fait aborder la technique de l'hypnose. Il se rend à Nancy, à l'école de Bernheim et Ambroise-Auguste Liébeault en 1889 pour confirmer son opinion sur l'hypnose. Il y apprend que les hystériques conservent une forme de lucidité envers leurs symptômes, savoir qui peut être mobilisé par l'intervention d'un tiers, idée qu'il reprend ultérieurement dans sa conception de l'inconscient. mais il conclut que l'hypnose n'a que peu d'efficacité dans le traitement général des cas pathologiques. Freud pressent que le passé du patient doit jouer un rôle dans la compréhension des symptômes. Il décide de préférer à l’hypnose la « cure par la parole » de son ami Breuer. . Après cette visite, il participe, en juillet, au Congrès international de psychologie de Paris. En 1891, Freud publie son travail sur les paralysies cérébrales unilatérales chez les enfants, en collaboration avec Oscar Rie, pédiatre viennois, ami intime et médecin de la famille Freud. Puis il travaille à son étude critique des théories sur l'aphasie intitulée « Zur Auffassung der Aphasien » (Contribution à la conception des aphasies). Sa distance avec la pensée de Charcot y est maximale ; il y esquisse un « appareil de langage » (« sprachtapparat ») permettant de rendre compte des troubles de la fonction langagière. Ce modèle préfigure l'« appareil psychique » de sa première topique. Freud lie ainsi l'inconscient au langage. En 1892, il édite sa traduction de l'ouvrage de Bernheim sous le titre « Neue Studien über Hypnotismus, Suggestion und Psychotherapie » (Nouvelles études sur l'hypnose, la suggestion et la psychothérapie). La même année, il expose devant le Club médical viennois une conception proche du Français. En 1893, Freud publie plusieurs articles sur l'hystérie en collaboration avec Joseph Breuer et en particulier l'essai « Le Mécanisme psychique des phénomènes hystériques » (« Uber den psychischen Mechanismus hysterichen Phänomene »). Il y défend la conception névrotique de l'hystérie, tout en proposant « une méthode thérapeutique fondée sur les notions de catharsis et d'abréaction ». En 1894, avec son article « Névro-psychoses de défense » (« Die Abwehr-Neuropsychosen »), Freud se focalise sur la phobie. Il souffre de symptômes cardiaques et cesse de fumer. S'occupant de l'hystérie d'une patiente, du nom d'« Emma », Freud, influencé par la théorie de la bisexualité de Fliess. lui demande d'opérer la jeune femme du nez car il pense que sa névrose y est liée. Mais Wilhelm Fliess commet une erreur médicale en oubliant la gaze iodoformée dans le nez de la patiente. Freud fait ensuite un rêve marquant (le rêve dit de l'« injection faite à Irma ») dans la nuit du 23 au 24 juillet 1895 sur cet accident et entreprend d'en analyser le sens au moyen de la méthode des associations libres ; « cette étude devait devenir, [note Ellenberger], le prototype de toute analyse des rêves ». En 1895, Breuer et Freud publient leur Études sur l'hystérie qui regroupent les cas traités depuis 1893, dont celui d'Anna O. (de son vrai nom Bertha Pappenheim). Anna O. est la patiente de Breuer, qui est présentée comme un exemple type de cure cathartique. . Avant de devenir la cure psychanalytique au sens strict, Freud a en effet dû abandonner la suggestion et l'hypnose, puis la méthode cathartique de Breuer, et prendre en compte le transfert, c'est-à-dire les sentiments du patients projetés sur l'analyste. . C'est en effet le transfert qui met Freud sur la voie d'une nouvelle approche, la projection dans le transfert informant sur la nature du conflit psychique dans lequel le patient est pris. En 1896, considérant que sa théorie a droit de cité en psychologie, Freud la baptise du nom de « psycho-analyse », mais le facteur sexuel n'est pas alors encore prédominant dans celle-ci Composé du grec ana (qui désigne la « remontée vers l'originaire », l'élémentaire), et de lysis (la « dissolution »), le terme désigne dès le départ la recherche des souvenirs archaïques en lien avec les symptômes. Dès lors Freud rompt avec Breuer, demeuré fidèle à la cure cathartique, et rédige un essai laissé inédit : « Entwurf einer Psychologie » (« Esquisse d'une psychologie scientifique »). C'est pourtant dans un autre article : « Weitere Bemerkungen über die Abwehr-Neuropsychosen » (« L'hérédité et l'étiologie des névroses »). , de 1896, que Freud explique sa nouvelle conception pour la première fois. Après la mort de son père, le 23 octobre 1896, Freud est abattu par la douleur. Il s'intéresse exclusivement à l'analyse de ses rêves et se livre à un « travail de fouille dans son passé ». . Nourrissant de la culpabilité pour son père décédé, il entreprend une auto-analyse. Il dit tenter d'analyser sa « petite hystérie » et ambitionner de mettre à jour la nature de l'appareil psychologique et de la névrose. . Lors de cette auto-analyse, et après avoir abandonné sa théorie de l'hystérie, ses souvenirs d'enfance affluent. Sa nourrice lui permet de développer la notion de « souvenir écran » par exemple alors qu'il voit dans les sentiments amoureux pour sa mère et dans sa jalousie pour son père une structure universelle qu'il rattache à l'histoire d'Œdipe et d'Hamlet. . Ses analyses de patients lui apportent des arguments dans l'édification d'une nouvelle conception, qui lui permet de revoir et l'hystérie et les obsessions. La correspondance avec Fliess témoigne de cette évolution de sa pensée ; c'est notamment dans une lettre du 15 octobre 1897 que Freud évoque pour la première fois le « complexe d'Œdipe. ». Le neurologue viennois explique ainsi : « J’ai trouvé en moi comme partout ailleurs des sentiments d’amour envers ma mère et de jalousie envers mon père, sentiments qui sont, je pense, communs à tous les jeunes enfants ». Le 2 mai 1896, devant la Société de psychiatrie viennoise, présidée par Hermann Nothnagel et Krafft-Ebing, on lui délivre le titre d’« Extraordinarius ». . Lors du Congrès international de psychologie à Munich en août 1896, le nom de Freud est cité parmi les autorités les plus compétentes dans le domaine alors qu'en 1897 Albert Willem Van Renterghem, psychiatre néérlandais, le cite comme l'une des figures de l'École de Nancy. En novembre de la même année, Freud se préoccupe des phases infantiles à dominante sexuelle. Il annonce à Fliess, au début de l'année 1898, qu'il compte publier un ouvrage sur l'analyse des rêves, et, après une période de dépression brutale, il édite en 1899 L'Interprétation des rêves ( « Traumdeutung »). . Il s'agit d'un ouvrage autobiographique qui se base sur le matériel de ses propres rêves. Cette période d'auto-analyse mêlée de névrose est, selon Henri F. Ellenberger, caractéristique de la « maladie créatrice », phase de dépression et de travail intense qui a permis à Freud d'élaborer la psychanalyse en dépassant ses problèmes personnels. Sa situation, tant sociale que financière, s'améliore. De 1899 à 1900, il exerce les fonctions d'assesseur de l'Association impériale-royale pour la psychiatrie et la neurologie (« Jahrbuch für Psychiatrie und Neurologie »). Par ailleurs, il travaille intensément à ses recherches et se dépeint comme un « conquistador ». Il jouit en effet d'une clientèle lucrative et est reconnu par la société viennoise. En septembre 1901, il se sent capable de visiter Rome, en compagnie de son frère Alexander. La « Ville Éternelle » l'a toujours fasciné et Freud, en raison de sa phobie des voyages, a toujours remis à plus tard sa visite de l'Italie. . À Rome, il est impressionné par le Moïse de Michel-Ange . Quelques années après, en 1914, Freud publie anonymement, dans la revue Imago, un essai intitulé « Der Moses des Michelangelo » (« Le Moïse de Michel-Ange »), dans lequel il oppose les deux figures, celle historique et celle mythique, du libérateur du peuple juif. Lors d'un passage à Dubrovnik (alors Raguse), Freud a l'intuition du mécanisme psychique du lapsus comme révélateur d'un complexe inconscient. . La même année, deux psychiatres suisses, Carl Gustav Jung et Ludwig Binswanger de Zurich, se rallient à la psychanalyse naissante et, grâce à l'« école de Zurich », le mouvement s'amplifie en Europe et aux États-Unis. . Auparavant, en 1901, Eugen Bleuler (avec qui Freud commence une correspondance), extrêmement impressionné par L'Interprétation des rêves, a en effet demandé à son second, Jung, de présenter l'ouvrage à l'équipe psychiatrique du Burghölzi. La Suisse devient ainsi une alliée de poids dans le développement du mouvement psychanalytique. De retour à Vienne, Freud rompt tout échange avec Fliess en 1902. Puis, il présente ses opinions scientifiques au cours de plusieurs conférences, devant le « Doktorenkollegium » de Vienne, puis devant le B'nai B'rith (un cercle de juifs laïcs) ; elles sont bien accueillies. En automne 1902, sur l’initiative de Wilhelm Stekel, Freud réunit autour de lui un groupe d'intéressés, qui prend le nom de « Psychologische Mittwoch Gesellschaft » (« Société psychologique du mercredi ») et qui, chaque mercredi, discute de psychanalyse. . Selon Ellenberger, à partir de cette date, la vie de Freud se confond avec l'histoire du mouvement psychanalytique. . En France, les travaux de Freud sont mentionnés lors du Congrès des médecins aliénistes et neurologistes de Grenoble la même année. En 1904, il publie « Zur Psychopathologie des Alltagslebens » (Psychopathologie de la vie quotidienne). En septembre, il se rapproche d'Eugen Bleuler, de Zurich, et leur correspondance scientifique s'accroît. Les traitements engagés par Freud sur la base de ces hypothèses l'avaient déjà conduit à découvrir que tous ses patients n’ont pas subi de réels traumatismes sexuels dans leurs enfances : ils évoquent des fantasmes et racontent un « roman familial », auxquels ils croient. . Simultanément, il découvre que certains patients semblent ne pas pouvoir guérir. . Ils résistent notamment en répétant et en transposant des sentiments anciens vers l'analyste : mécanisme que Freud appelle le « transfert » qu'il voit encore, et essentiellement, comme un frein à la guérison. Freud parle de la psychanalyse pour la première fois publiquement en 1904. , lors d'une série de conférences à l'université Clark à Worcester, Massachusetts, invité par son président Stanley Hall, en compagnie de Carl Gustav Jung, Ernest Jones et Sandor Ferenczi. Freud et Jung se voient honorés du titre de « LL. D. » (docteur des deux droits). C'est à ce moment qu'il désigne explicitement Jung comme son « successeur et prince héritier ». . En témoignage de reconnaissance, il y déclare que le mérite de l'invention de la psychanalyse revient à Joseph Breuer. Il précise qu'il considère que le « procédé cathartique » de Breuer constitue une phase préliminaire à l'invention de la psychanalyse.
