MAROC PAYS QUI M'A VU NAITRE PAR SOLY ANIDJAR
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MAROC PAYS QUI M'A VU NAITRE PAR SOLY ANIDJAR

HISTOIRE DES JUIFS DU MAROC-CASABLANCA-RABAT-MAZAGAN-MOGADOR-AGADIR-FES-MEKNES-MARRAKECH-LARACHE-ALCAZARQUIVIR-KENITRA-TETOUAN-TANGER-ARCILA-IFRANE-OUARZAZAT-BENI MELLAL-OUEZANE
 
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 JERUSALEM

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Soly Anidjar
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MessageSujet: JERUSALEM   JERUSALEM Icon_minitimeLun 30 Juil 2012 - 19:13

Jérusalem
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Rue des prophètes : Quel nom de rue évocateur et à juste titre car une quantité de personnages célèbres y ont vécu, un bon nombre d’institutions y ont été crées et les bâtiments sont à l’origine de la nouvelle capitale.

I) Le quartier Ethiopien. 10 Rue d’Ethiopie au coin de la rue des prophètes.

Il se trouve dans la rue d’Ethiopie et doit son nom à l’église éthiopienne bâtie dans cette rue. Elle est bordée de belles constructions à deux étages entourées de jardins débordant d’arbres décoratifs, d’arbres fruitiers et de fleurs. Elle abrite aussi le consulat du Danemark.

II) Le monastère et l'église abyssiniens (éthiopienne) 10 rue d’Ethiopie.
Sa construction fut achevée en 1893. Son toit en forme de Dôme de couleur noire est surmonté de la croix éthiopienne. Au centre de l’église, le Tabernacle est enfermé entre quatre parois décorées qui montent jusqu’au plafond et qui enlèvent tout le volume de cette église. Sur Chacun des quatre côtés du sanctuaire une porte centrale décorée d’icônes permet au prête d’y pénétrer. Des piliers assez imposants et rapprochés entourent le Tabernacle en épousant la forme circulaire du bâtiment. L’église est le centre de la communauté chrétienne éthiopienne. Cette église construite entre 1896 et 1904 est garni d’un fronton où est gravé le lion de Juda emblème du royaume éthiopien. En vérité ce lion symbolise celui que Salomon offrit à la reine de Saba lorsqu’il l’accueillit à Jérusalem. L’Ethiopie qui, selon la tradition est le pays de la reine de Saba, avait noué depuis des siècles des attaches spirituelles avec Jérusalem. On sait que l’empereur Haïlé Sélassié, le Négus, (Négus, titre de souverain Ethiopien) s’y était réfugié lorsque l’Italie lui déclara la guerre et envahit son territoire. Depuis le 6ème siècle, une communauté de moines éthiopiens est présente en Israël et en 1952 l’Eglise d’Ethiopie a nommé un évêque pour sa communauté de Jérusalem.

En face du portail, la plaque apposée sur la façade d’une maison rappelle qu’Eliezer Ben Yéhouda, philosophe, écrivain et lexicologue à qui l’on doit la renaissance de la langue hébraïque, vint s’y établir en 1881.

III) Bnei Brith. 18 rue des prophètes.

Le bâtiment érigé en 1902 est de style néo-classique et les travaux furent dirigés par les membres de l’association du Bné Brith, association fondée en 1843 par des Juifs américains pour aider la communauté juive dans le monde entier.

IV) La mosaïque. 18 rue des Prophètes.

Elle recouvre le sol d’une ancienne chapelle arménienne du 6ème siècle. Elle porte l’inscription : « En souvenir et pour la victoire de tous les Arméniens. Dieu connaît leurs noms. » Selon une tradition arménienne, la mosaïque reposerait sur un cimetière où sont enterrés des Arméniens, victimes des massacres musulmans.

V) La maison de Nissan Bacq. 18 rue des Prophètes
On appelle ainsi l’ensemble de bâtisses qui entourent la maison contenant la mosaïque arménienne. Israël Bacq (1797-1874) a été le chef d’une communauté de Juifs hassidim de la vieille ville qui s’y est établie sur son influence. Le nom de Bacq vient des abréviations de Ben Kédoushim. Israël Bacq monta au pays de sa ville natale Braditchev (Russie) et s’installa à Safed en 1831. Entre 1816 et 1825 il imprimait déjà des livres en hébreu à Braditchev et dès son installation au pays il ouvrit sa propre imprimerie. Ce fut un grand évènement car pendant plus de 200 ans il n’y avait pas eu en Israël d’imprimerie hébraïque. Le premier livre qu’il imprima a été La vérité des mots un livre de prière, un de ses autres ouvrages est l’histoire du gouverneur de cette époque Mohamed Eli et son fils Ebrahim Pasha. Israël Bacq s’en avoir jamais étudié la médecine la pratiquait et selon une légende il soigna le gouverneur Ibrahim Pacha avec lequel il entretint de très bons rapports. En 1834, grâce au soutien de Deir Ibrahim Pacha, Israël Bacq fonda une petite implantation agricole que son fils Nissan géra. D’après des missionnaires de la région en 1939 la ferme était prospère car elle entretenait quinze familles juives.

