MAROC PAYS QUI M'A VU NAITRE PAR SOLY ANIDJAR
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MAROC PAYS QUI M'A VU NAITRE PAR SOLY ANIDJAR

HISTOIRE DES JUIFS DU MAROC-CASABLANCA-RABAT-MAZAGAN-MOGADOR-AGADIR-FES-MEKNES-MARRAKECH-LARACHE-ALCAZARQUIVIR-KENITRA-TETOUAN-TANGER-ARCILA-IFRANE-OUARZAZAT-BENI MELLAL-OUEZANE
 
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 L'IMPERATRICE DES SONGES KAHENA, PRINCESSE SAUVAGE

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MessageSujet: L'IMPERATRICE DES SONGES KAHENA, PRINCESSE SAUVAGE   L'IMPERATRICE DES SONGES KAHENA, PRINCESSE SAUVAGE Icon_minitimeLun 27 Fév 2012 - 6:04

Présentation de l'éditeur
VIIe siècle. Alors qu'elle a repoussé avec habileté les invasions arabo-musulmanes, Dihya pleure Koceïla, le roi des Berbères chrétiens, l'homme de sa vie mort les armes à la main. Devenue reine du royaume berbère juif, celle que l'on appelle la Kahena doit affronter la fronde des grands, reprendre le combat pour l'indépendance de son peuple, contenir les ambitions hégémoniques du califat de Damas. Dans cette guerre de chaque instant, elle peut compter sur les amazones de la cité d'Adassam, sur l'intrépide général Kardassal comme sur le prince des voleurs Takfa. Sans oublier d'étranges espions, un cercle d'amis d'enfance indéfectibles, la sulfureuse princesse Nara, le sage rabbi Rafi et Astanabal, son chambellan. Autant de figures fortes faisant bloc autour de cette souveraine au destin légendaire que les complots ne ménagent pas, convaincues qu'elle seule parviendra à sauver une Berbèrie en proie aux menaces. Trahisons, intrigues, passions et plaies non refermées, l'avenir d'une culture et d'une vision différente du monde sont en jeu. Mais la liberté triomphera-t-elle ?
Biographie de l'auteur
Après Kahena. La princesse sauvage, Raouf Oufkir, titulaire d'un DEA d'Histoire à Paris-VIII, revient avec le deuxième opus de la saga romanesque L'Impératrice des songes. Fils aîné du général Oufkir, il a également publié Les Invités chez Flammarion.
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MessageSujet: Re: L'IMPERATRICE DES SONGES KAHENA, PRINCESSE SAUVAGE   L'IMPERATRICE DES SONGES KAHENA, PRINCESSE SAUVAGE Icon_minitimeLun 27 Fév 2012 - 6:07

Citadelle de Baghaïa, Berbèrie, VIIe siècle.
Le roi Tabet consomme son désespoir quand, au même instant, le fils du roi Amnaï, le prince Koceïla, voit le jour. Le royaume juif de l'Est et le royaume chrétien de l'Ouest ne forment alors qu'un seul peuple, luttant contre les premières invasions arabo-musulmanes. Mais surmonteront-ils les coups du sort ? Et, cette fois, la roue va-t-elle tourner? Dans ce roman, Raouf Oufkir conte la jeunesse de Koceïla et Dihya - dite la Kahena -, jeunes seigneurs de la Berbèrie.
Une histoire vraie ouvrant au lecteur les portes de forteresses vertigineuses, lui faisant découvrir les magnificences byzantines de l'antique et légendaire Carthage comme les somptueux palais du Caire, de Damas et d'Alexandrie. Avec panache et flamboyance, il dévoile les ambitions et les guerres de souverains bercés par des illusions de grandeur mais prêts à toutes les intrigues pour une victoire, une part de terre, de gloire, ou, parfois, la liberté.
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MessageSujet: Re: L'IMPERATRICE DES SONGES KAHENA, PRINCESSE SAUVAGE   L'IMPERATRICE DES SONGES KAHENA, PRINCESSE SAUVAGE Icon_minitimeLun 27 Fév 2012 - 6:08

TOME I

Citadelle de Baghaia, Berberie, VIIe siecle. Le roi Tabet consomme son desespoir quand, au meme instant, le fils du roi Amna?, le prince Koceela, voit le jour. Le royaume juif de l'est et le royaume chretien de l'ouest ne forment alors qu'un seul peuple, luttant contre les premieres invasions arabo-musulmanes.

Mais surmonteront-ils les coups du sorte Et, cette fois, la roue va-t-elle tourner? Dans ce roman, Raouf Oufkir conte la jeunesse de Koceela et Dihya - dite la Kahena - jeunes seigneurs de la Berberie.

Une histoire vraie ouvrant au lecteur les portes de forteresses vertigineuses, lui faisant decouvrir les magnificences byzantines de l'antique et legendaire Carthage comme les somptueux palais du Caire, de Damas et d'Alexandrie. Avec panache et flamboyance, il devoile les ambitions et les guerres de souverains berces par des illusions de grandeur mais prets ? toutes les intrigues pour une victoire, une part de terre, de gloire, ou parfois, la liberte.

Raouf Oufkir, titulaire d'un DEA d'Histoire ? Paris VIII, a deja publie Les Invites (Flammarion, 2003). Il est egalement le fils aine du general Oufkir.

Ce roman retrace l'histoire de Dihya, la plus grande des reines berberes, surnomm?e aussi : " La Kahena ". Souveraine charismatique au destin hors du commun, elle a ete le symbole de la resistance de son peuple face a l'occupation arabo-musulmane de l'Afrique du nord au VII?me siecle. Pour certains, elle a ete la Deborah de la Berberie (d'Afrique du Nord), pour d'autres sa Jeanne d'Arc.