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| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: LES GENIES JUIFS Dim 11 Sep 2011 - 19:22 | |
| En 1905, paraissent des ouvrages d'importance pour la psychanalyse : « Drei Abhandlungen zur Sexualtheorie » (Trois essais sur la théorie sexuelle, ouvrage classé à la 25e place des 100 meilleurs livres du xxe siècle), qui rassemble les hypothèses de Freud sur la place de la sexualité et son devenir dans le développement de la personnalité. , « Der Witz und seine Beziehung zum Unbewussten » (Le Mot d'esprit et ses rapports avec l'inconscient) et « Bruchstiick einer Hysterie-Analyse : Dora » (Fragment d'une analyse d'hystérie : Dora). Ce dernier est le compte-rendu du cas d'Ida Bauer, qui illustre le concept de transfert psychanalytique. Ce transfert, par lequel le patient crée une névrose (la « névrose de transfert ») dans la relation établie avec son thérapeute, en quelque sorte « expérimentale », est en effet à analyser dans le cadre de la cure car il en détermine l'issue. Selon certaines thèses, celles d'Ellenberger, d'Ilse Bry et Alfred H. Rifkin, les idées de Freud ont été bien reçues. Pour d'autres (Ernest Jones, ou Jean-Luc Donnet), c'est le contraire qui est vrai. Donnet précise que le rejet violent de la psychanalyse par les médecins et surtout par les psychiatres est l'une des causes du fait que Freud s'est tellement réjoui du ralliement d'Eugen Bleuler à la psychanalyse et, de fait, c'est à Zurich que la psychanalyse obtient en premier un droit de cité en psychiatrie. La France s'est montrée d'emblée réfractaire à la psychanalyse. Ailleurs, le succès des ouvrages de Freud est important mais inégal selon les pays ; on le lit par exemple en traductions dès les années 1900, en russe. . Les premiers travaux des disciples de Freud apparaissent également : Otto Rank, âgé de 21 ans, lui remet en effet le manuscrit d'un essai psychanalytique qui s'intitule « Der Kunstler » (L'artiste). En 1906, Freud s'intéresse à une nouvelle de l'écrivain allemand Wilhelm Jensen, La Gradiva qu'il analyse au moyen de sa méthode d'investigation. L'analogie de la remontée des souvenirs avec l'archéologie est au centre de son étude ; il en tire un ouvrage, « Der Wahn und die Trâume in W. Jensens Gradiva » (Le Délire et les rêves dans la Gradiva de Wilhelm Jensen) dans lequel il applique les principes psychanalytiques à la création littéraire. La même année, Freud se brouille définitivement avec son ami, Wilhelm Fliess, qui rédige par la suite un pamphlet, Pour ma propre cause, dans lequel il accuse Freud de lui avoir volé ses idées. En mars 1907, l'isolement de Freud cesse définitivement . Le groupe naissant de psychanalystes tente de créer une collection intitulée les « Schriften zür angewandten Seelenkunde » (« Écrits de psychologie appliquée ») aux éditions Deuticke. . Directeur de la publication, Freud y publie le premier, avec Le Délire et les rêves dans la Gradiva de Wilhelm Jensen. En 1908, le petit groupe autour de Freud devient la Société viennoise de psychanalyse et, en août, Karl Abraham fonde la Société psychanalytique de Berlin. L'année suivante, la première revue psychanalytique édite leurs travaux ; elle prend le nom « Jahrbuch für psychoanalytische und psychopathologische Forschungen » (Annales de recherches psychanalytiques et psychopathologiques), souvent abrégée en « Jahrbuch », avec Bleuler et Freud comme directeurs et Jung comme rédacteur en chef. Freud inaugure cette revue avec la publication du cas du petit Hans. Le 26 avril, le premier Congrès international de psychanalyse à Salzbourg réunit 42 membres de six pays (Autriche, Allemagne, Hongrie, Suisse, Angleterre et États-Unis). Freud y présente ses « Bemerkungen über einen Fall von Zwangsneurose » (Remarques sur un cas de névrose obsessionnelle). . En 1909 paraît les « Ueber Psychoanalyse, fünf Vorlesungen » (Cinq leçons sur la psychanalyse). Freud s'interroge par la suite sur la nature de la pratique psychanalytique dans un essai, « Ûber Wilde Psychoanalyse » (À propos de la psychanalyse dite sauvage (ou « analyse profane »).L'année 1910 marque un sommet dans l'histoire de la psychanalyse et dans la vie de Freud. Lors du second Congrès international à Nuremberg organisé par Jung, les 30 et 31 mars, est créée l'« Internationale Psychoanalytische Vereinigung » (Association Internationale de Psychanalyse, « IPA »), dont le premier président est Carl Gustav Jung, ainsi qu'une deuxième revue, la « Zentralblatt für Psychoanalyse, Medizinische Monatsschrift für Seelenkunde ». . L'IPA rassemble sous son égide les groupes locaux (Ortsgruppen), ceux de Zurich (qui en est le siège), de Vienne et de Berlin ; son but est de défendre la cohésion du mouvement psychanalytique. . Une patiente de Jung avec qui ce dernier était passé à l'acte, Sabina Spielrein, le met sur la voie de la théorisation du transfert amoureux envers l'analyste, qu'il nomme le contre-transfert et que Freud intègre à sa théorie. Lors de ses vacances aux Pays-Bas, en 1910, Freud analyse le compositeur Gustav Mahler, lors d'un après-midi de promenade à travers la ville. Freud voyage ensuite à Paris, Rome et Naples, en compagnie de Ferenczi. La psychanalyse naissante se heurte à sa première opposition d'importance : en octobre, répondant à l'appel d'Oppenheim, lors du Congrès de neurologie de Berlin, les médecins allemands d'Hambourg mettent à l'index la pratique psychanalytique au sein des sanatoriums locaux. Alors que Freud publie « Eine Kindheitserinnerung des Leonardo da Vinci » (Un Souvenir d'enfance de Léonard de Vinci) en 1910, dans lequel apparaissent pour la première fois les concepts de « narcissisme » et de « sublimation ». il examine aussi les raisons psychiques de la créativité. La même année, la psychanalyse est la cible de nouvelles critiques émanant de certains milieux médicaux. Par ailleurs, les premiers schismes en son sein se font jour. Son opposition théorique à la théorie de Jung, qui devient en 1914, la « psychologie analytique », l'occupe en effet ces années-là. .En 1911, Freud écrit un texte connu sous le titre de Président Schreber mais par la suite intitulé « Psychoanalytische Bemerkungen Uber einen autobiographisch beschriebenen Fall von Paranoïa »(Remarques psychanalytiques sur un cas de paranoïa (Dementia paranoïdes) décrit sous forme autobiographique). Freud y retrace l'analyse du juriste et homme politique Daniel Paul Schreber. Il publie aussi un court texte métapsychologique : « Formulierungen über die zwei Prinzipien des psychischen Geschehens » (Formulations sur les deux principes du cours des événements psychiques) dans lequel il décrit le principe de plaisir et le principe de réalité. L'année suivante, il complète sa théorie en ajoutant deux types de pulsions : la pulsion de vie (l'Éros) et la pulsion de mort (qu'il se retient toujours de nommer Thanatos). La direction des revues et des travaux théoriques de l'Association internationale de psychanalyse, celle des séminaires également, occupent Freud à cette période, d’autant que parmi ceux qui travaillent avec lui des rivalités se font jour ainsi que des dissensions théoriques qu'il combat lorsqu'elles remettent en question les rôles de la sexualité infantile et du complexe d'Œdipe comme le font celles de Jung, Adler, Rank, et d’autres. Il va intégrer cependant, en cohérence avec ses théories, certaines d’entre elles dans ses hypothèses, des années après. Ainsi, il refuse la mise en avant de l’agressivité par Alfred Adler, car il considère que cette introduction se fait au prix de la réduction de l’importance de la sexualité. Adler quitte donc le mouvement. Il refuse également l'hypothèse de l’inconscient collectif au détriment des pulsions du moi et de l’inconscient individuel, et la non-exclusivité des pulsions sexuelles dans la libido que propose Carl Gustav Jung. En juin 1911, Alfred Adler quitte Freud le premier, pour fonder sa propre théorie. L'année suivante c'est au tour de Wilhelm Stekel, alors qu'en 1913, en septembre, Freud se brouille avec Carl Gustav Jung, pourtant annoncé comme son « dauphin ». En 1913, « Totem und Tabu » (Totem et tabou) permet à Freud de présenter la portée sociale de la psychanalyse. . Secrètement, depuis 1912, sur l'idée d'Ernest Jones, Freud a réuni autour de lui un petit comité de fidèles partisans (Karl Abraham, Hans Sachs, Otto Rank, Sandor Ferenczi, Ernest Jones, Anton von Freund et Max Eitingon) sous le nom de « Die Sache » (la « Cause ») et ce jusqu'en 1929. Chaque membre reçoit de Freud une intaille grecque de sa collection privée, qu'il porte sur un anneau d'or. Après la Première Guerre mondiale, en 1924, le mouvement psychanalytique freudien voit le départ d'Otto Rank et en 1929 celui de Sandor Ferenczi. Pendant la guerre, Freud n'exerce que peu. Il rédige ses cours universitaires, rassemblés sous le titre de « Vorlesungen zur Einführung in die Psychoanalyse » (Cours d'introduction à la psychanalyse, édité en français sous le titre Introduction à la psychanalyse) en 1916. Le sort de ses fils, sur le front, le préoccupe sans cesse. La guerre paralyse par ailleurs l'extension du mouvement psychanalytique ; en effet le congrès de Dresde, prévu en 1914, n'a pas lieu. . En 1915, il se lance dans la rédaction d’une nouvelle description de l’appareil psychique dont il ne conserve cependant que quelques chapitres. Ce qu’il prépare est en fait une nouvelle conception de la topique psychique. La même année, il est proposé au prix Nobel par le médecin viennois Robert Barany.Freud publie « Trauer und Melancholie » (Deuil et Mélancolie) en 1917 et, en janvier 1920, il est nommé professeur ordinaire. Les années suivantes, et alors que le contexte politique et économique s'améliore, Freud publie tour à tour : « Jenseits des Lustprinzips » (Au-delà du principe du plaisir), qui introduit les pulsions agressives, nécessaires pour expliquer certains conflits intra-psychiques et « Massenpsychologie und Ich-Analyse » (Psychologie collective et analyse du moi). Freud, durant ces années de guerre, travaille à une métapsychologie qui lui permette de décrire les processus inconscients sous un triple angle, à la fois dynamique (dans leurs relations entre eux), topique (dans leurs fonctions au sein de la psyché) et économique (dans leurs utilisations de la libido). En 1920, Freud élabore une seconde topique de l'appareil psychique composée du Moi, du Ça et du Surmoi. La seconde topique se superpose à la première (inconscient, préconscient, conscient). Le développement de la personnalité et la dynamique des conflits sont alors interprétés en tant que défenses du Moi contre des pulsions et des affects, plutôt que comme conflits de pulsions (les pulsions en cause sont les pulsions de mort). L’ambivalence et la rage étaient perçues dans la première topique comme consécutives de la frustration et subordonnées à la sexualité. Cette nouvelle conception évoque la lutte active qui se déroule entre les pulsions de vie (sexualité, libido, Éros) et les pulsions de mort et d’agression (que d'autres analystes ont appelé Thanatos). Plus fondamentales que les pulsions de vie, les pulsions de mort tendent à la réduction des tensions (retour à l’inorganique, répétition qui atténue la tension) et ne sont perceptibles que par leur projection au-dehors (paranoïa), leur intrication avec les pulsions libidinales (sadisme, masochisme) ou leur retournement contre le Moi (mélancolie). Freud défend par là une vision double de l'esprit. En octobre 1920, le professeur de médecine légale Alexander Löffler invite Freud à témoigner par un exposé devant une commission médico-légale sur les névroses de guerre. Il s'oppose à Julius Wagner-Jauregg qui, lui, prétend que les patients atteints de névrose de guerre sont des simulateurs. Puis, du 8 au 11 septembre, se tient à La Haye le 5e congrès de l'IPA, présidé par Ernest Jones. Freud y intervient en lisant « Ergänzungen zur Traumlehre » (Suppléments à la théorie des rêves). D'autre part, la création d'un comité secret y est décidée, avec Jones comme coordinateur. La psychanalyse se développe de manière importante en Grande-Bretagne et en Allemagne. Max Eitingon et Ernst Simmel créent en effet à Berlin une polyclinique psychanalytique alors que Hugh Crichton-Miller fonde la Tavistock Clinic à Londres. La première traduction d’un texte de Freud en France, Introduction à la psychanalyse, par Samuel Jankélévitch, est publiée en 1922. Le mouvement psychanalytique acquiert une clinique psychanalytique à Vienne, l’« ambulatorium », consacré au traitement des psychoses et dirigé par trois élèves de Freud (qui n'y participe que très peu) : Helene Deutsch, Paul Federn et Edouard Hitschmann. En 1923, Freud apprend qu'il est atteint d'un cancer de la mâchoire, qui le fait souffrir tout le restant de sa vie. Il écrit « Das Ich und das Es » (Le moi et le ça) à un moment où le mouvement psychanalytique atteint une réputation internationale, notamment en Angleterre et aux États-Unis. . Il songe à constituer une édition complète des ses écrits, le « Gesammelte Schriften » (« Écrits réunis »). Le Congrès de Salzbourg, en 1924, se déroule en l’absence de Freud. La même année, Otto Rank quitte le mouvement. En Angleterre, les membres de la Société britannique de psychanalyse, fondée en 1919, créent l’« Institute of Psychoanalysis » qui ancre définitivement le mouvement psychanalytique en Europe. L'année suivante, en 1925, Freud écrit « Hemmung, Symptom und Angst » (Inhibition, symptôme et angoisse) ainsi qu'une esquisse