MAROC PAYS QUI M'A VU NAITRE PAR SOLY ANIDJAR
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MAROC PAYS QUI M'A VU NAITRE PAR SOLY ANIDJAR

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 RABBI YOSSEF CARO

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Soly Anidjar
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MessageSujet: RABBI YOSSEF CARO   RABBI YOSSEF CARO Icon_minitimeSam 1 Déc 2007 - 20:33

Rabbi Yossef Caro

L’Auteur du Choulhane Aroukh



Rabbi Yossef Caro, connu sous le nom de «Beth Yossef», fut le plus grand parmi les derniers codificateurs (Aharonim). Auteur du Choulhane Aroukh, Rabbi Yossef Caro est né en 1488. A l’âge de 4 ans, sa famille et lui firent expulsés d’Espagne, ils s’établirent en Turquie, à Kouchta. Le jeune enfant reçut l’essentiel de son éducation de son père, érudit singulier, et en plusieurs endroits de son ouvrage, Rabbi Yossef Caro rapporte des commentaires au nom de son père. Après la mort de ce dernier, Rabbi Yossef Caro fut élevé dans la maison de son oncle, Rabbi Itshak Caro qui l’adopta comme son propre fils. De Kouchta, il alla s’installer à Andrinople où il épousa la fille du Sage Rabbi Haïm Albag et fonda sa Yéchiva. A 34 ans, il commença à rédiger son oeuvre monumentale connue sous le nom de «Beth Yossef».

Diligence, persévérance dans l’étude, sainteté et sobriété dans la vie quotidienne furent les caractéristiques de sa personnalité. Il s’adonnait souvent aux jeûnes et aux mortifications. Il fit la connaissance de Rabbi Chlomo Molko qui fut brûlé par la suite en martyrs pour D. Le Beth Yossef envia sa mort pour lui-même.

Quand il perdit sa première femme, il se remaria avec la fille de Rabbi Itshak Saba. Il résida quelques temps à Nicopolis au nord de la Bulgarie. Finalement, il décida de monter en Eretz Israël pour bénéficier de la sainteté de la Terre Sainte et pour terminer ses ouvrages. Il s’installa à Sfat où il résida définitivement. Là, il fut nommé membre du Tribunal de Rabbi Yaacov Bi Rav qui, plus tard, lui donna l’investiture rabbinique. A Sfat, le Beth Yossef fonda une Yéchiva où il enseigna la Thora à une multitude d’élèves, et parmi eux, Rabbi Moché Alchékh, Rabbi Moché Cordovéro (Le Ramak). A la mort de Rabbi Yaacov Bi Av, le Beth Yossef lui succéda en tant que Président du Tribunal avec à ses côtés Rabbi Moché Di Trani (Le Mabit), et fut ainsi à la tête du Tribunal Rabbinique de Safed qui servit de Tribunal central pour tout le peuple d’Israël quelque soit son lieu d’exil et qui traita de tous les problèmes sans exception comme le Sanhédrin des premiers temps.

C’est dans la ville de Safed qu’il rédigea ses plus grandes oeuvres qui le rendirent en tant que leader spirituel de la génération et en tant que Rav de tout Israël. L’immense influence de ses livres inestimables ne s’est jamais amoindrie depuis leur parution jusqu’à aujourd’hui. La rédaction de son livre «Beth Yossef» l’occupa pendant 20 années pendant lesquelles il réunit minutieusement le point de vue de tous les décisionnaires sur chaque point de Halakha. En cas de litige entre les décisionnaires, il tranchait selon la majorité. Au début il pensa rédiger son travail à la manière du «Michné Thora» du Rambam. Mais étant donné que le Rambam ne donnait que la Halakha à accomplir, sans aucun commentaire il préféra pour rédiger son ouvrage à rapporter pour chaque Halakha l’avis de la majorité des décisionnaires. Chaque fois que le «Rif», Le «Roch» et «Rambam» avaient discuté d’un point législatif, et que leurs opinions sur une loi précise finalement convergent, cette loi était acceptée. En cas de divergence entre ces «trois piliers de l’enseignement», il tranchait selon la majorité. Si tous les trois n’étaient pas d’accord entre eux il ramenait l’avis du «Rambam», du «Rachba» et du «Ran et prenait une décision d’après leurs commentaires. En tant que Séfarade, il se fonda principalement sur les commentaires des Sages d’Orient. Il ne rapporta que très rarement l’avis es décisionnaires Ashkénazes, ce qui lui attira de vives critiques de la part des Sages de Pologne. Quand il finit de rédiger le «Beth Yossef» en 1542 il continua pendant 12 années à le corriger et à l’enrichir. Puis il publia une deuxième édition en quatre volumes. Le Premier volume fut publié à Venise en 1550-51. Le deuxième fut publié dans la même ville en 1551. Le troisième fut publié dans la ville de Savionita en 1553 et enfin le dernier volume fut publié dans cette même ville en 1559.

