Rabbi David Halévi Draa
Dans le village de Draa, non loin de Dimneth, se trouve la tombe de Rabbi David Halévi Draa, qui fut l’un des plus vénérés saints chez les juifs du Maroc. La tombe de Rabbi David est recouverte par d’immenses branches de palmier et pour cette raison, ce Tsaddik fut surnommé populairement : “Moul Nah’la Lkh’adra”, qui signifie : “Le Saint du palmier vert”.
Les juifs venaient nombreux le pèleriner, tout au long de l’année, les miracles qui s’y passaient surprenaient tout le monde.
Un juif était aveugle et infirme; il alla pèleriner Rabbi David Halevi Draa le jour de sa hiloula. Au bout d’un moment, il réalisa soudain qu’il voyait, et ses membres infirmes se mirent à bouger. L’assistance sidérée par ce miracle merveilleux qui venait de se produire se mit à chanter et à danser avec frénésie.
Depuis ce jour, cet homme n’a plus quitté l’endroit. Il construisit sa maison près de la tombe du Tsaddik, se maria et lorsque naquit son fils aîné, il le nomma David, du nom du Tsaddik.
On pouvait être témoin chaque jour de nouveaux miracles près du tombeau de Rabbi David Halévi. Une fois, une enfant tomba gravement malade. De jour en jour, la maladie s’aggravait et les médecins désespéraient de la sauver. Son père fit alors le voeu, que si sa fille guérissait, il voyagerait avec toute la famille sur la tombe de Rabbi David Halévi, pour égorger un mouton et distribuer sa viande aux pauvres. L’enfant guérit et el père voyagea avec toute sa famille sur la tombe de Rabbi David afin d’accomplir son voeu.
En cours de route, son deuxième fils, un nourrisson tomba malade. Sa femme le supplia de retourner chez eux et de repousser à plus tard le pèlerinage. Le mari s’obstina et affirma qu’il fallait qu’il réalise son voeu coûte que coûte. Lorsqu’ils arrivèrent à Draa, le bébé était au plus mal. Le père se prosterna sur la tombe du Tsaddik et pria pour que son fils guérit aussi.
Le nourrisson commença à bouger les pieds et les mains, puis éclata en sanglots. Depuis longtemps il gisait inconscient, sans même pleurer. La mère heureuse n’en croyait pas ses yeux. Elle donna à manger au bébé et toute trace de maladie disparut.
Jusqu’à nos jours, les juifs du Maroc prononcent le nom du Tsaddik Rabbi David Halevi avec amour et vénération, et se racontent de génération en génération les miracles qu’il accomplit de son vivant et après sa mort.