autobiographique. Le 9e congrès de l’IPA à Bad-Homburg, en Allemagne, se tient du 2 au 5 septembre. Anna Freud y lit le texte de son père : « Einige psychische Folgen des anatomischen Geschlechtsunterschieds » (Quelques conséquences psychiques de la différence des sexes au niveau anatomique). Freud ne peut en effet plus voyager, en raison de sa maladie. Il rencontre en 1925 la Française Marie Bonaparte, qu'il prend en analyse et qui devient son amie. Plus tard, la princesse traduit la majorité de ses textes en France. Freud demeure le chef de file de la psychanalyse, dont il oriente l'évolution. Ses dernières réflexions écrites sont consacrées à étudier et renforcer la psychanalyse comme pratique et théorie. Dans un article, « Psychoanalyse und Medizin » (L'analyse pratiquée par les non-médecins en français) de 1926, il invite les non-praticiens à utiliser la psychanalyse. À ce sujet, Freud parle de psychanalyse « laïque » ou « profane ». Il revient aussi sur l'évolution de sa pensée, dans un essai intitulé : « Ich stelle mir vor » (Présentation de moi-même). Dans les dernières années de sa vie, Freud essaye d’extrapoler les concepts psychanalytiques à la compréhension de l’anthropologie et de la culture. Sa vision pessimiste de la race humaine s'exacerbe, notamment après la dissolution du comité secret formé par Ernest Jones, suite à des querelles d'héritage, des jalousies et des rivalités internes. . Il rédige donc un certain nombre de textes dans ce sens, en particulier sur la religion comme illusion ou névrose. En 1927, il publie « Die Zukunft einer Illusion » (L'Avenir d'une illusion), qui porte sur la religion d'un point de vue psychanalytique et matérialiste. En 1930, il publie « Das Unbehagen in der Kultur » (Malaise dans la civilisation) dans lequel Freud décrit un processus de civilisation qui est une reproduction à plus large échelle du processus d'évolution psychique individuel. Sa fille, Anna, publie Introduction à la psychologie des enfants, texte lu et approuvé par son père. Ne se considérant pas comme un écrivain , Freud obtient, avec surprise, le prix Goethe, de la ville de Francfort, en août 1930. . Puis, il retourne l'année suivante dans sa ville natale de Freiberg pour une cérémonie en sa faveur. Dans une lettre du 3 janvier, l'écrivain Thomas Mann s'excuse auprès de Freud pour avoir mis du temps à comprendre l'intérêt de la psychanalyse. . En 1932, Freud travaille à un ouvrage de synthèse, présentant des conférences devant un public imaginaire, « Vorlesungen zur Einführung in die Psychoanalyse » (Nouvelle introduction à la psychanalyse). En 1932, il publie, en collaboration avec le physicien Albert Einstein, leur pensée sur la guerre et la civilisation, issue de leur correspondance, dans un essai intitulé « Warum Krieg » (Pourquoi la guerre ?). En mai 1933, les ouvrages de Freud sont brûlés en Allemagne lors des autodafés nazis. . En 1937, il semble croire que Mussolini le protège. . L’auteur refuse de s'exiler jusqu'en mars 1938, lorsque les Allemands entrent à Vienne. La Société psychanalytique de Vienne décide que chaque analyste juif doit quitter le pays, et que le siège de l'organisation soit transféré là où réside Freud. . Ce dernier décide finalement de s'exiler lorsque sa fille Anna est arrêtée une journée par la Gestapo. Grâce à l'intervention de l'ambassadeur américain William C. Bullitt et à une rançon versée par Marie Bonaparte, Freud, sa femme, sa fille Anna et la domestique Paula Fichti peuvent quitter Vienne par l’Orient Express, le 4 juin. Au moment de partir, il signe une déclaration :« Je soussigné, Professeur Freud déclare par la présente que depuis l’annexion de l’Autriche par le Reich allemand, j’ai été traité avec tout le respect et la considération dus à ma réputation de scientifique par les autorités allemandes et en particulier par la Gestapo et que j’ai pu vivre et travailler jouissant d’une pleine liberté ; j’ai pu également poursuivre l’exercice de mes activités de la manière que je désirais et qu’à cet effet j’ai rencontré le plein appui des personnes intéressées, je n’ai aucun lieu d’émettre la plus petite plainte ». La famille Freud rejoint Londres, où elle est reçue avec tous les honneurs, notamment par l'ambassadeur américain William Bullit, que Freud connaît depuis quelques années déjà. . Les deux hommes ont en effet travaillé ensemble à une étude sur le président américain Woodrow Wilson intitulée « Woodrow Wilson : a psychological study », publiée en 1966. Freud et sa famille s'installent dans une maison du 20 Maresfield Gardens. Il rédige son dernier ouvrage « Der Mann Moses und die monotheistische Religion » (Moïse et le monothéisme) la même année. Il est nommé membre de la Société royale de médecine. Freud reçoit la nomination chez lui, ne pouvant se déplacer, abattu par son cancer et par trente-deux opérations et traitements successifs. À Vienne, Thomas Mann, prononce le 8 mai 1936 un éloge et un soutien publics à Freud, expliquant : « Freud rend sa pensée en artiste, comme Schopenhauer ; il est comme lui un écrivain européen ». Freud meurt dans sa maison de Londres (Freud Museum) le 23 septembre 1939, à 3 heures du matin, d’un carcinome verruqueux d’Ackerman, à l'âge de 83 ans. À sa demande, et avec l’accord d’Anna Freud, Max Schur, son médecin personnel, lui a injecté une dose, peut-être mortelle, de morphine. . Son corps est par la suite incinéré au cimetière de Golders Green et les derniers hommages sont remis par le docteur Ernest Jones au nom de l'Association internationale de psychanalyse et par l'écrivain Stefan Zweig, le 26 septembre. Ses quatre sœurs sont par la suite exterminées dans les camps de concentration nazis. Après la mort d'Anna Freud, en 1982, la maison qui avait accueilli la famille en exil devient le Freud Museum.
Freud fin.
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| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: LES GENIES JUIFS Lun 12 Sep 2011 - 16:14 | |
| Baruch Spinoza est né à Amsterdam le 24 novembre 1632 dans une famille juive d'origine portugaise. Son prénom « Baruch » (qu'il latinisera en Benedictus - Benoît), signifie « béni » en hébreu. À cette époque, la communauté juive portugaise d'Amsterdam est essentiellement composée de Marranes (juifs de la péninsule ibérique convertis au christianisme, ayant pour la plupart secrètement maintenu une pratique partielle du judaïsme) ayant fui l'Inquisition et le climat d'intolérance envers les convertis. Loin de l'Espagne, la plupart d'entre eux reviennent au judaïsme. Ils sont bien tolérés et insérés dans la société néerlandaise. Ils parlent en néerlandais avec leurs concitoyens non-juifs, utilisent entre eux le Portugais dans la vie courante, et l'Espagnol comme vecteur culturel. Pour Spinoza, c'est le latin qui sera la langue de l'expression écrite.
Spinoza fréquente le Talmud Torah (école juive élémentaire) de sa communauté, acquérant ainsi une bonne maîtrise de l'Hébreu et de la culture rabbinique. Sous la conduite de Rabbi Mortera, il approfondit sa connaissance de la Loi écrite et accède aux commentaires médiévaux de la Torah (Rachi, Ibn Ezra) ainsi qu'à la philosophie juive (Maïmonide). À la mort de son père, en 1654, il reprend l'entreprise familiale avec son frère Gabriel. Après son excommunication de la communauté juive, il gagne sa vie en taillant des lentilles optiques pour lunettes et microscopes, domaine dans lequel il acquiert une certaine renommée.
L'exclusion Les Juifs portugais d'Amsterdam - baignant dans l'ambiance tolérante des Provinces Unies - ne constituent pas une communauté fermée. Pourtant le 27 juillet 1656, le herem (décision d'exclusion, excommunication) qui maudit Spinoza pour cause d'hérésie est particulièrement violent et, chose rare, définitif. Peu de temps auparavant, un homme aurait même tenté de poignarder Spinoza, qui, blessé, aurait conservé le manteau troué par la lame pour se rappeler que la passion religieuse mène à la folie. Si le fait n'est pas complètement certain, il fait partie de la légende du philosophe.
L'exclusion de Spinoza n'est pas la première crise traversée par la communauté. Quelques années plus tôt, Uriel da Costa en avait déjà défié ses autorités. Repentant, il doit subir des peines humiliantes (flagellation publique) pour réintégrer la communauté. Il réaffirmera cependant ses idées avant de se suicider en 1640, et non en 1647 comme on le trouve souvent. Juan de Prado, ami de Spinoza, est à son tour exclu de la communauté en 1657.
Il est difficile de savoir avec exactitude quels propos sanctionnent le herem, car aucun document ne fait état de la pensée de Spinoza à ce moment précis. On sait cependant, qu'à cette époque, il fréquente l'école du libertin Franciscus van den Enden (peut-être dès son ouverture en 1652), où il apprend le latin, découvre l'Antiquité (notamment Terence) et les grands penseurs des XVIe et XVIIe siècles, comme Hobbes, Bacon, Grotius, Machiavel. Il côtoie des hétérodoxes de toutes confessions (notamment des collégiants comme Serrarius, des érudits lecteurs de Descartes, dont la philosophie exerce sur lui une influence profonde). Il est probable qu'il professe dès cette époque qu'il n'y a de Dieu que philosophique, que la loi juive n'est pas d'origine divine, et qu'il est nécessaire d'en chercher une meilleure - propos rapportés à l'Inquisition en 1659 par deux Espagnols ayant rencontré Spinoza et Juan de Prado lors d'un séjour à Amsterdam. Quoi qu'il en soit, Spinoza semble accueillir sans déplaisir cette occasion de s'affranchir d'une communauté dont il ne partage plus les croyances. On ne possède aucune trace d'un quelconque acte de repentance destiné à renouer avec elle.
La construction de l'œuvre Vers 1660-1661, Spinoza s'installe à Rijnsburg, centre intellectuel des collégiants (hétérodoxes protestants). C'est là qu'il reçoit la visite d'Henry Oldenburg, secrétaire de la Royal Society, avec lequel il échange une longue et riche correspondance. En 1663, il quitte Rijnsburg pour Voorburg et commence à enseigner à un élève, Casearius, la doctrine de Descartes. De ces cours, il tire Les principes de la philosophie de Descartes, dont la publication donne lieu à une correspondance centrée sur le problème du mal, avec Willem van Blijenberg, un marchand calviniste qui produira ensuite des réfutations de l'Éthique et du Traité théologico-politique. Il est probable que la rédaction de deux ouvrages ait précédé la publication des Principes : le Traité de la réforme de l'entendement (inachevé et publié avec les œuvres posthumes) et le Court traité (publié seulement au XIXe siècle).
Dans les années 1660, Spinoza est de plus en plus fréquemment attaqué comme athée. Si aucun procès ne lui est intenté, contrairement à d'autres de ses contemporains, c'est probablement parce qu'il écrit en latin et non en néerlandais. Dans ce contexte de tensions, il interrompt l'écriture de l'Éthique pour rédiger le Traité théologico-politique, dans lequel il défend la liberté de philosopher et conteste l'accusation d'athéisme. L'ouvrage paraît en 1670, sous couvert d'anonymat, et avec un faux lieu d'édition. Il suscite de vives polémiques, y compris chez des esprits ouverts, comme Leibniz, ou chez des hommes que Spinoza rencontre occasionnellement en privé, comme l'entourage calviniste de Louis II de Bourbon-Condé. Pour ceux-ci, il convient de distinguer la nouvelle philosophie (Descartes, Hobbes) de la réflexion plus radicale de Spinoza. Quant aux autorités religieuses, elles condamnent unanimement l'ouvrage. En avril 1671, sur requête des synodes provinciaux, la Cour de Hollande juge qu'une ordonnance doit être prise pour interdire la diffusion du Traité et d'autres œuvres jugées blasphématoires, comme le Léviathan de Hobbes. Elle demande également que des poursuites soient engagées contre les auteurs et autres responsables de la publication des ouvrages. Les États de Hollande rechignent néanmoins à suivre la décision de la cour et à interdire des œuvres écrites en latin. Ce n'est qu'en 1674, après la chute de de Witt, que les livres visés seront effectivement interdits par les autorités séculières.
Le contexte politique, avec l'invasion française, devient moins favorable encore pour Spinoza. La mainmise de Guillaume d'Orange sur les Provinces Unies met fin à une période de libéralisme quasi républicain. Après l'assassinat des frères de Witt (1672), l'indignation de Spinoza est telle qu'il souhaite afficher dans la rue un placard contre les assassins ("Ultimi Barbarorum", les derniers des barbares), ce dont l'aurait dissuadé son logeur. Cependant, le philosophe, qui a abandonné Voorburg pour La Haye vers 1670, ne quitte pas le pays. Ainsi refuse-t-il en 1673, par souci d'indépendance, l'invitation de l'Electeur palatin qui proposait de l'accueillir à l'Université d'Heidelberg.
En 1675, Spinoza tente de publier l'Éthique - reculant devant les risques encourus - et commence à rédiger le Traité politique. Sa pensée audacieuse lui vaut la visite d'admirateurs ou de personnalités comme Leibniz. Il meurt deux ans plus tard, le 21 février 1677. Malgré son image d'ascète isolé, il n'a jamais cessé d'être au sein d'un réseau d'amis et de correspondants, dont Lambert Van Velthuysen, qui contredisent au moins partiellement sa réputation de solitaire. Ce sont eux, en particulier le médecin Ludovic Meyer, qui publient ses œuvres posthumes : l'Éthique, la plus importante, et trois traités inachevés (Traité de la réforme de l'entendement, le Traité politique et l'Abrégé de grammaire hébraïque).
