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| Le probleme de l'eau en Israel | |
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Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Le probleme de l'eau en Israel Lun 12 Sep 2011 - 17:55 | |
| Source : Daguesh - Journal du Département Science et Technologie - Ambassade de France
L’eau, élément essentiel à la vie et au développement humain, est une ressource critique en Israël. Ce pays évolue dans un contexte difficile où la gestion de l’eau doit tenir compte de déséquilibres importants liés à une consommation croissante, une répartition géographique inégale des ressources et des conditions climatiques. La prise de conscience du gouvernement israélien s’est accrue en 1999, année au cours de laquelle Israël a connu une très forte sècheresse. Par ailleurs, les réservoirs naturels d’eau sont en constante diminution et la pollution, quant à elle, tend à devenir un facteur compromettant de la qualité de l’eau.
Aujourd’hui, l’agriculture consomme plus de la moitié des ressources en eau du pays. Il s’agit donc pour les chercheurs israéliens de trouver des techniques d’irrigation plus économiques, notamment pour limiter l’évapotranspiration (à l’origine de 60% des pertes). Enfin, Israël se tourne vers de nouvelles ressources d’eau : le retraitement des eaux usées, et le dessalement de l’eau de mer. Les projets sont ambitieux, les résultats encourageants…
L’eau en Israël : un contexte difficile
Israël est caractérisé par un climat méditerranéen semi-aride. La pluviosité est plus forte dans le nord du pays. En effet, Jérusalem compte en moyenne 40 jours de pluies par an (581 mm de précipitation), alors que Eilat, qui se situe à la pointe sud du pays, en dénombre 5 (42 mm).
La répartition des besoins en eaux est également mal répartie. Deux tiers des ressources se situent dans le nord du pays, alors que deux tiers des besoins industriels et urbains sont dans la partie centrale, et deux tiers des besoins agricoles sont dans le Sud.
Des ressources en eau qui diminuent
Jusqu’en 1975, les ressources en eau se sont avérées suffisantes pour couvrir tous les besoins. Depuis, Israël connaît un déficit croissant, particulièrement marqué durant les années 1984 et 1985. De plus, la forte sécheresse de 1999 a considérablement entamé les réserves naturelles, en particulier le lac de Tibériade et les nappes phréatiques. Cette année-là, la consommation en eau était supérieure à la quantité d’eau renouvelable. Enfin, bien que l’hiver 2002-2003 ait été relativement pluvieux, la situation demeure très préoccupante.
La dégradation récente de la qualité de l’eau est également un problème considérable dans la gestion de cette ressource. Elle se manifeste par l’augmentation de la salinité et de la concentration en nitrates avec de très fortes concentrations locales de composants organiques et microbiologiques. La pollution en métaux lourds apparaît moins préoccupante : elle est plus localisée et demeure inférieure à certains seuils.
Le principal consommateur d’eau : l’agriculture
La croissance de la population et l’amélioration du niveau de vie ont considérablement augmenté les besoins en eau des Israéliens. La consommation des ménages a augmenté et la part dédiée à l’agriculture demeurent toujours la plus importante.
Il s’agit aujourd’hui de freiner la consommation du secteur agricole qui occupe maintenant une part moins importante dans l’économie et la société. En avril 2002, le gouvernement israélien donnait son accord pour une hausse graduelle sur quatre ans du prix de l’eau utilisée pour l’agriculture.
Des études approfondies ont été faites afin d’optimiser l’utilisation de l’eau dans l’agriculture. Les recherches ont porté sur l’élaboration de nouvelles technique afin de limiter l’évapotranspiration (l’eau perdue dans les cultures, par transpiration ou évaporation), et sur la mise en place d’irrigations adaptées aux types de cultures. Les moyens de lutte contre l’évaporation
L’évaporation est un phénomène important dans cette région méditerranéenne. Les spécialistes israéliens estiment que 40 à 60 % de l’eau (soit environ 150 MMC/a [1]) est ainsi perdue. Ils recommandent de recouvrir les sols sous les cultures d’un revêtement imperméable constitué de plastiques ou de matières organiques permettant de retenir l’eau.
Parallèlement, les autorités israéliennes doivent faire face à d’importantes pertes par évaporation dans les réservoirs à ciel ouvert. Leur superficie est évaluée à 10 000 hectares, répartie comme suit : 5 000 ha de réservoirs, environ 3 300 ha de fermes aquacoles, et le reste correspond à des bassins de traitement des eaux usées.
Les efforts pour améliorer le développement de méthodes et de techniques pour réduire l’évaporation n’ont été que partiellement efficaces. Une des solutions envisagées était l’utilisation de produits de chimie organique pour réduire la tension superficielle. Dispersés au dessus de la surface, les produits devaient former une couche fine empêchant le passage de vapeur d’eau. Cette solution n’est en fait pas envisageable à cause du vent. Des projets similaires utilisant de la mousse ou du polystyrène ont échoué pour les mêmes raisons.
La couverture par des surfaces en plastique, amarrées sur les bords, est également à l’étude. Toutefois, son coût est actuellement prohibitif pour la plupart des réservoirs.
Les techniques d’irrigation
Israël a développé un certain nombre de techniques pour répondre aux besoins d’irrigation dans le désert. En 2002, la superficie cultivée était de 411 000 hectares, soit 18,3% du territoire national. Plus de 50% des cultures sont irriguées.
L’irrigation goutte-à-goutte
L’une des innovations agro-technologiques les plus importantes est probablement l’invention israélienne de l’irrigation au goutte-à-goutte par Simha BLASS et son fils. La méthode fonctionne ainsi : l’eau se déverse uniformément au pied de chaque pousse via des distributeurs branchés sur un réseau de tuyaux. La mise au point de distributeurs de compensation permet une irrigation uniforme sur des pentes prononcées et sur des distances plus importantes.
Cette technique présente de nombreux avantages par rapport aux autres méthodes : ● l’évaporation est réduite au minimum puisque l’eau est directement apportée au pied de chaque pousse, à proximité des racines qui l’absorbent immédiatement ; ● des engrais peuvent être apportés à la plante en même temps que l’eau ; ● les sols sableux, qui ne peuvent être arrosés par sillon ou par inondation, peuvent être efficacement irrigués de cette manière ; ● l’irrigation au goutte-à-goutte permet l’utilisation d’eaux saumâtres ou d’effluents, et d’eaux usées à peine traitées ; ● l’absence de contact entre l’eau et les feuilles permet d’éviter la dégradation de ces dernières (effet loupe).
L’irrigation au goutte-à-goutte apparaît donc comme la méthode d’irrigation la plus efficace en terme d’économie d’eau.
La technique du « rain-off »
On peut voir aujourd’hui, sur les collines arides du nord du Néguev, de minuscules oasis de verdures très parsemées. C’est ce qu’on appelle la technique du « rain-off » agricole, ou irrigation par ruissellement. La structure à grains fins du sol du Néguev est imperméable aux eaux de pluies ce qui favorise le ruissellement, puis l’infiltration de ces eaux de ruissellement dans le sous-sol.
Les Israéliens ont su tiré profit de la composition des sols dans cette région. On observe aujourd’hui des rangées de tamaris et d’autres variétés robustes qui ont été plantées soit en lignes, soit en bosquets, où les espèces telles que l’eucalyptus et l’acacia, naturellement irrigués par le terrain environnant pendant les mois d’hiver pluvieux, fournissent suffisamment d’humidité au sous-sol pour permettre à un certain nombre d’arbres voisins de tenir toute l’année. Ces aménagements font tous partie intégrante d’un projet en cours, conçu et mis en œuvre par le K.K.L. [2] et connu sous le nom de « savanisation ». Cette technique d’irrigation est utilisée pour lutter contre la désertification ou pour la culture de fourrages. Une production agricole plus importante avec ce type de technique est encore à l’étude. Le laboratoire d’Agriculture en Milieu Désertique de Sde Boker (université Ben-Gourion), possède des fermes expérimentales à Wadi Masha et Everni. Ces fermes sont en exploitation avec des précipitations respectivement inférieures à 300 mm et 200 mm par an.
Parallèlement, des travaux ont été entrepris sur la sélection de nouvelles plantes plus résistantes au climat semi-aride et moins consommatrices d’eau. Les centres israéliens de recherche utilisent les moyens classiques de croisement ainsi que des techniques de génie génétique.
Des consommateurs privés à sensibiliser
Environ 70% de l’eau consommée dans le domaine urbain est à usage domestique. Les services et organismes publics israéliens consomment les 30% restants.
L’eau domestique est principalement utilisée pour la douche et les sanitaires. Des recommandations sont faites pour la généralisation de robinetteries équipées d’aérateurs qui permettent d’ajouter de l’air à l’eau durant la douche et diminuer ainsi la consommation d’eau.
Des recommandations sont également faites pour réduire l’arrosage et l’irrigation privée, en particulier par des systèmes permettant d’arrêter automatiquement l’approvisionnement en eau quand la quantité nécessaire a été fournie. Cette quantité précise d’eau est difficilement mesurable. Elle est évaluée entre 100 et 200 MMC/a.
Suite à la sécheresse de 1999, une vigoureuse campagne de sensibilisation avait été entreprise et la consommation d’eau par habitant avait été abaissée de 115 m3 à 88 m3 par jour.
Vers de nouvelles ressources
En raison du maintien de la consommation et de l’absence de nouvelles ressources naturelles, le gouvernement israélien s’oriente à présent vers la « fabrication » de nouvelles ressources d’eau. Celles-ci proviennent du retraitement d’eaux usées et du dessalement d’eau de mer ou d’eau saumâtre. Le projet israélien est ambitieux : il s’agit de disposer à terme (en 2006) de 400 MMC/a d’eau dessalée et jusqu’à 500 MMC/a d’eau issue du retraitement.
Ces projets nécessitent des investissements très importants dont le montant total est évalué à 4 milliards de dollars sur la période 2002-2010.
Les nouveaux défis technologiques
Le traitement des eaux doit faire face à de nouvelles difficultés pour pouvoir assurer à grande échelle et, à moindre coût, le dessalement et la dépollution des nappes phréatiques contaminées par le bore. D’origine anthropique, le bore présent dans les nappes phréatiques provient des détergents déversés dans les égouts. Il contraint à un traitement spécifique et coûteux compte tenu de la petite taille de cette molécule. Deux traitements par osmose inverse sont nécessaires pour en éliminer la grande partie.
Les technologies de dessalement : une forte compétence israélienne
Principe de fonctionnement
Initialement, les techniques classiques de distillation étaient utilisées mais leur coût s’avère très élevé en énergie électrique pour être utilisées à grande échelle. Elles consistent à faire passer de l’eau salée par plusieurs étages d’évaporation et de condensation.
Une autre technique est l’électrodialyse où l’eau salée est placée dans une cuve à électrodes. Le courant électrique dissocie les molécules de sel (NaCl) en cations Na+ et anions Cl- qui sont respectivement attirés par les deux électrodes opposées. La cuve est en outre compartimentée par deux membranes semi- perméables l’une aux anions l’autre aux cations. L’eau douce est récoltée entre ces deux membranes sélectives qui jouent le rôle de « clapets à anions ».
Le principe de l’osmose inverse consiste à appliquer à une solution aqueuse, en contact avec une membrane semi-perméable, une pression supérieure à la pression osmotique. Ce procédé est utilisé au niveau industriel dans les nouveaux sites de dessalement israéliens.
Les compétences israéliennes
Compte tenu de leur besoin, les Israéliens se sont dotés de fortes compétences dans le domaine du dessalement. Deux principaux centres de recherche, l’institut Technion (à Haïfa) et l’université Ben-Gourion du Néguev (à Beer-Sheva), excellent dans ce domaine.
Le Technion est principalement actif dans le domaine des technologies membranaires de traitement et de dessalement (ultrafiltration, microfiltration, nanofiltration et osmose inverse). De son côté, l’université Ben-Gourion du Néguev possède des techniques d’irrigation et d’électrodialyse. Une partie de son effort est dédiée à l’agriculture en milieu aride et à la valorisation du désert.
Les points forts des techniques utilisées
Les techniques de prétraitement se sont développées et améliorées, notamment pour les eaux contaminées. Les progrès les plus importants concernent la mise en place de techniques membranaires d’osmose inverse. Des compétences relativement nouvelles dans les premiers stades du traitement (ultrafiltration, microfiltration) ont également émergé.
Parallèlement, le taux de rejet de sel s’est amélioré de 98,5% en 1990 à 99,7% en 2000.
Le traitement des eaux usées
Les avantages de la réutilisation des eaux usées (REU) sont à la fois d’ordre agricole, environnemental et économique.
La technicité de la REU en Israël
Israël est le pays où la REU est la plus intensivement utilisée au monde, depuis les zones sub-tempérées de la Galilée au Nord, jusqu’aux régions arides du Sud. Parallèlement aux avancées scientifiques, la pratique régulière par les agriculteurs et les connaissances acquises par l’encadrement technique de l’agriculture font de ce pays un leader dans le domaine.
Certains sites ont bénéficié d’un suivi régulier, ce qui permet aujourd’hui de connaître les effets à long terme des techniques de REU sur les propriétés du sol. Le site du Kibboutz Zor’a (25 km à l’ouest de Jérusalem), par exemple, a été planté en coton et en fourrage pendant plus de 18 ans. Le site de Tel Adashim, à quelques kilomètres au sud de Nazareth dans la vallée de Jezréel, a été suivi pendant sept ans, en comparant une monoculture de coton à une succession de betterave / coton / blé / maïs.
C’est ce type d’expérience qui a permis à l’état d’Israël d’acquérir la technicité et le recul dont il dispose aujourd’hui en REU, notamment sur le pouvoir fertilisant des effluents (azote et phosphate) et les risques de salinisation du sol. L’expérience israélienne est riche de près de cinquante ans. Les technologies et le matériel développés traduisent bien l’ingéniosité de l’agriculture israélienne, adaptée aux contraintes des milieux semi-arides.
Un exemple de procédé israélien de REU
Les ingénieurs de Arrow Ecology, entreprise basée à Haïfa, ont développé un système unique de traitement des déchets municipaux bruts. Dans un premier temps, les différents composants des déchets sont extraits, nettoyés et séparés par un tri hydromécanique. Le verre, les plastiques et les métaux, propres et valorisables, sont isolés. La matière organique, isolée lors de la phase de tri, est présente sous deux formes : dissoute ou en suspension dans l’eau qui a servi au tri, ou bien solide. La fraction solide est compostée puis proposée à l’agriculture comme amendement organique. La fraction liquide est digérée dans des réacteurs biologiques pour former finalement du gaz méthane (CH4).
Le projet de construction d’un canal reliant la mer Rouge à la mer Morte
Dans un tout autre registre, Israël, la Jordanie et l’autorité palestinienne réalise actuellement une étude sur la faisabilité d’un canal qui relierait la mer Rouge à la mer Morte. Ce canal aurait pour principal objectif de remonter le niveau de la mer Morte qui baisse dangereusement en raison des pompages excessifs de l’eau du Jourdain (la rivière alimentant la mer Morte). Les autres objectifs sont l’apport d’eau dans cette région désertique (l’eau de la mer Morte étant inexploitable en raison de sa salinité élevée), et l’exploitation de l’énergie hydraulique.
Le canal, qui serait construit du côté jordanien, suscite déjà quelques réactions. Les organisations de défense de l’environnement s’opposent au projet, déclarant notamment que la composition de l’eau de la mer Rouge est incompatible avec celle de l’eau de la mer Morte.
En conclusion, les années à venir laissent entrevoir une demande accrue en eau alors que l’offre tend à diminuer (années sèches, abaissement du niveau du lac de Tibériade, des nappes phréatiques). Les investissements massifs réalisés en ce moment en dessalements de l’eau de mer, les percées et l’extension des techniques en REU sont une réponse très rationnelle à ce défi de l’eau.
[1] Millions de mètres cubes par an. [2] Le Fonds national juif, un organisme spécialisé dans le reboisement, la gestion des parcs et la mise en valeur des terres. [3] Société israélienne qui exploite et distribue les ressources en eaux.
