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| Dominique Strauss-Kahn (surnommé « DSK ») | |
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Soly Anidjar
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| Sujet: Dominique Strauss-Kahn (surnommé « DSK ») Mar 24 Mai 2011 - 5:34 | |
| Dominique Strauss-Kahn (surnommé « DSK »), né le 25 avril 1949 à Neuilly-sur-Seine, est un économiste et homme politique français.
Professeur d'économie à l'Université de Paris-X-Nanterre, puis député socialiste à partir de 1986, il préside la commission des finances de l'Assemblée nationale de 1988 à 1991. Dans les gouvernements Édith Cresson et Pierre Bérégovoy, il est ministre de l'Industrie et du Commerce extérieur.
Maire de Sarcelles de 1995 à 1997, il contribue à la victoire de la majorité plurielle et devient ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie du gouvernement Lionel Jospin. Mis en cause dans des affaires judiciaires en 1999, il démissionne et retrouve son siège de député en 2001, après des non-lieux. Candidat à la primaire présidentielle socialiste de 2006, il est battu par Ségolène Royal.
Le 1er novembre 2007, il prend les fonctions de directeur général du Fonds monétaire international (FMI). Mis en cause le 14 mai 2011 à New York dans le cadre d'une affaire d'agression sexuelle, il démissionne le 18 mai[1], avant d'être formellement inculpé le 19 mai par une chambre d'accusation (grand jury). | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: Dominique Strauss-Kahn (surnommé « DSK ») Mar 24 Mai 2011 - 5:36 | |
| Dominique Gaston André Strauss-Kahn est le fils de Gilbert Strauss-Kahn[3], conseiller juridique et fiscal et membre du Grand Orient de Franceתet de Jacqueline Fellus[5], journaliste, d'origine russe et tunisienneץIssu d'une famille juive[7] qui s'installe au Maroc en 1951[8], il grandit à Agadir. Il quitte définitivement le Maroc à la suite du tremblement de terre d'Agadir de 1960, pour Monaco.
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| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: Dominique Strauss-Kahn (surnommé « DSK ») Mar 24 Mai 2011 - 5:40 | |
| Après avoir rencontré Hélène Dumas en 1963 (au cours d'un pique-nique sur la plage de Menton avec des élèves du lycée Albert-Premier à Monaco, il l'épouse en 1967 et ils ont ensemble trois enfants (Vanessa, Marine et Laurin).
Il divorce d'avec Hélène Dumas et il se remarie en deuxièmes noces en 1986 avec Brigitte Guillemette, alors PDG du Groupe Corolle PR, filiale du groupe Mattel,avec laquelle il a une autre fille, Camille, née en 1985.
À nouveau divorcé en 1989, il épouse en troisièmes noces, le 26 novembre 1991, Anne Sinclair, alors journaliste à TF1 et présentatrice de l'émission politique dominicale Sept sur sept, elle-même divorcée du journaliste Ivan Levaï. Les témoins des mariés sont pour Anne Sinclair la philosophe Élisabeth Badinter et la productrice Rachel Kahn (femme de Jean-François Kahn), pour Dominique Strauss-Kahn son père Gilbert et son ami Lionel Jospin | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: Dominique Strauss-Kahn (surnommé « DSK ») Mar 24 Mai 2011 - 5:41 | |
| Il effectue ses études secondaires à Monaco au lycée Albert-Premier et à Paris au lycée Carnot.
Il effectue ses études supérieures à l'École des hautes études commerciales de Paris (HEC), dont il est diplômé en 1971, à l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po), dont il est diplômé en 1972 (section service public), et à l'Institut de statistique de l'université Paris-VI. Il obtient en 1972 une licence en droit public et en 1975 un doctorat ès sciences économiques à l'université Paris X.
Sa thèse de doctorat, publiée en 1977, est intitulée Économie de la famille et accumulation patrimoniale. | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: Dominique Strauss-Kahn (surnommé « DSK ») Mar 24 Mai 2011 - 5:43 | |
| Assistant, puis maître-assistant à l'université Paris-X, après son échec au concours d'entrée de l'École nationale d'administration, il est reçu au concours d'agrégation de l'enseignement supérieur en sciences économiques en 1977 et est nommé maître de conférences, puis professeur des universités, à l'université Nancy-II avant sa mutation à l'Université Paris X en 1981. En 1982, il rejoint les services du Commissariat au Plan comme chef de service du financement, puis comme commissaire général adjoint jusqu'à son élection à l'Assemblée nationale en 1986. Il cesse ses enseignements durant cette période. Il cesse également ses enseignements en 1991 lors de sa nomination comme ministre. Après sa défaite aux élections législatives de 1993, il crée le cabinet DSK Consultants et devient avocat d'affaires. Après sa démission du gouvernement Jospin il reprend ses fonctions universitaires et est muté en 2000 à l'Institut d'études politiques de Paris où il enseigne la microéconomie et la macroéconomie jusqu'à sa nomination au FMI.
