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| TISSERAND MAROCAIN | |
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Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| | | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: TISSERAND MAROCAIN Dim 31 Juil 2011 - 21:07 | |
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| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: TISSERAND MAROCAIN Dim 31 Juil 2011 - 21:11 | |
| Tous les textiles étaient autrefois fabriqués à Fès, Marrakech et Tétouan. Les tisserands étaient organisés en trois corporations, chacune d’elle spécialisée dans une catégorie donnée de tissus ou de vêtements. Les « derraza » fabriquaient les jellabas et n’employaient que la laine et le coton ; les vêtements de fête étaient confectionnés par les « derraza d’el haouz » qui travaillaient la soie, parfois associée à la laine satinée et au coton ; les « btatnia » produisaient les couvertures de laine principalement pour les citadins. À la campagne, les tisserands de village sont encore nombreux. Ils se consacrent exclusivement aux tissus de laine. Après la tonte des moutons, la laine est triée par les femmes, avant d’être lavée avec de la terre argileuse, bouillie et rincée à l’eau courante. Peignée, blanchie, elle est ensuite séparée en mèches, longues ou courtes selon l’utilisation ultérieure. Elle est enfin filée au fuseau et tissée. Cette longue préparation occupe une main-d’œuvre nombreuse, surtout féminine. La laine sert ensuite à la confection des tapis, des couvertures et des habits traditionnels. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: TISSERAND MAROCAIN Dim 31 Juil 2011 - 21:12 | |
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| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: TISSERAND MAROCAIN Dim 31 Juil 2011 - 21:13 | |
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| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: TISSERAND MAROCAIN Dim 31 Juil 2011 - 21:15 | |
| Selon certaines thèses, le métier à tisser aurait été inventé plus ou moins simultanément dans plusieurs endroits de la planète. L'un de ces centres de création serait le Mali. Dès le XIe siècle, le tissage du coton était développé chez les Tellems (habitants des falaises avant les Dogons).
Au Mali, le travail du tissage est habituellement réservé aux hommes. Il se pratique sous un arbre dans la rue ou dans un " vestibule ". À l'origine, le tissage était principalement l'œuvre des Peuls Maabube.
Le tissu est parole
Dans la mythologie Dogon, le 7ème ancêtre se métamorphose en métier à tisser pour communiquer la parole aux hommes. L'ancêtre se sert de sa bouche pour cracher 80 fils de coton. Par le mouvement de va-et-vient de sa mâchoire, ouverte et refermée tour à tour, l'ancêtre recrée le mouvement des lisses du métier. Ainsi, le 7e ancêtre parle tout en tissant. C'est pourquoi, dans la langue Dogon, le mot tissu veut dire " c'est la parole ". Être nu, c'est " être sans paroles ". Porter une tunique tissée en bandes de coton, c'est se couvrir des paroles du 7e ancêtre. Ce même rapprochement entre " tissu " et " parole " existe aussi dans la langue française puisque les mots " texte " et " textile " ont la même racine.
Le Kerka, tissage prestigieux du Mali
Le Kerka est une moustiquaire offerte à la mariée peule par sa mère. Il était accroché au lit nuptial et faisait partie du trousseau de la mariée. Le Kerka est une longue couverture en laine ou en mélange laine-coton, très colorée. Elle protège du froid. Traditionnellement, quand la mère passait commande d'un kerka, le tisserand s'installait chez elle pour tisser. Cela pouvait prendre une année, pendant laquelle il était logé et nourri par la famille. On prenait bien soin de lui et l'on veillait à ce qu'il ne manque de rien pour que le tissage soit unique. Au moment du mariage, tout le monde admirait le Kerka. Le paiement du tisserand se faisait par des offrandes de vaches et de moutons. On dit que le kerka n'a pas de prix, il ne s'évalue pas. Le tissage au Mali est encore très vivant et très varié, même s'il est en péril. Autrefois, les femmes filaient le coton ou la laine à la main ; de plus en plus, le fil industriel, qui est cher, s'impose au tisserand. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: TISSERAND MAROCAIN Dim 31 Juil 2011 - 21:16 | |
| Il existe deux techniques de base au Maroc: Le nouage, dans le Haut-Atlas : les brins de laine sont noués sur les fils de chaîne. Le tissage, dans le Moyen-Atlas : le fil de trame croise le fil de chaîne.
Un être vivant
Aujourd'hui, s'il reste encore des femmes qui travaillent dans leur propre maison, les ateliers collectifs qui produisent pour la vente se sont multipliés. Traditionnellement, le métier à tisser n'est pas considéré comme un objet inerte mais comme une entité vivante. Pour la tisseuse, le métier est une personnalité qu'elle vénère et salue chaque jour. Le métier reçoit des offrandes, aucun vêtement n'est accroché à ses montants. Il n'est ni traversé, ni enjambé. Une personne de sexe masculin ne passe pas derrière le métier au risque de devenir stérile. Cette conception s'exprime à chaque phase de la fabrication d'un ouvrage : à l'ourdissage (assemblage des fils de laine qui vont constituer la chaîne) et au montage de la chaîne sur le métier. Au cours de l'installation du métier, rien n'est laissé au hasard : le lieu, l'orientation, et les personnes présentes.
Rituels et protection
Certains symboles tissés ou couleurs de laine protègent contre les forces du mal (l'œil, la main de Fatima, le chiffre 7, le noir…) ; d'autres favorisent la fécondité (le serpent, le scorpion…) En nouant la laine dans le métier à tisser, la tisseuse se libère de ses craintes et de ses angoisses. Les motifs qu'elle a tissés peuvent être l'objet d'une création, l'expression d'une écriture secrète (représentation de ce qui est tabou) ou la reproduction d'objets familiers.
Une affaire de femmes
Le tissage est un savoir-faire transmis de mère en fille. La valeur d'une femme se mesure à la richesse des œuvres qu'elle a tissées. L'intérieur de l'habitat traditionnel est composé de tapis et de couvertures tissées par les femmes. Les vêtements traditionnels (djellabas, handira, salham…) sont aussi tissés par les femmes. Ainsi, on peut dire que l'homme vit dans " un univers de femmes ". Le tissage représente pour les femmes un temps de loisir, de détente après le travail domestique et agricole ; elles mettent à profit le temps de la grossesse pour tisser. Pour une tisseuse marocaine, le lien symbolique entre la création et l'enfantement est très fort.
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| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: TISSERAND MAROCAIN Dim 31 Juil 2011 - 21:53 | |
| Le tisserand est un artisan qui fabrique des tissus. Il utilise pour cela un métier à tisser ou parfois des aiguilles. Ses matières premières sont le coton, la laine, le lin, le chanvre et la soie. Une fois que le fil est créé, il passe au foulage : il se fait tremper, piétiner dans l’eau pour améliorer sa qualité puis étirer, sécher et enfin on le tend. Certain tisserands préfèrent travailler chez eux, d’autres en ville, ou encore dans certains châteaux. Ils créent dans leurs ateliers de vêtements, des tapisseries et des draps. Beaucoup de tailleurs et de rois achètent leurs produits. Les tissus sont ensuite teintés chez un teinturier. Un tisserand doit commencer son travail après le lever du soleil sous peine d’une amende, il devait aussi payer des taxes. | |
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