A lire : [www.haifa-israel.info] L’eau en Israël - Dossier publie en 2005 par l'AMBASSADE DE FRANCE EN ISRAEL - Service pour la Science & la Technologie
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| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: Le probleme de l'eau en Israel Lun 12 Sep 2011 - 17:56 | |
| Procede de dessalement de l'eau
A l’occasion de la Journée Mondiale de l’Eau du 22 mars, et du cinquième Forum Mondial de l’Eau, qui a débuté ses travaux à Istanbul du 16 au 22 mars, la question de la pénurie de l’eau dans le monde se pose car l’enjeu réside essentiellement dans la nécessité de trouver des moyens plus efficaces de conserver, d’utiliser et de protéger les ressources en eau de la terre.
A mesure que l’accroissement démographique et le développement requièrent des quantités accrues d’eau pour les villes, l’agriculture et les industries, la pression exercée sur les ressources hydriques s’intensifie, entraînant des tensions, des conflits parmi les usagers, et une pression excessive sur l’environnement.
La région Moyen-Orient et Afrique du Nord est celle où la disponibilité en eau est la plus faible du monde, cette dernière ayant baissé fortement au cours des dernières années. La faiblesse de pluviosité fait que cette région va subir les conséquences les plus graves de l’insuffisance d’eau. Cette année aussi les précipitations hivernales du Moyen-Orient sont en nette baisse.
En Israël, la question de l’eau se pose aussi comme un défi majeur .La quantité d'eau accumulée cette année dans les réservoirs du Golan (quinze millions de mètres cube) représente seulement la moitié de ce qui est habituellement enregistrée pour un hiver entier. Le Kinnereth (le lac de Tibériade) a aussi terriblement besoin d'eau .Le Lac Kinnereth est le principal réservoir d’eau douce d’Israël, et la succession d’hivers secs de ces dernières années a presque épuisé cette ressource.
Pour rappel, le niveau du lac de Tibériade, appelé aussi lac Kinnereth, n’en finit pas d’inquiéter les spécialistes puisque le niveau normal du lac devrait se situer environ 3,5 mètres au-dessus de son niveau actuel Cette pénurie d’eau est si importante au Moyen Orient que les experts mondiaux prédisent la disparition de la Mer Morte d’ici 2050 si rien n’est fait, comme pour la Mer d’Aral. Cette année aussi la neige sur le Mont Hermon était faible et les eaux du Jourdain ne suffisaient plus.
Le Water Authority Council travaille sur plusieurs mesures d’urgence pour faire face à la sécheresse qui secoue cette région du Monde mais aussi l’Afrique du Nord. Des solutions doivent être trouvées, mais le plus dramatique dans tout cela, est que les pays arabes n’ont aucune stratégie pour faire face à cette situation.
Ici donc on pense à la Stratégie israélienne pour remédier à la rareté de l’eau douce (Pénurie) qui est vraiment très intéressante et qui montre, encore une fois, qu’Israël est toujours là, en permanence, brillant. Plus de 60 années de lutte incessante pour bâtir la paix et l’avenir de ses nouvelles générations, plus de 60 ans aussi de créativité industrielle et d’innovation technologique pour trouver des solutions à la rareté de l’eau douce.
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| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: Le probleme de l'eau en Israel Lun 12 Sep 2011 - 17:56 | |
| En effet, Israël est l’un des rares pays au monde, si ce n’est pas le seul, qui maîtrise la technologique du dessalement de l’eau de la Mer. Les israéliens se sont déjà lancé dans cette technique de pointe. Une usine de dessalement est en construction à Hadera, une autre à Ashdod, et une troisième à Nahal Soreq. Chacune d’entre elle ayant une capacité de production avoisinant les 100 millions de mètres cubes par an.
Même si l’eau produite n’est pas stable et ne contient ni calcium ni magnésium, tous deux importants pour la santé et l’agriculture, les ingénieurs de cette brave civilisation travaillent pour créer un nouveau processus pour ajouter du magnésium et du calcium à l’eau dessalée.
Au moment où la pénurie d’eau s’aggrave dans la région, les chercheurs du Technion ont développé un post-traitement peu coûteux et environnementaliste afin d’ajouter du magnésium en quantité nécessaire pour atteindre les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé.
Bientôt le problème de l'eau en Israël sera résolu. As-tu déjà entendu parler de l'élevage de poissons, dans le désert d’Israël, le Néguev ? Oui, du poisson dans le désert, de l'élevage de poissons, en plein désert, et du beau poisson ! Alors que font ses voisins ?
Les pays voisins d’Israël sont également touchés et rencontrent de gros problèmes. La Syrie par exemple utilise 90% de son eau dans l'industrie et l'agriculture, ce qui oblige les habitants à acheter leur eau au marché noir. Plus grave encore, quant la Syrie utilise son eau dans l'industrie (le nucléaire, ou bien des produits pour une éventuelle guerre chimique) elle laisse ses citoyens assoiffés.
Alors que les israéliens consacrent des années dans les recherches, les voisions d’Israël n’ont rien fait (et ne semblent rien vouloir faire) devant la pénurie d’eau qui s’aggrave chez eux. Les israéliens ont, au moins, une solution pour l’avenir, et ils vont l’exposer, avec fierté, devant le Forum Mondial de l’Eau à Istanbul. Quant à leurs voisins syriens par exemple, ils sont allés à ce forum les mains vides, et pire encore, ils ont tenté, depuis le premier jour du Forum, de politiser la question de la pénurie d’eau dans la région pour diffamer , encore une fois , Israël devant cette tribune internationale.Une vieille tactique de ceux qui n’ont rien à apporter pour l’humanité!
Aujourd’hui Israël, qui est à la pointe du progrès, utilise des panneaux solaires, ainsi que des grosses machines sophistiquées pour le dessalement de l’eau de mer et ils sont tous "made in Israël" et que nul pays ne peut dire ignorer l'avancée technologique de ce laboratoire mondial qui permet surtout à tous ces pays de la Ligue arabe , de bénéficier de la technologie israélienne,dans tous les domaines,que ce soit dans le médical , l'agriculture , l'industrie , l'informatique …alors que les pays de la région, avec leurs pétrodollars, ne font rien, rien dans le ciboulot, un pois chiche, c'est tout, et encore !
A lire :
Dossier datant de l'automne 1999 publie dans le Numero 1 du magazine du KKL ADAMA (Dossier toujours d'actualite !) : Israel a besoin d'eau : chaque goutte compte
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| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: Le probleme de l'eau en Israel Lun 12 Sep 2011 - 17:59 | |
| Après avoir été plus ou moins ignorée, la crise de l’eau qui s’est abattue sur Israël, va finalement être prise en main et des mesures drastiques sont prévues pour réduire l’utilisation d’eau.
L’agence de l’eau a récemment conclu sa campagne médiatique “Israël s’assèche” en faisant état d’un succès de l’opération auprès du public israélien. Pour la première fois depuis cinq ans, l’usage individuel d’eau n’a pas augmenté. Il a au contraire chuté de 12 %. Malheureusement, cela ne suffira pas à épargner Israël de la sécheresse. C’est pourquoi après Pessah, l’agence de l’eau lancera une nouvelle campagne, surnommée cette fois “Nous devons sauver la Kinnereth.”
Le niveau du lac de la Kinnereth (Mer de Galilée), le plus important réservoir d’Israël, est actuellement inférieur à 213,35 mètres sous le niveau de la mer - 35 cm en dessous de la ligne rouge inférieure. Ce niveau est dangereusement faible, car l’usage habituel de l’eau le fera encore chuter pour atteindre 215 mètres sous le niveau de la mer.
Les eaux de la Kinnereth sont à quelque 4,5 mètres sous le niveau maximal, auquel les barrages de retenue doivent être ouverts pour éviter une inondation. La dernière a eu lieu au début de l’année 1993. Israël est maintenant bien loin de cette situation, après avoir subi cinq hivers d’affilé pendant lesquels les précipitations ont été inférieures à la moyenne.
“L’utilisation de l’eau a diminué, mais à moins d’avoir un hiver particulièrement pluvieux, la situation ne risque que d’empirer et non de s’améliorer. Pendant l’année 2009, nous allons devoir prendre des mesures supplémentaires”, a affirmé le Professeur Ouri Chani, directeur de l’agence de l’eau, au cours d’une conférence de presse. D’après Chani, ces mesures comprendront des taxes imposées aux agriculteurs et particuliers qui dépasseront les quotas, des restrictions sur l’arrosage des pelouses et l’ajout d’inspecteurs autorisés à donner des amendes à ceux qui violeront la nouvelle réglementation.
Des gadgets permettant de faire des économies d’eau seront distribués comme cela a déjà été fait en Australie, Espagne et France. Les consommateurs recevront un sablier pour limiter le temps qu’ils passent dans la douche. En outre, 100 millions de m3 seront coupés des quotas accordés aux agriculteurs.
Les employés de l’union de l’eau ont protesté contre ces mesures. “L’agence de l’eau ne fait rien de nouveau, elle renforce des mesures déjà existantes, mais l’économie d’eau par les particuliers n’a aucune chance de résoudre notre problème national.” Ces mesures sonnent aussi le glas des cultivateurs de pelouse, qui vont rapidement se trouver privés de clients. Les vendeurs de pelouses synthétiques profiteront au contraire de ces restrictions, qui contraindront les amoureux du vert à opter pour un succédané.
En outre, le gouvernement a l’intention d’augmenter le dessalement. Cinq usines de dessalement temporaires, qui ont coûté 300 millions de shekels, seront opératives dès l’an prochain, en attendant l’ouverture d’usines permanentes dans 3 à 5 ans. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: Le probleme de l'eau en Israel Lun 12 Sep 2011 - 18:00 | |
| Ashkelon - Dessalement d’eau de mer
[www.veoliaeau.com]
Extraits de « L’usine de dessalement d’Ashkelon est avant tout une vitrine pour Véolia » - Par Michaël Beck - juillet 2006
..."C’est la plus grande usine de dessalement d’eau de mer via la technique d’ « osmose inversée » au monde. Elle produit 108 millions de m3 d’eau par an, soit un sixième de la consommation domestique de l’état hébreu.
Pour Véolia, l’entreprise française qui prend part au projet, c’est avant tout une vitrine technologique : l’usine produit une eau non seulement de très haute qualité mais en plus à un prix très compétitif puisque le coût du mètre cube à la sortie n’est que de 0,5€.
Pour Israël, l’usine répond à un double objectif. Il s’agit d’abord de diminuer la dépendance en eau de l’état hébreu : la consommation d’Israël provient de ressources naturelles limitées, peu sûres (fortes variations annuelles) et disputées (comme le Jourdain). L’acheminement d’eau douce de l’étranger (Turquie) est également à l’étude. Au delà de sa propre consommation, Israël compte également sur ce projet pour développer son savoir-faire dans un marché d’avenir : celui des technologies liées à l’eau. D’après Mekorot, l’entreprise israélienne de gestion des eaux, ce marché pourrait atteindre d’ici quelques années près de $400 milliards par an du fait du manque croissant du monde en eau potable.
L’usine de dessalement de l’eau d’Ashkelon n’est donc pas une usine comme les autres, mais bien une nécessité nationale ainsi qu’un porte drapeau pour les industriels qui y ont participé. C’est également un symbole important : celui d’une collaboration technologique franco-israélienne réussie...."
Source : [www.israelvalley.com] | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: Le probleme de l'eau en Israel Lun 12 Sep 2011 - 18:00 | |
| Le Trésor vient de signer un protocole d’accord avec les opérateurs des trois usines de dessalement de l’eau de mer qui fonctionnent actuellement en Israël.
Objectif : accroître la quantité d’eau potable produite par dessalement de 25% par an, soit 57 millions de mètres cubes supplémentaires. Au total, Israël produira alors 300 millions de m³ d’eau potable dessalée d’ici à la fin 2010.
L’accord a été signé avec les trois sociétés de dessalement qui opèrent en Israël: Véolia, Maris et H2ID.
Véolia a construit et exploite l’usine de dessalement d’Ashkelon; il s’agit de la plus grande usine au monde de dessalement d’eau de mer utilisant la technologie membranaire d’osmose inverse. Sa capacité de production actuelle est de 108 millions de m3 d’eau potable par an.
Maris, qui a construit l’usine de Palmahim, et le consortium israélien H2ID, qui a fabriqué et qui exploite les installations de désalinisation de Hédéra, se sont aussi engagés à accroître leur production d’eau potable de 25% d’ici à l’année prochaine.
Parallèlement à l’accroissement de la production des installations existantes, le Ministère israélien des Finances a lancé un appel d’offres pour la construction d’une nouvelle usine de dessalement à Sorek, d’une capacité annuelle de 150 millions de m³.
Selon le contrat de type BOT qui lie l’Etat d’Israël aux producteurs d’eau potable, le Trésor israélien rachète l’eau produite au tarif fixe de 2,6 shekels le m³.— | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: Le probleme de l'eau en Israel Lun 12 Sep 2011 - 18:02 | |
| Le génie inventif israélien s’est une fois de plus exprimé avec une invention qui est susceptible de révolutionner le système d’irrigation. Israël s’est déjà distingué par le passé dans l’invention de systèmes permettant une irrigation de l’agriculture en utilisant le moins d’eau possible, et en a fait profiter de nombreux pays au monde, notamment en Afrique.
Aujourd’hui, une start-up située au Mochav Gan-Yashya, a mis au point un nouveau système novateur. Cette fois-ci, il ne s’agira plus d’utiliser de l’eau de pluie, mais de mettre à profit les gouttelettes de rosée qui se déposent sur les serres et les bâtiments ! Les expériences réalisées par le ministère de l’Agriculture et l’Institut de Vulcanologie ont montré que l’infiltration de la rosée dans les tiges et les racines des plantes, ajouté à un certain type d’engrais, pourrait aboutir à des économies de près de 50% dans les besoins en eau et en engrais des végétaux.
Avi Tamir, propriétaire de la start-up et inventeur du concept, avoue « qu’il est arrivé à cette découverte par le plus pur des hasards ». Il raconte : « Lorsque mon fils m’a demandé de lui acheter une bicyclette, et pour repousser l’échéance en attendant qu’il mette lui-même les sous de côté, je lui ai proposé de lui montrer comment on plante. Il a demandé à planter du chou et des haricots hollandais. La première question était de savoir combien d’eau il faudrait pour les faire pousser. Lorsque le conseiller agricole m’a annoncé que cela nécessiterait 600 mètres cubes, je me suis fixé comme mission de trouver un moyen plus économique ».
Pour commencer, Tamir chercha un moyen d’économiser de l’eau de pluie en cherchant un système pour la faire couler directement vers la racine à travers la tige, à l’image d’une gouttière. Puis en cours d’expérience, il eut l’idée d’utiliser non plus l’eau de pluie mais aussi celle de la rosée, en empêchant son évaporation. « En utilisant cette eau de rosée et une toute petite quantité d’engrais, on évite un autre problème, qui est celui de la pollution provoquée généralement par le mélange d’eau et d’engrais superflus qui pénètrent dans le sol », explique Tamir.
Le système, qui recouvre la plus grande partie de la plate-bande, est composé d’une série d’entonnoirs qui se déverse en un endroit. Ainsi, chaque millimètre d’eau a une efficacité multipliée presque par trente ! Le produit coûte entre 200 et 1000 dollars par dounam (are).
Le génial inventeur y décèle également d’autres avantages, sur le plan environnemental : « C’est un produit qui ne bouge pas durant des années, il ne nécessite pas de manipulation particulière et ne pollue absolument pas.
Ce nouveau brevet sera présenté au prochain salon « Agritech 2009 » du 5 au 7 mai, en présence de représentants de 250 sociétés d’Israël et de l’étranger.
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| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: Le probleme de l'eau en Israel Lun 12 Sep 2011 - 18:07 | |
| Israël a vu depuis sa création une croissance remarquable, avec aujourd’hui un PNB par habitant le mettant parmi les 20 pays les plus riches du monde.