Mais le tremblement de terre de Safed en 1837, le nouveau gouverneur Mohamed Ali et son délégué le fils d’Ibrahim Pacha qui fut gouverneur en Eretz Israël changea la tournure des événements et ce fut la perte de la ferme agricole. Elle se trouvait sur les hauteurs du mont Méron, près de Safed et portait le nom arabe de Jarmak. Aujourd’hui cette implantation encore connue sous ce nom est en ruine. En 1840 Bacq imprima Le Service Divin d’Ahida. En 1841 Israël Bacq marqua une page historique car de la haute Galilée il s’installa à Jérusalem où il ouvrit la première imprimerie hébraïque de Jérusalem. Moshé Montefiore et Yéhoudit sa femme décidèrent de le soutenir et lui envoyèrent une imprimante d’Angleterre en 1843. Bacq lui donna le nom de Montefiore en signe de reconnaissance. De nombreux livres furent illustrés en première page avec des photos du Mur des lamentations ou encore celles du Temple. Il imprima également de nombreux livres sur les connaissances du pays, livres écrits par des écrivains du pays comme : Les amours de Jérusalem du Rabbi Haïm Horwitch en 1844 ou encore la première édition des céréales du pays du rav Yéhossef Schwartz en 1845. Il s’occupa avec dévouement et efficacité de la communauté des Hassidim de Jérusalem et entreprit de rénover leur habitat et de moderniser les maisons avec l'aide financière de Montefiore. En 1865 il participa à la fondation de la grande synagogue ashkénaze dans le quartier juif de la vieille ville : Téféret Israël, (la Gloire d’Israël). Comme il était le seul à tenir une imprimerie hébraïque à Jérusalem, Israël en eu le monopole. Au début des années 60 Yoël Moshé Salomon ouvrit son imprimerie puis deux autres virent le jour et elles imprimèrent ensemble le journal du nom Alévanon. Bacq sortit alors l’édition du journal Havatselet pendant la période où le peuple d’Israël était à l’écoute des nouvelles inquiétantes des monts de Judée et de Jérusalem ; la première publication sortit en 1863.

Le journal Havatselet fut repris en 1870 par son gendre Dov Frumkin ; ce dernier lui donnera une orientation à la fois religieuse et moderne. Cette tendance sera combattue par les cercles les plus orthodoxes et plus tard par les cercles laïques. Lorsque l’imprimerie fut fermée, la machine de Moshé et Yéhoudit Montefiore fut conservée comme objet historique à l’imprimerie de Lion Eifchtein à Bat-Yam où on peut encore la voir. Israël Bacq contribua ainsi de manière efficace au développement de la langue et de la culture hébraïque au pays.

Nissan Bacq (1815-1889) le fils d’Israël Bacq fut un imprimeur et homme public dans le vieil ychouv au 19ème siècle. Natif de Braditchev en Russie il monta au pays avec sa famille à l’âge de 15 ans et travailla tout de suite dans l’imprimerie de son père à Safed. Dès l’âge de 20 ans il dirigea la ferme agricole que son père acheta sur les hauteurs de Méron et c’est là que vit le jour son fils ainé. Moshé Montefiore et sa femme Yéhoudit lui firent l’honneur d’assister à la Britt Mila qui se passa dans la ferme. En 1839, la ferme fut abandonnée et il suivit son père à Jérusalem et dans toutes ses activités. Il fut l’initiateur du premier quartier religieux près de la porte de Damas, en dehors des remparts qui prit le nom de Kiria-Na’mna (le faubourg de la fidélité, en souvenir de Montefiore et Yéhoudit) mais qu’on ne connaîtra que sous le nom de Beit-Nissan. Nissan a été l’âme, l’esprit et le souffle de la création la synagogue Téféret Israël (la Gloire d’Israël) connue presque exclusivement sous le nom de Synagogue Nissan Bacq ce qui lui valu une grande notoriété. Il fut le responsable et le comptable de cette synagogue jusqu’à sa mort. Il fut aussi l’initiateur du quartier des Yéménites kfar Silouah près du village arabe kfar Silouan. Après sa mort en 1889 ses enfants continuèrent de travailler dans l’imprimerie plusieurs années.