Il enseigne également à l'École nationale d'administration, à HEC et à l'université Stanford aux États-Unis en tant que professeur invité. Il travaille au Centre de recherche sur l’épargne, où il se lie d’amitié notamment avec André Masson (actuellement directeur de recherche au CNRS à l'École d'économie de Paris) et Denis Kessler (futur vice-président du MEDEF). Ce dernier devient son assistant à Nanterre, puis le remplace en 1982 à la direction de son laboratoire de recherche, alors qu'ils écrivent et publient ensemble L’Épargne et la retraite.
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| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: Dominique Strauss-Kahn (surnommé « DSK ») Mar 24 Mai 2011 - 5:47 | |
| Proche du Parti communiste français (PCF), il s'en éloigne « en apprenant l'économie >>. Il adhère en 1976 au Parti socialiste. Après un court passage au CERES de Jean-Pierre Chevènement, il se rapproche de Lionel Jospin, premier secrétaire du PS, qu'il conseille à partir de 1981[18]. Il est secrétaire national du PS, chargé des études et du programme (1986-1988), puis de l'économie et des finances (1988-1989).
Les militants socialistes de la Haute-Savoie rejettent sa candidature en vue des élections législatives de 1986, mais celle-ci est imposée par la direction nationale ; il est finalement élu député au scrutin proportionnel le 16 mars 1986. Deux ans plus tard, il quitte la Haute-Savoie pour se présenter dans la huitième circonscription du Val-d'Oise. Élu au second tour, il devient alors président de la Commission des finances. C'est à cette époque qu'il rencontre Paul Hermelin (futur directeur de cabinet à l’Industrie en 1991).
À l'automne 1988, il participe à l'examen du projet de loi du gouvernement Michel Rocard qui vise à réintroduire l'impôt de solidarité sur la fortune. Alors que le Premier ministre propose de plafonner le montant de l'ISF et de l'impôt sur le revenu à 80 % des ressources d'un ménage, Dominique Strauss-Kahn cosigne un amendement pour un bouclier fiscal à 70 %. En 1991, François Mitterrand le nomme ministre délégué à l'Industrie et au Commerce extérieur dans le gouvernement d'Édith Cresson. Il conserve ce poste dans le gouvernement de Pierre Bérégovoy, jusqu'aux élections législatives de 1993.
Pendant la Guerre du Golfe, à laquelle participe la France, et alors qu'Israël est bombardé par les Scud de l'Irak, Dominique Strauss-Kahn déclare : « Je considère que tout juif de la diaspora, et donc de France, doit, partout où il peut, apporter son aide à Israël. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il est important que les juifs prennent des responsabilités politiques. En somme, dans mes fonctions et dans ma vie de tous les jours, à travers l'ensemble de mes actions, j'essaie d'apporter ma modeste pierre à la construction d'Israël. » Au second tour des élections législatives de 1993 Dominique Strauss-Kahn perd son mandat de député dans la circonscription de Sarcelles et Garges-les-Gonesse au profit de Pierre Lellouche (score 51,2% / 48,8%) . Cette même année, Michel Rocard décide de relancer le « groupe des experts du PS », créé par Claude Allègre, et lui en confie la présidence. Contrairement à certains députés (issus de la fonction publique et pouvant y retourner) désormais privés de mandat, l'ancien ministre crée alors le cabinet DSK Consultants et exerce quelque temps le métier d'avocat d'affaires.
En février 1993, il projette la création avec Raymond Lévy patron de Publicis du futur Cercle de l'industrie. Y seront représentés Rhône-Poulenc, Lafarge, Pechiney, Elf, L'Oréal, Bull, Schneider, Renault, Total, BSN… Dominique Strauss-Kahn et Raymond Lévy, alors PDG de Renault, créent le « Cercle de l’Industrie », en juin 1993. Il s'agit d'un cercle spécialisé dans la défense de l'industrie française à Bruxelles. Il en est le vice-président représentant la gauche et y côtoie notamment des personnalités et industriels comme Louis Schweitzer, ancien directeur de cabinet de Laurent Fabius, Vincent Bolloré, Alain Lamassoure (ancien député UDF passé à l'UMP), Benoît Potier (PDG d'Air Liquide . Vingt-cinq dirigeants de grandes entreprises françaises sont membres du Cercle de l'industrie. Briguant le poste de premier secrétaire du Parti socialiste en 1994, Dominique Strauss-Kahn est battu par Henri Emmanuelli. Élu maire de Sarcelles en juin 1995, il crée des emplois jeunes et des zones franches, en vue de permettre un développement de l'emploi. C'est à partir de cette expérience qu'il nourrit notamment le programme économique du Parti socialiste de Lionel Jospin, en remettant aussi au goût du jour l'idée portée par les syndicats CFDT et CGT de la réduction de la durée légale du travail à 35 heures sans baisse de salaire.