Mais cette croissance a été irrégulière, alternant bonds en avant spectaculaires et périodes de récession. Rendre continu et durable ce développement est un des enjeux majeurs de l’avenir du pays.
Le Forum Mondial du Développement Durable, dans sa session de Jérusalem, veut mettre en lumière au-travers de regards croisés sur quelques forces et faiblesses israéliennes, certains éléments structurants de cette croissance qui, si elle pouvait être débarrassée de ses freins, pourrait être un modèle de référence.
L’eau est un facteur essentiel du développement d’un pays aride comme Israël et le fondement d’une agriculture dynamique ; mais l’unité de gestion de cette eau n’est pas le pays mais le bassin hydrologique. Or celui-ci déborde largement les frontières, impliquant de manière étroite les Territoires Palestiniens, mais aussi la Jordanie, la Syrie et le Liban ; nous sommes dans une région où les conflits pour l’eau sont très anciens et datent même des débuts de l’installation humaine dans la région. Sans nier les difficultés d’un partage équitable d’une denrée rare, on peut espérer que des avancées, malheureusement trop lentes, dans les domaines du droit international et le déploiement de technologies modernes de gestion et de production d’eau douce permettront de desserrer un peu les contraintes issues d’une consommation excessive par rapport aux ressources disponibles.
Eau et énergie sont étroitement liées : d’un coté, de l’eau en grande quantité est nécessaire pour la production d’électricité ; de l’autre, dessaler l’eau de mer requiert des quantités importantes d’énergie. Les ressources énergétiques naturelles sont faibles en Israël, un peu de gaz, de la géothermie et bien évidemment du solaire. Il faut donc importer charbon, pétrole brut et gaz égyptien. La production d’électricité se fait quasiment exclusivement à partir de combustibles fossiles, surtout du charbon.
Si des connexions gazières sont en place avec l’Egypte, le réseau électrique israélien reste isolé dans un espace qui s’ouvre progressivement vers un couplage avec le réseau européen. La région est particulièrement ensoleillée et cette ressource est très peu exploitée, mais le dynamisme du secteur israélien de la technologie fait émerger de jeunes sociétés, spécialisées dans l’énergie solaire, qui proposent des solutions innovantes et qui s’imposent comme des acteurs majeurs du domaine au niveau international.
Ce dynamisme, cette créativité se retrouvent dans de nombreux domaines scientifiques et sont devenu un moteur de la croissance israélienne. Il est particulièrement puissant dans le secteur des sciences de la vie et de la santé, biotechnologies et instrumentation médicale. A partir d’une recherche forte, développée dans les Universités, de l’existence d’incubateurs soutenus par le gouvernement, des entrepreneurs créent de nouvelles sociétés et occupent des niches stratégiques dans des secteurs émergeants. L’industrie pharmaceutique qui s’est développée autour de la production de génériques voit maintenant arriver de nouvelles sociétés bardées de brevets et de produits originaux.
Mais la durabilité du modèle de croissance israélien nécessite la fin des conflits et la paix dans la région. Les à-coups de la croissance ont toujours été concomitants avec les périodes de confrontation. Cette année, les armes ont encore parlé au moment même où une crise commence à frapper durement l’économie mondiale ; la croissance israélienne va sérieusement en souffrir et cette crise peut être l’opportunité d’établir un nouveau modèle dans les relations régionales, sinon elle renforcera l’expression des égoïsmes et des fanatismes qui apporteront encore plus de morts et de destructions. Le Proche-Orient n’est pas l’Europe d’après la seconde guerre mondiale, mais certains des principes qui ont conduit à la construction de l’Union Européenne pourraient être utilisés pour bâtir un modèle original adapté au contexte particulier de la région. Et au-delà, il faudra beaucoup de chance, de temps et de volonté pour le transformer en une réalité. | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: Le probleme de l'eau en Israel Lun 12 Sep 2011 - 18:09 | |
| Eau, solidarité interétatique et indépendance - Par NATHALIE SZERMAN - Pour Jerusalem Post en francais - 3 mai 2009 03.05.09
Au moment du soixante et unième anniversaire de l'Etat hébreu, le problème de la sécheresse et de la raréfaction des ressources en eau se pose avec acuité : plus qu'un simple enjeu économique, la bonne gestion de ces ressources est l'une des conditions de l'indépendance de facto de l'Etat. Depuis des années, le KKL agit pour parer le coup. Cette année, il a organisé sa douzième Marche pour l'eau dans le Goush Etzion.
La bonne gestion des ressources est l’une des conditions de l’indépendance de l’Etat.
Initiée il y a douze ans par Moshé Cohen, alors délégué du KKL de Jérusalem en France, la Marche pour l'eau avait pour objectif de faire connaître Israël par les pieds. Pourquoi une Marche pour l'eau ? Parce que l'eau est synonyme de vie et que les fonds collectés ont servi, dès les premières années, à créer des réservoirs pour récupérer l'eau des inondations en Israël.
Très sportive à ses débuts (il fallait un certificat médical pour pouvoir y participer), la Marche est devenue, au fil des ans, plus touristique et historique. Même si elle demeure éprouvante physiquement.
Mars 2009 : la 12e Marche pour l'eau se déroule dans la région du Goush Etzion, avec 90 participants. Cette année, la dimension historique est mise en avant. L'ouverture officielle a lieu à Roglit, site de commémoration des déportés juifs de France. Arrivés dans le Goush Etzion vers 11h00, les participants empruntent ensuite le chemin des sources et la route des Patriarches jusqu'à la ville d'Efrat.
Le 3e jour, bravant le froid intense du petit matin au sommet du Hérodion, les marcheurs écoutent, immobiles, glacés et encore courbaturés par les efforts musculaires de la veille, les longues explications historiques de leur guide. Mais nul ne songe à se plaindre : ces randonneurs de milieux professionnels variés (médecins, photographes, commerciaux...), d'un bon niveau général, ont pour seules lignes de conduite de passer un moment agréable, relever sans broncher quelques défis physiques et donner à Israël.
Ainsi, lors de la visite de Sdé Bar (3e jour), village de rééducation pour adolescents en difficulté, où ces derniers fabriquent un fromage de chèvre réputé, le groupe se mobilise spontanément pour collecter des fonds. Et nul n'hésite à acheter des morceaux de fromage pesants et parfumés aux jeunes gens qui leur font goûter le fruit de leur travail, quitte à sentir ses achats fondre sur son dos dans le courant de l'après-midi...
L'eau ou la nécessité de la solidarité interétatique
Une Marche pour l'eau en montagnes arides, où nul ne parle d'eau, mais où le cœur aime, la tête réfléchit et l'humeur est au beau fixe."Cette marche n'était pas la plus difficile sur le plan physique", rapporte Serge Cohen, fidèle de l'expédition, "mais c'était l'une de plus émouvantes : nous sommes partis sur les traces de Bar Korbah, avons parcouru des sites traversés de cours d'eau.
Nous avions le sentiment que c'était autre chose qu'un simple circuit touristique."Il est certain que la Marche pour l'eau est plus que cela : elle est, par son thème (l'eau) et son contenu (la marche), un moyen de pénétrer les consciences de la nécessité d'une souveraineté nationale à tous les niveaux : cette terre, il faut certes l'arpenter pour se l'approprier intimement. Mais il faut aussi pouvoir y survivre, et pas seulement politiquement.
En ce début de siècle, l'or bleu n'est pas la préoccupation du seul Etat d'Israël : les ressources en eau mondiales se raréfient, avec l'accroissement démographique et le réchauffement climatique. L'agriculture représente 70 % de la consommation en eau, taux qui ne cesse de croître sous la poussée démographique. On prévoit en outre qu'en 2030, près de la moitié de la population mondiale vivra dans des zones soumises au stress hydrique.
Face à la gravité de la situation, un forum mondial de l'eau a été organisé à Istanbul du 16 au 22 mars 2009 ; le plus grand événement international sur l'eau à ce jour. Les déclarations finales n'ont pas revêtu le caractère décisif attendu et des dissensions se sont manifestées quant à la politique à suivre et la définition à apporter à l'eau : faut-il en faire un droit pour tous (position des pays d'Afrique notamment) ou un besoin (position de pays disposant de ressources d'eau importantes, à l'exception notable de la France) ? Le forum a au moins eu le mérite de révéler avec acuité la nécessité de la coopération et de la solidarité entre Etats.
Coopération : un mot clé pour éviter de nouvelles catastrophes humanitaires liées aux carences en eau. Dernière en date : l'épidémie de choléra au Zimbabwe. Sans eau en quantité et de qualité suffisantes, la pauvreté, la maladie et la faim seront au rendez-vous. De l'acceptation de la nécessité de coopérer à la mise en place d'une politique adaptée, il y a toutefois un monde. Et ce bien que la politique d'un Etat ait des conséquences directes sur les Etats voisins : des pompages importants en amont diminuent l'importance des sources en aval, et la pollution d'un fleuve en un lieu donné affecte l'ensemble du cours d'eau. Une convention internationale sur les fleuves partagés qui définit les principes d'une gestion équitable a été adoptée en 1997, mais n'est pas appliquée, faute de signataires...
La Route de la Paix du KKL
Voilà douze ans maintenant que le KKL a fait de l'eau sa priorité : il ne s'agit plus seulement de planter des forêts en Israël, ni même de construire des réservoirs, mais de financer la recherche dans les domaines de l'agriculture et de l'irrigation, recherche dont les résultats pourraient bien se révéler précieux à moyen terme, pour la région comme pour l'ensemble de la planète.
Le caractère stratégique de toute politique de l'eau au Moyen-Orient n'échappe pas au KKL, qui a en outre établi la Route de la Paix. Celle-ci promet d'être un exemple de coopération entre Etats. Dans le cadre du programme de développement des régions désertiques d'Israël, une "Route de la paix" a été construite le long de la frontière israélo-jordanienne. Longue de 24 km, elle longe les falaises de la Aravah et relie les terrains agricoles des communautés vivant dans les localités de la région. Trois réserves d'eau ont été créées sur son chemin, vu que l'itinéraire traverse deux rivières qui arrivent dans la Aravah avant de se jeter dans la mer Morte.
Mais pourquoi le nom si évocateur de "Route de la paix" ? Sur la frontière doit être établi un institut d'études supérieures spécialisé dans les ressources d'eau en climats désertiques, sujet qui intéresse toute la région du Moyen-Orient. Dans cet institut où Israéliens et Jordaniens pourront préparer une maîtrise ou un doctorat, le savoir des uns servira aux autres. En favorisant la coopération entre Israël et la Jordanie pour résoudre un problème commun aux pays du Moyen-Orient, le KKL espère contribuer à la mise en pratique du Traité de paix israélo-jordanien de 1994, autrement qu'en assurant un simple maintien du calme dans la région.
Est-ce que par une politique de l'eau avisée, Israël saura asseoir son indépendance et avancer sur le chemin de la paix avec ses voisins ? Il est permis de l'espérer. | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: Le probleme de l'eau en Israel Lun 12 Sep 2011 - 18:10 | |
| A la conquête de l'or bleu - Par AHOUVA BAR-LEV - Jerusalem Post edition francaise - 7 mai 2009
En 1992, la conférence des Nations unies à Rio sur l'environnement et le développement choisissait la date du 22 mars pour instaurer une journée mondiale de l'eau. Cette année, en 2009, l'accent était mis sur les réserves aquifères inter-frontalières. Un sujet qui préoccupe tout particulièrement Israël puisque les ressources en eau du jeune Etat sont au cœur du processus de paix israélo-palestinien.
Le réservoir Abassor.
Ces dernières années, la crise de l'eau en Israël n'a fait qu'empirer. Une situation qui s'explique par plusieurs raisons. Tout d'abord, le climat : la région est semi-aride et dispose de peu de ressources aqueuses. Viennent ensuite les besoins croissants d'une démographie galopante dont la hausse du niveau de vie s'accompagne d'une consommation en eau par habitant en augmentation constante. Enfin, plusieurs années consécutives de sécheresse ont décimé les réserves aquifères du pays.
Alerté par l'importance du problème, le KKL se bat pour tenter d'apporter des solutions et développer des sources d'eau alternatives qui permettront à Israël d'économiser chaque année des millions de shekels. Plusieurs projets de longue haleine sont ainsi à l'ordre du jour.
- La collecte des eaux usées : une sage solution qui permet de combiner à la fois protection de l'environnement et mise à disposition d'une source d'eau bon marché pour les besoins en irrigation des agriculteurs.
- La collecte des eaux de pluie : l'intensité et la soudaineté des précipitations en Israël conduit souvent à une perte considérable des ressources aquifères que constitue l'eau de pluie. Les infrastructures sont aujourd'hui encore insuffisantes pour recueillir la totalité des précipitations, en particulier dans la région du Néguev.
- La réhabilitation des fleuves et sources naturelles : Israël a pris conscience de la nécessité de lutter contre la pollution de ses ressources en eau naturelles. La dépollution des rivières est devenue une priorité. Un écosystème est actuellement en train de se mettre en place, qui devra conduire à la préservation des fleuves, de la flore et de la faune qui les entourent.
- La régulation et la restauration des cours d'eau naturels : des phénomènes comme l'érosion et la dégradation des sols endommagent lourdement le flux des cours d'eau du pays. Le KKL œuvre à la restauration du lit des rivières pour réguler leur écoulement naturel.
- La création de lacs artificiels : l'idée consiste à imiter la nature en développant des "zones humides" qui purifient l'eau, attirent une vie sauvage et sensibilisent les Israéliens à la nécessité de protéger leur environnement.
La dure réalité d'un lac d'eau douce
Situé à 231 mètres sous le niveau de la mer, le Kinneret (lac de Tibériade) est l'étendue d'eau douce la plus basse du monde. Avec une profondeur maximale de 46 mètres par endroits, le lac fournit un quart des ressources en eau d'Israël. Mais situé au cœur d'une région de plus en plus peuplée qui compte aujourd'hui quelque 300 000 habitants, il souffre d'une pollution sans cesse croissante. Selon Pinhas Green, à la tête de l'autorité en charge du Kinneret, le niveau du lac a considérablement baissé jusqu'en décembre 2008, pour s'approcher dangereusement de la ligne noire - limite au-delà de laquelle tout pompage provoquerait des dommages irréparables.
En février 2009, le Kinneret enregistrait une remontée de 30 cm, puis une nouvelle hausse de 60 cm à la mi-mars suite à deux fortes chutes de pluie. Son niveau reste toutefois alarmant. L'autorité israélienne des eaux devra prendre une importante décision avant l'été, en consultation avec la commission des opérations. A savoir : quelle quantité d'eau pourra être pompée au cours des prochains mois. Une décision qui pourrait bien affecter la gestion globale de l'eau en Israël.
Source : [fr.jpost.com] | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: Le probleme de l'eau en Israel Lun 12 Sep 2011 - 18:11 | |
| Dossier : l’eau, problème majeur du Proche-Orient (1ère partie) - Par Loïc Le Méhauté - septembre 2004
L’eau est source de vie et l’homme ne peut se passer d’en boire plus de deux ou trois jours consécutifs. L’eau est primordiale pour l’homme, elle est nécessaire à son alimentation, à son hygiène et également à ses loisirs.
Si l’approvisionnement en eau douce stimule l’ingéniosité de l’être humain, il excite également des querelles pour ce précieux liquide. La demande en eau douce des pays en développement augmentera au XXIe siècle, mais les déséquilibres entre les besoins en eau et la disponibilité de la ressource provoqueront certainement des flambées de violence. Si l’or noir (le pétrole) est source de conflits et d’intérêts économiques il semble que l’or bleu (l’eau) suscitera bien des querelles dans les décennies à venir. Des conflits dont l’enjeu est l’approvisionnement en eau ont créés des tensions locales, nationales et même internationales : Inde et Pakistan (de 1947 à 1960), Egypte et le Soudan (1958), Israël, Jordanie et Syrie (dans les années 1960 et 1970), Afrique du Sud (1990), Irak et le Koweït (1991)...