VI) L’hôpital Italien. Coin de la rue des Prophètes et de la rue des Tribus d’Israël (Chivtéi Israël)
Le bâtiment a été construit dans le style Renaissance entre les années 1912 et 1919 par l’architecte italien Antonio Barluzzi. L’architecture du bâtiment et de l’église ressemble étrangement à ceux de Florence ou de Sienne. Ce même architecte à construit les églises Dominus Flavit et Gat Shémani sur le mont des oliviers, ainsi que l’église de la visitation à Ein Kerem. Le but du gouvernement italien était de s’implanter en dehors des murailles en construisant plusieurs bâtiments comme l’hôpital et le consulat qui se trouve aujourd’hui rue du rav Kook. L’hôpital italien servit successivement d’hôpital, de base militaire et aujourd’hui il abrite des locaux du ministère de l’Education et de la culture israélienne.

VII) L’hôpital Meyer Rothschild. 37 de la rue des Prophètes

En 1854 un hôpital fondé grâce aux soins de Meir Rothschild vit le jour dans le quartier juif de la vieille ville avec dans sa cour un Talmud Thora sépharade. L’hôpital fonctionna pendant plus de trente ans jusqu’à ce que la population juive de la vieille grandisse et avec elle le nombre de nécessiteux ; Les conditions de soins devinrent alors très difficiles à assumer et ils cherchèrent une solution au problème. Le docteur Isaac Schwartz qui dirigeait cet hôpital se tourna vers le Baron de Rothschild et lui demanda de construire un nouveau bâtiment pour cette institution et c’est ainsi que vit le jour le nouvel hôpital Rothschild en dehors des remparts. Il fut inauguré en 1888 et dans la cour centrale a été gravé l’événement en trois langues : Hébreu-français-arabe. Dans cette même cour la pierre de fondement est toujours exposée et à l’origine on avait enterré une jarre sous cette pierre avec à l’intérieur un texte rappelant l’événement. Pendant la première guerre mondiale l’hôpital fut fermé et lorsqu’il rouvrit en 1918 il passa sous le contrôle de l’hôpital Hadassa. Ils agrandirent les locaux et des 24 lits existants ils en installèrent 90. Abraham Tiho y dirigea le service ophtalmologique et à l’étage supérieur le docteur Helena Kagen dirigea le service de pédiatrie. En 1939, les services médicaux de cet hôpital furent transférés dans le nouveau complexe du mont Scopus et ce bâtiment sert aujourd’hui d’institut d’éducation professionnel de l’université Hadassa.

VIII) Le consulat éthiopien Au 38-40 rue des Prophètes
Au coin de la rue de la Prophétesse Dvora le consulat se dresse sur trois étages. Sur la façade du bâtiment on peut voir le symbole de la royauté éthiopienne ; un jeune lion couronné portant une croix et un drapeau. La reine de Saba aurait reçu en cadeau de la part de Salomon le drapeau de Yéhouda dont le symbole est le lion. Sur un autre fronton juste en dessous du premier la couronne d’Ethiopie avec ses couleurs : celui du millenium (3000 ans) la couleur jaune, couleur du désert ; le vert couleur des terres agricoles qui foisonnent dans le nord du pays et qui représentent 45% de la superficie du pays et le rouge.





IX) La maison Probst. 42 rue des prophètes.

Au coin de la rue Adler, la maison Probst abrite aujourd’hui l’école professionnelle de l’O.R.T. C’est sur ce terrain vague que le sultan ottoman décida de construire une maison en l’honneur de la visite Tsar Guillaume II et de sa femme à Jérusalem. Le voyage du Tsar fut organisé par la célèbre agence de voyages spécialisée dans les voyages du « pays ancien » : l’Agence Thomas Kook et enfants. Après la visite de l’empereur les Allemands rachetèrent cette maison au gouverneur ottoman et l’église protestante germanique décida d’y transférer son siège (Beit Abrost : siège de la communauté) qui était alors dans la vieille ville. La maison à deux étages que nous voyons aujourd’hui date du début du 20ème siècle, elle avait une salle communautaire, une salle à manger et plusieurs chambres à coucher. La croix et le serpent symboles des empereurs russes qui ornaient la façade ont été retirés plus tard du mur du bâtiment mais sur le côté ouest est encore gravé un chapitre des psaumes : Présentez vos salut de paix à Jérusalem Qu’ils soient heureux ceux qui t’aiment. Sur son mur Nord est gravé : Notre D. est notre forteresse.