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| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: LES GENIES JUIFS Lun 12 Sep 2011 - 16:15 | |
| - OPPENHEIMER - EST UN PATRONYME d'origine allemande, derive de la Ville d'Oppenheim dans le palatinat du Rhin. Il a ete porte par :
- Samuel Oppenheimer, banquier et fondateur d'une dynastie de Juifs de cours( Hofjuden)
- Joseph Suss Oppenheimer, cousin du precedent, plus connu comme le Juif Suss
- David Oppenheimer, descendant de Samuel, second maire de Vancouver
- Robert Oppenheimer, physicien des Etats Unis qui a dirige le projet Manhattan, il est considere comme ""Le pere de la Bombe Aromique""
- Frank Oppenheimer, physicien des Etats Unis, frere de Robbert Oppenheimer, fondateur de l'Exposition de San Francisco.
- Franz Oppeinheimer, sociologue allemand
- Harry Oppeinheimer, magnat de l'Or et du Diamant (Anglo-Americain,de Beers) philanthrope, le Prix Harry Oppenheimer Memorial Trust a ete fonde en sa memoire pour recompnser une Oeuvre scientifique exceptionnelle en Afrique.
- Stephen Oppenheimer, medecin et chercheur britanique ne en 1947.
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| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: LES GENIES JUIFS Lun 12 Sep 2011 - 16:16 | |
| Pinhas Rutenberg (1879-1942), ingénieur, leader sioniste et fondateur de la Compagnie israélienne d’électricité. Grâce à sa personnalité charismatique et à sa vision technologique créatrice, il établit les bases de l’industrie électrique d’Israël. Il fut à deux reprises le secrétaire général du « Comité National » (Ha-Va’ad Ha-Leumi).
Pinhas Rutenberg est natif d’Ukraine. Il étudia à l’Institut technologique de Saint Petersbourg et fut un membre actif du mouvement révolutionnaire russe. Il participa à la révolution de 1905 en Russie, puis s’exila en Italie. Il s’y spécialisa dans la construction de ponts et de barrages permettant de produire l’électricité.
Lors de la Première guerre mondiale, Zeev Jabotinsky et Pinhas Rutenberg créèrent les « bataillons hébreux ». En 1917, lorsqu’éclata la révolution en Russie, il y revint et lors du gouvernement de Kerensky, il remplaça le gouverneur de Petrograd. En 1919, après que les Bolcheviks se fussent emparés du pouvoir en Russie, il fut emprisonné. A sa libération, il s’installa en Ukraine où il fut nommé ministre de l’Approvisionnement dans le gouvernement anti-communiste. Dès que les Bolcheviks prirent le contrôle de l’Ukraine, il immigra en Israël.
En 1920, Jabotinsky et Pinhas Rutenberg organisèrent le système de défense de Jérusalem contre les émeutiers arabes. Lors des émeutes de 1921, il commanda les membres de la Hagana de Tel-Aviv.
Parallèlement Pinhas Rutenberg commença à agir en faveur de la création de centrales électriques hydroélectriques en Israël. En 1920, il présenta son programme en présence du Congrès sioniste mondial qui était réuni à Londres. Après une longue campagne, il reçut des gouvernements du Mandat britannique une première concession pour construire une centrale électrique (1921). En 1923, il reçut une nouvelle concession pour construire une centrale hydroélectrique au lieu de rencontre du Jourdain et du Yarmukh (Naharayim) et fonda la Compagnie d’électricité. Sous sa direction, cette société commença à construire de petites centrales électriques qui approvisionnaient en électricité les grandes villes. En 1932, après de nombreuses difficultés, il inaugura la centrale électrique de Naharayim, première centrale hydroélectrique à exister en Israël.
Les initiatives économiques de Pinhas Rutenberg et ses conceptions politiques qui ne s’accordaient pas toujours avec la vision socialiste des leaders du yishuv de la terre d’Israël causèrent entre eux et lui une série de conflits. Au début des années quarante, il mourut d’un cancer. La centrale électrique d’Ashkelon porte son nom. En 2002, le récit de sa vie fut à la base du film « le vieillard de Naharayim » (Ha-Zaken Mi-Naharayim). Après sa mort, son frère, Abraham Rutenberg, fut nommé directeur général de la Compagnie d’électricité | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: LES GENIES JUIFS Lun 12 Sep 2011 - 16:17 | |
| David oppenheimer, ne le 1er.Janvier 1834 a blieskastel, en Allemagne est decede le 31 Decembre 1897 a l'age de 63 ans, a Vanouver en Colombie-Britannique 2e, Maire de Vancouver de 1888 - 1891.
Il etait l'un de dix enfants de Salomon Oppenhemer estait negociant et vigneron. La mere de David, Hohanna (Jonatte) Kahn, etait morte quand David avait 4 ans, il fit ses Etudes a l'Ecole Collegiale de Frankfurt am Main.
En 1848, apres les boulversements politiques et de mauvaises recoltes. David Oppenheimer imigre avec sa famille ses quatre freres, Charles (Carl) Meyer,Isaac et Godefroy (gottfried) en Nouvelle Orleans. Il etudie la comptabilite et travaille dans un magasin general. Apres audition d la Californie Gold Rush, les Oppenheimer devienrent negociants a Placer Conty en Californie en 1851, et plus tard Sacramento, Californie. David a ensuite travaille dans l'immobilier et la restauration en Colombie- Britanique. En Californie il epousa sa premiere femme Sarah ( Christine) en 1857
Suite au declin de la ruee vers la Californie, les freres Oppenheimmer demenagerent a Victoria en Colombie-Britannique a la fin des annees 1858, pour etablir le Oppenheimmer Charles et l'entreprise d'approvisionnement. Oppenheimmer a ete tres actif dans la connunaute des affaires de Yale. Apres plus de 20 ans de mariage la femme de David Sarah meurt le 15 Octobre 1880 et fut enterree dans le cimetiere Juif dsur le Cedar Hill Road a Victoria en Colombie -Bretaniique. L'annee suivante en 1882 David epouse en deuxieme noces Julie Walters, de Neuw-York. a San Francisco leur fille Flora-Janetta, est nee en 1884 a Victoria en Colombie-Britannique . David Oppenheimmer a ete le second Maire de Vancouver en Colombie Britannique de 1888 a 1891, au cours de de son mandat de 4 annees de nombreux services et projets furent crees, le Service de Pompiers, le Tramway syteme la connexion a l'eau de la Capilano, il financait plusieurs projets il realisa des espaces verts-airs de jeux, la realisation d'un Hopital de la ville ainsi qu'une section d'un cimetiere juif a mountain View, il s'implica dans l'ameliration des nouveaux trsnports commun, comme le Bristish Columbia Electric Railway . Il a promu la Colombie - Britannique de l'exploitation miniere, des Raffineries deSucre toujour dans la ville de Vancouver ainsi qu'une Fonderie, Il ne percevait pas de traitement pour les fonctions de Maire , et divertissait les invites officiels a ses propres frais.
En tant que philanthrope, il s,impliquait corps et ame, c'etait une ame superieur, il a donne a la Ville de Vancouver des terrain pour des parcs et a aide beaucoup d'organismes de bienfaisance, la Famille Oppenheimmer a fait dons des terres a la CommunauteJuive de Vancouver , pour une Synagogue , la Congregation B.naiYehuda,ainsi qu e la Congregation Shara Tzedet situe a Oak Street. Bien que sa richesse materielle avait diminuee dans les dures periodes, David Oppenheimmer etait toujours riche en connaissance de ses contributions civiques. Meme les Olympique de Vancouver l'avait salue comme le meilleur ami que Vancoueura eu.
Apres 4 mandats de Maire de Vancouver il decida en 1891 de ne plus se presenter, pour raison de sante,Il mourut le31 Decembre 1897, d'une insuffisance cardiaquea l'age de 64 ans. David fut enterre a cote de sa seconde femme Juliadanslecimetire de Salm Fields de Brooklyn a New-York.David Oppenheimmer >
Son monumet a l'entre du Partd Stanley, a Vamcouver, a ete construit grace aux dons du public, et consacre le 14 Decembre1911. Apres la nomination de la Ste. Historique Juive d la Colombie-Britannique., le "Lieux et Monuments Historiques du Canada, approuva la designation de David Oppenheimmer, en tant que Personnal Historique National le 11 Avril 2008.
Le !2 Juilllet 2008, le Maire de Vancouver Sam Sullivan a proclame " JOURNEE DAVID OPPENHEIMMER, dans le Ville de Wancouver pou honorer ce pere fondateur novatrices qui ont conscruit une grande partie des infrastuctures de la Ville de Vancouver. Il y avait outres les fonctionnaires, beaucoup de membre de la Famille Oppenheimmer.
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| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: LES GENIES JUIFS Lun 12 Sep 2011 - 16:23 | |
| Prix Nobel de Physique: 1905 - Adolf von Bayer 1906 - Henry Mweisane 1907 Michlson Abraham Albert 1908 - Gabriel Lippmann 1910 - Otto Lulach 1915 - Richard Wilstater 1918 - Fritz Haber 1921 - Albert Einstein 1922 - Niels Bohr 1925 - Gustav Hertz 1925 - James Franck Charles George> 1943 - de Hacsi 1943 - Gustav Stern 1944 - Isidor Isaac Rabi 1952 - Felix Bloch 1954 - Max Born 1958 - Tam Igor 1959 - Emilio G. Segrè 1960 - Donald A.. Glazer 1961 - Robert Hupstedter 1961 - Calvin Melvin 1962 - Landau Davidovich Lev 1962 - Max Ferdinand épidémie 1965 - Richard Phillips Feynman 1965 - Julian Schwinger 1969 - Galman Murray 1971 - Dennis Gabor 1972 - William Howard Stein 1973 - Brian David Josephson 1975 - Benjamin Motlson 1976 - Burton Richter 1977 - Leah Frigaogyne 1978 - Peter. Akfiacah 1979 - Stephen Weinberg 1979 - Sheldon Galashu 1979 - Charles Herbert Brown 1980 - Paul Berg 1980 - Walter Gilbert 1981 - Roald Hoffmann 1982 - Aaron Klug 1985 - A. Albert. Hauptmann 1985 - Le Karla romaine 1986 - voir Doodle. Hiarsabat 1988 - Robert Huber 1988 - Melvin Schwartz 1988 - Leon Lederman 1988 - Jack Steinberger 1989 - Sidney Altman 1990 - Le Roman Frydman 1992 - Rudolph Marcus 1995 - Martin Perl III Alan 2000 -. Emigré
Prix Nobel d'économie; 1971 - Simon Kuznets 1972 - Kenneth Joseph Arrau 1975 - Aknatarrovic Leonid ' 1976 - Milton Friedman 1978 - A. Herbert. Simon 1980 - Lorenz Klein Robert 1985 - Franco Modigliani 1987 - M. Robert. Solo 1990 - Harry Markowitz 1992 - Gary Baker 1993 - Robert Fogel Prix Nobel de médecine: 1908 - MTEC Eli 'Nikup 1908 - Paul Ehrlich 1914 - Robert Bárány 1922 - Otto Meyerhof Fritz 1930 - Karl Landsteiner 1931 - Otto Warburg 1936 - wow Otto 1944 - Joseph Erlanger 1944 - Herbert Spencer Gazr 1945 - Ernst Boris live! 1946 - Muller Joseph Hermann 1950 - Richard Stein Tadeus 1952 - Salman cxn Abraham 1953 - Fritz Albert Lipmann 1953 - Hans Krebs 1958 - Joshua Lederberg 1959 - Arthur Kornberg 1964 - Konrad Bloch 1965 - Frnzioas Jacob 1965 - Andrei Lbaup 1967 - George Waldo 1968 - Marshall et. Nuremberg 1969 - Salvador Luria 1970 - Julius Axlroid 1970 - Sir Bernard Katz 1972 - Gerald Edelman Morais 1975 - Martin Temin Howard 1976 - S. Baruch. Bloomberg 1977 - Shusmne Yalow Rosalyn 1978 - Daniel Nathans 1980 - Baruch Venasseraf 1984 - César Milstein 1985 - Michael Brown Stewart 1985 - Joseph. Goldstein 1986 - Stanley Cohen (Rita Levi Montellachini) 1988 - Gertrude Allion 1989 - Harold Varmos 1991 - Irwin River Richard III> 1993 -. Roberts 1993 - Phillip Sharp 1994 - Alfred Gilman 1995 - B. Edward. Levis
Total: 129 victoires
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| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: LES GENIES JUIFS Lun 12 Sep 2011 - 16:26 | |
| Trotski naît dans un village du gouvernement de Kherson, en Russie du Sud, au sein d'une famille de fermiers juifs. À neuf ans, il entame des études à Odessa, puis les poursuit à Nikolaïev à l'âge de dix-sept ans. Il ne tarde pas à les abandonner, renonçant à devenir un mathématicien, sous l'influence d'un groupe populis Marxisme
Trotski en Sibérie, 1900.Un temps tenté par les idées populistes, qui voient dans la paysannerie russe et ses fréquentes jacqueries le ferment de la révolution future, il adhère aux positions politiques sociales-démocrates (1896). Sous le pseudonyme de Lvov, Trotski participe à la création d'une organisation révolutionnaire, en particulier par la rédaction d'articles reproduits au moyen d'un hectographe et distribués à la sortie des usines.