Ministre de l'Économie et des FinancesEn 1997, Lionel Jospin, nouveau Premier ministre, le nomme ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie. Dominique Strauss-Kahn cède son mandat de maire à François Pupponi.
Ce ministère régalien lui vaut d'être le chef de file des socialistes aux élections régionales de 1998 en Île-de-France, que la gauche remporte. Il joue alors un rôle de « locomotive politique ». Cependant, au cours de la campagne, comme il affirme ne pas vouloir troquer son mandat ministériel contre l'exécutif régional, c'est Jean-Paul Huchon qui est mis en avant et qui devient président du conseil régional. Dominique Strauss-Kahn tente d'organiser son influence au sein de son parti, mais s'il réussit à fédérer jospiniens et rocardiens au sein d'un courant politique dénommé Socialisme et démocratie, il peine, dans un premier temps, à transformer l'attraction qu'il exerce en réseau militant efficace et structuré, lui préférant les réseaux informels.
Alors qu'il est à l'origine du programme économique du PS qui prévoit la mise en place des 35 heures et des emplois jeunes, Lionel Jospin confie la mise en route de ce dispositif à Martine Aubry ministre de l'Emploi et de la Solidarité auquel cette dernière était initialement hostile. Dominique Strauss-Kahn exprime toutefois quelques réserves sur la méthode de mise en place des 35 heures.
Dominique Strauss-Kahn fait adopter une baisse de la TVA sur les travaux de rénovation dans le bâtiment, ramenée à 5,5 %, afin de relancer l'activité du secteur ; la conjoncture favorable en Europe permet un redressement partiel des comptes budgétaires (déficit au-delà de 3 % sous le gouvernement Alain Juppé) et permet à la France de rejoindre la zone euro.
Bien que le programme économique du Parti socialiste, dont il a la charge, y soit opposé, la France doit au tournant des années 1990-2000, se mettre en conformité avec les règlements adoptés par la Commission, le Conseil et le Parlement européens en matière de concurrence. Au cœur de cette période, au titre du ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, Dominique Strauss-Kahn, comme tous ses prédécesseurs et ses successeurs à la tête de ce ministère, supervise des ouvertures du capital engagées de longue date comme celle de France Telecom, ou certaines privatisations d'entreprises publiques qui n'ont selon lui plus vocation à rester dans le giron de l'État, après que celui-ci les eut remises sur pied au cours des seize années passées, depuis la vague de nationalisation de 1982. Ses détracteurs, dans la gauche antilibérale et son propre parti, lui reprochent la responsabilité de « privatisations massives ». Il abroge la loi Thomas sur les fonds de pension et pose les fondements du Conseil d'orientation des retraites (COR), lequel verra le jour en 2000 alors qu'il aura quitté le gouvernement.
En 1999, Dominique Strauss-Kahn est mis en cause dans plusieurs affaires, dont l'affaire de la MNEF. Les questions portent sur son rôle en tant que consultant, à une époque où il n'exerce aucun mandat exécutif ni parlementaire national et sur sa profession d'avocat d'affaires quand il négocie au titre d'« apporteur d'affaires » l'entrée de la Compagnie générale des eaux (CGE) au sein d'une holding de la MNEF, Raspail participation. Dominique Strauss-Kahn est également l'objet de soupçons d'emploi fictif dans une filiale du groupe pétrolier ELF Aquitaine, au profit de sa secrétaire[25]. Il est de plus mis en cause dans l'affaire de la cassette Méry où, en tant que ministre des Finances, il se serait livré à un « trafic d'influence » (une remise fiscale octroyée au couturier Karl Lagerfeld).Pour se défendre sans affaiblir le gouvernement Jospin, il démissionne de son poste ministériel le 2 novembre 1999. Au ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, il est remplacé par Christian Sautter. Après deux ans d'instruction, la justice prononce successivement des non-lieux à l'égard de Dominique Strauss-Kahn dont le dernier en novembre 2001.
