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| ALTALENA LE BATEAU BRULE SUR LES COTES DE TEL-AVIV | |
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petale de rose
Nombre de messages : 85 Date d'inscription : 06/03/2007
| Sujet: ALTALENA LE BATEAU BRULE SUR LES COTES DE TEL-AVIV Mer 13 Mai 2009 - 21:36 | |
| Altalena fut le nom de plume de Zeev Vladimir Jabotinsky (1880-1940), leader du mouvement sioniste révisionniste, qui était partisan de la lutte armée contre le Royaume-Uni et opposé partage de la Palestine mandataire.
C'est en souvenir de leur inspirateur Jabotinsky, que l'Irgoun (organisation clandestine armée de la droite révisionniste en Palestine mandataire) a nommé Altalena un bateau que l'organisation utilisait jusqu'en 1948 pour importer clandestinement des armes.
Ce bateau est attaqué et incendié par Tsahal le 22 juin 1948, suivant l'ordre de David Ben Gourion, devenu le premier Premier ministre du jeune État d'Israël le 15 mai.
Dans le contexte de l'unification d'une armée nationale israélienne fusionnant la Haganah, l'Irgoun et le groupe Stern-Lehi, le bateau Altalena arrive au large de Tel Aviv, chargé d'armes pour les bataillons de l’Irgoun qui viennent d’intégrer l'armée israélienne, ainsi que de 800 immigrants.
Aux termes de discussions, le mouvement Irgoun de Menahem Begin refuse de remettre son chargement d'armes à Tsahal.
Exprimant son refus de l'existence de plusieurs factions armées, Ben Gourion fait alors tirer sur les militants de l’Irgoun les 21 et 22 juin 1948, quand ceux-ci essaient de débarquer les armes. Le bateau est coulé. Lors de l'assaut contre le bateau, il y a 18 morts : 16 membres de l'Irgoun et 2 soldats de Tsahal. Eytan Haber, dans son livre Menahem Begin [1], rappelle l'implication de Yitzhak Rabin dans cet épisode tragique.
La revue trimestrielle du mouvement étudiant Tagar (droite sioniste) porte également ce nom, en souvenir de Jabotinsky.
Ce document provient de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Altalena ». | |
| | | petale de rose
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| | | | petale de rose
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| Sujet: Re: ALTALENA LE BATEAU BRULE SUR LES COTES DE TEL-AVIV Mer 13 Mai 2009 - 21:44 | |
| « Je viens vous raconter ce soir l’un des épisodes les plus terribles de l’histoire de notre peuple et peut-être même de l’histoire des autres peuples de par le monde qui vient de se dérouler ». C’est ainsi que Menahem Begin, ancien commandant du Etzel (Irgoun), commença l’un des discours les plus célèbres de l’histoire d’Israël prononcé quelques heures après que le bateau « Altalena » s’enfonçait au large des côtes de Tel Aviv. Connu sous le nom « le discours des pleurs », Menahem Begin allait décrire à ses auditeurs de la radio « Voix de Jérusalem combattante », avec des sanglots dans la gorge, l’épisode héroïque de l’Altalena.
Que s’est-il passé ce 22 juin 1948 au large de Tel Aviv ? Comment l’affaire de l’Altalena est-elle devenue un mythe et continue, 60 ans après, à diviser les esprits ?
Depuis des mois, en lisant des ouvrages et des articles sur cet épisode historique, je découvre qu’aucune réponse simple n’est permise. En parcourant le même trajet que Menahem Begin, de la plage Frishman à la rue Tchernichowsky, la station de radio du Etzel d’où il allait prononcer son fameux discours, me vient cette question : pourquoi Begin pensait-il que David Ben Gourion ne donnerait pas l’ordre de tirer sur l’Altalena ? Comment a-t-il pu commettre une telle erreur d’appréciation ?