X) Yas Sarah : Au 43 de la rue des Prophètes
La bâtisse de deux étages a été construite à la fin du 19ème siècle pour loger des femmes russes qui venaient en pèlerinage au pays. Yad Sarah est une association fondée en 1980 ; elle prête tout genre d’appareillages médicaux et aide au rétablissement des malades et des personnes âgées. L’association porte le nom de la grand-mère d’Uri Lupolianski, Sarah qui ne revint pas de la Shoah.

En 1970, un jeune professeur d’école religieuse, marié, père de deux enfants, a emprunté à un voisin un inhalateur pour l’un de ses enfants malades. Les inhalateurs étaient rares et chers en ce temps et tout le monde ne pouvait pas se permettre d’en acheter. Se rendant compte qu’ils étaient indispensables à la population Uri en acheta quelques-uns afin de pouvoir les prêter. " Immédiatement, raconte Uri Lupolianski, des gens commencèrent à me donner toutes sortes d’appareils médicaux qu'ils avaient achetés et dont ils n'avaient plus l'usage: des béquilles, des déambulateurs, des inhalateurs et même des fauteuils roulants. Notre petit appartement fut très vite submergé par ces dons." Ainsi cette association a but non lucratif vit le jour dans le wagon d’un train de couleur bleu installé près des anciens locaux de Yad Sarah (qui ont dû déménager pour s’agrandir ; ils se trouvent aujourd’hui rue Herzl).

Ce wagon a été offert par le gouvernement anglais à l’Etat d’Israël pour la nouvelle voie de chemin de fer mais il s’est avéré que la largeur des roues de ce wagon ne correspondait pas à la largeur des rails de cette voie de chemin de fer, il a donc trouvé son utilité pour l’association Yad Sarah. Il sert aujourd’hui de centre de visiteurs. Près de ce wagon Uri Lupolianski a ouvert une yéshiva qui porte le nom de son petit fils décédé après avoir subi des soins dentaires qui avec le temps s’infectèrent et provoquèrent la mort du jeune garçon. Ce jeune professeur Uri Lupolianski est actuellement maire de Jérusalem, père de douze enfants et grand-père de nombreux petits-enfants.

XI) La maison Thabor. Située au 58 de la rue des Prophètes.
Cette maison fut construite en 1889 par Conrad Schik, architecte renommé et missionnaire protestant originaire allemand. Deux terrasses fermées surplombent la rue et sur l’une d’elles est gravée le mot Thabor choisi par Conrad en référence à un verset des Psaumes (89-13) : A toi le ciel ! A toi aussi la terre ! L’univers et ce qu’il renferme, c’est toi qui as tout fondé. Le nord et le midi, c’est toi qui les as crées ; le Thabor et le Hermon acclament ton nom. Sur sa façade sont également inscrites deux lettres : Alpha et oméga, le premier et dernier mot de l’alphabet grec. Elles symbolisent le pouvoir de Dieu selon le nouveau testament : Je suis l’alpha et l’oméga, le début et la fin. Schik mit aussi une touche d’ancien dans sa maison. L’architecte a vécu de nombreuses années dans cette maison jusqu’à sa mort en 1902. Les Juifs s’adressèrent à lui pour construire les quartiers unifiés de la nouvelle ville. Il fut également un des grands chercheurs de son époque et fit d’importantes découvertes sur des lieux et des vestiges archéologiques dans Jérusalem. Il est enterré au cimetière protestant du Mont Sion.
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MessageSujet: Re: JERUSALEM   JERUSALEM Icon_minitimeLun 30 Juil 2012 - 19:14

Sur les murs du Beit-Thabor des inscriptions anciennes sont gravées en hébreu, en samaritain et en grec. L’inscription hébraïque : « La limite de Gézer » (inversée) sur la porte de la bibliothèque a été gravée sur une pierre des environs de Gezer, ville biblique connue dans la région de la plaine côtière. L’inscription samaritaine sur le mur de la deuxième pièce est gravée sur une pierre grise de 37 /57cm ; dessus, il est inscrit des paragraphes du livre des Nombres. Elle vient apparemment de (Schrem) Naplouse, quartier des Samaritains. L’inscription grecque est la copie d’une inscription qui se trouve dans un musée de Jérusalem. Des avertissements pour les étrangers y sont inscrits, comme par exemple, de ne pas rentrer dans la limite de la Sainte maison. Pendant la période du mandat britannique la maison fut occupée par une fondation spéciale qui formait les missionnaires protestants. Elle sortit un journal spécialisé connu sous le nom : De Tabhoriane à Thabor, Thaboriane étant l’Anglais a qui appartenait cette maison. C’est l’une des premières maisons intéressantes de la nouvelle Jérusalem. Aujourd’hui elle appartient au séminaire théologique suédois protestant. Les jeunes étudiants viennent des pays scandinaves et y étudient la bible, l’hébreu, les connaissances de Jérusalem et du pays.