En Israël, comme dans de nombreuses régions du globe, le problème de l’eau est crucial car tout d’abord ce pays est situé aux abords des déserts d’Arabie et du Sinaï. Le pays s’étend sur des régions de climat méditerranéen au nord, désertique au sud (Néguev). Un des problèmes que rencontre notre région est la mauvaise répartition de l’or bleu entre tous les habitants.
Nous désirons faire cette étude sur l’eau en deux parties : tout d’abord nous étudierons les problèmes d’eau que rencontre l’Etat d’Israël et la deuxième partie de l’exposé (dans notre prochain numéro) sera consacrée aux problèmes rencontrés dans les territoires de Judée-Samarie, dans la bande de Gaza et dans les pays voisins d’Israël.
Sources d’eau d’Israël.
« Car le pays où tu vas entrer pour en prendre possession n’est pas comme le pays d’Egypte, d’où vous êtes sortis, où tu jetais ta semence en l’arrosant à l’aide de ton pied comme un jardin potager. Le pays dans lequel vous passez pour en prendre possession est un pays de montagnes et de vallées et qui boit les eaux de la pluie du ciel ; c’est un pays dont l’Eternel, ton Dieu, prend soin et sur lequel l’Eternel, ton Dieu, a continuellement les yeux, du commencement à la fin de l’année. » (Dt. 11,10-12)
En effet, le pays d’Israël, contrairement à l’Egypte (que le Nil traverse) est arrosé par les eaux de pluie, mais, étant situé à l’orée d’une zone désertique il a toujours souffert d’un manque d’eau. La Bible relate les pérégrinations d’Abraham et de sa descendance qui dût trouver en Egypte le ravitaillement nécessaire à leur survie. Dès la haute antiquité des puits furent creusés (Abraham à Be’er-Shéva ; Jacob à Sichem, des rois de Jérusalem dans les déserts...). En se promenant dans le Néguev l’on peut découvrir les aménagements des Nabatéens pour le stockage et la conservation des eaux (barrages, citernes et réservoirs). Les nombreuses fouilles archéologiques ont révélé une civilisation tant citadine que rurale dans le Néguev.
Le climat du pays varie de tempéré à tropical et se caractérise par un fort ensoleillement. Deux saisons principales prédominent : la période d’hiver, de novembre à mai, relativement pluvieuse au nord et sur les hauteurs de la Galilée, de la Samarie et de Judée ; et un été chaud les six mois suivants. Les précipitations sont décroissantes du nord au centre du pays, pour devenir presque inexistantes dans le sud (Arava et la région d’Eilat).
Les conditions climatiques régionales varient avec des étés chauds et humides et des hivers doux sur le littoral méditerranéen ; tandis que des étés secs et des hivers modérément froids caractérisent les régions montagneuses de Galilée, Samarie et Judée. Dans la dépression du Jourdain (la faille syro-africaine) les étés sont très chauds et secs, en revanche les hivers sont très agréables. Quant au Néguev, il connaît des conditions semi-désertiques tout au long de l’année.
La moyenne annuelle des précipitations est de 500 mm ce qui équivaut à trois fois la « capacité en eau » du pays. L’évaporation de l’eau dans ce pays chaud dépasse 60% des précipitations, 5% s’écoule vers la mer et 35% s’infiltrent dans le sol pour rejoindre la nappe phréatique. Les pluies fortes et concentrées tombent essentiellement dans le nord du pays, alors que les grandes plaines cultivées sont au sud (nord du Néguev). Nous utilisons en Israël 93% de nos ressources en eau et la consommation annuelle du pays approche les 2 milliards de m3 et est continuellement en augmentation. De plus le déficit en eau potable, accumulé ces dernières années en Israël, correspond à une année de consommation d’eau !
Le manque d’eau provient de la nature (années de sécheresse), de l’homme (demande croissante), ainsi que des contrats signés avec les voisins. Israël, comme d’autres pays au monde, utilise de l’eau plus qu’il n’en possède ! « ... La crise de l’eau va en s’accentuant... au point de provoquer une crise de l’eau douce du pays... » (Le Comité d’enquête de la Knesset, juin 2002).
Avant l’indépendance de l’État d’Israël en 1948, 40% de la nourriture était importée. De nos jours, malgré une augmentation croissante considérable de la population (immigration des Juifs du monde entier, de plus de 100 pays et de 3 enfants par famille en moyenne), Israël exporte d’importantes quantités de fruits, de légumes et de fleurs surtout vers la Communauté européenne.
Les terres irriguées passèrent entre 1948 et 1990 de 35 000 ha à 285 000 ha grâce à la Conduite nationale d’eau ; les travailleurs agricoles passèrent pendant la même période de 17,6% à 4,6% grâce à la mécanisation. La production agricole a augmenté depuis 1948 de 16 fois (3 fois plus que l’accroissement de la population). Malgré ces avancées dans le domaine agricole, Israël importe du blé, des graines oléagineuses, du sucre, de la viande et du grain pour la préparation de la nourriture des animaux.
Si la consommation en eau d’Israël a augmenté de 50% depuis 1960, il n’en est pas vrai de ses précipitations et l’on a atteint la surexploitation des réserves d’eau potable. Les membres de la Commission de l’eau (Water Commissioner’s Office, WCO), ainsi que Mekorot et d’autres experts se sont penchés sur la gravité du problème de l’eau. Des mesures furent prises pour réduire la consommation d’eau et pour accélérer la création de nouvelles sources d’eau, comprenant la création de stations de dessalement d’eau de mer, des eaux saumâtres...
La répartition de la consommation en eau pour l’année 2002 était la suivante : - Secteur urbain : 50%. - Agriculture : 43%. - Secteur industrie : 7%.
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| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: Le probleme de l'eau en Israel Lun 12 Sep 2011 - 18:11 | |
| La moyenne annuelle des pluies est ainsi répartie :
Safed : (année 2003) jours : 58 mn : 712
Haïfa : jours : 51 mn : 540
Tiberiade : jours : 47 mn : 407
Tel Aviv : jours : 46 mn : 524
Jérusalem : jours : 44 mn : 553
Beer Shéva : jours : 27 mn : 207
Eilat : jours : 5 mn : 32
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| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: Le probleme de l'eau en Israel Lun 12 Sep 2011 - 18:13 | |
| 1. Les eaux captées en Israël proviennent :
- Du Jourdain et du lac de Tibériade : 650 millions de m3. - Des nappes souterraines : l’aquifère côtier fournit 570 millions de m3 et celui des montagnes de Judée-Samarie 450 millions de m3 : soit plus d’1 milliard de m3. - Divers : sources, inondation, barrages, eaux usées recyclées : 200 millions de m3. - A Eilat : utilisation des eaux de la Arava et dessalement de l’eau de mer.
- Total des réserves en eau d’Israël : près de 2 milliards de m3.
Le Jourdain.
Sources du Jourdain : Banias
La seule rivière de quelque importance qui parcourt une partie du pays d’Israël est le Jourdain, dont les sources se trouvent au pied du mont Hermon, qui délimite la frontière nord du pays avec le Liban et la Syrie. Un de ses affluents, le Hazbani, provient du Liban. D’une longueur de 252 km, le Jourdain accuse une déclivité de plus de 700 m entre ses sources au pied de l’Hermon et son arrivée dans la mer Morte. Le Jourdain traverse d’abord la vallée de Houla (le doigt de la Galilée) qui comprenait le lac de Houla, dont le drainage fut achevé en 1957. Bien qu’une réserve naturelle le remplace, ce projet ne fut pas moins qu’une catastrophe écologique à laquelle on essaie de palier. Ensuite, le Jourdain se jette dans le lac de Tibériade où il dépose les limons accumulés dans son cours supérieur et continue sa course en aval dans une déclivité relativement faible vers la mer Morte (-400 m) en faisant d’interminables méandres.
Si tout autour d’Israël des pays sont traversés par de magnifiques fleuves aux débits impressionnants (le Nil : 61 milliards de m3/an ; le Tigre : 31 milliards ; l’Euphrate : 30 milliards), il n’est pas de même de ce pays dont le seul fleuve, le Jourdain, a un débit qui ne dépasse pas les 550 millions de m3/an. Ses trois sources principales sont :
- Le Banias : 125 millions de m3 d’eau, qui coule du pied du mont Hermon (sous le contrôle syrien avant 1967). - Le Dan : 230-250 millions, au pied de l’Hermon (sous le contrôle d’Israël depuis sa création). - Le Hazbani (Snir) : 150 millions, qui coule du Liban. A la sortie du lac de Tibériade, le Jourdain est gonflé des eaux du Yarmouk dont les sources sont en Syrie. Des barrages furent réalisés sur son cours syrien et les Jordaniens captent les eaux restantes.
Le lac de Tibériade.
Une des grandes réserves d’eau du pays d’Israël se trouve dans la cuvette bordée des monts de Galilée et du Golan, à 210 mètres au-dessous du niveau de la mer : le lac de Tibériade. Sa superficie est de 165 km2. Long de 21 km, large de 6 à 15 km, profond de 40 à 53 m, il peut contenir 4 milliards de m3 d’eau.
Exposé au soleil de l’été il subit une évaporation de 250 millions m3/an. Il reçoit 880 millions de m3 d’eau/an : soit 550 millions du Jourdain et le reste de la haute Galilée, du Golan et des eaux de pluie (cet apport d’eau fluctue suivant les années).
Tous les ans, Mekorot, la Compagnie israélienne des eaux, pompe l’équivalent de 420 millions de m3 d’eau. Ce lac est très poissonneux : carpes argentées, sardines, mulets, saint-pierre (tilapie)... Ces dernières années, les précipitations annuelles n’avaient pas permis de remonter le niveau du lac à sa cote maximale. Un déficit en eau d’une hauteur de 5 m s’était donc accumulé risquant de provoquer une catastrophe écologique. Cependant les précipitations importantes de l’hiver 2003-04 ont permis au lac de remonter son niveau de 4,3 m comblant presque ce déficit de 5 m.
Le Golan et le problème de l’eau.
Les eaux du Golan, de l’aquifère et des eaux de surface, représentent près du 1/6 de la consommation annuelle israélienne, soit 350 millions de m3. Ces eaux et celles des sources du Jourdain s’écoulent vers le lac de Tibériade en contrebas du plateau. Le Golan de par sa position géographique contrôle 30% des eaux d’Israël. Les eaux du lac de Tibériade sont primordiales pour le développement d’Israël, car elles servent d’alimentation pour la Conduite nationale qui distribue l’eau dans tout le pays jusqu’au sud de Be’er-Shéva, au kibboutz Mashabé-Sadé.
Le problème de l’eau entre la Syrie et Israël, pendant les années 1948-67, fut souvent un casus belli entre les deux armées. Damas a essayé de dévier l’eau des affluents du Jourdain, avant qu’ils n’entrent sur le territoire israélien. A cet effet une grande tranchée-canal fut construite en 1964, tout le long du Golan, le traversant du nord au sud.
Le Golan fournit une grande quantité d’eau à Israël et sur cette “fontaine” du Golan les conceptions s’opposent littéralement. Les Israéliens justifient leur accès à cette ressource en avançant le droit d’usage, mais pour les Syriens ce « droit d’usage » fut acquis par Israël, par la force, en 1967. La déclaration du porte-parole de l’ancien Premier ministre E. Barak, M. Gadi Baltiansky, est significative : « Avant la guerre de 1967, nous avions des problèmes car la Syrie détournait les sources d’eau du Golan, et le Premier ministre estime que nous devons nous assurer que cela ne se reproduira plus ».
Dans le cadre d’un accord de paix entre les deux Etats, des solutions pragmatiques peuvent être trouvées. Israël reconnaissant la souveraineté syrienne sur les eaux du Golan recevrait de la part de Damas un quota de ces eaux, ceci à l’instar des accords israélo-jordaniens.
La plaine côtière et son aquifère.
Dans la plaine côtière nous rencontrons quelques rivières comme le nahal Keziv (de Galilée occidentale vers Akhziv) ; nahal Na’aman (qui coule vers Akko) ; le nahal Qishon (qui coule au nord de Haïfa, très pollué) ; le nahal Daliyya et le nahal Tanninim (du Carmel à la Méditerranée) ;le nahal Alexander et Poleg (des monts de Samarie) ; le Yarkon (220 millions m3/an) et l’Ayyalon, qui coulent à Tel-Aviv (sources au pied des monts de Samarie) ; nahal Sorek et nahal Lakish (des monts de Judée, des régions de Jérusalem et d’Hébron).
Plus au sud du pays, dans le Néguev, plusieurs oueds forment le nahal Besor qui se jette aussi dans la Méditerranée. Du côté égyptien au sud de la bande de Gaza l’on retrouve le nahal Mitzraïm, l’oued d’El Arish qui transporte les eaux de pluie d’une partie du Néguev et du Sinaï occidental. Ce lit de rivière est connu dans la Bible comme frontière sud d’Israël.
La plupart de ces rivières ou lits de rivières sont pollués mais déjà des travaux de purification et d’aménagement des rives sont entrepris comme par exemple pour les nahals Yarkon, Tanninim, Alexander, Qishon etc. Un programme d’assainissement et de réhabilitation de 12 rivières polluées a été lancé pour les transformer en ressources d’eau douce et pour mettre à profit leur valeur écologique et récréative.
Dans toute cette plaine côtière, on retrouve une nappe phréatique abondante qui provient des eaux de pluie et du ruissellement des eaux des monts de Samarie et de Judée. De nombreux puits furent creusés mais un pompage intensif de cette nappe souterraine a provoqué la pénétration d’eau de mer. Déjà des stations de pompage sont fermées à cause de la contamination des eaux et presque 20% de l’eau pompée dans l’aquifère côtier n’est pas potable. De plus une augmentation substantielle de la population et des besoins accrus en eau potable, auxquels se sont ajoutées des années de sécheresse ont provoqué la baisse du niveau de ces eaux souterraines.
Les eaux usées non captées ou recyclées ainsi que l’excédent des eaux agricoles et des usines auront très bientôt détruit la qualité de cette nappe phréatique ! Il est vrai qu’on lutte contre l’appauvrissement de ces ressources renouvelables si précieuses. La Compagnie des eaux Mekorot, la Société de la Protection de la Nature, le Fonds National Juif (KKL), le Ministère de l’environnement, les autorités locales oeuvrent conjointement pour préserver les ressources en eau potable en évitant leur épuisement et l’augmentation du taux de salinité.
Dans la région côtière qui abrite plus de la moitié de la population d’Israël et la majeure partie de son industrie, une certaine dégradation écologique s’est produite et un programme pour lutter contre la pollution des rivages de la Méditerranée fut adopté présentant plusieurs aspects : inspection, législation, contrôle de l’application de la loi, nettoyage des côtes et coopération internationale, principalement dans le cadre du Plan d’action méditerranéen.
Les engrais chimiques, les pesticides, l’infiltration de l’eau de mer et des eaux usées domestiques et industrielles sont à l’origine de la pollution de cette nappe phréatique qui représente près du 1/4 des ressources en eau potable d’Israël (environ 570 millions de m3).
L’aquifère des régions montagneuses de Judée et de Samarie.
Sur les hauteurs de Samarie et de Judée les précipitations varient entre 600 et 800 millimètres par an. Les montagnes qui sont des sédiments marins, retiennent une partie des eaux de pluie et l’on peut distinguer trois parties dans cet aquifère montagneux : l’aquifère Yarkon-Tanninim à l’ouest ; l’aquifère du versant est de la Samarie et du désert de Judée ; et l’aquifère Naplus-Jenine-Gilboa au nord-est des montagnes. Le total des ces eaux captées peut atteindre les 450 millions de m3.
La population, de cette région montagneuse de Judée et de Samarie (Cisjordanie), est en croissance constante. Des chiffres parlent de près de 2 millions d’Arabes palestiniens et de près de 300 000 Juifs. La municipalité de Hébron est vivement critiquée pour ne pas utiliser l’usine de traitement des eaux construite par l’administration civile.