Toujours est-il que Dihya dite la " Kahena " demeure pour les Berb?res un mythe contemporain vivace… Aujourd'hui encore, ils donnent son prenom et surnom a leurs filles.

Si lointaine que soit la periode historique, la veracite des personnages et des faits relates dans Kahena, la princesse sauvage, elle n'en demeure pas moins d'une " cruelle " actualite.

On ne peut malheureusement que constater ? quel point la France se retrouve chaque jour davantage menacee et les lois de la Republique regulierement assaillies par une cinquieme colonne d'integristes s'improvisant theologiens de la violence.

Or ces extr?mistes minoritaires n'ont rien a faire du developpement, de l'harmonie sociale des zones desheritees sur lesquelles ils s'ancrent et qui ont fini par devenir des espaces de non droit. Mais au contraire ils font, selon moi, tout pour que la situation d?g?n?re en explosion irremediable.

Ce roman,a sa maniere, transmet donc un large message. Un message pour les amoureux de litterature, de quelque horizon qu'ils soient. Un message aux musulmans de France et a la generation sacrifiee des banlieues afin de les exhorter a respecter le sang que leurs parents et grands parents ont verse sans parcimonie pour la France et au nom des principes et valeurs universels.

Le monde de violence, le sectarisme, le communautarisme et cette haine sourde des institutions et de toute autorite ne les meneront qu'a la catastrophe vers laquelle les poussent sans rel?che les integristes.


Leur salut et le bon sens ne leur laissent qu'une voie salutaire, celle de s'impliquer politiquement et socialement dans la vie de la cite pour y reprendre leur reelle et naturelle place.

L'espoir subsiste car la quasi majorite des musulmans de France pratiquent la vraie foi, leur respect des autres et la cohabitation pacifique entre les peuples; car n'oublions pas que comme toutes les religions, l'islam est cense precher la paix, la concorde et la fraternite dans le respect des trois religions monotheistes.

Dans l'epoque d'intolerance que nous vivons ou l'extremisme religieux menace d'embrasser le monde, de consumer les esperances, de detruire les principes ?l?mentaires d'humanite, il est peut-etre bon de rappeler que nous partageons une meme foi, un passe commun, que nous sommes issus de la meme matrice, n'en de plaise aux apprentis sorciers qui cherchent a diviser les hommes dans une folle et blasphematoire tentative de s'approprier Dieu.

A travers son aspect ludique et romancer, si " Kahena la princesse sauvage " participait un tant soit peu a retablir quelques verites depuis longtemps falsifiees, alors ce livre aura atteint son objectif.
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MessageSujet: Re: L'IMPERATRICE DES SONGES KAHENA, PRINCESSE SAUVAGE   L'IMPERATRICE DES SONGES KAHENA, PRINCESSE SAUVAGE Icon_minitimeLun 27 Fév 2012 - 6:11

Un personnage réel très romanesque

Ce roman retrace l’histoire de Dihya, la plus grande des reines berbères, surnommée aussi : « La Kahena ». Souveraine charismatique au destin hors du commun, elle a été le symbole de la résistance de son peuple face à l’occupation arabo-musulmane de l’Afrique du nord.
Dihya a régné sur la Berbèrie de l’an 689 à l’an 705. En cette fin de VIIème siècle, début du VIIIème, l’Afrique du nord se compose de royaumes et de principautés composés de tribus juives, chrétiennes ou païennes.

La grande reine est issue des Jawara : vaste confédération de tribus juives formant avec leurs alliés chrétiens un puissant royaume voisin de Carthage (les Jawara sont judaïsés tout en conservant certains de leurs rites primaires, résidus de leur paganisme passé.)

Cette grande souveraine, berbère, juive, s’est dressée farouchement contre l’envahisseur. Elle a, sa vie durant, défendu le sol de ses ancêtres, la foi de ses pères, la liberté et la dignité de son peuple. Pour certains, elle a été la Déborah d’Afrique du Nord, pour d’autres sa Jeanne d’Arc. Toujours est-il que Dihya dite la « Kahena », demeure pour les berbères, un mythe contemporain vivace… Aujourd’hui encore, ils donnent son prénom et surnom à leurs filles.

Une femme aux dons multiples...

Personnage haut en couleurs, cette femme d’exception, à l’intelligence pointue, au courage physique frisant parfois l’insolence, su s’imposer et dominer dans un monde d’hommes, en des siècles reculés.
Les tristes événements qui inaugurèrent sa naissance, ses relations avec le roi Tabet, son père, les soubresauts de sa vie sentimentale et ses dons divinatoires avérés, eurent un impact certain sur son parcours…

Une jeunesse, une éducation originale...

La naissance de Dihya se produit sous de funestes auspices. Sa mère, la reine Zimma meurt en lui donnant le jour. Son père, le roi Tabet inconsolable, va momentanément la rejeter. Il considère que cette enfant, née dans le drame et lors d’une incursion arabe, est porteuse de mauvais augures.

