COHEN et LEVY et leurs variantes.
On sait que les Cohanim étaient les prêtres et que cette fonction se transmettait à la descendance mâle. Comme l'hébreu ne note pas les voyelles, chaque pays, chaque région a créé sa forme particulière de ce nom de famille. On trouve en France des COHEN, des CAHEN, CAEN, CAIN, mais aussi des COHN, KOHN, KAHN, KANN, KAHANE. En Russie, comme le H se prononce G, on trouve des KAGAN (et bien sûr le dérivé KAGANOVITCH) d'où des KOGAN et des COGAN. Dans certains cas, y compris en Alsace, Cohen ou Kahn a été remplacé par Katz., acronyme de Kohen tsedek, "prêtre de justice".
Pour les LEVY ou LEVI, on sait qu'il s'agit des serviteurs des prêtres, mais ce nom n'existe pas dans tous les pays d'une manière aussi répandue que les COHEN et il y a des pays (comme la Tunisie) où ce nom est rare. Il y a une famille MICHEL-LEVY, dans un village du Haut-Jura, famille catholique depuis au moins 4 siècles. Son nom proviendrait d'un sobriquet. Cette amusante exception ne doit pas faire illusion, LEVY est bien un nom juif. Dans certains pays germaniques, il est parfois écrit LOEWY ou LÖWY, encore qu'on puisse se demander s'il ne s'agit pas d'une variante de LOEWE (=Lion). Enfin, une des hypothèses, parmi d'autres, sur l'origine du nom WEIL est qu'il est l'anagramme de LEVI. Notez que LEVI est parfois remplacé par SEGAL qui est l'abréviation de segan levijeh= prince des lévites.