XII) La maison Hunt. 64 de la rue des Prophètes.

En 1854, le peintre vint pour la première fois en Eretz Israël à la quête de sujets bibliques pour ses peintures. Hunt apprit beaucoup en matière de peinture et il découvrit et apprécia la communauté juive de Jérusalem. Lors de sa troisième visite (sur quatre) au pays, en 1869, Hunt construisit sa maison. Il s’illustra par ses peintures sur Jérusalem et ses alentours. William-Holman Hunt (1827-1910) fut l’un des fondateurs de l’école préraphaélite. A la tête d’un groupe de peintres anglais de l’ère victorienne et sous l’influence de Ruskin ils se donnèrent comme modèles idéales les œuvres des prédécesseurs de Raphaël. (Une inspiration littéraire et symbolique, biblique ou historique, caractérise les principaux membres de la confrérie « préraphaélite »





Héléna Kagen fut la première femme pédiatre en Israël. Elle fit son Alya de Russie en 1908 et s’installa à Jérusalem dans la maison de Hunt. Elle demanda un permis de travail aux Turcs mais elle se le vit refuser. Elle travailla comme infirmière dans un hôpital qui servait aussi de maison d’arrêt jusqu’à la première mondiale. Dans cet hôpital elle fit la connaissance de nombreux sionistes et elle se joignit à leurs activités clandestines discrètement pour ne pas perdre son travail mais elle fut découverte par la direction de l’hôpital et fut licenciée sur le champ. Elle essaya de soigner des enfants mais toutes les portes se fermaient devant elle, personne ne voulait croire qu’il existait un médecin femme et de plus une spécialiste rn pédiatrie, cette nouveauté apeurait toutes les familles qui lui refusaient ses soins et pourtant elle continua avec obstination son métier. Elle arriva même à sauver un bébé d’une famille ultra orthodoxe de Méa Shéarim qui lui refusa l’aide qu’elle leur proposa à plusieurs reprises mais grâce à son insistance et au manque de choix des religieux ils acceptèrent ses soins et le bébé fut sauvé.

Cet homme est aujourd’hui Yéhouda Méshi Zaav, le fondateur de l’organisation « d’identité des victimes après les attentats » זק"א. Helena combattit longtemps avant d’obtenir entre 1918 et 1925 un poste de directrice du département de l’hôpital Rothschild où elle put enfin pratiquer la pédiatrie. C’est grâce à Helena Kagan que la Tipat Halav a été crée en Israël. La vie sentimentale d’Helena Kagen fut un échec, elle fut seule, très seule et bien qu’encore jeune elle ne trouva guère de mari. Par manque de contacts elle se mit en ménage avec un officier anglais qui jouait du violon pendant qu’elle se mettait au piano mais leurs relations ne plurent pas à son entourage et elle fut obligé de le quitter pour garder son travail.

Rachel

Rachel Blaustein, dite Rachel, est née le 24 septembre1890 à Saratov au bord de la Volga en Russie. C’est sur les conseils de David Lévine qu’elle arriva à Jérusalem parce que l’air était pur et que sa santé en dépendait, c’est dans le domaine d’Hunt qu’elle s’installa dans une petite maison annexe dont les murs extérieurs étaient plâtrés, entouré d’un jardin fleuri et odorant. Face à sa fenêtre un poirier la rendit si heureuse qu’il lui inspira un poème au moment de sa floraison.

XIII) L’hôpital allemand. 51 rue des prophètes.