C’est à la sœur du roi, la princesse Nara, que va incomber l’éducation de la petite Dihya. Lors du parcours spartiate que sa tante va lui ménager, Dihya n’aura de cesse de se surpasser pour attirer l’attention de ce père qui la rejette. Elle est persuadée qu’en se comportant en garçon manqué comme le fils que Tabet n’a pas eu, elle finira par reconquérir l’amour et l’attention paternels. Mais dès l’adolescence, sa marraine, Nara, n’omettra pas non plus de lui expliquer : « Que l’on peut conquérir, voir soumettre, la beauté lorsqu’elle est dépourvue d’esprit. Mais que lorsque celle-ci reçoit le double don d’intelligence et de perspicacité, elle devient une arme redoutable ! »

Nara est un personnage très particulier, auréolé de crainte et de mystère. Pour une raison demeurée énigmatique, elle s’est émancipée très jeune de la tutelle de son père… La raison de cette rupture devint un secret si bien gardé qu’elle suscita les affabulations les plus diverses : « La nature humaine est ainsi faite que ceux qui pérorent le plus en savent le moins et ceux qui se taisent en savent trop... »

À l’issue de cet étrange épisode, la princesse Nara, entourée de quelques fidèles, avait disparu sans laisser de traces. Alors, rumeurs et légendes se superposèrent. On prêta à la princesse un haut degré de savoir et des pouvoirs occultes… Retranchée dans une forteresse dite invisible, inatteignable, elle aurait été entourée d’un corps d’amazones entièrement dévoué à sa personne… (Ibn Khaldoun historien arabe du XIV siècles, et d’autres tel que En-Noweiri, El Bayan, font référence à ce corps de cavalerie féminine qui formait la garde royale de la Kahena et avait la réputation d’être féroce au combat).

Voilà donc l’esquisse de cette tante peu commune à laquelle va échoir l’éducation et la formation de Dihya. C’est cette princesse rebelle, savante et dominatrice qui va forger l’âme bien trempée, le caractère acéré, de la future grande reine. Le destin fera le reste…

Une précocité surprenante...

Les nombreux dons, les prédispositions intellectuelles et physiques de la petite princesse, finiront par avoir raison de la retenue du roi Tabet. Peu à peu, le fossé ayant séparé Dihya de son père, se muera en une proximité, une complicité rare. La princesse en tirera une leçon essentielle :
« Les barrières sont faites pour être franchies pourvu que l’on y consacre intelligence, ténacité et énergie ; Et qu’il est plus difficile de gagner l’amour que de le perdre… »

Une galerie de personnages étonnants

La jeune princesse va au hasard des rencontres, au gré du destin ou par la force, lier des amitiés fortes avec des personnages plus ou moins marginaux. Ses compagnons d’enfance suivront Dihya des prémices de sa vie jusqu’au sommet du pouvoir. Ils partageront avec elle, les jeux naïvement guerriers de l’adolescence et se trouveront autour d’elle dans les batailles les plus effroyables que la grande reine livrera inlassablement à l’occupant arabo-musulman.

Autour de la Kahena, gravitent de nombreux personnages énigmatiques, des êtres tantôt fiers tantôt traîtres, des individus qui recherchent le pouvoir et sont prêts à tout pour l’obtenir. Pour coaliser la majeure partie des royaumes et confédérations d’Afrique du nord autour de sa personne, la reine Dihya devra déployer ses multiples talents. La Kahena ne cessera de démontrer ses étonnantes aptitudes politiques, diplomatiques, et son art consommé de la guerre.

Reine magicienne

Dès l’enfance, donc, Dihya fit la preuve de ses prédispositions médiumniques. Elle augura d’événements marquants qui ne manquèrent jamais d’être vérifiés par son entourage. Jeune fille, elle prophétisa les invasions répétées des cavaliers de l’islam. Tout au long de sa vie ses prémonitions s’avéreront exactes. La grande reine prédira même le jour et les circonstances de sa mort !
Les Arabes l’ont surnommé la « Kahena », ce qui dans leur langue veut dire : « la devineresse » mais signifie en hébreu « la prêtresse ».

Reine guerrière...

Rousse aux yeux verts, physique rare dans les déserts d’Arabie, la « Devineresse » inspira autant d’admiration que de crainte aux cavaliers de l’Islam. A tel point qu’ils magnifièrent ses pouvoirs occultes pour expliquer les nombreuses défaites militaires qu’elle leur infligea.
Son intelligence, son intuition, sa témérité et sa détermination, l’ont voué à un grand destin. Son charisme et sa grande beauté n’ont fait qu’ajouter au portrait de cette souveraine mythique. Si ses dons médiumniques, ses prémonitions presque infaillibles ont inspiré sa réputation de reine-magicienne, sa dureté, sa ruse, sa bravoure et ses qualités d’organisatrice et de stratège, ont fait sa légende de reine guerrière.

Son baptême de guerre

C’est jeune fille que Dihya fera ses premières armes dans la résistance. D’abord aux côtés du roi Tabet, son père, puis dans le sillage de Koceila le charismatique et jeune roi chrétien de l’Aurés occidental, avec lequel elle connaîtra les feux de la passion et l’euphorie d’un grand amour. Ensembles, ils chasseront momentanément les arabes de Kairouan (la première ville musulmane en terres berbères, fondée par le fanatique général Ocba Ben Naafi) et y régneront pendant les six années d’une paix précaire.