En 1898, la police procède à des arrestations de masse durant lesquelles Trotski est arrêté. Il est transféré de prison en prison, d'abord à Nikolaïev puis à Kherson, et Odessa où il commence à étudier, dans les conditions que la prison lui permet. Trotski étudie les nombreux textes religieux à sa disposition à la bibliothèque de la prison, dont un certain nombre porte sur la franc-maçonnerie. Il s'initie également à la théorie marxiste à travers les écrits d'Antonio Labriola. Le rapprochement de Trotski du marxisme est probablement en partie lié à la relation qu'il lie avec la jeune marxiste Alexandra Lvovna[2].
Trotski se marie avec elle en 1900 dans la prison de Moscou, pour éviter d'en être séparé, car il devait être envoyé en déportation en Sibérie à Oust-Kout. Ils ont deux filles. Ne supportant plus l'enfermement devant sa tâche à accomplir, il réussit à s'évader en 1902, en laissant sa femme et ses filles derrière lui. Lev Bronstein prend alors le pseudonyme « Trotski », d'après le nom d'un gardien de la prison d'Odessa, qu'il choisit peut-être pour dissimuler ses origines juives[3]. Sous cette fausse identité, il émigre alors vers l'Angleterre.
L'exil : C'est à Londres qu'il rencontre Lénine dont il a entendu pour la première fois parler en 1900 et dont il a commencé à lire le traité politique Que faire ? peu avant son évasion de Sibérie. Lénine le fait entrer dans le comité de rédaction du journal Iskra (L'Étincelle), par cooptation.
À la fin de 1902, au congrès de Londres du POSDR qui voit la scission entre bolcheviks et mencheviks, sa position conciliatrice le pousse à se rallier brièvement aux mencheviks. Il rompt dès septembre 1904 avec cette minorité, qui ne recherche pas la réunification, et garde également ses distances vis-à-vis de Lénine, lui reprochant ses méthodes autoritaires et son attitude, qu'il qualifie de « jacobine »[4]. Il conserve cette position intermédiaire mais isolée durant treize années, cherchant à fusionner les deux courants de la social-démocratie. Ce n'est qu'après la révolution de Février 1917 qu'il adhère au parti bolchevik et affirme que sa position conciliatrice d'alors était erronée.
Président du Soviet de Saint-Petersbourg en 1905 En 1905, lors de la première révolution russe, il devient, à l'âge de 26 ans, vice-président puis président du soviet de Saint-Pétersbourg, soviet composé en majorité de mencheviks. Au cours de la répression de la révolution de 1905, environ un an après celle-ci, il est condamné avec quinze autres personnes à la déportation. Cependant, il s'évade durant le voyage vers la Sibérie et entame alors son second exil.
C'est à ce moment qu'avec Alexander Helphand (aussi connu sous le pseudonyme de « Parvus ») il formule la théorie de la révolution permanente : analysant la situation dans les pays « arriérés » comme la Russie, il pronostique l'impossibilité d'une révolution « bourgeoise » apportant un régime démocratique et liquidant le féodalisme. Pour lui, la faiblesse de la bourgeoisie russe ne lui permettrait pas d'effectuer ces tâches et d'instaurer le capitalisme, et c'est la classe ouvrière qui devrait prendre en main la destinée du pays pour passer directement du féodalisme au socialisme, sans passer par le capitalisme.
Nouvel exil Fondateur du journal Pravda en 1912 à Vienne, où il fait par ailleurs connaissance avec Adolf Joffe, il se pose en défenseur de l'unité de l'ensemble des sociaux-démocrates, toutes tendances confondues, y compris les plus radicales. Cela lui vaut de vives tensions avec Lénine. Il organise, en août de la même année, une conférence pour l'unification, en réponse à la conférence de Prague ; mais les bolcheviks refusent d'y participer. Trotski quitte le « bloc d'août » peu de temps après.
La Première Guerre mondiale
Trotski et sa fille Nina, en 1915.Au début de la Première Guerre mondiale, alors que la grande majorité des partis sociaux-démocrates de la IIe Internationale succombent au nationalisme et soutiennent leurs gouvernements respectifs dans la guerre (vote des crédits de guerre, et parfois participation gouvernementale), Trotski fait partie des socialistes qui continuent à dénoncer le caractère impérialiste de la guerre, avec entre autres Lénine, le parti bolchevik et les mencheviks internationalistes, la tendance de Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg dans le SPD en Allemagne (Ligue spartakiste), Pierre Monatte et Alfred Rosmer issus de la CGT ainsi que des minoritaires de la SFIO en France, le Parti socialiste de Serbie, le Sociaal-Democratische Partij des Pays-Bas, et la minorité du Parti social-démocrate d'Autriche autour de Max Adler. Il travaille un temps pour le quotidien Nache Slovo (« Notre Parole »), dont il est un collaborateur à Paris, tout en étant en relation avec l'organisation interrayons de Saint-Pétersbourg.
Le 5 septembre 1915, à l'initiative du socialiste suisse Grimm, se tient à Zimmerwald une conférence socialiste internationale contre la guerre, à laquelle participe Trotski et dont il est chargé de rédiger le manifeste. Avec celle de Kienthal qui se tient en 1916, Trotski contribue au rassemblement de ceux qu'on appelle alors les internationalistes ou Zimmerwaldiens et qui formeront pour la plupart en 1919 la IIIe Internationale, dite aussi Internationale communiste.
Arrêté, puis expulsé de France en septembre 1916, il est conduit à Irun, en Espagne. Là, il est arrêté par la police espagnole et embarqué de force avec sa famille pour les États-Unis. Installé à New York à partir de janvier 1917, il contribue au journal Novy Mir (« Nouveau Monde »).
Révolution russe de 1917
Léon Trotski arrivant en train à Petrograd en mai 1917. Trotski avec Lénine et des soldats à Petrograd en 1921.Après la révolution de Février 1917, Trotski décide de retourner en Russie en mai 1917. D'après Jennings C Wise, ce serait à l'aide du président américain Woodrow Wilson[5], qu'il obtient un passeport américain[6], qui lui permet d'arriver en Russie. Il est d'accord avec les « thèses d'avril » de Lénine, qu'il considère comme un signal de ralliement à ses propres idées de « révolution permanente ». Il a alors abandonné l'espoir de parvenir à une union générale de tous les courants, mais continue cependant à travailler sur la fusion de l'organisation interrayons et des bolcheviks.
Lorsque le congrès d'unification a lieu, en août 1917, il est arrêté et emprisonné par le gouvernement provisoire. Malgré sa détention, il est élu au Comité central par le congrès. Libéré suite au putsch avorté du Général Kornilov, il devient président du soviet de Petrograd en septembre et du Comité militaire révolutionnaire en octobre, devenant l'un des principaux dirigeants bolcheviks de la révolution d'Octobre. Il réorganise l'Armée rouge, qu'il a fondée le 23 février 1918, en instaurant la conscription en pleine attaque des pays occidentaux sur le territoire russe.
La nuit du 11 au 12 avril 1918, en période de Guerre civile russe et d'offensive des armées blanches, une action dirigée contre les anarchistes russes (qualifiés d'« anarcho-bandits ») par le pouvoir bolchévique dont Trotski s'occupe personnellement lui fera dire : « Enfin, le pouvoir soviétique débarrasse, avec un balai de fer, la Russie de l'anarchisme[7] ! »
Il occupe ensuite le poste de commissaire du peuple aux affaires étrangères jusqu'en 1918, duquel il démissionne après avoir signé les accords de Brest-Litovsk.
Il devient ensuite commissaire à la guerre de 1918 à 1925, durant la guerre civile. Il organise les opérations militaires et intervient sur tous les fronts à bord de son train blindé. En parallèle, il fait partie du Bureau politique de 1919 à 1927.
En 1920 (notamment lors du IXe congrès du parti), afin de pallier la situation économique catastrophique de l'URSS, Trotski propose la militarisation provisoire du travail : selon lui, cette mesure était rendue nécessaire par le contexte de la guerre civile et de la révolution mondiale. Il posait déjà cette alternative en 1917 : « Ou bien la Révolution russe soulèvera le tourbillon de la lutte en Occident, ou bien les capitalistes de tous les pays étoufferont notre révolution[8]. » Dans cette vision, toute grève est considérée comme une désertion, et toute revendication est considérée comme une insubordination.
En mars 1921, il ordonne l'assaut de la citadelle insurgée de Kronstadt .
Trotski, personnage central de la propagande des deux camps, durant la guerre civile Affiche de propagande soviétique dans laquelle Trotski est représenté en Saint-Georges terrassant la contre-révolution, 1918. Tableau de Diego Rivera représentant Trotski tenant le drapeau rouge de la IVe Internationale, 1934. Trotski en compagnie de camarades américains à Mexico, peu avant son assassinat, 1940.Toute sa vie, Léon Trotski continua à défendre les acquis de la révolution russe et l'« État ouvrier » qui en est issu, tout en dénonçant ce qu'il appelle une monstrueuse dégénérescence bureaucratique. Selon lui, la bureaucratie russe est une couche sociale parasitaire, qui étouffe le pays en prélevant une part des richesses, et dont Staline est le représentant politique et le défenseur.
Devant la montée du fascisme en Italie, puis du nazisme en Allemagne, il préconise la constitution de fronts uniques de la part de toutes les organisations ouvrières, malgré leurs divergences. Il n'est pas écouté et la politique de Staline aboutit à l'écrasement de la mouvance communiste allemande, la plus puissante et la plus organisée du monde. Après 1934, Staline finira par imposer la création de Fronts populaires.
Avec la révolution espagnole, les partisans de l'opposition sont massacrés par milliers. Les procès de Moscou se tiennent en août 1936 et aboutissent à l'exécution des principaux accusés : il en fut l'un des rares absents. Accompagné par le policier norvégien Jonas Lie, il quitte la Norvège en septembre 1936, pour aller s'installer au Mexique grâce au président Lazaro Cardenas, où il est accueilli dans la « Maison bleue » des peintres Diego Rivera et Frida Kahlo. Il a une liaison passionnée avec cette dernière, qui lui dédie même un tableau : Autoportrait dédié à Léon Trotski.
Les travaux de Trotski quant à l'organisation de l'opposition de gauche débouchent sur la création de la IVe Internationale le 3 septembre 1938 avec 25 délégués, représentant 11 pays. À son activité militante peut être associée celle de son fils Lev Sedov.
Assassinat
Stèle funéraire à Mexico.Trotski est mortellement blessé le 20 août 1940 à Mexico, dans le quartier de Coyoacán, d'un coup de piolet dans l'arrière du crâne par un agent de Staline (Jacques Mornard ou Franck Jackson, de son vrai nom Ramón Mercader). Son meurtrier est arrêté par Joseph Hansen et Charles Cornell, deux militants américains qui lui servaient de gardes du corps et de secrétaires. Ce dernier est présent au moment du meurtre mais ne réussit pas à l'empêcher. Ramón Mercader sera par la suite remis à la police mexicaine et condamné à vingt ans de réclusion, peine maximale alors en vigueur au Mexique. Il sera décoré de l'ordre de Lénine en URSS.
Avant de succomber à ses blessures, Trotski put encore confier : « Dites à nos amis : Je suis sûr de la victoire de la IVe Internationale. »[13].
Postérité Pas de réhabilitation en URSS Contrairement à d'autres victimes de Staline, Léon Trotski n'a jamais été officiellement réhabilité par les autorités de l'URSS, bien que son nom ait pu être à nouveau librement honoré au moment de la Glasnost, à la fin des années 1980[9]. En 1987, Mikhaïl Gorbatchev continuait d'attaquer le rôle historique de Trotski[14].
La mouvance trotskiste Les nombreux mouvements membres de la Quatrième Internationale se réclament toujours de la pensée de Léon Trotski, bien que leurs positions politiques soient loin d'être homogènes, l'héritage de Trotski étant revendiqué de manière contradictoire[15].