Toute la région devra faire face à un sérieux problème tant sur le plan urbain que rural dans les années 2010. Les besoins de désalinisation sont plus pressants que jamais. Le prix approximatif par personne est de 100$ par an. Si les Israéliens peuvent se le permettre, il n’en est pas de même pour les Palestiniens.
La qualité des eaux traitées par les Palestiniens n’est pas la même que celle des eaux traitées par les Israéliens, de plus de nombreux égouts ont des pertes qui polluent le sol et les nappes souterraines.
Recyclage des eaux usées, stations d’épuration, barrages et réservoirs.
Un plan d’action d’amélioration du traitement des eaux usées en vue d’une réutilisation et de la conservation de l’eau vient d’être mis en place. Les eaux épurées servent pour l’agriculture surtout dans les kibboutzim pour les plantations de coton.
Les avantages des eaux recyclées pour l’irrigation sont d’ordre économique et environnemental. Les eaux recyclées permettent qu’une plus grande partie des eaux potables soient utilisées pour les besoins domestiques. Les 35 réservoirs du KKL peuvent stocker 32 millions de m3 d’eau recyclée, ce qui implique que 5 000 ha de terre peuvent être irrigués par des eaux recyclées plutôt que par de l’eau potable. En traitant les eaux usées l’on empêche ces eaux de détruire les habitats naturels des plantes et des oiseaux.
Comme près de 5% des eaux de pluie s’écoulent vers la mer sans être utilisées, une des activités du KKL est de retenir les eaux de ruissellement dans d’immenses réservoirs. Le projet du KKL de construire plus de 80 réservoirs permettra d’augmenter de 10% les réserves en eau douce (soit 200 millions de m3) et aidera à remonter le niveau des nappes souterraines. Certains de ces réservoirs ont une double fonction : capturer et retenir les eaux de crues tout en étant utilisées pour la pisciculture.
Le total des eaux recyclées et de celles captées dans des barrages et réservoirs atteint déjà les 200 millions de m3/an.
Dessalement de l’eau de mer et des eaux saumâtres.
Un plan récent de gestion prévoit le dessalement de l’eau de mer et des eaux saumâtres pour augmenter la production d’eau potable. Le cabinet des Affaires économiques et sociales a pris des mesures concernant la réduction de la demande en eau potable et a approuvé la construction d’unités de dessalement d’eau de mer destinées à produire au total 200 millions de m3 d’eau douce par an. Si Israël se lance - avec beaucoup de retard - dans le dessalement de l’eau de mer, déjà des pays désertiques du Proche-Orient, des Caraïbes et du pourtour méditerranéen produisent de l’eau douce potable à partir de l’eau de mer. Israël, à la pointe du progrès dans la recherche sur le dessalement de l’eau de mer a accumulé du retard dans le développement de centrales de dessalement. Le projet de la station d’Ashdod a vu le jour récemment. Les procédés pour extraire l’eau douce des océans sont, soit par évaporation soit par osmose inverse.
A la suite de travaux de recherche intensifs, les vastes nappes d’eau saumâtre souterraines découvertes dans le Néguev sont maintenant exploitées pour les cultures, comme les tomates et les melons de première qualité, destinés aux marchés européens et américains. Il existe également dans le pays des petites unités de purification de ces eaux saumâtres. La ville d’Eilat est depuis plusieurs années partiellement alimentée par son usine de dessalement de l’eau de la mer Rouge.
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| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: Le probleme de l'eau en Israel Lun 12 Sep 2011 - 18:14 | |
| 2 La « Conduite nationale d’eau » et Mekorot.
Réservoir d’Eshkol
Israël, pour surmonter le déséquilibre régional en sources d’eau, a regroupé les différentes ressources du pays en un réseau, appelé la « Conduite nationale d’eau ». Elle distribue dans presque tout le pays à l’aide d’un ensemble de canalisations géantes, d’aqueducs, de canaux à ciel ouvert, de réservoirs, les eaux du nord et du centre vers le sud semi-aride (Néguev). Ce projet israélien de 1949, débuté en 1953, fut achevé et mis en opération le 10 juin 1964.
Les eaux du lac de Tibériade sont pompées de -200 m (station de Sapir au bord du lac de Tibériade, proche de Tabgha), jusqu’à +170 m au-dessus du niveau des mers, vers une station d’épuration et de purification (le lac artificiel dans la vallée de Beit Netofa en Galilée centrale). De là, elles sont acheminées par la Conduite nationale vers le sud du pays.
Cinq stations de pompages sur toute la longueur (130 km) de la conduite transportent 1 million de m3 par jour et utilisent le 1/4 de l’énergie d’Israël. La Conduite nationale transporte en une journée la même quantité d’eau que celle qui était pompée dans tout le pays en 1948. L’investissement de ce projet atteignit les 650 millions de $ et fut réalisé par la Mekorot, la Compagnie israélienne des eaux.
C’est en 1937, que la Compagnie nationale des eaux vit le jour, dans le but de gérer les ressources d’eau du pays. Elle a déjà creusé 1 300 puits, construit 700 stations de pompage d’eau (3 000 pompes), préparé 600 réservoirs et posé 6 500 km de canalisations (22 fois la longueur du pays)...
D’après Mekorot il faudrait un budget de 170 millions $/an pour augmenter de 500 millions de m3 d’eau par an, sinon l’on risque un rationnement, car il existe déjà un déficit de 2 milliards de m3. Il y a quelques années Amos Epstein de Mekorot avait annoncé : « La situation est terrible, nous avons pompé en dessous des lignes rouges. Nous sommes désespérés. »
3 L’eau et le KKL.
Depuis sa création en 1901, le KKL a fait reculer le désert. Ses entreprises de reboisement et d’implantation relèvent d’une condition essentielle : l’EAU. Sans eau, il n’y a pas de vie.
Les objectifs du KKL étaient tout d’abord de planter des arbres pour assainir les marécages (l’eucalyptus) et de conserver le sol, d’abriter les jeunes plantations du vent, et de donner de l’ombre à ce pays exposé au soleil huit mois sur douze. Actuellement le KKL se tourne vers le développement intensif du Néguev. Le développement de nouvelles techniques de collecte d’eau a permis au KKL de repousser le désert dans le nord du Néguev, où les précipitations annuelles sont des plus réduites. La méthode de savanisation se base sur la plantation d’un nombre limité d’arbres, irrigués par l’eau de pluie captée dans des dénivellements spéciaux. Ces nouveaux points d’ombre et de verdure ajoutent à la qualité de vie des habitants du Néguev.
Au cours de la prochaine décennie, le KKL va investir 50 millions de shekels par an dans la construction de réservoirs, doublant ainsi sa contribution à l’approvisionnement en eau du pays. Les barrages et réservoirs ne servent pas seulement à l’irrigation des champs cultivés, à la pisciculture et à l’industrie touristique, mais également au stockage d’eau de pluie, à la prévention de l’érosion du sol et à la ré-alimentation des nappes aquifères ( www.kkl.org.il ).
4 Problèmes concernant l’eau.
Après les trois années consécutives de sécheresses de 1984-5-6, des quotas furent établis pour l’agriculture : Quota de 1986/7 : 1.333 millions de m3 utilisés, après diminution de 10% ; quota de 1987/8 : 1.300 mil. m3 (réduction de 30 millions).
Pour résoudre le problème de l’eau, l’on continue de réduire le quota d’eau utilisé dans l’agriculture. L’utilisation de l’eau jusqu’en 1989 était aux environs de : 80% pour l’agriculture ; 15% pour usages domestiques et urbains ; 5% pour l’industrie. En 1990 : 75% pour l’agriculture ; 25% pour les usages domestiques, urbains et industriels. Au cours de nouvelles années de sécheresse d’autres mesures furent prises et en 1995 les volumes d’eaux utilisées représentaient : 900 millions de m3 d’eau potable et 400 millions de m3 d’eaux usées, soit un total de 1, 3 millions de m3 pour l’agriculture (près de 65% de l’utilisation totale de l’eau) ; 380 millions de m3 pour les besoins domestiques (19%) ; et 320 millions pour l’industrie (15%). Le total des eaux utilisées étant de 2 milliards de m3.
L’eau potable utilisée dans l’agriculture a été réduite substantiellement et est passé de 900 millions de m3 en 1995 à 740 millions de m3 en 2001 (moins de 50%). Le gouvernement israélien continue de prendre des mesures pour la réduction de la consommation de l’eau dans le domaine agricole et domestique. Une de ces mesures consiste en l’augmentation du prix du m3 d’eau : dans le secteur urbain pour l’arrosage des jardins, il est passé de 2.69 à 4.50 NIS et dans les foyers de 5.73 à 7 NIS pour une consommation dépassant les 24 m3 (Chiffres du Jérusalem Post 19. 04. 01). Ma dernière facture (août 04) d’eau de Gihon (Compagnie des eaux de Jérusalem), affichait trois prix : 2. 73, 3.84 et 5.37 NIS /m3 suivant la quantité de m3 utilisés.
Un autre élément qui rentre dans la conservation des eaux douces est la réduction des pertes dans l’agriculture. Cette réduction peut s’opérer par une étude du système ressources-production ; par l’accroissement du rendement / au volume d’eau ; par la substitution des produits chers / aux produits bon marché ; par la production de primeurs se vendant hors saison à l’étranger ; par l’amélioration du conditionnement, du transport, des technologies de vente ; et surtout par les procédés d’irrigation.
Le procédé du goutte à goutte, inventé dans les années 60 en Israël et mondialement connu, a pour avantage d’économiser l’eau car elle atteint directement les racines, sans aucune perte. Par ce procédé on peut apporter directement aux racines des plantes, l’eau et les engrais, c’est la « fertigation ». Les résultats sont éloquents : augmentation de 20% du poids du fruit, gain de temps, de travail, d’équipement et économie d’eau. Citons comme exemple la production des tomates qui permet une réduction d’eau passant de 10 000 m3 à 5 000 m3/ha, soit 50% d’économie. Nous avons d’autres exemples d’utilisation de ce procédé en Israël : aubergines, poivrons, agrumes, fraises, bananes, vigne, laitues, melons, pastèques...
Pour palier aux déficiences en eau potable il faudra continuer d’augmenter la récupération des eaux résiduaires par l’épuration. Des efforts considérables ont déjà été effectués dans ce domaine car les eaux d’égouts traitées, passèrent de 250 millions de m3 en 1990 à 270 en 2001 et l’on espère une augmentation de 500 millions de m3 d’ici l’année 2005. En provoquant des précipitations artificielles par insémination des nuages et en augmentant la récupération les eaux de ruissellement, l’on espère réduire le déficit consommation-ressources.
Si la Consommation annuelle d’eau par Israélien est de 250 m3 ; en Europe elle atteint presque les 300 m3, tandis que la moyenne mondiale est de 130 m3. En Jordanie, notre voisin, la consommation est de 105 m3 et celle des palestiniens de 85 m3.
5 Projets.
On envisage d’importer de l’eau de Turquie soit par bateaux aménagés (navires-citernes ou péniches) soit en traînant l’eau dans de gigantesques sacs en plastiques ou en tissu derrière des remorqueurs. Israël est depuis quelques années en pourparlers avec ce pays pour le transport d’eau douce, mais la détérioration des relations diplomatiques de ces derniers mois va-t-elle faire capoter ce projet ?.
L’idée de transporter des icebergs fut émise par des experts hydrauliques, mais sera-t-elle réalisable ? Il faudra dans un futur proche, que chaque ville et village, soient dotés de stations d’épurations (onéreux mais nécessaire). Comme chaque goutte de ce précieux liquide compte, il faut éduquer toute la population israélienne, tant urbaine que rurale. Nous sommes au bord d’une crise de l’eau très grave et l’effort de chaque citoyen sera nécessaire et apprécié.
Dans la deuxième partie de l’exposé sur l’eau nous parlerons des problèmes d’eau, rencontrés par la population arabe de Judée-Samarie et de la bande de Gaza, et nous examinerons la situation chez nos voisins. Que la prochaine guerre ne soit pas celle de l’eau !
Source : [www.un-echo-israel.net]
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| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: Le probleme de l'eau en Israel Lun 12 Sep 2011 - 18:15 | |
| Israël, les Territoires de l’Autonomie palestinienne (Gaza, Judée-Samarie ) et la Jordanie manquent d’eau et partagent pratiquement les mêmes ressources :
- Le Jourdain, fleuve frontalier de 250 km, alimenté par des rivières et des sources du Liban, de Syrie, de Jordanie, d’Israël et des Territoires palestiniens, se jette dans la mer Morte, avec un débit annuel moyen d’un demi-milliard de m3. Si Israël capte une grande partie des eaux du Jourdain, le Liban également capte de l’eau de la source du Hasbani et les eaux du Yarmouk, affluent du bas Jourdain, sont captées par la Syrie et la Jordanie. - deux aquifères souterrains : - l’aquifère montagneux des collines de Judée et de Samarie a une capacité de 640 millions de m3 par an, dont 460 millions sont captés par Israël et 110 millions par les Palestiniens. - l’aquifère côtier, étiré de Haïfa à la bande de Gaza, a une capacité de 570 millions de m3 par an, dont 100 millions sont utilisés par les Palestiniens.
La pénurie en eau potable règne :
La quantité disponible d’eau potable par personne et par an diffère d’un pays à l’autre : Israël : 250 m3 ; la Jordanie : 105 m3 ; les Territoires palestiniens : 85 m3. En revanche les deux pays en amont du Jourdain, le Liban et la Syrie disposent de ressources en eau importantes.
La solution aux problèmes de pénurie réside dans un partage équitable entre la Jordanie, Israël, les Territoires palestiniens d’une part et avec le Liban et la Syrie d’autre part, pays riches en eau.
Historique géopolitique de la gestion des ressources en eau :
Depuis plus d’un siècle les fermiers juifs ont créé des moyens d’approvisionnement en eau dans la région, et ont mis en œuvre, déjà sous l’Empire ottoman, des systèmes de pompages.
Le Jourdain
L’aquifère des montagnes du centre du pays a toujours constitué une part importante de l’approvisionnement en eau d’Israël. Sous les Turcs, ainsi que pendant le Mandat britannique, les pionniers juifs utilisaient déjà cette réserve d’eau. Bien avant l’occupation israélienne des Territoires (Judée-Samarie), les Israéliens utilisaient les eaux des régions ouest et nord-est de l’aquifère des montagnes. Israël fonde ses revendications pour le droit d’utilisation de ces eaux, sur l’utilisation antérieure et sur les problèmes que la perte de ces eaux causerait à son économie.
Cet aquifère de capacité annuelle de 640 millions de m3 se régénère facilement par les pluies abondantes. Depuis 1967, près de 300 puits creusés à l’est de la Ligne verte fournissent à Israël approximativement 460 millions de m3 d’eau par an ( soit près de 80%) et 110 millions aux Palestiniens. L’on estime que 60 millions de m3 d’eau peuvent être pompés sans danger pour cet aquifère. L’aquifère des montagnes reçoit la plus grande partie de son eau des pluies qui tombent à l’est de la Ligne verte (80%), qui s’écoulent ensuite vers le territoire israélien et dont 80% est utilisé par les puits creusés dans le territoire israélien. Suivant la loi internationale cet aquifère est considéré comme un bassin international commun.
En 1964, Israël achève la grande conduite nationale acheminant l’eau du lac de Tibériade jusqu’au nord du Néguev, ce qui permit l’interconnexion des eaux sur l’ensemble du territoire israélien. De même, la Jordanie, grâce au captage des eaux du Yarmouk qui alimentent le canal du Ghor, mit en valeur la vallée du Jourdain. L’agriculture irriguée dans ces deux pays absorbe à elle seule de 50% (en Israël elle est passé de +60 à -50) à 70% (Jordanie) de l’eau consommée. L’Autorité palestinienne quant à elle n’a pas encore fait grand-chose pour gérer les ressources disponibles.