Son baptême d’amour

Lorsque le chemin de Dihya va croiser celui de Koceila ; Au premier regard, la princesse va lire dans la beauté de ses yeux, l’intensité de son regard, leur propre avenir. Elle y voit l’ivresse de la passion, les convoitises, la jalousie des hommes, la mort et la douleur ravivée de l’abandon. Elle prend peur, et tente d’échapper à son destin en s’offrant à un autre amant. Mais Koceila et la Kahena sont issue de la même terre, pétrie de la même patte, portés par une même force, guidés par la conviction inflexible de ceux que la grandeur pointe du doigt, au point que l’univers entier semble couler dans leurs veines. Destinés à façonner l’histoire, à détourner le cours des événements, ils sont pourtant condamnés à ne point pouvoir modifier le cours de leur existence propre. C’est une union mythique, spirituelle et charnelle d’une puissance rare qui les réunies dans leur mission commune : la liberté. Dans un tourbillon politique et guerrier, leur amour traversera l’adversité. De leur passion profonde naquit un enfant et de leur combat commun une légende, une nation…
Koceila sera finalement vaincu et tué. A ce malheur viendra s’ajouter la mort du roi Tabet, le père de Dihya. Un usurpateur ravira son trône. Mais au prix d’effroyables souffrances, d’amères déceptions, la jeune princesse se relèvera. Dihya par de tortueuses et subtiles manœuvres, par une patience admirable et des actions audacieuses, des actes extrêmes, va reconquérir le trône de son père. Sa légende commence : La Kahena rassemble autour d’elle des forces considérables et reprend la lutte.

La résistance berbère prendra autour d’elle et grâce à elle, des proportions jamais atteintes. La grande reine arrivera à coaliser les royaumes, les confédérations et les tribus sur pratiquement toute l’Afrique du Nord pour repousser l’envahisseur arabe.

L’envahisseur

Les califes se succédant, l’ambition hégémonique des arabes ira grandissante et leur volonté de soumettre l’Afrique du nord, va s’exprimer au cours de cinq grandes campagnes militaires ; sous les règnes successifs de cinq différents « commandeurs des croyants ». En se basant sur une ossature historique rigoureuse, « l’impératrice des songes » immergera le lecteur dans l’univers de cinq califes ayant pris la succession du prophète Mahomet… Presque que tous mourront assassinés, victimes des luttes sanglantes que se livrèrent les différentes factions de l’islam pour imposer leur candidat au califat.
Les généraux arabes vont se succéder pour essayer de vaincre la Kahena. Le dernier d’entre eux, Hassan Ibn Nooman s’y reprendra à maintes reprises. Ce n’est qu’après avoir subi plusieurs défaites, et par la trahison, que Hassan finira par abattre la grande reine…

Une documentation sérieuse

Un roman qui se fonde sur les textes historiques des plus grands historiens arabes (comme Ibn-Khaldoum, En-Noweiri, Abou-‘l-Mahacen, El-Bakri, Al Bayan…) mais qui laisse la part belle au mystère et à l’imagination.

L’histoire des guerres est aussi indissociable de celle des hommes, que la lutte des individus est liée à leur nécessité de prospérer, leur besoin de reconnaissance, voire pour certains leur volonté de domination. Mais les uns et les autres sont égaux dans les débâcles intimes, les déboires sentimentaux ou les interrogations existentielles. On ne peut donc revisiter l’histoire sans restituer les faiblesses, les passions, les émotions, les sensations de ses principaux acteurs… c’est ce récit que l’on retient et que l’on retranscrit. Entre les lignes et les signes laissés, il convient de lire une autre trame, universelle, moins bruyante parce que volontairement occultée par la plupart des hommes qui y lisent leur propres faiblesses. Cette « deuxième » lecture des évènements, essentielle, ne peut se permettre d’effleurer les choses si elle veut prospecter les tréfonds d’une vie : Ce magma imprévisible où explose ombre et lumière, amour et haine ; cruauté et magnanimité, pingrerie et générosité, amitié et inimitié, orgueil et humilité, grandeur et petitesse, perfidie et noblesse … Non maîtrisable, cette seconde lecture de l’histoire fait peur, parce qu’elle révèle les âmes ; Bien plus que la guerre et la mort qui peuvent s’avérer héroïques, elle terrifie parce qu’elle nous interroge sur ce que nous sommes...

La rencontre avec l’autre passe d’abord par la connaissance de soi et ne peut se faire que dans un corps à corps : celui de l’amour ou de la lutte… comme les deux faces d’une même médaille. Ces deux antagonistes ne peuvent exister l’un sans l’autre, dos à dos. Ce roman a pour ambition d’être le miroir où se reflèteraient toutes ces facettes, mais aussi d’emporter le lecteur dans un monde de passions et de trahisons, de rebondissements et de tendresse, d’amours contrariés et de sentiments assumés.

En somme, de raconter avec force surprise et émotion, le conflit des sentiments, l’affrontement des idéaux et les guerres des hommes...

Une façon de découvrir une contrée et une époque

Un roman historique doit à la fois être le récit d’une époque, la découverte d’une contrée, la narration d’une aventure, l’évolution de personnages avec leurs joies et leurs épreuves, leurs doutes et leurs convictions, leur cheminement et leurs buts… et une façon de présenter aux lecteurs une époque autant qu’une contrée. Après tant de livres sur l’Egypte, les Incas ou Napoléon, L’impératrice des songes assumera l’originalité de propulser le public en des temps et sur des terres rarement évoqués, à la fois intrigants et magiques. L’histoire du peuple Berbère a volontairement été falsifiée, occultée par les musulmans et les arabes (A l’exception de grand historien comme Ibn Khaldoun qui a consacré toute une œuvre à l’histoire des Berbères).

En suivant les traces de la reine Dihya, chacun sera envoûté par cette fin du VIIème siècle peu connue, découvrira les moeurs et les raffinements d’une région qui s’est toujours trouvée au carrefour des civilisations phénicienne, romaine, vandale, arabe (et française depuis 1830 jusqu’au milieu du XXé siècle)… Une civilisation berbère originale et unique parce qu’elle a tiré le meilleur de toutes ces influences et qu’elle a su, à travers les âges et aujourd’hui encore, préserver son bien le plus précieux : son âme.