En 1851 l’hôpital allemand tenue par les sœurs diaconesses vit le jour dans la vieille ville et il fut transféré dans la nouvelle ville pour des raisons salutaires. Situé au coin de la rue Strauss, l’hôpital allemand porte le nom de Joseph Zin qui fut médecin et directeur de l’hôpital Bikour Holim qui se trouve à côté. C’est un bâtiment construit par les Allemands et qui a été inauguré en 1894 sous la domination ottomane. Sa construction en forme de lettre R רen hébreu comporte deux branches principales : une du côté de la rue Strauss et la deuxième du côté de la rue des prophètes. L’aile centrale a sur sa façade d’angle une tour avec son clocher ressemblant à une construction allemande de la même époque. Les infirmières qui s’en occupaient étaient des religieuses protestantes allemandes. L’hôpital fut considéré comme l’un des meilleurs et l’un des plus réputés de la ville sainte ; de nombreuses personnes s’y rendirent. C’est un bâtiment de deux étages dans lequel se trouve une petite église. Au-dessus de cette église, sur le côté de la rue Strauss, une colombe est gravée sur un linteau, symbole de l’ordre des sœurs diaconesses, ainsi que des paroles de la Bible en allemand « parce que je suis Dieu, ton médecin ». Pendant la deuxième guerre mondiale, l’hôpital fut réquisitionné par les Anglais qui l’utilisèrent pour leurs soldats blessés.

Des mains des Anglais, l’hôpital passa aux mains des Juifs qui le rebaptisèrent Zin. Cet hôpital fut très important au moment où celui d’Hadassa au mont Scopus était dans l’enclave jordanienne, entouré de positions militaires et où son accès était quasiment impossible. Le passage des convois était seulement admis après le contrôle de l’O.N.U. L’hôpital Zin fut sous la direction de l’association de l’hôpital Hadassa et il fut indispensable jusqu’à la création de Kiriat-Hadassa dans la nouvelle ville.

XIV) La maison de l'ordre des medecins.

Face à l’hôpital Bikour Holim, au coin de la rue Strauss, ce bâtiment est occupé par l’Académie de médecine, des bureaux une bibliothèque et des salles de réunion. Il a été construit en 1955 par l’histadrout médicale.

XV) L’hôpital Bikour Holim Au coin des rues Strauss et des prophètes.

En 1855, l’hôpital Bikour Holim dans la vieille ville de Jérusalem était dans les mains de juifs ashkénazes et grâce à des volontaires dévoués qui rendaient visite aux malades il prit le nom de Bikour Holim. L’hôpital de la vieille ville qui existait grâce aux dons des Juifs Hollandais et Allemands, était à la frontière du quartier juif et du quartier arménien. Avec l’agrandissement de la nouvelle ville et le nombre important d’habitants l’hôpital fut transféré dans la Jérusalem moderne. Celui de la vieille ville devint alors la résidence des incurables. Le bâtiment de la nouvelle ville fut construit sur une terre rocailleuse. La première pierre fut posée en 1904 sous la domination ottomane. Sur un journal de l’époque un journaliste écrivit l’article suivant : « Mardi, le 29 du septième mois de l’année 1904, se sont rassemblés des Juifs dans de magnifiques tentes installées tout autour du futur bâtiment afin d’en délimiter le périmètre ». Grâce aux bienfaits de notre puissante administration, le gouvernement ottoman n’a pas pu s’élever contre ce projet. Par manque d’argent, la construction s’est étalée sur plusieurs années et le bâtiment a été inauguré à Pessah, (entre la première et deuxième fête) pendant la période du mandat britannique »




Yéhiël Mihal Pinès, écrivain et responsable de nombreuses activités au sein du pays fut l’un des premiers dirigeants de Bikour Holim. Un moshav dans la région du Sharon porte d’ailleurs son nom. Avec beaucoup de mal il arriva à clôturer le budget qu’exigeait l’entretien de l’hôpital et grâce à ses prouesses, ses descendants disaient que cet hôpital a continuait d’exister grâce à un miracle. (Jeu de mots en hébreu de Pinès). פינס-פי- נסPinhas Grayavosky fut le secrétaire de l’institution pendant de nombreuses années c’est lui qui servait d’agent de liaison entre l’hôpital et la population de Jérusalem.