La vision critique de Boris Souvarine Boris Souvarine, qui a pris dès les années 1920 la défense de Trotski contre Staline, se montrait cependant très critique à l'égard de Trotski et considérait que « Trotski a contribué à forger avec Lénine le mythe néfaste de la « dictature du prolétariat » et le dogme funeste de l'infaillibilité du Parti, au mépris des idées réelles de Marx invoquées à tort et à travers. Tous deux, ivres de leurs certitudes doctrinales, juchés au sommet de la pyramide bureaucratico-soviétique, ont méconnu ce qui s'élaborait aux niveaux inférieurs, faisant preuve d'une inconscience qui a livré à Staline tous les leviers de commande. »[16]
La biographie monumentale d'Issac Deutscher Bien qu'ayant rompu avec Trotski en 1938, l'historien Isaac Deutscher entame en 1954, une biographie monumentale de Trotski en trois volumes (Le prophète armé, Le prophète désarmé, Le prophète hors-la-loi), basée sur les archives personnelles du révolutionnaire russe à l'Université de Harvard ; elle est achevée en 1963. À propos de Trotsky, Deutscher reconnaît avoir un point de vue mêlé de « sympathie » et de « compréhension », même s'il le souhaite « aussi loin de celui du procureur que de celui de l'avocat »[17]. Sa longue biographie de Trotsky prend parfois des accents lyriques : la vie du « prophète » est présentée comme à la fois héroïque et tragique. Deutscher s'est emparé dans son œuvre de la vision trotskiste d'une « contre-révolution » menée par Staline en Union soviétique. Il considère que l'autobiographie de Trotsky intitulée Ma vie « est aussi scrupuleusement véridique que peut l'être un ouvrage de ce genre. » Il nuance cependant : « elle n'en est pas moins une apologie, rédigée dans le feu de la bataille perdue que son auteur menait contre Staline. » | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: LES GENIES JUIFS Lun 12 Sep 2011 - 16:27 | |
| Isaac Deutscher naquit dans une famille juive très pieuse et suivit d'abord des études au Talmud Torah pour lesquelles il se révéla particulièrement doué. A l'adolescence, il s'éloigna cependant de la religion et se tourna vers la littérature. Il commença à publier des poèmes dans des revues littéraires polonaises à l'âge de 16 ans. Il traduisit également en polonais des poèmes rédigés en hébreu, en latin, en allemand et en yiddish.
Durant ses années d'études à l'université Jagellon de Cracovie, puis à Varsovie, il se consacra à la littérature, à l'histoire, à la philosophie et à l'économie. Il se rapprocha du marxisme et rejoignit en 1927 le Parti communiste polonais, alors déclaré illégal. Il devint rapidement l'éditeur de la presse souterraine du parti. Rédacteur de la revue littéraire yiddish Litérarishé Tribunè, il se lia au militant communiste Hersh Mendel qui s'efforçait d'organiser une tendance hostile à la ligne stalinienne dans le PC polonais. En 1931, alors qu'il effectuait un séjour en Union soviétique, l'université de Moscou lui proposa un poste pour enseigner l'histoire du socialisme et la théorie marxiste, mais il déclina cette offre. En 1933, il publia un article[1] appelant à la constitution d'un front commun des communistes et des socialistes contre le nazisme. Cette prise de position contredisait la ligne officielle du Parti communiste, qui considérait les sociaux démocrates, ou les « sociaux fascistes », comme ses pires ennemis. Deutscher fut donc exclu du Parti, officiellement pour avoir « exagéré le danger du nazisme » et avoir « répandu la panique dans les rangs communistes ». Il se rapprocha alors de Trotsky, mais rompit avec ce dernier en 1938, en désaccord avec la création de la Quatrième Internationale. Isaac Deutscher se montra un militant dévoué pendant ses années de combat au sein du courant trotskyste polonais. Hersh Mendel écrit : « Il partageait ses revenus en trois : une part pour l'organisation, une autre pour secourir des camarades, et une troisième - pas toujours la plus importante - pour subvenir à ses propres besoins. »[2]
Dans sa préface aux Mémoires d'Hersh Mendel, Isaac Deutscher résume ainsi ses conceptions au temps de la lutte de l'opposition de gauche en Pologne :
« Nous étions persuadés que, malgré les crimes et les inepties du stalinisme, la conquête principale de la révolution d'Octobre - la propriété socialiste des moyens de production - était intacte. [...] Nous décelions une contradiction entre cet aspect progressiste de l'Union Soviétique et le régime bureaucratique stalinien qui l'empêchait d'avancer [...] Selon notre conception, défendre l'Union Soviétique signifiait défendre les éléments socialistes de sa structure sociale. Contre les ennemis de classe et contre la bureaucratie elle-même. »[3] Au mois d'avril 1939, il se réfugia à Londres où il entama une carrière de commentateur politique sur les évolutions de l'Union soviétique et de l'Europe de l'Est en collaborant régulièrement aux périodiques The Economist et The Observer.
Dans l'après-guerre, il se consacra à plein temps à des recherches sur le mouvement communiste. En 1949, dans un style de polémiste plus que d'universitaire, il publia une biographie de Staline. Il lui attribuait la construction d'une certaine forme de socialisme, même s'il la considérait comme une déformation des conceptions de Marx et de Lénine. En 1954, il entamait son travail le plus ambitieux : une biographie de Trotsky en trois volumes, basée sur les archives personnelles du révolutionnaire russe à l'Université de Harvard et achevée en 1963. Le Département des Humanités de la Fondation Rockefeller lui a permis, en finançant ses recherches, de passer plusieurs mois aux États-Unis en compagnie de sa femme, Tamara Deutscher, qui lui a été d'une grande aide dans ce travail.
Le titre de sa trilogie biographique sur Trotsky lui a été inspiré par un passage du Prince de Machiavel à propos des « innovateurs » : « quand il dépendent d'eux-mêmes et peuvent forcer les choses, c'est alors qu'ils périssent rarement ; de là vient que tous les prophètes armés vainquirent et les désarmés sont allés à leur ruine. »[4] À propos de Trotsky, Deutscher reconnaît avoir un point de vue mêlé de « sympathie » et de « compréhension », même s'il le souhaite « aussi loin de celui du procureur que de celui de l'avocat »[5]. Sa longue biographie de Trotsky prend parfois des accents lyriques : la vie du « prophète » est présentée comme à la fois héroïque et tragique.
Deutscher s'est emparé dans son œuvre de la vision trotskyste d'une « contre-révolution » menée par Staline en Union soviétique. Il considère que l'autobiographie de Trotsky intitulée Ma vie « est aussi scrupuleusement véridique que peut l'être un ouvrage de ce genre. » Il nuance cependant : « elle n'en est pas moins une apologie, rédigée dans le feu de la bataille perdue que son auteur menait contre Staline. »[6]
Son style particulièrement brillant et les nombreux documents qu'il fut le premier à utiliser pour ces deux ouvrages en fit néanmoins un des historiens majeurs de l'Union soviétique. Dans les pages de remerciements de sa biographie de Trotsky, il précise devoir « beaucoup aux critiques et aux encouragements amicaux du professeur Edward Hallett Carr »[7].
Dans ses souvenirs sur Léon Trotsky, Jean van Heijenoort, qui fut son secrétaire de 1932 à 1939, a critiqué sévèrement la biographie du militant révolutionnaire écrite par Isaac Deutscher, allant jusqu'à affirmer que celui-ci l'avait réalisée « à la va-vite, plutôt comme un journaliste qui attrape des informations pour boucher un trou que comme un historien qui compare minutieusement les documents ». Selon Heijenoort : « Même dans les parties du livre écrites sur la base de documents, les erreurs ne manquent pas. Des dates sont erronées, ce qui entraîne des contradictions, qu'il est ensuite bien difficile d'accorder. Deux douzaines de noms propres, de personnes et de lieux associés à la vie de Trotsky, sont constamment déformés ». Le secrétaire de Trotsky terminait sa critique de l'ouvrage par une revue de ses principales erreurs, en conseillant à ses lecteurs « de n'accepter, dans le récit de Deutscher, aucune date ou aucune information sans les avoir eux-mêmes vérifiées » La mort d'Isaac DETSCHER, le 19 Aout 1967.
La mort inopinee d'Isaac DEUTSCHER, prive le Socialisme d'un de ses Intellectuels les plus prestigieux.
Dans doute, fait-il avant tout figure d'Historien que les peripeties de sa vie l'avaient- elles amene a faire retrograder a l'arriere plan son activite militante.
Pourtant, ce n'est pas seulement le monde de la Science Historique que sa disparition appauvrit, c'est aussi, et a un titre au moins egal - Le monde Socialiste. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: LES GENIES JUIFS Lun 12 Sep 2011 - 16:28 | |
| Joshua LederbergJoshua Lederberg, né à Montclair (New Jersey) le 23 mai 1925, mort le 2 février 2008 à New York[1], est un généticien et microbiologiste américain, pionnier de la biologie moléculaire. Il a reçu le Prix Nobel de médecine en 1958 avec Edward Tatum et George Wells Beadle.
Biographie Il naît en 1925 dans un famille immigrée israélienne, installée aux États-Unis en 1924. Alors que son père, Zvi Lederberg, aimerait que Joshua devienne comme lui rabbin, celui-ci préfère s'engager dans des études scientifiques, et reçoit l'Introduction à la chimie physiologique de Meyer Bodansky pour sa bar-mitzvah[2]. Élève à la Stuyvesant High School, il suit des études de médecine à l'université Columbia, puis obtient un doctorat de 3e cycle à l'université Yale en 1947[1].
Étudiant la reproduction de la bactérie Escherichia coli, il découvre en 1947 que les bactéries ont une reproduction élémentaire : elles se reproduisent par conjugaison, échange réciproque de gènes entre organismes unicellulaires sexuellement indifférenciés[3]. Cette découverte lui vaut de partager en 1958 le prix Nobel de médecine.
Il découvre ensuite, par l'étude des salmonelles, les plasmides, des morceaux d'ADN présents dans les cellules bactériennes qui se répliquent de manière autonome, séparément de l'ADN chromosomique.
À partir de 1959, il enseigne à l’école de médecine de l'université Stanford.
Il démontre aussi que les virus peuvent transporter le matériel génétique d'une bactérie à une autre par l'intermédiaire d'un bactériophage et modifient ainsi l'hérédité de leur hôte. Il introduit le premier le terme d’exobiologie dans son article fondateur Approaches to life beyond the Earth.
De 1978 à 1990, il est le 5e président de l'université Rockefeller de New York. À ce poste, il contribue au développement de cette université et fonde le University Fellows Program. En 1990, il revient à la recherche comme professeur émérite. | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: LES GENIES JUIFS Lun 12 Sep 2011 - 16:30 | |
| Sir Yehudi Menuhin (plus tard Lord Menuhin of Stoke D'Abernon) est un violoniste et chef d'orchestre américain, né le 22 avril 1916 à New York et mort le 12 mars 1999 à Berlin. Ses parents, Juifs venus d'Ukraine, étaient arrivés aux États-Unis après un séjour en Palestine. Il s'installe à partir de 1959 en Grande-Bretagne. Il est à ce jour considéré comme l'un des plus grands violonistes du Monde
BIOGRAPHIE : Il est successivement l'élève de Louis Persinger, Georges Enesco (de loin son maître le plus marquant, au point d'être toujours resté à ses yeux « l'Absolu ») et Adolf Busch. Reconnu par tous comme enfant prodige, ses premières représentations, dès l'âge de 8 ans, bouleversent par une maturité et une aisance musicale hors du commun.
Après ses fulgurants débuts et ses multiples concerts dans les années 1930, le jeune Menuhin éprouve de sérieuses difficultés physiques et artistiques causées notamment par un surmenage durant la Seconde Guerre mondiale, au cours de laquelle il donne plus de 500 concerts pour soutenir les troupes alliées. Toutefois, une discipline rigoureuse ainsi que l'étude de la méditation et du yoga l'aident à surmonter ses épreuves et sa carrière n'en sera finalement guère affectée. Il est l'un des plus grands violonistes du XXe siècle.
En 1962, il crée l'École Yehudi Menuhin à Cobham dans le Surrey. En 1965, il reçoit le titre britannique de chevalier commandeur honoraire de l'Ordre de l'Empire britannique.
En 1970, il devient citoyen suisse, bourgeois de Granges.
En 1978, il sera réuni avec le célèbre violoniste canadien Jean Carignan pour une prestation unique du Petit concerto pour Carignan et orchestre composé par le compositeur André Gagnon. Ce concert sera diffusé dans la prestigieuse série télévisée The Music of Man animée par Menuhin et retransmise partout dans le monde, notamment par la Société Radio-Canada (CBC).
Dans les années 1980, il se produira plus de 200 fois en concert avec le jeune pianiste anglais Paul Coker, avec qui il jouera presque tout le répertoire pour violon et piano. Il réalise également dans ces années-là des enregistrements de jazz avec Stephane Grappelli ou de musique indienne avec Ravi Shankar pour le célèbre album West meets East de 1968. En 1985, il bénéficie de la citoyenneté britannique et son titre de chevalier honorifique devient un titre de chevalier.