Quand il finit de s’occuper de cette oeuvre immense, il en fit un résumé où il ne mit que l’essentiel de chaque loi, de manière concise, sans y ajouter la source. C’est ce qui donna le «Choulhane Aroukh» (La Table Dressée). Il termina de résumer le premier volume en 1555.

Le «Choulhane Aroukh» devint très vite un livre de base sur lequel s’appuyèrent les plus grands Sages et les plus grands commentateurs. Il est considérée jusqu’à aujourd’hui comme la clé de voûte de tout enseignement sur les lois. Ce livre a d’abord suscité une grande opposition des plus grands érudits d’Orient comme d’Occident. Ces Sages s’opposèrent également avec véhémence, à tous ceux qui enseignaient la Halakha du Choulhane Aroukh sans consulter les sources du Talmud car, pensaient-ils, sa langue trop concise pouvant induire à l’erreur. Mais ce sont surtout les Sages d’Occident qui émirent à son sujet les plus grandes réserves. Il objectèrent que ce livre était entièrement basé sur le point de vue des grands décisionnaires Séfarades sans jamais tenir compte de l’avis des grands Rabbins de Pologne ou de France. Parmi les plus grandes critiques du Choulhane Aroukh, citons Rabbi Chlomo Louria (Le Maarchal), Rabbi Meïr de Lublin (Le Maaram) et Rabbi Mordekhaï Yaffé (Baal Halevouchim). Mais c’est surtout Rabbi Moché Isserles (Le Rama) qui se distingua après sa critique et rédigea son propre livre «Darké Moché» sur le «Arba Tourim» donnant ainsi une version ashkénaze du «Beth Yossef». Il rédigea également une critique du Choulhane Aroukh, où il écrivit l’avis des décisionnaires de l’Europe de l’Est. Ce livre du Rama a été publié avec le «Choulhane Aroukh» à Karaka en 1578. En fait, cette critique a été très bénéfique pour le «Choulhane Aroukh» car elle contribua pleinement à son essor. En effet, le «Choulhane Aroukh» fut dés lors accepté par toutes les communautés d’Israël. Depuis ce temps-là et jusqu’à nos jours, le «Choulhane Aroukh» connaît une très grande diffusion et beaucoup d’érudits rédigèrent de nombreux commentaires à son sujet. On écrivit même un résumé du «Choulhane Aroukh». Depuis la parution du Michné Torah du Rambam jusqu’à ce jour, aucun livre n’a connu un tel essor et un appui aussi inconditionnel.

Le Choulhane Aroukh fut publié pour la première fois à Venise en 1565. Le livre, au début de sa parution, n’était considéré par son auteur que comme un outil pour l’étude en général. Rabbi Yossef Caro rédigea également un livre sur l’oeuvre du Rambam «Kessef Michné». Dans cet ouvrage il explique le travail du Rambam et éclairé ses sources étant donné que le Rambam ne les citait pas. Même le «Maguid Michné» de Rabbi Vidal de Toulouse qui précéda le «Kessef Michné» de Rabbi Yossef Caro n’est pas aussi complet. Par le biais de son livre, Rabbi Yossef Caro essaie d’écarter du Rambam toutes le objections qui ont été remises contre lui par le «Rabad». Son livre éclaire même les commentaires du «Maguid Michné». Le «Kessef Michné» de Rabbi Yossef Caro fut publié à Venise dans les années 1574-1576; les trois premiers volumes de son vivant, le dernier après sa mort. Depuis sa publication, le commentaire accompagne toujours l’oeuvre du Rambam.

Sa noblesse d’âme, la pureté de ses qualités se reflètent dans les écrits de Rabbi Yossef Caro. Ses paroles sont celles des sages qui sont toujours émises avec calme. Même quand il rapporte des paroles contradictoires aux siennes, il les soumet avec respect. Azonlay nous rapporte qu’il avait à l’époque de Rabbi Yossef Caro, trois hommes se prénommant Yossef susceptibles de rédiger le «Beth Yossef». C’étaient Rabbi Yossef Taitsk, Rabbi Yossef Lév et enfin Rabbi Yossef Caro. C’est bien sûr Rabbi Yossef Caro que D; a choisi pour remplir cette tâche à cause de sa modestie sans limite.

En 1564, sa deuxième femme mourut lui laissant un fils Chlomo. Il épousa alors une fille de Rav Zakharia Bar Chlomo Zivssil Ashkenazi, qui était un grand érudit de Jérusalem. Il était âgé de plus de 80 ans quand est né son fils Rabbi Yéhouda. Il mourut âgé de 87 ans, le jeudi 13 Nissan 1575 et laissa derrière lui un peuple endeuillé par la perte d’une grande lumière.
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