XVI) L’église évangelique de la mission anglaise. 55 de la rue des Prophètes
Elle a été construite sous la domination britannique à côté du consulat d’Allemagne dans le quartier de Zihon-Moshé. Lorsque les Allemands eurent accroché le drapeau de service avec la croix incurvée, un jeune juif audacieux s’est faufilé a enlevé le drapeau et l’a détruit. Plus tard, le mouvement clandestin fit exploser le consulat. Les ruines de ce consulat passent par l’actuelle rue Raoul Wallenberg ouverte en 1984 ; elle porte le nom du diplomate suédois qui sauva de nombreux juifs hongrois durant l’enfer nazi. Raoul Wallenberg, diplomate suédois, réussit à sauver près de 30.000 Juifs à Budapest. En poste à l’ambassade de Suède, Raoul Wallenberg distribua des quantités de certificats suédois de protection à des Juifs menacés. Il fit flotter le drapeau de Suède ou des drapeaux de pays neutres sur des maisons où purent s’entasser, relativement à l’abri, ceux qu’il a arraché à la déportation. Il arriva même à sauver 500 Juifs déjà entraînés dans « la marche de la mort ». Son dévouement, sa hardiesse, son courage lui valurent une place tout à fait respectée parmi les « Justes des Nations » à Yad Vashem. En reconnaissance des dizaines de milliers de vies juives qu’il a sauvées, l’Etat d’Israël a émis un timbre à son effigie en 1982 l’année où il aurait dû avoir 70 ans. Il disparut un beau jour et on a perdu entièrement sa trace depuis janvier 1945.





XVII) La maison de Joseh Navon Bey. 59 rue des prophètes.
La maison de Navon Bey ou Beit Manahaïm est une maison à deux étages dont le nom est tiré du livre de la Genèse - Berechit 32:3 : Jacob dit en les voyant [les messagers de Dieu]: "Ceci est le camp de Dieu". Et il appela cet endroit Mahanaïm.Au dessus de l'entrée principale est sculpté le nom de Mahanaïm. Son constructeur Christian Frederick Spitler de Bâle(Suisse) la fit construire en 1869pour la fondation missionnaire Beth Ahim. En 1873, la maison passa à un autre suisse, le banquier et homme d'affaires Johannes Jacob Frutiger (1836-1899). C'est lui qui donna son nom à la maison en se basant sur son propre prénom : Jacob. Il y vécut jusqu'en 1885 avant d'emménager dans une maison encore plus belle, Beth Mahanaïm haShéni. La maison fut vendu à Yosef Navon Bey(1858-1934), un riche homme d'affaires juif associé de Frutiger qui fit construire la voie ferrée Jérusalem-Jaffa et qui fut l’un des donateurs des nouveaux quartiers de la capitale. Navon y habita jusqu'à sa mort. Le lieu passa ensuite de mains en mains, et depuis les années 1970, un restaurateur s’y est installé.

Le nom de Mahané Yéhouda n'est pas l’origine du nom du souk ; c’était celui du quartier d’en face qui a été fondé en 1887 et où ont été bâti 162 maisons. Trois associés ont participé à sa création : Yohann Protiger, Joseph Navon et Shalom Konsatrum. Le quartier portait le nom de Yéhouda Navon, le frère de Joseph Navon.

Au fur et à mesure du temps, le souk prit le premier nom de ce quartier : Mahané Yéhouda. Le quartier d’Abou Tor ou Giv’at Hananiya se trouve près de celui de Beit Yosseph crée en 1888. Ce quartier juif a été également fondé par Joseph Navon qui lui a donné son prénom. Plus tard, les habitants de Beit Yoseph ont été obligé d’abandonner leurs appartements pour des raisons de sécurité et les Arabes les occupèrent immédiatement. En 1948, la partie haute de Beit Yoseph fut conquise par Tsahal. Lors de l’opération Kalishon. La partie Est du quartier resta dans les mains des Arabes et la ligne frontalière traversa le quartier.
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XVIII) Le cloître saint Joseph. Au 66 de la rue des prophètes.

Le cloître tenu par des sœurs franciscaines fut terminé en 1893. Ce couvent est un beau monument de style néoclassique construit en plusieurs étapes entre 1887 et 1930 autour d’une cour intérieure. L’origine de l’Ordre des sœurs Saint Joseph date de 1832. Elles arrivèrent dans la Jérusalem ottomane en 1846. Elles furent parmi les premières religieuses catholiques à s’être installées au pays. En 1884, elles achetèrent des terres dans la nouvelle ville, firent construire un couvent qui fut achevé trois ans plus tard. Les sœurs françaises de l’ordre de saint Joseph qui avaient au début des années 1880 ouvert une école dans la vieille ville ont poursuivi leur activité d'enseignantes dans le couvent actuel jusqu’à la seconde guerre mondiale. Un hôpital a ensuite occupé les locaux pendant plusieurs années avant que « l’Ecole française » devenue depuis un lycée ne s’y installe en 1967. Limité d’abord à une école primaire, l’établissement accueille aujourd’hui un peu plus de deux cents élèves, repartis sur quatorze niveaux de la maternelle à la terminale. Ce sont des personnes charitables également au service des malades de l’hôpital français Saint Louis proche de la porte nouvelle.

