La Mer morte joue sa survie
mardi 21 juin 2011
Le gouvernement israélien se mobilise pour sauver la mer Morte,menacée d’assèchement. Deux solutions, en particulier, sont envisagées,pour sauvegarder ce lieu, visité chaque année par près de deux millions de personnes : son classement par l’Unesco parmi les sept « nouvelles » merveilles du monde et la construction d’un gigantesque canal pour l’alimenter.
Un projet pharaonique
Le projet de canal – maintes fois évoqué par le passé mais jamais réalisé –doit permettre d’acheminer l’eau de la mer Rouge vers la mer Morte. Baptisé « Red Dead », il s’agirait de « l’un des plus gros projets d’infrastructure au monde », nous confiait au début du mois le ministre israélien de l’Environnement, Gilad Erdan. Long de 160 km,il apporterait près de deux milliards de mètres cubes d’eau par an à la mer Morte, pour un coût total de près de 10 milliards d’euros. La partie nord de cette mer composée de deux bassins perd en effet plus d’un mètre d’eau par an en raison de l’évaporation (elle est située dans une zone aride) et de la surexploitation du fleuve Jourdain,qui l’alimente.
Impact sur l’environnement
Mais les conséquences de ce projet restent incertaines. La Banque mondiale doit achever dans les semaines à venir une vaste étude, entamée il y a deux ans, pour déterminer l’impact du projet sur l’environnement. Car l’eau de la mer Rouge, différente de celle de la mer Morte, pourrait modifier son écosystème. Si le feu vert était donné, il faudrait près de vingt ans pour achever ce projet pharaonique. Alors que dans le second bassin (sud), l’exploitation industrielle des minéraux, notamment le sel, provoque une montée des eaux, Israël espère également obtenir le classement de la mer Morte parmi les sept « nouvelles » merveilles du monde de l’Unesco. Ce qui permettrait d’obtenir des moyens pour la préserver. En mai, elle s’est d’ores et déjà classée parmi les 14 sites arrivés en finale, lors d’un concours organisé sur Internet, et dont le résultat sera connu le 11 novembre prochain.
EN CHIFFRES
1,2 mètre : la baisse du niveau d’eau, chaque année, dans le bassin nord de la mer Morte.
400 mètres au-dessous du niveau général de la mer :
la mer Morte est le point émergé le plus bas de la Terre.
10 milliards d’euros :le coût estimé du canal entre la mer Rouge et la mer Morte.
210 millions d’euros ont été générés par le tourisme de la mer Morte l’année dernière.
Source : ambisrael.fr