Livre de passion et de sentiments, d’évocation et d’histoire, L’Impératrice des songes sera avant tout romanesque. Un univers où se côtoient sorciers, mages, chamanes et rabbins… Paysages grandioses, fléaux divins, batailles effroyables, duels acharnés entre grands capitaines de guerre, grandes envolées des esprits, amours acharnés ou impossibles, amitiés inconditionnelles et trahisons impitoyables, dans un style à la fois musical et imprégné de l’alchimie de toutes ces cultures, ce livre conduira chacun dans un monde oublié, dont la seule évocation nous plonge dans les couloirs du temps, éveille le rêve, la féerie, le mystère et la peur, l’espérance et le désespoir.

On entrera dans les coulisses des forteresses royales, dans les secrets des palais du califat, dans les arcanes du pouvoir, dans le labyrinthe des complots, et l’intimité des puissants de l’époque. On se plongera aussi dans la plèbe de Damas, du Caire et de Carthage. De la pauvreté du peuple à la richesse des princes, des hurlements des champs de bataille à la douceur des mots d’amour, ce roman a pour espérance de pimenter de tous ces contrastes, l’épopée haletante de celle que les berbères appellent « Dihya : la reine des reines ! »

L’histoire de cette femme, au passé glorieux, est d’actualité ; Parce qu’à travers son parcours et celui du peuple berbère on peut constater à quel point le nord de l’Afrique a été un carrefour de civilisations, une terre de cohabitation, ouverte à la nouveauté, qui a pratiqué les trois religions monothéistes. Dans l’époque d’intolérance que nous vivons où l’extrémisme religieux menace d’embraser le monde, de consumer les espérances, de détruire les principes élémentaires d’humanité, il est peut-être bon de rappeler que nous partageons une même foi, un passé commun…que nous sommes issus de la même matrice, n’en déplaise aux apprentis sorciers qui cherchent à diviser les hommes dans une folle et blasphématoire tentative de s’approprier dieu.
L’ombre peut-elle s’approprier la lumière ? Certainement pas tant que des femmes et des hommes entretiendront la flamme de la résistance, en se nourrissant d’exemples tel que celui de la Kahena.

Raouf Oufkir


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MessageSujet: Re: L'IMPERATRICE DES SONGES KAHENA, PRINCESSE SAUVAGE   L'IMPERATRICE DES SONGES KAHENA, PRINCESSE SAUVAGE Icon_minitimeLun 27 Fév 2012 - 6:12

La naissance de Dihya se produit sous de funestes auspices. Sa mere, la reine Zimma meurt en lui donnant le jour. Son pere, le roi Tabet inconsolable, va momentanement la rejeter. Il considere que cette enfant, nee dans le drame et lors d’une incursion arabe, est porteuse de mauvais augures.


C’es ta la sœur du roi, la princesse Nara, que va incomber l’education de la petite Dihya. Lors du parcours spartiate que sa tante va lui menager, Dihya n’aura de cesse de se surpasser pour attirer l’attention de ce pere qui la rejette. Elle est persuadee qu’en se comportant en garçon manque comme le fils que Tabet n’a pas eu, elle finira par reconquérir l’amour et l’attention paternels. Mais des l’adolescence, sa marraine, Nara, n’omettra pas non plus de lui expliquer : « Que l’on peut conquérir, voir soumettre, la beaute lorsqu’elle est depourvue d’esprit. Mais que lorsque celle-ci reçoit le double don d’intelligence et de perspicacite, elle devient une arme redoutable ! »


Nara est un personnage tres particulier, aureole de crainte et de mystere. Pour une raison demeuree enigmatique, elle s’est emancipee tres jeune de la tutelle de son pere… La raison de cette rupture devint un secret si bien garde qu’elle suscita les affabulations les plus diverses :

« La nature humaine est ainsi faite que ceux qui perorent le plus en savent le moins et ceux qui se taisent en savent trop... »
A l’issue de cet etrange episode, la princesse Nara, entouree de quelques fideles,
avait disparu sans laisser de traces. Alors, rumeurs et legendes se superposerent. On preta a la princesse un haut degre de savoir et des pouvoirs occultes…

Retranchee dans une forteresse dite invisible, inatteignable, elle aurait ete entouree d’un corps d’amazones entierement devoue a sa personne… (Ibn Khaldoun historien arabe du XIV siecles, et d’autres tel que En-Noweiri, El Bayan, font reference à ce corps de cavalerie feminine qui formait la garde royale de la Kahena et avait la reputation d’etre feroce au combat).

Voilà donc l’esquisse de cette tante peu commune a laquelle va echoir l’education et la formation de Dihya. C’est cette princesse rebelle, savante et dominatrice qui va forger l’ame bien trempee, le caractere acere, de la future grande reine. Le destin fera le reste…

Une precocite surprenante…

Les nombreux dons, les predispositions intellectuelles et physiques de la petite princesse, finiront par avoir raison de la retenue du roi Tabet. Peu à peu, le fosse ayant separe Dihya de son pere, se muera en une proximite, une complicite rare. La princesse en tirera une lecon essentielle :

« Les barrieres sont faites pour etre franchies pourvu que l’on y consacre intelligence, tenacite et energie ; Et qu’il est plus difficile de gagner l’amour que de le perdre.
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MessageSujet: Re: L'IMPERATRICE DES SONGES KAHENA, PRINCESSE SAUVAGE   L'IMPERATRICE DES SONGES KAHENA, PRINCESSE SAUVAGE Icon_minitimeLun 27 Fév 2012 - 6:15

La jeune princesse va au hasard des rencontres, au gre du destin ou par la force, lier des amities fortes avec des personnages plus ou moins marginaux. Ses compagnons d’enfance suivront Dihya des premices de sa vie jusqu’au sommet du pouvoir. Ils partageront avec elle, les jeux naivement guerriers de l’adolescence et se trouveront autour d’elle dans les batailles les plus effroyables que la grande reine livrera inlassablement a l’occupant arabo-musulman.