XIX) L’hôpital anglais. 82 rue des prophètes.

Situé au Nord de la place de l’indépendance (Hérout) il fut bâti en 1896 par des missionnaires anglais (La société de Londres pour la diffusion du christianisme à l’approche des Juifs) sous l’occupation turque et on l’appelait : l’hôpital de la mission pour les Juifs. La maison a été reprise par d’autres missionnaires et sert aujourd’hui de centre chrétien anglican de Jérusalem. Dans la cour se trouve une pierre carrée, creuse, un des chaînons de l’aqueduc romain qui passait là et qui approvisionnait la ville de Jérusalem en eau au deuxième siècle de notre ère. Une aile de l’hôpital a été vendue aux Juifs et fut transformée en logements. Elle est surnommée : Beit Adéguel ou la maison du drapeau parce que pendant la période du mandat britannique cette aile a servi de résidence aux policiers anglais. Lors des opérations de terreur contre les Juifs, les Anglais ouvrirent le feu sur les maisons juives environnantes. Avec la fin du mandat britannique lorsque les Anglais quittèrent la maison la police militaire israélienne occupa le bâtiment. La garnison qui était sur place prit le drapeau israélien et le plaça en haut du bâtiment d’où le nom de Beit-Déguel. Pendant la guerre d’indépendance lorsque les relations entre la nouvelle ville et l’hôpital Hadassa du mont Scopus furent coupées le bâtiment de la mission anglaise servit d’hôpital jusqu’à l’ouverture du grand hôpital de Kiriyat-Hadassa. L’immeuble fut vendu plus tard à une société privée et celle-ci l’a détruit pour reconstruire un nouvel immeuble en 1966.

XX) Le mémorial Davidka. Place de la liberté- au coin de la rue des prophètes

Ce mémorial rappelle le souvenir des combattants de Jérusalem morts pendant la guerre d’indépendance. Il représente le béret « chaussette » des soldats de l’époque, le canon crée par David Leibowitch dans son kibboutz qui fut la première arme israélienne qu’employaient les soldats de la Haganna et d’Etzel.





David Libowitch immigrant clandestin mit le pied sur la terre d’Israël en 1827 et débarqua directement à Mikvé Israël. Débrouillard de nature, Elia Kraozé lui proposa de travailler dans l’atelier mécanique de l’école. Il accepta avec enthousiasme et commença à réparer toutes les machines qui posaient un problème, il se mit à construire de nouvelles machines mécaniques et même à mettre en marche un engin spécial que Charles Netter avait apporté de France dans ses bagages. C’était une immense machine qui prenait tout un pan de mur et qui avait l’avantage, dès qu’on la mettait en route, de faire fonctionner plusieurs appareils mécaniques, ce qui faisait que plusieurs personnes pouvaient soit réparer, soit fignoler, soit créer une multitude de choses côte à côte. En 1929, des membres de la Haganah arrivèrent dans la ferme école de Mikvé Israël et trouvèrent dans l’atelier de Libowitch les meilleures conditions requises pour organiser leurs activités clandestines et ils s’y installèrent. Le projet d’aider les membres de la Haganna plut à David qui n’était jamais à cours d’inventions et il commença à récupérer tout le matériel qu’il trouvait au sein de Mikvé Israël pour fabriquer toutes sortes d’armes. Ce fut en effet très varié car il fabriqua aussi bien des grenades que des canons. Le premier qui prit son nom : Davika (David) n’était à l’origine qu’un gros tuyau de fer trouvé quelque part dans l’enceinte du terrain. Il en fabriqua encore quatre autres, plus petits et plus perfectionnés mais ces canons ne tuèrent jamais un ennemi. Ils ne faisaient qu’effrayer les Arabes à cause de leur bruit infernal et de la fumée qu’ils provoquaient lors de leur allumage. Il y eut seulement deux morts à cause de ce canon et ce fut malheureusement deux Juifs qui en essayant de le faire marcher, trouvèrent la mort.

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MessageSujet: Re: JERUSALEM   JERUSALEM Icon_minitimeLun 30 Juil 2012 - 19:16

Il y a plusieurs manières de découvrir Israël selon les goûts de chacun. Il est possible de faire des randonnées dans la nature, de visiter des musées ou des "Beit Arishonim" (La maison des Anciens) ou encore se recueillir devant des mémoriaux. Nous pouvons aussi visiter les sites archéologiques qui nous retracent l'histoire depuis les temps les plus reculés et les villes sans oublier Jérusalem qui, a elle, seule nous comble de bonheur
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