En 1967, à l’issue de la guerre des Six jours, Israël occupa la Cisjordanie et le Golan en augmentant son contrôle des ressources en eau que représentent l’aquifère des montagnes et le bassin du Jourdain. Les nouvelles méthodes d’irrigation et de fertilisation ainsi qu’une meilleure gestion de l’eau provoquèrent une économie des systèmes hydrologiques.
Sous l’administration israélienne le système d’adduction d’eau de la région sud d’Hébron s’est amélioré et de nombreux puits furent creusés près de Jénine, de Naplouse et de Toulkarem. Plus de 60 villes arabes sur la rive occidentale du Jourdain ont ainsi bénéficié de nouveaux systèmes d’adduction d’eau et l’ancien réseau a été amélioré.
A la fin des années 1970 et au début des années 1980, le Moyen-Orient souffrit d’une des pires sécheresses de l’histoire moderne de cette région. Le niveau des eaux du Jourdain, du lac de Tibériade et des deux aquifères ont connu des seuils critiques. La situation s’est aggravée dans les années 90 et au début du nouveau millénaire. Le gouvernement israélien restreignit le forage de nouveaux puits en Cisjordanie et en Israël pour éviter une surexploitation des nappes souterraines risquant d’entraîner une infiltration d’eau salée. Les fermiers arabes de Cisjordanie sont alimentés en eau par environ 100 sources et 300 puits creusés il y a quelques années et qui sont déjà surexploités.
La Judée-Samarie.
La qualité des eaux traitées par les Palestiniens n’est pas la même que celle des eaux traitées par les Israéliens, de plus, de nombreux égouts ont des pertes qui polluent le sol et les nappes souterraines. Les eaux usées sont très souvent rejetées dans la nature sans épuration préalable et certaines de ces eaux s’écoulent vers la nappe phréatique du littoral méditerranéen. La pollution des eaux de la Judée-Samarie est très critique. Cependant le plus grand danger réside dans la salinité de l’eau et du sol et de la destruction de l’aquifère des montagnes.
C’est en 1967 que le contrôle de l’eau des Territoires fut enlevé aux villages et communautés locales pour passer sous le Commandement militaire israélien. Les autorités israéliennes prétendent que le réseau de distribution d’eau existant sous l’occupation a été développé, et que depuis lors les Palestiniens consomment 20% d’eau en plus grâce aux nouveaux quotas d’eau qui leur sont attribués. Elles soutiennent que si les quantités sont insuffisantes ils n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes car ils gèrent mal leurs infrastructures. Le gouvernement israélien dénonce les accusations des médias du deux poids deux mesures concernant la répartition de l’eau entre Israéliens et Palestiniens.
De leur côté, les autorités palestiniennes prétendent que les quantités d’eau supplémentaires par rapport à 1967 signifient en pratique une nette diminution par tête d’habitant, parce que pendant le même temps la population a subi une croissance de 84%. Selon des chiffres israéliens récents, un Israélien dispose de cinq fois plus d’eau qu’un Arabe palestinien de Cisjordanie. Dans la bande de Gaza, en 1990, la différence était de vingt fois plus.
De nombreuses communautés palestiniennes ne sont pas reliées à un réseau d’eau potable et dépendent des précipitations dont les eaux sont récoltées dans des citernes. Ces eaux répondent aux besoins de quelques mois seulement et ils doivent se ravitailler aux sources locales ou acheter de l’eau à prix fort aux réserves d’eau privées.
Une autre ressource naturelle d’eau très importante se trouve sous la partie ouest de la vallée du Jourdain, occupée par Israël depuis 1967. On accuse les Juifs des implantations de cette vallée de faire un usage quasiment illimité de cette eau souterraine, pour irriguer leurs cultures et remplir leurs piscines. Leur agriculture intensive contraste avec celle des villes et des villages palestiniens de la région, où la consommation d’eau est restreinte par le contrôle israélien. D’après certains médias, la modernisation et l’expansion des infrastructures hydrauliques existantes sont interdites, et la permission d’opérer des travaux d’entretien est rarement donnée ( Source : B’Tselem, [www.btselem.org] ).
Des sources non officielles estiment que les autorités israéliennes pompent quelque 60 millions de m3 d’eau des puits de Judée-Samarie pour la population juive des implantations (environ 240 000 habitants), tandis que les Palestiniens ne sont autorisés à pomper que deux fois cette quantité pour une population dépassant les 2 millions. Depuis l’Intifada d’El-Aqsa en sept. 2000 et depuis le retour de l’armée israélienne dans les centres urbains des Territoires en 2003, la situation de nombreux villages s’est détériorée. A cause des couvre-feux fréquents la pénurie en eau potable est cruciale pour beaucoup de Palestiniens.
Un rapport de B’Tselem paru sous le titre original « The water crisis in the Occupied Territories » dénonce le contrôle israélien sur les ressources en eau des Territoires : « ... Le contrôle strict d’Israël sur le secteur de l’eau dans les Territoires occupés a empêché le développement qui aurait permis à ce secteur de satisfaire à la demande croissante des Palestiniens. Israël a instauré des restrictions et des interdictions qui n’existaient pas sous les contrôles jordanien et égyptien. Ces restrictions et interdictions sont la principale raison du manque d’eau et de la crise qui en découle... ». B’Tselem, Centre israélien des Droits de l’Homme en Palestine, établi en 1989, scrute les actions du gouvernement israélien et des Juifs des Territoires. Pour cet organisme « la pénurie d’eau viole les droits humains fondamentaux des résidents palestiniens vivant dans les Territoires occupés, y compris leur droit à la santé, à un logement décent, à l’égalité, et leur droit de jouir de leurs ressources naturelles ». B’Tselem accuse les mesures israéliennes mises en pratique depuis 1967 et qui se « fondent sur une répartition injuste des ressources partagées par Israël et les Palestiniens ».
Le sous-développement des Territoires peut être illustré par l’exemple de l’agriculture. Le secteur agricole, tant pour Israël que pour les Palestiniens, est le plus grand consommateur d’eau (-50% pour Israël et +70% pour les Palestiniens, de la consommation totale d’eau). La part de l’agriculture dans l’économie israélienne n’a cessé de diminuer dans la dernière décennie, elle est maintenant environ de 2% du PIB. L’économie palestinienne est beaucoup plus dépendante de l’eau pour l’irrigation de son agriculture : la part dans le PIB est de 32,9% et plus d’un tiers des habitants palestiniens est dépendant de l’agriculture pour ses revenus. Néanmoins, le développement agricole palestinien a été durablement empêché par les quantités trop faibles d’eau qui leur furent attribuées par les autorités israéliennes.
La bande de Gaza.
Le problème de l’eau dans les Territoires telle la bande de Gaza est relativement préoccupant. Des centaines de puits qui furent creusés sont déjà remplis d’eaux salines, ce qui met en danger l’aquifère de la plaine côtière. L’eau contient une forte proportion de chlore qui dépasse les normes sanitaires. Le système défectueux d’évacuation des eaux usées et le manque de recyclage rendent l’eau impropre à la consommation.
En 1996, un rapport de la Banque mondiale soulignait que la situation de Gaza état « plus inquiétante que n’importe où dans le monde » (07/11/2003). Creuser des puits et pomper l’eau salée qui provient d’Israël pourrait régler le problème d’eau potable dans la bande de Gaza, affirme une équipe internationale de scientifiques. Les géochimistes israéliens, palestiniens et français qui participent à cette étude ont présenté leurs conclusions à la rencontre annuelle de la Société de géologie américaine, qui s’est tenue à Seattle.
Wadi Gaza
L’aquifère côtier de la bande de Gaza est la principale source pour la population arabe. Dans cette nappe souterraine, l’eau se renouvelle par infiltration. « En général, l’eau salée, plus dense que l’eau douce, reste au fond des aquifères », explique Miroslav Nastev, hydrogéologue à la Commission géologique de Ressources naturelles du Canada, « mais si on pompe trop, le niveau de la nappe baisse et on se rapproche de la zone saline qui est alors attirée vers la surface. » L’aquifère côtier fournit 96 % de l’eau consommée dans la bande de Gaza, et déjà deux fois trop d’eau par rapport à sa capacité de régénération y est pompée. Selon les chercheurs, la surexploitation de l’aquifère a changé la pente de déversement des eaux. Les scientifiques ont conclu que le problème de salinité à cet endroit vient, en fait, du débit des eaux souterraines salées qui affluent d’Israël par l’est. Ils proposent donc de créer sur la frontière israélo-palestinienne, à l’est de la bande de Gaza, un barrage de puits. Il faut pomper l’eau salée avant qu’elle n’atteigne le territoire palestinien. Baisser le niveau du côté israélien réduirait ainsi la salinité de l’aquifère sous la bande de Gaza. « Le scénario semble réaliste », confirme M. Nastev. Il pense qu’il « faudrait, bien sûr, jouer avec le débit des puits pour garder l’équilibre, sinon on peut facilement aggraver les choses. De plus, les modèles numériques utilisés doivent subir l’épreuve du terrain. » D’après Avner Vengosh, qui a présenté l’étude à Seattle, « les eaux provenant d’Israël sont de toute façon trop salées pour être utilisables. Mais il serait judicieux de profiter de ces puits frontaliers pour en dessaler l’eau et faire ainsi d’une pierre deux coups. » (The Palestinians, an Analysis of the Israeli-Palestinian conflict and CA/ICCO policy guidelines for the period 1996-2000, Christian aid, Icco, Netherlands)
A Gaza, la superficie territoriale (400 km2) est petite et les précipitations sont faibles. On estime que seulement 35 millions de m³ d’eau pénètrent le sol pour gagner la nappe phréatique. Vu l’accroissement de la population (de 50.000 personnes avant 1948, elle est passée à près d’un million aujourd’hui), cette nappe d’eau est surexploitée et 70% de ses ressources sont endommagées. Les Israéliens pompent de façon trop importante près de la bande de Gaza et assèchent les puits palestiniens où l’eau disponible est saumâtre et désormais polluée. De plus, il n’existe pas de rivière dans la bande de Gaza mais seulement un wadi (oued) qui rassemblait les eaux de plusieurs wadis dans la région. Les Israéliens ont établi de petites digues sur ces wadis et la seule eau qui coule désormais dans le wadi Gaza est celle usée et non recyclée de la ville de Gaza...
La bande de Gaza a d’ores et déjà reçu un certain soutien international pour résoudre en partie la crise de l’eau (dessalement, importation d’eau et lutte contre la pollution). Les Israéliens refusent pour le moment de discuter d’une nouvelle répartition des sources d’eau de Cisjordanie et de la bande de Gaza (pour l’heure 80% des ressources sont orientés vers Israël, contre 20% pour les Palestiniens).
Revendications palestiniennes.
Les Palestiniens revendiquent aujourd’hui 80% des ressources de l’aquifère des montagnes, en prétendant avoir un « droit moral » et « historique » sur ces eaux et affirment qu’Israël leur vole l’eau. Ils invoquent les principes de la législation internationale qui recommande un partage équitable des ressources transfrontalières. Pour appuyer leurs revendications, les Palestiniens présentent le fait que la consommation moyenne israélienne est de 300 m3/personne/an, tandis que leur consommation n’atteint pas les 75 m3.
Les puits creusés en Cisjordanie ne leur donnent accès qu’à 20% de cette nappe, qui s’étend des deux côtés de la frontière. Selon Israël, les revendications palestiniennes sont contraires aux lois internationales et elles priveraient l’Etat juif de 360 millions de m3 d’eau, soit une diminution de 20% des ressources actuellement disponibles. Une des craintes d’Israël est que les Arabes n’épuisent cette nappe comme dans la bande de Gaza. L’eau qui provient de ces territoires est très pure, avec une faible salinité et peu de bactéries. Pour Gershon Baskin, codirecteur du Centre de recherche et d’information israélo-palestinien (CRIIP), « le but n’est pas de partager l’eau mais de prendre conjointement de bonnes décisions de l’utilisation. Il faut un accord commun pour augmenter la production de l’eau ».
Les Palestiniens ont du retard sur le développement des ressources en eau. Déjà avant la création de l’Etat d’Israël les fermiers arabes n’avaient pas d’organisations ni de finances pour développer les ressources en eau et en conséquence l’aquifère montagneux n’était pas exploité. Avant 1948 peu de villages arabes palestiniens avaient développé des systèmes centralisés d’adduction d’eau. Sous l’administration jordanienne des Territoires de 1948 à 1967, rien n’a été réalisé, ou fort peu, dans cette direction, car des marécages recouvraient les régions de l’ouest et du nord-est où les eaux de l’aquifère s’écoulaient.
Depuis 67, Israël a creusé des puits dans les aquifères ouest et est pour fournir de l’eau aux implantations à l’intérieur de la Ligne verte. Bien que les chiffres ne soient pas officiels il est estimé que l’équivalent de 60 millions de m3 sont pompés annuellement pour les juifs établis dans les Territoires. Les Palestiniens étaient autorisés par l’Administration civile israélienne à pomper seulement le double de cette quantité pour les 2 millions de personnes.
Les Palestiniens prétendent, ainsi que certains experts israéliens en matière de droit international - comme le professeur Eyal Benvenisti de l’Université hébraïque de Jérusalem - que toute eau pompée dans les Territoires depuis 1967 pour la population civile israélienne de ces Territoires est faite en violation de la quatrième Convention de Genève (1949) et de La Haye (1907).
La législation internationale reconnaît le droit d’un pays à utiliser les eaux des ressources hydrauliques transfrontalières (rivières internationales, nappes souterraines). Par exemple les principales ressources en eau de la Syrie et de l’Irak proviennent de la Turquie, tandis que les sources du Nil se trouvent en amont de l’Egypte et les 2/3 de l’eau consommée en Israël viennent de l’extérieur de ses frontières de 1948.
En 2001, malgré la pénurie, Israël, par le biais de la Compagnie des eaux (Mekorot), a fourni à la bande de Gaza 4.5 millions de m3 et à la Cisjordanie 35 millions de m3. Les pays nantis en eaux comme la Syrie et le Liban ne leur en fournissent pas.
Israël exerce dans son pays, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, une politique de gestion des ressources en eau, afin de protéger ces ressources, pour éviter la pollution des nappes, pour traiter les eaux usées et dans le but de rechercher de nouveaux approvisionnements.
Les accords d’Oslo, prévoyaient qu’Israël et l’AP subventionnent leurs citoyens. En réalité l’AP ne subventionne rien, ce qui fait que les Arabes palestiniens paient leur eau plus cher que les Israéliens.
Dans la bande de Gaza, depuis longtemps déjà, les ressources souterraines sont surexploitées (du temps de l’administration égyptienne avant 1967). La propagande arabe accuse Israël d’exploiter 90% de l’eau de Gaza, alors que la plupart des fermes israéliennes utilisent l’eau du réseau israélien. Déjà en 1985, à la Conférence Mondiale de Nairobi sur les femmes, ces chiffres avaient été présentés.
Les problèmes d’eau et les Accords d’Oslo.
La question du problème de l’eau devait être réglée durant la période intérimaire, mais vu sa complexité elle a été reportée aux négociations finales. Israël qui utilise la plus grande partie de l’eau de la nappe phréatique des montagnes de Judée-Samarie, exige de garder ce contrôle de l’eau. En revanche l’AP refuse toute ingérence israélienne sur l’eau de l’aquifère montagneux.
Israël contrôle l’eau du Jourdain et des aquifères de la plaine côtière et de Judée-Samarie :
- 57% des eaux proviennent de l’extérieur des frontières de 1967 : 35% de l’aquifère de la Cisjordanie (Judée-Samarie), 22% du plateau du Golan, ces eaux s’écoulant par gravitation vers le lac de Tibériade.
- Le reste des eaux d’Israël provient de son propre territoire.