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| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: Dominique Strauss-Kahn (surnommé « DSK ») Mar 24 Mai 2011 - 5:49 | |
| Alors que Jacques Chirac remporte l'élection présidentielle et que l'UMP dispose d'une majorité à l'Assemblée nationale, Dominique Strauss-Kahn est réélu député le 16 juin 2002, pour la législature (2002-2007), dans la 8e circonscription du Val-d'Oise.
Il est secrétaire national du PS (2002-2003), membre du bureau national du PS (2003-2005) ; secrétaire national du PS, chargé des élus (novembre 2005-juin 2007). À la fin de l'année 2004, il réintègre la direction du Parti socialiste en étant chargé, avec Martine Aubry et Jack Lang, du projet socialiste pour 2007.
En parallèle, il cofonde en 2003 le club de réflexion À gauche, en Europe avec Michel Rocard qui le soutient depuis lors. Il préside également avec Jean-Christophe Cambadélis le courant Socialisme et démocratie au sein du Parti socialiste.
Ayant privatisé nombre d'entreprises lors de son passage au gouvernement Jospin, il envisage dans La Flamme et la cendre (2002) l'ouverture de capital d'EDF pour permettre des partenariats industriels. Il s'oppose ensuite aux privatisations d'EDF et de GDF en estimant qu'elles ne s'insèrent pas dans des schémas industriels, mais considère qu'en l'état des finances publiques, la renationalisation d'EDF ne doit pas constituer une priorité d'un futur gouvernement socialiste.
Dominique Strauss-Kahn anime un des premiers blogs d'homme politique national qui fait figure de référence, avec celui d'Alain Juppé)[29]. L'opération de chirurgie esthétique de sa paupière tombante en 2003, accompagnée d'un régime et d'un bronzage permanent, fait qu'il est considéré par la presse comme un candidat à la course à la présidentielle[30].
En mai 2005, il participe à l'édition d'un DVD en faveur du « oui » au projet de traité établissant une Constitution pour l'Europe. Dominique Strauss-Kahn s'investit de manière soutenue pour imposer le « oui de gauche ». À l'issue d'une campagne particulièrement animée, le « non » l'emporte en France avec 54,67 %.
Il se positionne en faveur d'une refonte profonde du système universitaire, qui doit pour lui s'accompagner d'une augmentation très significative des moyens consacrés à l'enseignement supérieur. Constatant que le pourcentage d'une classe d'âge diplômé du supérieur est de 30 % en France contre 80 % en Corée du Sud ou en Suède et de 50 % aux États-Unis, Dominique Strauss-Kahn insiste avec force sur l'ampleur des changements à entreprendre. Ainsi, le 17 septembre 2006, il déclare : « Les universités françaises sont en train de plonger dans les palmarès internationaux. Il faut créer une concurrence entre les établissements et mettre fin à l'hypocrisie du diplôme unique. Ce qui n'empêche pas de garder le système dans le public et de conserver une vision égalitaire. » Il ajoute : « Pour moi, il n'y aurait pas de scandale à ce que la chaire de physique nucléaire de Paris-VI soit financée par EDF, si EDF trouve que c'est bon pour son image. Mais ce n'est pas dans les mœurs[31]. »
En 2006, le Parti socialiste organise une primaire pour choisir son candidat à l'élection présidentielle de 2007. Dominique Strauss-Kahn se présente contre Laurent Fabius et Ségolène Royal. Incarnant la sensibilité sociale-démocrate, il compte sur la coopération de François Hollande qu'il a soutenu au congrès du Mans en 2005[18] et d'une équipe regroupant notamment Pierre Moscovici, Jean-Christophe Cambadélis, Michel Destot, Catherine Trautmann, Alain Richard, Claude Évin, Jean-Paul Huchon. Il bénéficie également du soutien de Michel Rocard et de Robert Badinter, ainsi que du mouvement Socialisme et démocratie jeunes, la branche « jeunesse » de son courant également présente mais minoritaire (15 à 20 %) au sein du Mouvement des jeunes socialistes. Le 16 novembre 2006, il termine deuxième du vote des militants, avec 20,69 % des voix, loin derrière Ségolène Royal (60,65 %), qui l'emporte dès le premier tour et le devance y compris dans la fédération du Val-d'Oise.
Après la défaite de Ségolène Royal à l'élection présidentielle face à Nicolas Sarkozy, Dominique Strauss-Kahn appelle à une rénovation du PS, vers une voie sociale-démocrate, à l'image du tournant pris par beaucoup de partis socialistes européens[32]. Lors des élections législatives de 2007, il brigue un nouveau mandat, notamment face à Sylvie Noachovitch (UMP), Francis Parny (PCF) et Jean-Michel Cadiot (UDF-MoDem), dans la huitième circonscription du Val-d'Oise. Dominique Strauss-Kahn arrive deuxième au premier tour de l'élection législative, devancé de 90 voix par Sylvie Noachovitch (UMP). Il l'emporte au second tour, avec 55,47 % des voix.