En 1980, il crée à Paris la fondation Yehudi Menuhin, « présence de la Musique ». Cette fondation compte parmi ses lauréats des noms aussi importants que Nigel Kennedy, Jorge Chaminé, Trio Wanderer (que Yehudi Menuhin dirigera à Paris au théâtre des Champs-Élysées, à l'occasion du 10e anniversaire en 1990 lors d'un concert placé sous le patronage de François Mitterrand, président de la République, ) Claire Désert, Henri Demarquette, Yves Henry, Laurent Korcia, Jean-Marc Luisada, Pierre Lenert, ... ], etc. et, en 1981, il est nommé président du Royal Philharmonic Orchestra de Londres. Musicien complet, Menuhin est aussi un animateur et un homme voué aux justes causes. Il n’hésite pas à s’engager totalement lorsque les droits de l’homme, de la musique ou la paix sont compromis. Furtwängler, Rostropovitch, Estrella ont bénéficié de son appui. Pendant six ans, il a présidé le Conseil international de la musique de l’UNESCO (1969-1975), multipliant les démarches humanitaires et contribuant à rapprocher les musiciens entre eux[1].
En 1993, il est anobli par la Reine — life peer titre non héréditaire — en tant que baron Menuhin of Stoke D'Abernon ; à ce titre, il siège à la chambre des Lords.
Connu pour ses interprétations d'une qualité souvent enflammée, parfois sans doute plus austère, mais ne se départissant jamais d'une vie intense et d'une profondeur indiscutable, il poursuivit ses concerts jusqu'à un âge très avancé pour se consacrer à la direction d'orchestre durant ses dernières années. Il a possédé un répertoire très vaste, des classiques aux contemporains.
Menuhin a joué, tout au long de sa carrière, un grand nombre d'instruments exceptionnels. La liste de ses instruments avoue une préférence marquée pour les violons de Giuseppe Guarneri, les Guarnerius del Gesù.
En 1947, il vient donner un concert avec Wilhelm Furtwängler, alors contesté pour son attitude pendant la Seconde Guerre mondiale. Il n'hésite pas à jouer pour les réfugiés palestiniens et à prendre position en faveur d'un état unique laïc israélo-palestinien, indisposant par là-même Israël. Il sera également indésirable en URSS pour ses positions en faveur des droits de l'homme.
Yehudi Menuhin a été aussi membre d'honneur du Club de Budapest. Naissance 22 avril 1916 New York, États-Unis Décès 12 mars 1999 Berlin, Allemagne Activité principale Violoniste
Activités annexes chef d'orchestre Années d'activité 1921-1999 | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: LES GENIES JUIFS Lun 12 Sep 2011 - 16:31 | |
| Itzhak PerlmanItzhak Perlman (né le 31 août 1945 à Tel Aviv) est un violoniste et professeur de musique israélien. Il est considéré comme l'un des plus grands violonistes de la fin du XXe siècle.
BIOGRAPHIE;
Perlman a contracté la poliomyélite à l'âge de quatre ans, le condamnant à marcher avec des béquilles, et l'obligeant à jouer du violon uniquement en position assise.
Il étudia d'abord à l'Académie de Musique "Choulamit" de Jaffa avant de partir pour les États-Unis d'Amérique pour étudier à la Juilliard School avec Ivan Galamian. Il fit assez vite ses débuts au Carnegie Hall en 1963.
Par la suite, Perlman voyage beaucoup. Il effectue de nombreux enregistrements, et à partir des années 1970 commence à apparaitre à des émissions de télé tels The Tonight Show et 1 rue Sésame, et joue aussi à maintes occasions à la Maison Blanche. Entre les années 80 et le début des années 90, ses apparitions le mardi et jeudi soir avec l'Orchestre philharmonique de Los Angeles et le récital du mercredi soir "Virtuoso Series" furent de grands moments de la saison d'été du Hollywood Bowl.
En 1987, il s'associe à l'Orchestre philharmonique d'Israël pour ses concerts à Varsovie et Budapest, ainsi que dans d'autres pays de l'Est. Il le rejoint à nouveau en 1990 pour jouer en Chine et en Inde.
Il effectue une solide carrière dans l'enseignement, et donne des cours privés et magistraux de violon et de musique de chambre à travers le monde. Il est actuellement le titulaire de la Dorothy Richard Starling Chair of Violin Studies à la Juilliard School, position qu'occupait auparavant son professeur, Dorothy DeLay.
Perlman a également joué comme soliste pour de nombreuses musiques de films (Fantasia 2000), en particulier des partitions de John Williams, comme celle de La Liste de Schindler, qui a reçu l'Oscar de la meilleure musique de film, et plus récemment en compagnie du violoncelliste Yo-Yo Ma celle de Mémoires d’une geisha. Il joue son propre rôle dans Tout le monde dit I love you de Woody Allen.
Perlman a joué avec de nombreux autres musiciens célèbres. Parmi eux: Yo-Yo Ma, Jessye Norman, et Iouri Temirkanov (à l'occasion du 150e anniversaire de Tchaikovsky); mais aussi Frederica von Stade, Rudolf Firkušný, John Williams, et Daniel Barenboïm.
En plus de jouer et d'enregistrer de la musique classique, l'activité pour laquelle il est devenu célèbre, Perlman pratique également le jazz et le klezmer. Récemment, il a abordé la direction d'orchestre, au poste de chef invité principal de l'Orchestre symphonique de Détroit.
Perlman a reçu de nombreuses distinctions, tel que le Kennedy Center Honors en 2003.
Sa version des Vingt-quatre Caprices pour violon de Paganini de Paganini figure parmi ses enregistrements les plus connus.
Perlman joue sur le fameux Soil, un Stradivarius de 1714 que lui a cédé Yehudi Menuhin, considéré comme le plus fin des Stradivarius et le meilleur de tous les violons au monde.
Le 20 janvier 2009, il joue en compagnie de Yo-Yo Ma, d'Anthony McGill et de Gabriela Montero lors de l'investiture de Barack Obama. Il s'agissait d'une oeuvre de John Williams "Air and Simple Gifts" composé pour cette occasion.
Récompenses et Distinctions Grammy Award for Best Chamber Music Performance:
Sonates pour violon et piano de Beethoven: Itzhak Perlman & Vladimir Ashkenazy (1979) Musique pour deux violons (Moszkowski: Suite pour deux violons / Chostakovich: Duets / Prokofiev: Sonate pour deux violons): Itzhak Perlman & Pinchas Zukerman (1981) Trio pour piano en la mineur, op. 50 de Tchaïkovsky: Vladimir Ashkenazy, Lynn Harrell & Itzhak Perlman (1982) L'intégrale des trios avec piano de Beethoven: Vladimir Ashkenazy, Lynn Harrell & Itzhak Perlman (1988) Les trois sonates pour violon de Brahms: Daniel Barenboïm & Itzhak Perlman (1991)Side by side avec le pianiste Oscar Peterson (telarc) | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: LES GENIES JUIFS Lun 12 Sep 2011 - 16:34 | |
| ISAAC BEEKMAN
Originaire de Hees, Hendrick, le trisaïeul d'Isaac Beeckman s'installa dans le Brabant ; son aîné, Gérard devint fabricant de chandelles à Tournout et le fils de ce dernier, Hendrick, vint au monde en 1520 Majordome à la cour d'Andrea Doria et ami de Chiappi Vitelle grand-père d'Isaac Beeckman épousa une enfant de Cos Mariette ; qui lui donna douze enfants, dont seul survécut assez longtemps Abraham, le père du mathématicien1. Réfugié à Londres, et convertit au protestantisme, Hendrick contracta un second mariage après le décès de sa première femme ; son fils Abraham quitta Londres vers 1585 pour la ville de Middelburg Il épousa en 1588(le 10 janvier) Suzanne Van Rhee, elle-même issue d'une lignée de protestants exilés en Angleterre puis à Middelburg. Abraham et son épouse s'établirent au "marché au bestiaux" de cette ville, Isaac y naît, à 10 heures du soir un 1à décembre, puis viennent ses deux frères, Jacob et Daniel et ses sœurs, Suzanne, Janneken, Sara, Marie et enfin Gerson, et deux jumeaux. Études et carrière d’enseignant ISAAC, est entré à l'école à sept ans. Il compose de la poésie dès onze ans, ainsi qu'une pièce de théâtre de 500 vers, jouée devant un public d'amis et de voisins. A douze ans, il est pensionnaire d'Adolphe Blesius, recteur de l'école d'Arnemuiden. En 1602 il suivit son maître, nommé recteur à Veere ; il quitta cette école à la mort de Blesius, remplacé par Abraham Merius en 1607. De 1607à 1610 Beckmann étudie les philosophies la langue tique Leyde. Il a aussi pour maître Jan van den Broeck, professeur spécialisé dans l'étude des sciences, chez qui il fait un "stage" de trois mois en 1607 et Henricus Ainsworth, d'Amsterdam, hébraïste de renom qu'il rejoint en 1608 Son frère Jacob l'accompagne dans ces études. Il assiste également à quelques leçons de Rodolphe Snellius, qui lui enseigne la nouvelle logique non-aristotélicienne, et de son fils. En 1610, alors que Jacob poursuit ses études dans l'université de Franken, Issac Beeckman s'installe chez son père. Ce dernier compte que son aîné reprenne son commerce de tuyaux et devienne comme lui un maître couvreur renommé. En 1611 après son apprentissage de "chandelier" et s'être fixé à Zierikzee, Issac prête donc le serment civique nécessaire pour l'exercice de ce métier. Mais, il n'a pas renoncé à poursuivre ses humanités ; et il s'embarque en 1612 pour Saumur (où se trouve l'académie protestante de Du plessis Mornay) en passant par Rouen. En 1612, il se lie d'amitié à Saumur avec quelques élèves, De Fos et Antonins Aemilius, puis il revient en Hollande la même année en compagnie de Jacques Schoten et de Jean Bourgois. Il manque se faire assassiner par des brigands lors de son retour ; puis visite Amsterdam, et revient à Zierikzee vers novembre. L'année suivante, il est autorisé à prêcher par l'église de Schoowen. En 1614 il revient à Leyde, et en 1615 il visite Anvers et Bruxelles. La même année, son ami Schoten épouse sa sœur Janneken. Il commande plusieurs articles de médecine, délaisse son affaire au profit d'un cousin l'année suivante. Il visite alors l'Angleterre et revient en 1617 à Middelbourg où il épaule Philippe Van Lansbergen dans ses dernières expériences astronomiques. Il loge alors chez son frère, à Veere et continue ses études de médecines. Vers cette époque, il rencontre probablement Cateline de Cerf-van Exem, âgée de seize ans, qu'il épousera ; puis se déplace à Breda en mai 1618. En août 1618, il s'embarque pour Caen en compagnie de son oncle Jan Pieter van Rhee ; il y est examiné et admis une semaine après son arrivée. Le 6 aout 1618 il défend les propositions qu'il a faites imprimer. Après quoi on lui remet le bonnet de médecin. En septembre de la même année, il revient en Hollande, s'installer à Breda, Il affirme dans son journal s'y être occupé d'amours.. Selon Adrien Baillet, il y rencontre Descartes devant un placard proposant en Flamand un défi mathématiques. Le philosophe se présente à lui comme "poitevin". Leur amitié se développe autour de problèmes que pose Beeckman et qui portent sur la gravitation, l'hydrostatique ou la chaînette. Descartes ne lui donne d'ailleurs pas de réponse sur cette courbe, sinon qu'elle est complexe2 Ils projettent de composer un traité de mécanique et Beeckman donne à lire à Descartes ses notes, qui en retour lui offre un compendium musical. Le philosophe écrira ultérieurement : « Je m'endormais, et vous m'avez réveillé » En 1618, Beeckman revient à Middle bourg et commence sa correspondance avec Descartes. Il voyage à Dordrecht, et Veere, puis en compagnie de son père, il visite Gorkum, Rotterdam, Delft et Briele. Il renonce à exercer la médecine. L'année suivante, il prend des cours de chant (sans grand succès), auprès d’Avrard Verhaer puis retourne à Middle bourg et se marie, le 20 avril, avec Cateline de Cerf. Il se fixe par la suite à Rotterdam auprès de son frère Jacob, devenu recteur de l'école érasmienne Il enseigne la logique et dirige les "disputes" des étudiants. Il n'en poursuit pas moins parallèlement son métier de couvreur. Parmi ses élèves, il retrouve en 1623 le fils de Stevin (professeur à Leyde et Saumur), qui lui laisse copier quelques manuscrits de son père. Il se lie avec Henricus Reneri En 1625, il devient Co-recteur de l'école érasmienne ; il est chargé de procéder à l'unification des programmes des écoles latines. Beeckman compte parmi les hommes les plus cultivés de son époque, en tant que physicien, médecin. Philosophe naturaliste, il propose une mathématisation des connaissances en sciences. La curiosité de Beeckman l’entraîne à être beaucoup plus proche des artisans, techniciens et ingénieurs que ne sont en général les universitaires de cette période. En 1626, il fonde le Collegium mechanicum. En 1627, il est nommé recteur de la nouvelle école latine de Dordrecht. La population de cette ville, la seconde par importance en Hollande, est éblouie par son savoir, et lui prête des vertus extraordinaires. Mais, au courant de ces mêmes années, Beeckman perd la plupart des enfants que lui donne sa femme Cateline, son père, et sa mère (en juin 1629) et son frère Jacob (le 27 août). En 1628 Descartes fait publier les règles pour la direction de l'esprit et se brouille avec Beeckman qu'il accuse avec violence et de façon injuste3 de s'être approprié ses inventions du compendium. En 1629 son ami André Rivet fait rencontrer Beeckman et le père minime Marin Mersenne .'L'été de la même année, il rencontre Pierre Gassendi partisan comme lui de la physique atomique d’Epicure Dans les années qui suivent, il réalise quelques observations astronomiques avec Hortensiuset en 1631 après sa brouille avec le philosophe, il retrouve René Descartes, désormais fixé à Leyde. C'est par son intermédiaire que le professeur royal Stanopien pose ses problèmes mathématiques au Philosophe de la Haye.