En 1991, à Madrid, se déroulèrent les premières discussions sur l’eau du Moyen-Orient. Du côté israélien aucune concession territoriale ne peut être envisagée au détriment de pertes en eau du pays. L’année précédente la sécheresse avait grandement diminué les réserves en eau d’Israël et la capacité en eau était de 1,8 milliards de m3, avec une consommation domestique moyenne de 100 m3 par habitant. Les Palestiniens recevaient d’Israël 120 millions de m3 par an ; un tiers était utilisé pour les usages domestiques et le reste pour l’agriculture. A la fin de 1991, une conférence internationale en Turquie, devant traiter des problèmes de l’eau dans la région, a été torpillée par la Syrie. Les discussions multilatérales qui s’ensuivirent à Moscou en janvier 1992 ont été boycottées par les Syriens, les Jordaniens et les Palestiniens. Le processus de paix engagé à Madrid avait permis la mise sur pied d’un groupe de travail « Eau », qui a débuté ses travaux en 92 à l’issue de la Conférence de Moscou.
Dans le but de résoudre les problèmes de l’eau, l’Institut polytechnique de Haïfa, le Technion, s’est doté d’un Centre de Recherche sur l’Eau (1993) reconnu mondialement. En 1996 fut également crée le Laboratoire Rabin de dessalement.
L’accord de Taba, dit aussi Oslo II, signé à Washington le 28 septembre 1995, a reporté aux négociations finales la question de l’eau. Ces négociations devaient déboucher sur un accord avant le 13 septembre 2000. Cet accord précise « qu’Israël reconnaît les droits des Palestiniens sur l’eau en Cisjordanie » (article 40). Cet accord aurait dû permettre d’aboutir aujourd’hui au règlement de la majeure partie du conflit israélo-palestinien. A l’époque, il avait été décidé qu’un certain nombre de dossiers, parmi lesquels celui des réfugiés, mais aussi celui de l’eau, seraient négociés dans le cadre du statut final de l’autonomie.
En 1995, à Zichron Yaacob, près de 150 négociateurs d’Israël et de l’OLP s’étaient réunis pour conclure un accord sur l’extension de l’autonomie en Cisjordanie et le problème de l’eau fut évoqué. Shimon Pérès, alors ministre des Affaires étrangères a exigé qu’Israël ait le contrôle de l’or bleu en Cisjordanie : « Dans ce domaine, il ne peut y avoir qu’un seul chef d’orchestre », a-t-il affirmé. Fayçal Husseini a réagi en proclamant : « C’est dégoûtant. Ce partage injuste permet à Israël de se réserver 85% des réserves de Cisjordanie ». Pour lui l’AP devait obtenir le contrôle des terres et du sous-sol.
Pour gérer l’eau des Israéliens et des Palestiniens il faudrait créer un contrôle conjoint des eaux où les deux peuples aient des accès et des droits égaux sur l’eau en l’utilisant chacun suivant ses besoins. L’accord du Caire de 1994 a abouti à la création d’un directorat palestinien de l’eau dont la seule latitude est de superviser les puits situés dans les zones autonomes et de négocier avec Israël la part des ressources hydrauliques qui lui reviennent.
Un premier pas fut franchi en 1995 quand le ministre israélien de l’Agriculture Yaacob Tzur et le représentant palestinien Ahmed Qoreia ont signé un accord reconnaissant le droit à l’eau aux Palestiniens des Territoires : « Ceci sera négocié et établi dans le Statut permanent concernant les différentes sources d’eau ».
Selon la Banque mondiale, 90% de l’eau de Cisjordanie sont utilisés au profit d’Israël, les Palestiniens quant à eux ne disposant que des 10% restants. Le gouvernement israélien a promis d’augmenter sérieusement la quantité d’eau allouée aux Palestiniens sur une période de deux ans.
Israël a demandé la mise en place d’une banque de données régionales sur les ressources en eau à laquelle pourraient avoir accès toutes les parties ainsi que les organisations internationales. Pour tenter de résoudre le problème de l’eau il faudra prendre en compte, non seulement l’hydrographie, la géologie et la géographie, mais aussi les besoins des sociétés. Des projets furent discutés, tel que la création conjointe israélo-palestinienne de cinq grandes usines de dessalement ou d’une centrale nucléaire de dessalement avec le financement des USA, du Japon et de l’Europe. Ce dernier projet a connu une opposition en Israël.
Depuis la création de l’État d’Israël il existe de fortes tensions entre Juifs et Arabes concernant l’eau. Entre 1953 en 1955, le Jourdain fut une source de conflit. Des tensions furent enregistrées en 1960 à la construction de la Conduite nationale. Le sommet de la Ligue arabe voulut faire cesser le projet israélien. En novembre 1964, l’aviation et l’infanterie israéliennes détruisent les bulldozers et autres équipements syriens utilisés à détourner les eaux du Jourdain. En 1987, Jordaniens et Syriens décidèrent d’un projet de partage des eaux du Yarmouk.
Le secteur agricole palestinien représente 15% du produit national brut et emploie 1/5 de la population active. 6% des terres arables sont irriguées. Le secteur de la construction représente 25% du PNB en utilisant 13% des ressources en eau. Il faut réorienter l’économie palestinienne vers l’industrie avec l’aide des banques mondiales.
Avant l’Intifada d’El-Aqsa, le problème de l’eau avec celui de Jérusalem et des réfugiés palestiniens restaient les obstacles majeurs en vue d’un statut final des négociations du processus de paix. Depuis cette Intifada, malgré la sécheresse et une grave pénurie d’eau, les Israéliens n’ont pas diminué la quantité d’eau transférée annuellement à l’Autorité palestinienne. Israël a rempli toutes ses obligations prévues dans l’accord intérimaire israélo-palestinien, selon les accords d’Oslo. La juridiction sur l’eau a été transférée à l’Autorité palestinienne intégralement et dans les délais prévus. Israël essaie également de remplir ses obligations envers la Jordanie.
L’eau ne sera peut-être pas un obstacle à la paix mais elle peut-être un argument de guerre et c’est parce qu’il y a un conflit qu’elle est instrumentalisée.
Une politique de gestion à long terme a toujours été écartée au profit de matières qui paraissent politiquement plus intéressantes à court terme. Il est caractéristique à ce sujet que le Commissaire chargé de l’eau, Shimon Tal, a voulu imposer une restriction importante du quota d’eau attribué au secteur agricole israélien. Les opposants ont considéré cela comme un arrêt de mort de l’agriculture et la fin de « l’idéal sioniste » des déserts fleuris. Le Conseil National de Sécurité israélien n’est pas encore arrivé à trouver une solution au problème du manque d’eau. Les insuffisances de stocks sont toujours plus importantes et il est à craindre que certaines mesures n’arrivent trop tard. Le projet de construction d’installations de traitement des eaux prendra environ deux années et ne pourra pas résoudre la disette, pas plus que l’importation d’eau de Turquie.
« Le véritable défi auquel la politique est confrontée n’est pas l’événement de surface, mais bien les problèmes et défis plus profonds tels que la stabilisation de la croissance de la population et la révision de la manière avec laquelle le problème de l’eau sera résolu. Des techniques d’irrigation améliorées, recyclage et dessalement, ou consommation rationnelle de l’eau ne sont que des solutions à court terme que politiciens et ingénieurs du Moyen-Orient conviennent d’attaquer si l’insuffisance d’eau devient à nouveau péniblement ressentie. C’est seulement quand tous les pays de la région prendront en main le problème imminent du manque d’eau qu’une catastrophe peut être évitée. Et donc, plus que par de grands travaux d’infrastructure, c’est par la coopération au développement et la stabilité économique et sociale que seront remplies les conditions nécessaires pour permettre aux pays de la région de mieux s’adapter aux conséquences du déficit croissant en eau. Provisoirement, nous n’en sommes pas là. Mais le temps presse, et chaque jour qui passe sans solution à la crise est un jour de plus de perdu pour l’eau. Rappelons les mots de John Friedman, conseiller du précédent Premier Ministre Ehud Barak, à la Conférence Mondiale sur l’eau en mars 2000 à La Haye : "Une solution régionale au problème de l’eau doit intervenir au plus tôt. Nous devons conclure la paix dans les prochains mois, sinon nous serons des criminels". Plus d’une année après nous en sommes toujours à attendre ». (Stefan Deconinck, licencié en Histoire et Relations Internationales. Attaché en qualité de collaborateur scientifique au Centre pour le Développement Durable (CDO) de l’Université de Gand (Belgique), il s’est spécialisé dans la problématique de l’eau au Moyen-Orient). ( [cdonet.rug.ac.be] ; [waternet.rug.ac.be] ). | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: Le probleme de l'eau en Israel Lun 12 Sep 2011 - 18:17 | |
| Le ministère de la Santé vient juste de clore sa première étude réalisée sur les habitudes des consommateurs d'eau israéliens.
Un plan de désalinisation.
Cette étude devrait aider les experts à déterminer où ajouter du calcium et du magnésium pour dessaler l'eau de laquelle de tels minéraux ont été retirés. Des études récentes montrent un lien entre la consommation d'eau "douce" faible en minéraux et un accroissement dans les maladies du cœur.
Le ministère a déclaré lundi, qu'il était en constante recherche pour assurer qu'il y ait suffisamment de minéraux bénéfiques dans l'eau.
L'étude, conduite en été et en hiver parmi un échantillon représentatif de 1600 personnes, résulte d'une coopération entre le département de nutrition du ministère de la Santé et l'Université hébraïque de Jérusalem.
L'enquête s'est concentrée sur le nombre de verres d'eau (qu'elle soit du robinet ou pas) bus par les Israéliens, en été comme en hiver mais aussi sur leur alimentation, leur lieu de vie, et leur milieu socioéconomique.
Le ministère a trouvé que les Israéliens boivent en moyenne 2.9 verres d'eau du robinet par jour, ainsi que 14 verres d'autres boissons, notamment des boissons sucrées et des jus de fruits. La population du sud boit plus que celle du nord : 15.3 au sud contre 12.8 au nord.
Les habitants du Kibboutz Maagan Michael -situé entre les montagnes du Carmel et la mer méditerranée- sont ceux qui boivent le plus d'eau du robinet de tout le pays.
L'enquête a notamment montré que l'utilisation de techniques de filtrage est commune dans les zones qui reçoivent de l'eau provenant des carrières nationales.
Par ailleurs, les femmes boivent moins d'eau du robinet et plus d'autres types de boissons que les hommes.
Un israélien boit en moyenne 2.5 tasses de café par jour. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: Le probleme de l'eau en Israel Lun 12 Sep 2011 - 18:17 | |
| La quête de l'eau : un défi constant pour Israël - De notre envoyée spéciale en Israël , Marielle Court - Pour Le Figaro - 7 juillet 2009
«En 2015, 35 % de la consommation d'eau proviendra de la désalinisation».
Aridité naturelle, pluies en constante diminution... Pour faire face, l'État hébreu recycle aujourd'hui 75 % de ses eaux usées et en 2016, il couvrira 35 % de ses besoins en dessalant l'eau de mer.
On n'a pas d'eau mais on a des idées ! Tel pourrait être le slogan d'Israël tant le pays investit depuis des années dans ce secteur alors que l'aridité est son lot depuis toujours et que les pluies n'ont cessé de décroître ces dernières années. Priorité numéro un : augmenter le volume. Usine de désalinisation, forages dans les aquifères profonds, augmentation de la pluviométrie… Il n'est pas de techniques qui n'aient été explorées.
À soixante kilomètres au sud de Tel-Aviv, Ashkelon dresse au bord de la Méditerranée sa gigantesque usine de désalinisation d'eau de mer. Lancée en 2006, elle produit quelque 100 millions de m³ par an d'eau potable «pour un prix compétitif de 0,53 dollar le m³», précise Erza Barkai, l'un des responsables de l'entreprise IDE technologie qui l'exploite. La plus grande usine au monde affiche encore les brochures même si le titre a déjà été ravi. Cette usine, au côté d'une trentaine d'autres petites structures, devrait avoir son clone dès la fin de cette année à Hadera, cette fois-ci au nord de la capitale. Cette nouvelle unité produira environ 127 millions de m³.
«En 2015, 35 % de la consommation d'eau proviendra de la désalinisation», explique Oded Distel, promoteur des nouvelles technologies au ministère de l'Industrie. Un choix imparfait compte tenu de la consommation d'énergie et des problèmes écologiques liés aux résidus (la saumure) mais indispensable : «Pour l'heure, nous ne produisons pas suffisamment d'eau au regard de la consommation, ce qui nous oblige à entamer la seule réserve du pays que représente la mer de Galilée.»
Améliorer l'efficacité du système
Dans cette quête permanente de l'or bleu, l'entreprise d'État Mekorot n'assure pas seulement la distribution de 80 % de l'eau potable du pays. Depuis de nombreuses années, elle peaufine elle aussi toutes les techniques d'accès à l'eau, notamment celles permettant d'accroître le volume de la pluie. «Avec succès, assure Adi Ilani l'un des patrons de l'entreprise. L'augmentation de la pluviométrie varie entre 13 et 18 %.»
«Nous forons également pour aller chercher l'eau dans les aquifères profonds jusqu'à 1 500 mètres sous terre», poursuit-il.
Mais pour faire face, l'État a introduit une deuxième priorité : améliorer sans cesse l'efficacité du système. «Depuis les années 1960, la consommation d'eau potable n'a pas augmenté malgré une hausse constante de la demande liée à la démographie et à l'agriculture», expliquent les représentants de l'État. Comment ? «Dans les années 1960, l'usage de l'eau potable était domestique et agricole. Aujourd'hui, les agriculteurs sont fortement incités à n'utiliser que l'eau recyclée.» Et certaines productions ont tout simplement été rayées de la carte : «Nous n'exportons plus les fameuses oranges de Jaffa et nous ne cultivons plus le coton tant ces cultures sont consommatrices d'eau», précise Oded Distel.
En recyclant 75 % de ses eaux usées, le pays est en pointe à l'échelle mondiale. En seconde position, l'Espagne affiche un taux qui ne dépasse pas 12 %… De cette volonté sont nées plusieurs entreprises, plus ou moins grandes, toutes à la recherche du système de traitement des effluents le plus performant, le moins énergivore et le moins cher. Chez Aqvise, la rotation permanente dans les cuves de traitement des eaux de centaines de petits dés de plastique sur lesquels se fixent les micro-organismes mangeurs des polluants n'est pas révolutionnaire mais plus rapide que les systèmes traditionnels tout en limitant la surface occupée. Dans le kibboutz Ein-Gev, l'entreprise Amiad propose une technique de filtration successive permettant d'arrêter des bactéries dont la taille ne dépasse pas deux microns.
Une course contre la montre
La réduction constante des fuites d'eau est une autre performance indispensable. En moyenne dans le monde, 30 % de l'eau passe par pertes et profits : défection des réseaux, branchements sauvages… Cela peut atteindre 60 % dans certaines villes. «Aujourd'hui, nous avons réussi à ramener ce taux à 10 % », précise Oded Distel persuadé qu'il existe des marges de manœuvre «pour descendre à 5 ou 6 %». Là encore, les entreprises locales sont en quête de solutions. Chez ARI, on s'attaque aux microfuites et aux robinets qui gouttent par un ingénieux système permettant d'identifier ces pertes en ligne jusque-là invisibles sur les compteurs d'eau.
Dans cette course contre la montre qui touche aujourd'hui de plus en plus de pays, Israël est bien décidé à promouvoir ses méthodes et ses techniques. Selon les Nations unies, si 20 % de la population mondiale manque aujourd'hui d'eau, ce chiffre pourrait monter à 50 % dans cinquante ans. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: Le probleme de l'eau en Israel Lun 12 Sep 2011 - 18:18 | |
| Le boom attendu des usines de dessalinisation - Par Marielle Court - Pour Le Figaro - 7 juillet 2009
Cette technique pose le problème de la saumure qui est le plus souvent rejetée en mer au risque de perturber les écosystèmes.
Si la dessalinisation des eaux de mer ou saumâtres est un passage obligé pour de très nombreux pays frappés de pénurie, le problème écologique posé par la saumure reste entier. Autrement dit, cette eau extrêmement concentrée en sel que les usines rejettent après avoir extrait l'eau douce. Entre quarante et cinquante millions de mètres cubes d'eau potable sont produits chaque année par des usines de dessalinisation. Et le marché ne cesse de croître. Les spécialistes prévoient au minimum un doublement d'ici 2016.