Pour comprendre l’épisode de l’Altalena, revenons une année en arrière. « Le Comité Hébraïque de Libération de la Nation », branche du Etzel aux Etats-Unis, acquiert un bateau pesant 4 500 tonnes. La négociation fut menée par un certain Avraham Stavski qui fut soupçonné de l’assassinat de Hayim Arlozorov mais relâché faute de preuves. Parti pour les Etats-Unis, il joua un rôle non négligeable dans les rangs du Etzel outre-atlantique. C’est lui qui baptisa le bateau « Altalena », nom de plume de Zeev Vladimir Jabotinsky, leader du mouvement sioniste révisionniste décédé sept ans auparavant.
Au début de l’année 1948, Bégin, conscient du danger qu’encourt le futur Etat d’Israël après le départ des Britanniques qu’il avait tant souhaité, désire enrôler des Juifs de France dans les rangs du Etzel. A Paris, on lui fait comprendre qu’une telle tâche n’est pas simple et qu’il est préférable de trouver des fonds pour acheter des armes. Sans doute, par aversion pour les Britanniques et pour des raisons diplomatiques qui n’ont pas fini de soulever des polémiques parmi les historiens, le gouvernement français, en grand secret, décide de livrer des armes au Etzel sans la moindre monnaie d’échange : 5000 fusils, 250 mitraillettes et 5 millions de balles. La seule condition émise par les Français : les munitions ne devront arriver en Israël qu’après le départ du dernier soldat britannique. Le ministre français des Affaires Etrangères d’alors, était-il un admirateur du Etzel ? C’est possible.
Entre temps en Israël, le comte Bernadotte, envoyé spécial de l’ONU qui avait sauvé des Juifs en Suède lors de la Seconde guerre mondiale, multiplie les efforts pour un cessez-le-feu. Le 10 juin, les parties arrivent à un accord. Le cessez-le-feu comprend, entre autres, l’interdiction d’introduire des armes et des combattants. Quand Begin sut que Ben Gourion avait donné son accord pour le cessez-le-feu, il ordonna la nuit même que le bateau reste à quai en France. Mais un problème de transmission radio fit que le message n’arriva jamais.
L’Altalena leva l’ancre le lendemain au petit matin depuis le port de Marseille avec à son bord 800 nouveaux immigrants et les armes données gracieusement par la France. Parmi les immigrants on compte Saül Friedlander, qui sera plus tard un historien de renom et Dov Shilansky qui deviendra président de la Knesset.
Le capitaine du bateau comprit assez vite en route qu’on essayait de lui envoyer un message mais il préféra suivre son chemin, craignant d’éveiller des soupçons.
Le 12 juin, à 23h, alors qu’il était encore attablé avec ses proches en ce jour de fête de Shavouot, Menahem Begin demande le silence. Comme à son habitude, depuis qu’il est à la tête du Etzel, il écoute les informations de la BBC. Il apprend alors, à sa plus grande stupéfaction, que l’Altalena s’approche des côtes d’Israël. Il ordonne au bateau de revenir sur ses pas mais, là encore, une erreur de code sera à l’origine d’un nouveau malentendu. Le bateau continue sa route vers Israël.
Le lendemain, Begin rencontre Israël Galili et Lévi Eshkol qui serviront d’intermédiaire entre lui et Ben Gourion durant toute la crise. Le chef du gouvernement provisoire considérait Begin comme un rebelle dont le but était de déstabiliser son pouvoir. Les deux hommes se méfiaient l’un de l’autre.
Israël avait besoin d’armes. Eshkol, homme pragmatique, demanda à Begin combien il voulait en échange. « Pas un centime » lui répondit fièrement l’ancien commandant du Etzel. Finalement David Ben Gourion demanda que le bateau jette l’ancre au large de Kfar Vitkin loin des yeux des observateurs de l’ONU. Le village était aux mains des gens du Mapaï, fidèles à Ben Gourion. Begin reçut l’assurance qu’il recevrait de l’aide nécessaire pour débarquer les munitions.