Autour de la Kahena, gravitent de nombreux personnages enigmatiques, des etres tantot fiers tantot traitres, des individus qui recherchent le pouvoir et sont prets a tout pour l’obtenir. Pour coaliser la majeure partie des royaumes et confederations d’Afrique du nord autour de sa personne, la reine Dihya devra deployer ses multiples talents. La Kahena ne cessera de demontrer ses etonnantes aptitudes politiques, diplomatiques, et son art consomme de la guerre.

Reine magicienne

Des l’enfance, donc, Dihya fit la preuve de ses predispositions mediumniques. Elle augura d’evenements marquants qui ne manquerent jamais d’etre verifies par son entourage. Jeune fille, elle prophetisa les invasions repetees des cavaliers de l’islam. Tout au long de sa vie ses premonitions s’avereront exactes. La grande reine predira meme le jour et les circonstances de sa mort !
Les Arabes l’ont surnomme la « Kahena », ce qui dans leur langue veut dire : « la devineresse » mais signifie en hebreu « la pretresse ».

Reine guerriere…

Rousse aux yeux verts, physique rare dans les deserts d’Arabie, la « Devineresse » inspira autant d’admiration que de crainte aux cavaliers de l’Islam. A tel point qu’ils magnifièrent ses pouvoirs occultes pour expliquer les nombreuses defaites militaires qu’elle leur infligea.

Son intelligence, son intuition, sa temerite et sa determination, l’ont voue a un grand destin. Son charisme et sa grande beaute n’ont fait qu’ajouter au portrait de cette souveraine mythique. Si ses dons mediumniques, ses premonitions presque infaillibles ont inspire sa reputation de reine-magicienne, sa durete, sa ruse, sa bravoure et ses qualites d’organisatrice et de stratege, ont fait sa legende de reine guerriere.


Son bapteme de guerre

C’est jeune fille que Dihya fera ses premieres armes dans la resistance. D’abord aux cotes du roi Tabet, son pere, puis dans le sillage de Koceila le charismatique et jeune roi chretien de l’Aures occidental, avec lequel elle connaitra les feux de la passion et l’euphorie d’un grand amour. Ensembles, ils chasseront momentanement les arabes de Kairouan (la premiere ville musulmane en terres berberes, fondee par le fanatique general Ocba Ben Naafi) et y regneront pendant les six annees d’une paix precaire.
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MessageSujet: Re: L'IMPERATRICE DES SONGES KAHENA, PRINCESSE SAUVAGE   L'IMPERATRICE DES SONGES KAHENA, PRINCESSE SAUVAGE Icon_minitimeLun 27 Fév 2012 - 6:15

Lorsque le chemin de Dihya va croiser celui de Koceila ; Au premier regard, la princesse va lire dans la beaute de ses yeux, l’intensite de son regard, leur propre avenir. Elle y voit l’ivresse de la passion, les convoitises, la jalousie des hommes, la mort et la douleur ravivee de l’abandon. Elle prend peur, et tente d’echapper a son destin en s’offrant a un autre amant. Mais Koceila et la Kahena sont issue de la meme terre, petrie de la meme patte, portes par une meme force, guides par la conviction inflexible de ceux que la grandeur pointe du doigt, au point que l’univers entier semble couler dans leurs veines. Destines a faconner l’histoire, a detourner le cours des evenements, ils sont pourtant condamnes a ne point pouvoir modifier le cours de leur existence propre.

C’est une union mythique, spirituelle et charnelle d’une puissance rare qui les réunies dans leur mission commune : la liberte. Dans un tourbillon politique et guerrier, leur amour traversera l’adversite. De leur passion profonde naquit un enfant et de leur combat commun une legende, une nation…

Koceila sera finalement vaincu et tue. A ce malheur viendra s’ajouter la mort du roi Tabet, le pere de Dihya. Un usurpateur ravira son trone. Mais au prix d’effroyables souffrances, d’ameres deceptions, la jeune princesse se relevera. Dihya par de tortueuses et subtiles manœuvres, par une patience admirable et des actions audacieuses, des actes extremes, va reconquarir le trone de son pere. Sa legende commence : La Kahena rassemble autour d’elle des forces considerables et reprend la lutte.

La resistance berbere prendra autour d’elle et grace a elle, des proportions jamais atteintes. La grande reine arrivera a coaliser les royaumes, les confederations et les tribus sur pratiquement toute l’Afrique du Nord pour repousser l’envahisseur arabe.

L’envahisseur

Les califes se succedant, l’ambition hegemonique des arabes ira grandissante et leur volonte de soumettre l’Afrique du nord, va s’exprimer au cours de cinq grandes campagnes militaires ; sous les regnes successifs de cinq differents « commandeurs des croyants ». En se basant sur une ossature historique rigoureuse, « l’imperatrice des songes » immergera le lecteur dans l’univers de cinq califes ayant pris la succession du prophete Mahomet… Presque que tous mourront assassines, victimes des luttes sanglantes que se livrerent les differentes factions de l’islam pour imposer leur candidat au califat.