En moyenne, l'eau de mer contient 35 grammes de sel par litre et l'eau saumâtre de 1 à 10 grammes. Après traitement, les rejets en mer sont jugés problématiques par les spécialistes de l'environnement. Les techniques thermiques de dessalinisation conduisent en effet à rejeter de l'eau plus chaude de trois à cinq degrés et dont la salinité est supérieure de 3 à 6 grammes par litre. Le traitement des eaux par osmose n'a quant à lui pas d'impact sur la température mais peut doubler la salinité des rejets.
Dans un document pédagogique, Suez Environnement souligne « que les écosystèmes sensibles sont perturbés tant que la température et la salinité ne sont pas revenus à moins de 1 ° Celsius et 1 gramme par litre d'écart. » Ce retour à la normale peut être relativement rapide. Si l'emplacement de l'émissaire qui rejette la saumure en mer a été bien étudié (là où il y a des courants ou de la houle notamment), les perturbations peuvent être assez vite jugulées. Mais ce n'est pas toujours le cas. Les ONG environnementalistes redoutent également la multiplication attendue des usines le long des côtes.
Un enjeu réel de recherche
L'autre problème est lié à la saumure produite par les usines qui traitent des eaux saumâtres et qui se trouvent à l'intérieur des terres. La saumure ne pouvant pas être rejetée en mer, son traitement devient un problème. C'est en tout cas un enjeu réel de recherche. En Israël, quelques entreprises s'y sont attaquées. Lesico Cleantech propose ainsi un système permettant d'accélérer le traitement de la saumure issue de forage à l'intérieur des terres. La jeune start-up baptisée Sea Tech pense quant à elle avoir trouvé le moyen d'en extraire le magnésium et le calcium. Une technique qui demande toutefois à être validée. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: Le probleme de l'eau en Israel Lun 12 Sep 2011 - 18:19 | |
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| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: Le probleme de l'eau en Israel Lun 12 Sep 2011 - 18:24 | |
| Le nouveau plan de dessalement de l’eau de mer de Hadéra devrait entrer en activité dès cette semaine et alimenter les installations de la compagnie de l’eau Mékorot. Les derniers tests du plan de dessalement sont quasiment terminés et il ne reste plus qu’à recevoir l’autorisation du ministère de la Santé qui doit approuver la qualité de l’eau produite. Cette autorisation devrait être donnée dans les jours à venir. Le plan de dessalement de Hadéra est l’un des plus gros du monde, il s’ajoute aux deux autres importantes usines d’Ashkelon et Palmahim et au plus petit plan d’Eilat.
Dans quelques mois – probablement d’ici mars 2010 – le plan de dessalement pourra fonctionner à plein rendement et fournir ainsi quelque 127 millions de m3 d’eau par an. Ainsi, en 2010 les réserves d’eau d’Israël seront nettement moins menacées. Pour la Kinnereth c’est une bonne nouvelle, la menace de la « ligne noire » (le niveau minimal des eaux du lac de Tibériade) sera enfin écartée.
Le directeur du département du dessalement de l’Autorité de l’eau, Avraham Téné, a déclaré qu’au cours de l’année 2010, le danger des « lignes noires » sera certes écarté, mais qu’Israël manquera encore d’eau. « Cela ne veut pas dire que nous allons dépasser les lignes rouges de la Kinnereth, mais seulement que le risque de chuter jusqu’à la ligne noire est plus faible. »
Des représentants de l’Autorité de l’eau ont indiqué que ces cinq dernières années, fortement touchées par la sécheresse, le pompage d’eau de la Kinnereth est passé d’une moyenne de 300 à 350 millions de m3 par an à seulement 200 millions de m3. « Le plan de dessalement de Hadéra fournira une quantité d’eau égale à la moitié de ce que nous pompons de la Kinnereth. Cela commence à être significatif », a indiqué Téné.
Mais la Kinnereth n’est pas la seule source naturelle d’eau du pays. Le lac ne fournit qu’un tiers de l’eau consommée en Israël. Le reste est fourni par l’aquifère de la montagne et celui du littoral, qui eux aussi ont beaucoup souffert ces dernières années. Ce n’est pas encore tout de suite que les aquifères pourront se « reposer » un peu. Ce n’est que fin 2013 qu’ils seront suppléés par les plans de dessalement d’Ashkelon, Palmahim et Hadéra, renforcés par les nouveaux plans d’Ashdod et Shorek, qui fourniront ensemble quelque 550 millions de m3 par an.
De cette façon, les aquifères et la Kinnereth seront épargnés. « A l’a fin de l’année le plan de dessalement de Shorek commencera à fonctionner. Il fournira 150 millions de m3 et sera donc le plus important. Fin 2013, l’offre et la demande en eau seront dans une situation équilibrée », a déclaré Téné.
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| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: Le probleme de l'eau en Israel Lun 12 Sep 2011 - 18:28 | |
| La BBC est sans doute la plus virulente des télévisions européennes en ne perdant jamais une occasion de présenter l’État hébreu sous le jour le plus noir, alors quand se produit un reportage sur l’eau, pour la prestigieuse télévision anglaise c’est « du pain béni ». Récemment elle a diffusé un reportage qui affirmait qu’en Cisjordanie et à Gaza, les Israéliens consommaient quatre fois plus d’eau que les Palestiniens, une information reprise d’un rapport de la Banque mondiale. Parce que c’est comme ça que fonctionne la chaîne de transmission de la désinformation. La Banque mondiale a publié un rapport superficiel, qui n’analyse pas les causes et ne cite que des sources palestiniennes et avec le prestige de la BBC qui reprend cette information, la nouvelle finit dans nos médias comme si c’était une vérité évidente.
Les faits sont différents. Cela a été révélé avec des chiffres et des dates par le colonel Amnon Cohen, chef du département des infrastructures civiles, qui définit comme « injuste et sans fondement » les informations diffusées par ce rapport.
Il faut dire que le rapport de la banque mondiale mettait Gaza avec la Cisjordanie mais étant donné qu’il n’y a plus aucun israélien dans la bande de Gaza, il est facile de voir avec quelle précision travaille la Banque mondiale quand il s’agit d’Israël.
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| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: Le probleme de l'eau en Israel Lun 12 Sep 2011 - 18:29 | |
| PLUIES ABONDANTES : Le mois de janvier 2010 entre dans les records, le niveau du Lac de Tibériade n’avait pas augmenté aussi vite depuis 5 ans. - Par Oren Dahan - 2 février 2010
Depuis deux mois, les employés de l’Autorité des eaux israéliennes étaient en grève et n’ont publié aucun rapport sur le niveau du Lac de Tibériade. Hier, après avoir reçu les engagements du ministère des Finances sur la tenue de négociations, ils ont finalement repris le travail et ont publié les chiffres attendus relatant le niveau du Lac de Tibériade ces deux derniers mois.
Ainsi, le rapport de l’Autorité des eaux (seule entité à publier les données hydrauliques officielles du Lac) souligne que le niveau du Lac de Tibériade a augmenté de 87 centimètres ces deux derniers mois pour atteindre un niveau actuel de 213,44 mètres en dessous du niveau de la mer.
Plus précisément, entre le 1er et le 31 décembre 2009, le niveau a augmenté de 30 centimètres. La différence par rapport aux années précédentes s’est faite au cours du mois de janvier très pluvieux cette année. Le Lac de Tibériade a ainsi gagné 57 centimètres en ce premier mois de l’année, qui devient par la même le nouveau mois de référence de ces cinq dernières années en ce qui concerne l’augmentation du niveau du Lac.
Néanmoins, l’Autorité des eaux relativise ce record en appelant tout de même à ne pas faire de gaspillage d’eau. Elle rappelle dans son rapport que le niveau doit encore augmenter de 4,64 mètres pour que le Lac soit plein. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: Le probleme de l'eau en Israel Lun 12 Sep 2011 - 18:29 | |
| ISRAEL EAU : Le gouvernement israélien donne son accord pour la construction de trois puits dans la vallée de Hula en Haute Galilée. Ces puits fourniront 25 millions de mètres cubes par an. - Par Oren Dahan - 17 mars 2010
puits artesien
Le gouvernement a donné son accord à l’Association des Eaux de Galilée et à l’association Mei Golan pour creuser des puits d’eau à Shamir dans la vallée de Hula, en Haute galilée. Trois puits seront ainsi percés à travers la roche basaltique volcanique et permettront de recueillir 25 millions de mètres cubes d’eau par an.
Des recherches hydrométriques menées sur ce même site en 2003 avaient décelé des quantités d’eaux importantes dans une nappe souterraine. Ces eaux sont des eaux artésiennes, c’est-à-dire qu’elles jaillissent naturellement à la tête du puits, à une hauteur de plusieurs mètres. Ce phénomène est dû à une forte pression dans l’aquifère (couche de terrain suffisamment poreuse et perméable pour contenir une nappe d’eau souterraine). De plus, ces eaux sont à une température de 48 °C.
L'Eau artésienne désigne l’eau souterraine soumise à une pression suffisante pour que celle-ci la fasse monter au-dessus du fond d'une fissure ou d'une autre ouverture dans la formation imperméable située au-dessus de la formation aquifère.
Pour en savoir plus : [images.google.co.il]
L’association Mei Golan a précisé que l’aquifère en question n’avait encore jamais été exploité et qu’il le serait dorénavant pour les besoins de l’agriculture dans le Nord du pays. Elle a ajouté que Parnasei Hagalil envisage également d’utiliser ces eaux chaudes ainsi que les minéraux qui y sont dissous dans le cadre d’un spa thérapeutique.
Etant données les pénuries régulières d’eau auxquelles le pays doit faire face, cette production d’eaux de puits sera augmentée durant les années sèches afin de supplanter les eaux de sources, utilisées actuellement par les agriculteurs de Galilée, et d’orienter celles-ci vers le Lac de Tibériade et le réseau hydraulique national.
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| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: Le probleme de l'eau en Israel Lun 12 Sep 2011 - 18:30 | |
| Plans de désalinisation - Par EHUD ZION WALDOKS - Pur Jerusalem Post edition francaise - 21 juin 2010
Le gouvernement a approuvé, dimanche, un plan prévoyant la construction de deux usines de désalinisation côtières dans la région de Sorek. Avec 150 millions de mètres cubes par an, il s'agit des plus grosses usines d'osmose inverse mondiales.
L'usine de Hadera, qui a commencé à opérer cette année, est actuellement la plus grande au monde (127 millions de mètres cubes). L'Arabie Saoudite a les plus importantes usines de désalinisation, mais la technologie employée est différente et plus onéreuse.
Les deux usines, qui doubleront la quantité d'eau dessalée produite par Israël, seront opérationnelles en 2013. En 2008, le gouvernement s'était fixé comme objectif de parvenir à 750 millions de mètres cubes produits avant 2020.
"Une crise profonde"
Une fois que les usines prévues deviendront opérationnelles, la production israélienne devrait être de 700 millions de mètres cubes annuels. Trois usines de désalinisation sont actuellement en marche : Palmahim (45 millions de mètres cubes), Ashkelon (110 millions de mètres cubes) et Hadera (127 millions de mètres cubes). La consommation totale d'eau par les ménages est de près de 750 millions de mètres cubes. 700 millions de mètres cubes représentent ainsi une quantité non négligeable.
Les usines de désalinisation ont été construites pour compenser la baisse inquiétante des précipitations observée ces cinq dernières années. Les échecs du précèdent gouvernement à achever la construction d'usines ont débouché sur un déficit d'eau en Israël, a reconnu le Premier ministre Binyamin Netanyahou. "Le marché de l'eau en Israël est plongé dans une crise profonde", ajoute t-il.
"L'installation Sorek fournira un quart de l'eau manquant à Israël. Cela inclura des complexes de pompage, une usine de désalinisation, des réservoirs d'eau, des tuyaux pour la redistribution et un système électrique particulier. C'est une infrastructure d'une importance nationale", ajoute-t-il.
"Ne pas répéter les erreurs du passé"
Ce sont le ministre des Infrastructures nationales, Ouzi Landau, ainsi que les responsables de l'Autorité des eaux et de Mekorot qui ont interpellé le gouvernement sur la situation.
"On est encore au beau milieu d'une grave crise d'eau", déclare Landau. "Le ministère, en accord avec l'Autorité des eaux, fait de gros efforts pour mener à bien la désalinisation dans le but de stabiliser la situation. J'attends de tous les ministres qu'ils soutiennent le plan de développement afin de ne pas répéter les erreurs du passé. Le public attend du gouvernement qu'il résolve le problème du manque d'eau", a poursuivi le ministre.
"Connecter l'usine de désalinisation à la carrière hydraulique nationale est le plus gros projet de l'usine Mekorot depuis que la carrière elle-même a été construite dans les années 1960. Il faudra construire des réservoirs pour stocker l'eau dessalée jusqu'à ce qu'elle soit amenée dans la carrière. Il faudra aussi bâtir des usines d'énergie pour gérer les usines de désalinisation. Le prix de l'eau devrait augmenter de près de 40 % d'ici la fin de l'année pour financer la construction de Mekorot."
Le consortium de SDL, composé de la compagnie israélienne IDE et de Hutchison Water, a fait un appel d'offres pour fournir au gouvernement de l'eau dessalée a un taux de 2,01 shekels par mètre cube. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: Le probleme de l'eau en Israel Lun 12 Sep 2011 - 18:36 | |
| "LA CRISE DE L'EAU EST DERRIÈRE NOUS" vient d'affirmer l'ex-directeur de la haute Autorité de l'Eau; "FAUX", ont rétorqué d'autres spécialistes. - Par Jacques Bendelac - Pour IsraelValley - 22 mai 2011
Qui croire dans le débat public sur la question de l’eau en Israël? En fin de semaine, une polémique a éclaté dans les médias israéliens autour de la pénurie d’eau. A l’origine de la polémique: les déclarations d’Ouri Shani, l’ex-directeur de l’Autorité de l’Eau, fonction qu’il a quittée il y a trois mois. Dans une interview à la presse israélienne, il a déclaré que la « la crise de l’eau en Israël est terminée ». Il a justifié son point de vue par la multiplication des installations de dessalement dans le pays et par les pluies abondantes tombées au cours de l’hiver. Selon lui, les Israéliens peuvent se rassurer et se remettre à arroser leurs pelouses; il a même conseillé au gouvernement d’abaisser le tarif de l’eau.
Dans un pays où l’eau est considérée comme une denrée rare, les propos du professeur Ouri Shani ont fait scandale. La réaction des responsables actuels de l’Autorité de l’Eau ne s’est pas faite attendre, et ils n’ont pas réussi à cacher leur colère: pour eux, la crise de l’eau n’est pas terminée et Israël reste toujours dépendant de la pluviosité de l’hiver prochain. Ils précisent que si l’hiver dernier a connu une pluviosité moyenne, il a fait suite à six années de sécheresse. Le déficit en eau n’a donc pas disparu et les Israéliens doivent continuer à économiser de l’eau.
A qui profite la « crise de l’eau » ?
Pour le consommateur israélien, la polémique autour de la quantité d’eau dans le pays est incompréhensible: il a du mal à comprendre les consignes contradictoires qui sont diffusées par les médias. Récemment par exemple, on apprenait que la Haute Autorité de l’Eau avait déversé dans la mer près d’un million de mètres cubes d’eau épurée. La raison de ce « gaspillage »: l’importante pluviosité des deux derniers mois a fait déborder les réservoirs d’eau du pays. Pour l’Israélien moyen, si Israël rejette de l’eau douce à la mer, c’est bien que la pénurie est terminée.
Pour tenter de résoudre cet imbroglio hydro-politique, on peut aussi se demander à qui profite la « crise de l’eau ». Une chose est sûre: le Trésor a laissé planer la menace de pénurie pour augmenter les tarifs de l’eau. Ceux-ci ont augmenté de 41% l’an passé et la hausse prévue en janvier dernier a été repoussée in extremis de quelques mois.
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