http://www.un-echo-israel.net/Histoire-il-y-a-60-ans-le-drame-de | |
| | | petale de rose
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| Sujet: Re: ALTALENA LE BATEAU BRULE SUR LES COTES DE TEL-AVIV Mer 13 Mai 2009 - 21:46 | |
| La situation s’envenima assez vite entre Begin et Galili sur la question du partage des armes. L’ancien commandant du Etzel demanda que 20% des munitions parviennent aux combattants de Jérusalem, c’est-à-dire aux anciens de son propre camp. De plus, il demanda que lors de la distribution des armes aux soldats, on leur en explique la provenance. Pour Ben Gourion c’en est trop ! Le gouvernement provisoire d’Israël avait créé le 26 mai Tsahal, soit un peu plus de trois semaines auparavant, en ordonnant la fusion de la Hagana, du Palmah, du Lehi et du Etzel. Ben Gourion vit dans la demande de Begin un essai de torpiller la création d’une seule armée en Israël.
Le 20 juin, des dizaines de jeunes, anciens du Etzel, désertent leurs bases militaires pour Kfar Vitkin. Ils veulent participer à la fête du débarquement. Le lendemain, Ben Gourion envoie un télégramme à Galili : « Ou ils obéissent ou on tire ». Les 800 immigrants quittent le bateau.
Le matin du 21 juin, Yaakov Méridor qui avait succédé à David Raziel à la tête du Etzel et que Begin avait à son tour remplacé, conseille de lever l’ancre et de partir pour une autre plage. Il est persuadé que l’ultimatum de Ben Gourion est à prendre au sérieux. Alors que Begin passe en revue « ses troupes », des tirs de canons visent l’Altalena. A bord du navire, il donne alors l’ordre de s’éloigner et de partir pour Tel Aviv. La rumeur se répand que Bégin a été tué.
Vers minuit, le 22 juin, l’Altalena arrive près des côtes de Tel Aviv. Begin choisit la plage Frishman, persuadé que Tsahal n’osera pas tirer près du QG de l’ONU et ne prêta pas attention au fait que les QG de l’armée de l’air et de la marine étaient tout proche, rue Yarkon. Begin, en venant à Tel Aviv, était sûr que la population, enthousiaste de recevoir des armes, viendrait l’accueillir en héros et empêcherait une intervention militaire contre le bateau.
En voyant que des centaines d’anciens du Etzel s’approchaient de la plage, Menahem Begin donna l’ordre de commencer à décharger les munitions. Tsahal envoya des renforts sur place. L’unité « Harel » du Palmah, commandée par Itzhak Rabin, était sur les lieux. Dans les rues de Tel Aviv, le tumulte allait croissant. On entendait des slogans comme « Des Juifs ne tirent pas sur des Juifs. »
Vers 16h, alors que se poursuivait le déchargement des armes, des tirs de canons retentirent. Tsahal bombardait l’Altalena. Le capitaine du navire fit lever le drapeau blanc mais cinq autres tirs suivirent. Le bateau était touché. Certains combattants du Etzel ouvrirent le feu mais la plupart se jetèrent à l’eau pour rejoindre la côte à la nage. Begin, lui, ne savait pas nager. Pétrifié, il mit du temps à reprendre ses esprits. Sur l’ordre du capitaine, il s’embarqua dans un canot de sauvetage. Dans le tumulte, ses lunettes tombèrent à l’eau.
Sous les yeux des habitants de Tel Aviv, l’Altalena coula lentement. Les combats firent 18 morts : 16 membres de l’Irgoun et 2 soldats de Tsahal, plus de nombreux blessés. La police militaire procéda à de nombreuses arrestations. Begin rejoignit la base du commandement militaire du Etzel et décida qu’il prononcerait le soir même un discours historique. Il ordonna à ses soldats de déposer leurs armes leur demandant de reconnaître qu’il n’existait qu’une force armée, évitant ainsi une guerre civile. Begin fut persuadé toute sa vie que le but premier de Ben Gourion fut, ce jour-là, de l’éliminer du devant de la scène politique.
Ben Gourion de son côté justifiera son geste par ces mots devenus célèbres : « S’il y a plus d’une armée, il n’y aura pas d’État. Aucun pays ne peut supporter que des gens particuliers ou une organisation privée introduisent des armes, même en petite quantité, sans l’autorisation du gouvernement. » | |
| | | petale de rose
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| | | | Soly Anidjar
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