En 1634 il donne à Descartes le livre de Galilée condamné l'année précédente par l'inquisition. Les dernières Années : Et la peste sévit à Dordrecht. Beeckman songe à se retirer. Lui et sa femme font leur testament le 24 mars 1635. Mersenne lui envoie en 1636 les œuvres de Girard Desargues Il fait partie des professeurs chargés d'examiner les méthodes de Laurens Real basées sur la détermination des satellites de Jupiter afin de repérer en mer les longitudes. Myope, atteint depuis 1631 de cataracte, Beeckman avait vu ses frères mourir de phtisie. Persuadé qu'il mourrait de même, il prenait son poids quotidiennement. Ce qui ne l'empêche nullement de subir à son tour la même maladie, dont il décède le 19 Mai 1637 échappant de peu à une nouvelle vague de peste. On sait de lui, grâce à son journal, et à ses habitudes médicales, qu'il était de taille médiocre (1m 60) et pesait en moyenne 62kg500.
Les œuvres et son Journal Les détails de sa vie sont connus par son journal qu’il tient à jour avec précision. Redécouvert en 1905 dans les archives municipales de Middelburg il a été édité par De Ward et reste une source précieuse d’informations sur Beeckman et Descartes qui fut son élève en 1618 et qui devint son ami par la suite. Son journal nous trace l’image d’un Beeckman chercheur travaillant dans la même direction que les grands penseurs de cette fin de renaissance. Beeckman entretient des relations suivies avec le père Minime Marin Mersenne Il fait partie avec les Snellins père et fils et Stevin de la nouvelle vague de scientifiques, proche des astronomes Tycho Brake et Kepler, du philosophe Francis Bacon de William Gilbert et de William Harlevy Son journal nous éclaire sur ses relations avec Descartes fut d’abord un élève de Beeckman qui lui ouvre les portes du savoir, l’incite à travailler et lui insuffle l’enthousiasme pour les sciences. Descartes en est conscient et remerciera plusieurs fois son maître et ami de l’avoir poussé dans cette voie. Il lui offre en 1619 un abrégé de musique compendium musicale qu’il a écrit en 1618. Mais leur amitié n’est pas sans heurt, et lors des brouilles fréquentes (1629), Descartes peut se montrer très injuste, et ingrat vis-à vis de Beeckman. La pensée philosophique : Beeckman est un puissant chercheur. Son contemporain, le mathématicien et philosophe Pierre Gassendi dit de lui qu’il est le meilleur philosophe qu’il ait jamais rencontré. La première qualité de Beeckman est sa curiosité naturelle. Malheureusement, ce désir d’accroître encore et toujours ses connaissances l’empêche de mettre au point son approche très originale de la philosophie de la nature. Il est aussi à l’origine d’un essai sur une preuve de l’existence de Dieu. La pensée scientifique : La conception que Beeckman a de l’univers est atomiste. Il a été influencé par le poème De Rerum natura de Lucrèce, ainsi que par la pensée de DEMOCRITE Il met en place en même temps que Sébastien Basson le concept de molécule (individus substantiels) et développe l’idée qu’une substance physico-chimique peut être conçue comme un agrégat de particules secondaires composées d’atomes classiques. Résultats et intuitions : Beeckman s’est intéressé à de nombreuses innovations de son époque ; du télescope jusqu’au sous-marin de Cornelis Drebbel On lui doit une réflexion sur les cordes vibrantes pour lesquelles il démontre en 1614 que la fréquente de vibration est investissement proportionnelle à leur longueur. Plus généralement, Beeckman réfléchit sur la génération de sons. Il estime que le phénomène peut être expliqué en termes de mécanique et de façon corpusculaire.
Beeckman est un praticien qui a toujours cherché à éclairer la science par l’expérience et à lui donner des applications techniques. Il s’oppose ainsi aux scolastiques leur reprochant de raisonner dans le vide et d’utiliser des arguments anthropomorphes Il met en pratique ses convictions en analysant le fonctionnement d’une pompe (1615) et en émettant une théorie sur la pression de l’air (1629). Il est opposé à la théorie défendue à cette époque (notamment par Descartes) selon laquelle la nature aurait horreur du vide. Si Beeckman est parfois cité comme un précurseur sur le principe de l’inertie et de la chute des corps la conception du mouvement qu’il expose dans son journal n’est pas sans poser quelques problèmes. En effet, il ne semble pas faire la distinction entre le mouvement uniforme rectiligne et le mouvement uniforme circulaire, affirmant pour les deux que, dans le vide, un mouvement uniforme commencé de manière rectiligne ou de manière circulaire se poursuivra inchangé - on sait de nos jours que le mouvement circulaire nécessite une force centrale.
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| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: LES GENIES JUIFS Lun 12 Sep 2011 - 16:35 | |
| LE BILLET D’UN DOLLAR – vert (Américain)
Très intéressant ! Presque incroyable et pourtant vrai !
Il y a un temps, a été érigée une plaque d’hommage dans la Synagogue de la prestigieuse Académie Militaire Américaine de West-Point. A la mémoire de Jaim SALOMON.
En ces jours-là, a l’époque de l’Indépendance Américaine, en l’an 1776, Ce personnage, conseiller et proche collaborateur pour les affaires économiques du Président Georges Washington, qui fut le Premier Président et commandant en Chef de l’Armée Continentale des Nouveaux Etats-Unis. Dans les froides journées de l’hiver 1777, les soldats de l’Armée Des Etats-Unis se congelaient de froid, par faute de manque d’habits chauds et, souffraient de faim par faute d’alimentation.
Jaim SALOMON, fit appel a la Communauté Juive d’Amérique aux USA qui deja était présente dans quelques miliers de familles, et aussi fit une demande aux Juifs d’Europe de venir en aide ou de faire des donations d’argent pour le nouvel Etat.
Son action fut couronnée de succès. Ainsi, le propre Georges Washington, a souligné et reconnu que sans l’attitude de SALOMON, les événements de L’Histoire auraient pu être différents (qu’a D.ieu de plaise) et que l’Armée des U.S.A. n’aurait pas pu résister dans sa guerre contre les Britanniques et, les autres ennemis qui voulaient empêcher son existence et sa naissance.
En mémoire a Jaim SALOMON, et a l’aide que le Peuple Juif apportèrent a la création de la République des Etats-Unis, dans sa guerre pour son Indépendance, Le Premier Président des USA, Georges Washington décida de souligner son action d’une façon très spéciale, a savoir :
Si on tient en main de billet D’ONE DOLLAR sur la deuxième face du billet se trouvent deux emblèmes ronds, (de la forme d’un anneau) dans celui de droite, on peut observer très nettement des toutes petites étoiles qui sont des étoiles du Maguen David, ainsi toutes les Etoiles forment gracieusement le Maguen David que l’on distingue très bien. De même, si on renverse le Maguen David, se trouve configurée aussi la Memora Symboles classiques des emblèmes Juifs.
Ces Emblèmes symboliques s’incorporent définitivement et depuis lors dans la monnaie américaine, suivant les instructions précises du Président Washington, qui avait alors dit :
Le Peuple Américain jamais n’oubliera l’aide précieuse, qu’apportèrent les enfants du Peuple Juif, dans les moments les plus importants de la Création des ETATS-UNIS D’AMERIQUE. Fin de citation !
Traduit de l’Espagnol | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: LES GENIES JUIFS Lun 12 Sep 2011 - 16:39 | |
| Savez-vous qu'Israel est la 4e puissance mondiale en dépot de brevets? Selon l'Organisation New World de la propriété intellectuelle, Israël est l'un des pays les plus prolifiques en matière d'inventions. Un récent rapport de l'Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle a révélé qu'Israël est une puissance mondiale virtuelle dans les domaines de l'invention et des brevets déposés, a rapporté Yedioth Ahronoth.
Les données de l'OMPI ont classé Israël quatrième pays le plus prolifique au monde selon une donnée prenant en compte le nombre d'inventions par rapport au nombre de résidents. L'organisation est responsable de la promotion et de la protection de la propriété intellectuelle dans le monde.
Les données suggèrent que chaque Israélien produirait 0,17 inventions par an. Les trois pays en tête de liste des données de l'OMPI sont la Finlande, avec 0,21 invention par résident par an, la Suède (0,22) et le Japon (0,22)."
Comment vont faire les tenants du boycott d'Israel pour lutter contre tous les progrès qu'apporte au monde la recherche israélienne? A moins qu'ils ne préfèrent simplement retourner au moyen-âge. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: LES GENIES JUIFS Lun 12 Sep 2011 - 18:04 | |
| Le génie inventif israélien s’est une fois de plus exprimé avec une invention qui est susceptible de révolutionner le système d’irrigation. Israël s’est déjà distingué par le passé dans l’invention de systèmes permettant une irrigation de l’agriculture en utilisant le moins d’eau possible, et en a fait profiter de nombreux pays au monde, notamment en Afrique.
Aujourd’hui, une start-up située au Mochav Gan-Yashya, a mis au point un nouveau système novateur. Cette fois-ci, il ne s’agira plus d’utiliser de l’eau de pluie, mais de mettre à profit les gouttelettes de rosée qui se déposent sur les serres et les bâtiments ! Les expériences réalisées par le ministère de l’Agriculture et l’Institut de Vulcanologie ont montré que l’infiltration de la rosée dans les tiges et les racines des plantes, ajouté à un certain type d’engrais, pourrait aboutir à des économies de près de 50% dans les besoins en eau et en engrais des végétaux.
Avi Tamir, propriétaire de la start-up et inventeur du concept, avoue « qu’il est arrivé à cette découverte par le plus pur des hasards ». Il raconte : « Lorsque mon fils m’a demandé de lui acheter une bicyclette, et pour repousser l’échéance en attendant qu’il mette lui-même les sous de côté, je lui ai proposé de lui montrer comment on plante. Il a demandé à planter du chou et des haricots hollandais. La première question était de savoir combien d’eau il faudrait pour les faire pousser. Lorsque le conseiller agricole m’a annoncé que cela nécessiterait 600 mètres cubes, je me suis fixé comme mission de trouver un moyen plus économique ».
Pour commencer, Tamir chercha un moyen d’économiser de l’eau de pluie en cherchant un système pour la faire couler directement vers la racine à travers la tige, à l’image d’une gouttière. Puis en cours d’expérience, il eut l’idée d’utiliser non plus l’eau de pluie mais aussi celle de la rosée, en empêchant son évaporation. « En utilisant cette eau de rosée et une toute petite quantité d’engrais, on évite un autre problème, qui est celui de la pollution provoquée généralement par le mélange d’eau et d’engrais superflus qui pénètrent dans le sol », explique Tamir.
Le système, qui recouvre la plus grande partie de la plate-bande, est composé d’une série d’entonnoirs qui se déverse en un endroit. Ainsi, chaque millimètre d’eau a une efficacité multipliée presque par trente ! Le produit coûte entre 200 et 1000 dollars par dounam (are).
Le génial inventeur y décèle également d’autres avantages, sur le plan environnemental : « C’est un produit qui ne bouge pas durant des années, il ne nécessite pas de manipulation particulière et ne pollue absolument pas.
Ce nouveau brevet sera présenté au prochain salon « Agritech 2009 » du 5 au 7 mai, en présence de représentants de 250 sociétés d’Israël et de l’étranger.
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