Les generaux arabes vont se succeder pour essayer de vaincre la Kahena. Le dernier d’entre eux, Hassan Ibn Nooman s’y reprendra a maintes reprises. Ce n’est qu’apres avoir subi plusieurs defaites, et par la trahison, que Hassan finira par abattre la grande reine…

Une documentation serieuse

Un roman qui se fonde sur les textes historiques des plus grands historiens arabes (comme Ibn-Khaldoum, En-Noweiri, Abou-‘l-Mahacen, El-Bakri, Al Bayan…) mais qui laisse la part belle au mystere et a l’imagination.

L’histoire des guerres est aussi indissociable de celle des hommes, que la lutte des individus est liee a leur necessite de prosperer, leur besoin de reconnaissance, voire pour certains leur volonte de domination. Mais les uns et les autres sont egaux dans les debacles intimes, les deboires sentimentaux ou les interrogations existentielles.

On ne peut donc revisiter l’histoire sans restituer les faiblesses, les passions, les emotions, les sensations de ses principaux acteurs… c’est ce recit que l’on retient et que l’on retranscrit. Entre les lignes et les signes laisses, il convient de lire une autre trame, universelle, moins bruyante parce que volontairement occultee par la plupart des hommes qui y lisent leur propres faiblesses.

Cette « deuxieme » lecture des evenements, essentielle, ne peut se permettre d’effleurer les choses si elle veut prospecter les trefonds d’une vie : Ce magma imprévisible ou explose ombre et lumiere, amour et haine ; cruaute et magnanimite, pingrerie et generosite, amitie et inimitie, orgueil et humilite, grandeur et petitesse, perfidie et noblesse … Non maitrisable, cette seconde lecture de l’histoire fait peur, parce qu’elle revele les ames ; Bien plus que la guerre et la mort qui peuvent s’averer heroiques, elle terrifie parce qu’elle nous interroge sur ce que nous sommes…

La rencontre avec l’autre passe d’abord par la connaissance de soi et ne peut se faire que dans un corps a corps : celui de l’amour ou de la lutte… comme les deux faces d’une meme medaille. Ces deux antagonistes ne peuvent exister l’un sans l’autre, dos a dos. Ce roman a pour ambition d’etre le miroir ou se refleteraient toutes ces facettes, mais aussi d’emporter le lecteur dans un monde de passions et de trahisons, de rebondissements et de tendresse, d’amours contraries et de sentiments assumes.

En somme, de raconter avec force surprise et emotion, le conflit des sentiments, l’affrontement des ideaux et les guerres des hommes…

Une facon de decouvrir une contree et une epoque

Un roman historique doit a la fois etre le recit d’une epoque, la decouverte d’une contree, la narration d’une aventure, l’evolution de personnages avec leurs joies et leurs epreuves, leurs doutes et leurs convictions, leur cheminement et leurs buts… et une facon de presenter aux lecteurs une epoque autant qu’une contree. Apres tant de livres sur l’Egypte, les Incas ou Napoleon, L’imperatrice des songes assumera l’originalite de propulser le public en des temps et sur des terres rarement evoques, a la fois intrigants et magiques. L’histoire du peuple Berbere a volontairement ete falsifiee, occultee par les musulmans et les arabes (A l’exception de grand historien comme Ibn Khaldoun qui a consacre toute une œuvre a l’histoire des Berberes).

En suivant les traces de la reine Dihya, chacun sera envoute par cette fin du VIIeme siecle peu connue, decouvrira les moeurs et les raffinements d’une region qui s’est toujours trouvee au carrefour des civilisations phenicienne, romaine, vandale, arabe (et francaise depuis 1830 jusqu’au milieu du XXe siecle)… Une civilisation berbere originale et unique parce qu’elle a tire le meilleur de toutes ces influences et qu’elle a su, a travers les ages et aujourd’hui encore, preserver son bien le plus precieux : son ame.

Livre de passion et de sentiments, d’evocation et d’histoire, L’Imperatrice des songes sera avant tout romanesque. Un univers ou se cotoient sorciers, mages, chamanes et rabbins… Paysages grandioses, fleaux divins, batailles effroyables, duels acharnes entre grands capitaines de guerre, grandes envolees des esprits, amours acharnes ou impossibles, amities inconditionnelles et trahisons impitoyables, dans un style a la fois musical et impregne de l’alchimie de toutes ces cultures, ce livre conduira chacun dans un monde oublie, dont la seule évocation nous plonge dans les couloirs du temps, eveille le reve, la feerie, le mystere et la peur, l’esperance et le desespoir.

On entrera dans les coulisses des forteresses royales, dans les secrets des palais du califat, dans les arcanes du pouvoir, dans le labyrinthe des complots, et l’intimité des puissants de l’epoque. On se plongera aussi dans la plebe de Damas, du Caire et de Carthage. De la pauvrete du peuple a la richesse des princes, des hurlements des champs de bataille a la douceur des mots d’amour, ce roman a pour esperance de pimenter de tous ces contrastes, l’epopee haletante de celle que les berbères appellent « Dihya : la reine des reines ! »

L’histoire de cette femme, au passe glorieux, est d’actualite ; Parce qu’a travers son parcours et celui du peuple berbere on peut constater a quel point le nord de l’Afrique a ete un carrefour de civilisations, une terre de cohabitation, ouverte a la nouveaute, qui a pratique les trois religions monotheistes.

Dans l’epoque d’intolerance que nous vivons où l’extremisme religieux menace d’embraser le monde, de consumer les esperances, de detruire les principes elementaires d’humanite, il est peut-etre bon de rappeler que nous partageons une meme foi, un passe commun…que nous sommes issus de la meme matrice, n’en deplaise aux apprentis sorciers qui cherchent a diviser les hommes dans une folle et blasphematoire tentative de s’approprier dieu.

L’ombre peut-elle s’approprier la lumiere ? Certainement pas tant que des femmes et des hommes entretiendront la flamme de la résistance, en se nourrissant d’exemples tel que celui de la Kahena.
Raouf Oufkir

L’auteur

Raouf Oufkir a deja publie, chez Flammarion en 2003, Les Invites. Un temoignage poignant dont l’ecriture a notamment ete saluee par les journalistes et les lecteurs. L’Imperatrice des songes est son premier roman. Il est titulaire d’un DEA d’histoire, obtenu avec la mention tres bien, a l’Universite de Paris VIII.
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MessageSujet: Re: L'IMPERATRICE DES SONGES KAHENA, PRINCESSE SAUVAGE   L'IMPERATRICE DES SONGES KAHENA, PRINCESSE SAUVAGE Icon_minitimeLun 27 Fév 2012 - 6:17


Postface : La question berbere
La Kahena - L’Imperatrice des songes
Rouf Oufkir


Pou eviter toute recuperation ou interpretation erronee de ce qui pourrait apparaitre comme une demarche militante, je tiens a dire, ici, et sans ambiguite, ma conviction.

Concernant ce que l’on appelle « la question berbere » voici mon humble mais non moins ferme opinion, et pour ne parler que du Maroc : Depuis l’independance du Maroc les defenseurs engages de la langue et de la culture berbere, l’ont sincerement mais incompletement defendue en ouvrant, par naivete ou par erreur tactique, le flanc aux arabisants sectaires qui les accuserent de separatisme.

Quoi de plus habile qu’une propagande bien organisee pointant les berberistes du doigt comme le detonateur d’une guerre civile dans un pays fraichement independant… Pour ma part, le debat de l’epoque est depasse et ses acteurs d’antan dans les deux camps, avec tout le respect que je leur dois, le sont aussi.

Aujourd’hui une jeune generation de chercheurs, de professeurs d’intellectuels, d’artistes a pris le relais et revendique des droits humains, culturelles, sociaux epures de tous calculs ou ambition politicienne. Je dirais, donc a ceux qui se debattent dans un affrontement ideologique sterile et simpliste, dressant Arabes et Andalous contre les Berberes, et vice et versa, que la verite historique les renvoie dos a dos. Car au lieu de poser la question en ces thermes : qui au Maroc est berbere et qui ne l’est pas ? Il faut a mon sens s’interroger : qui au Maroc n’est pas berbere ?

Il est avere que depuis le Neandertal, les Berberes sont les habitants originels de l’Afrique du nord. Au cours de millenaires, de nombreuses civilisations se sont brassees a ce peuple. Pheniciens, Grecs, Romains, Germains, Vandales, Arabes, Ottoman, Francais, se sont succedes sur la rive sud de la mediterranee. Il est donc logique que des brassages se soient operes.

Alors il est evident, a mon sens que l’Histoire et ses faits, le bon sens et les lois de la nature, tendent a affirmer que les berberes ont toujours ete la majorite de la population du Maroc . Il est donc logique que chaque juif, arabe ou Andalous venu depuis des generations et des generations s’installer dans ce pays se soient brasses avec le peuple berbere dont la beaute des femmes est legendaire.

Tout au Maroc est berbere : l’art, l’artisanat, l’architecture, la cuisine etc. Et leur particularite saute aux yeux de celui qui voudrait les comparer a l’orient arabe.
Pour conclure je veux affirmer, que la marocanite est une et indivisible, que la berberite est son socle, ses racines, et son tronc ; et que ses branches et leurs feuilles qu’elles soient berberes, juives, arabes, andalouses sont nees et se nourrissent de la meme seve.

Je voudrais tout d’abord remercier toutes celles et ceux qui me feraient l’honneur de leur lecture. J’espere, que « L’Imperatrice des Songes » relatant des personnages et des faits ayant existe, plonge le lecteur dans les couloirs du temps, les arcanes de l’Histoire, les labyrinthes des sentiments humains ; et lui permette de redecouvrir l’existence millenaire du peuple Berbere, de ses mœurs, de ses coutumes, et de sa civilisation ouverte et curieuse des autres au point d’avoir pratique les trois religions monotheistes.

J’espere que « cette saga » vous immergera dans ce VIIe siecle nord africain insuffisamment connu et falsifie par les penseurs du pan arabisme pour lesquels les Berberes n’ont existe que depuis l’arrivee de l’islam et sont donc voues a etre arabises par tous les moyens. Le premier fut d’interdire et de persecuter la langue et la culture berbere pour les etouffer, les reduire ; pourtant celles-ci subsistent toujours et reprennent au XXIeme siecle, petit a petit, leurs droits legitimes toujours par le dialogue et le militantisme pacifiques. Et ceci est aussi rare qu’admirable dans le monde de violence que nous vivons, pour s’enorgueillir et le souligner.

A mon epouse Anne-Chrystel, a ma fille Tanya, amon fils Koceila, a tous les miens. Avec mes remerciements tous particuliers et les plus sinceres a Thierry Billard, mon editeur, qui m’a toujours honore de sa confiance et de son amitie.




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