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| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: Dominique Strauss-Kahn (surnommé « DSK ») Mar 24 Mai 2011 - 5:50 | |
| Proposé par Jean-Claude Juncker et Romano Prodi, activement soutenu par Nicolas Sarkozy[33], Dominique Strauss-Kahn est, durant l'été 2007, le candidat de la France, puis de l'Union européenne, pour briguer la direction générale du Fonds monétaire international[34]. Ce soutien européen provoque le renoncement de Marek Belka, candidat soutenu par la Pologne.
Après une tournée mondiale des principales capitales, les États-Unis, la Chine et une importante majorité des pays d'Afrique[35] lui donnent leur soutien, tandis que la Russie tente de contrer cette candidature en proposant Josef Tošovský, ancien Premier ministre tchèque, à ce poste. De même, les pays émergents, à travers une déclaration du G24, demandent à ce que soit revue la règle tacite de la nomination d'un Européen à la tête du FMI[36] et le Financial Times dénonce ouvertement cette nomination dans son éditorial du 28 août 2007[37].
Le 28 septembre 2007, Dominique Strauss-Kahn est nommé directeur général du FMI[38]. Il prend ses fonctions le 1er novembre 2007. Entre temps, il démissionne de son poste de député du Val-d'Oise, le 19 octobre 2007.
Selon le journal L'Express, sa rémunération annuelle en tant que directeur général du FMI est de 420 930 USD (nets d'impôt), auxquels s'ajoute une allocation de frais de 75 350 USD, soit un salaire total de 496 280 USD[39]. En 2010, elle s'élèverait, selon ABC News, à 530 000 USD[40].
À son arrivée, il met notamment en place un plan de départs volontaires pour 600 cadres et salariés, et vend une partie des stocks d'or du FMI. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: Dominique Strauss-Kahn (surnommé « DSK ») Mar 24 Mai 2011 - 5:52 | |
| Le Wall Street Journal révèle, le 18 octobre 2008, qu'une enquête interne est ouverte au FMI pour savoir si Dominique Strauss-Kahn fait preuve de favoritisme au sein de l'organisation en faveur de sa maîtresse, Piroska Nagy, ancienne responsable du département Afrique du Fonds.Cette dernière l’accuse d’avoir abusé de sa position :
« M. Strauss-Kahn a abusé de sa position pour entrer en relation avec moi […] Je n’étais pas préparée aux avances du directeur général du FMI. […] J’avais le sentiment que j’étais perdante si j’acceptais, et perdante si je refusais […]. Je crains que cet homme n’ait un problème qui, peut-être, le rend peu apte à diriger une organisation où travailleraient des femmes[43]. » Le 6 mai 2011, à la suite de l'affaire Piroska Nagy, le harcèlement devient un motif de licenciement au FMI[44].
Réputé « homme à femmes » et « dragueur » de manière « très lourde, très appuyée » d’après Aurélie Filipetti,Dominique Strauss-Kahn présente publiquement ses excuses à son épouse Anne Sinclair, ainsi qu’au personnel du Fonds monétaire international pour avoir fait « une erreur de jugement » en ayant une liaison avec une subordonnéeet le 25 octobre, il est disculpé par l'enquête du FMI dont le doyen du conseil d'administration souligne toutefois qu'il a commis des actes « regrettables et reflétant une grave erreur de jugement ». À ce sujet, le journaliste Jean Quatremer écrit en 2007 : « Le seul vrai problème de Strauss-Kahn est son rapport aux femmes. Trop pressant […], il frôle souvent le harcèlement. Un travers connu des médias, mais dont personne ne parle (on est en France). »
Dominique Strauss-Kahn est favorable à la régulation du capitalisme à l’échelle mondiale. Il se situe en rupture avec plusieurs intellectuels de gauche en s'opposant à la taxe Tobin soutenue par des économistes comme Joseph E. Stiglitz ou Lawrence Summers. La rupture avec les positions classiques de la gauche s'est aussi illustrée dans le rôle du FMI sous sa direction dans la mise en œuvre des politiques de rigueur touchant la Grèce, l'Espagne ou l'Irlande et fortement critiquées par les syndicats. En mai 2010, Dominique Strauss-Kahn persuade les dirigeants de la zone euro de la nécessité que le FMI accorde un prêt de 30 milliards d'euros à la Grèce, dans une situation économique désastreuse. Son action à la tête de l'institution internationale est alors contestée par plusieurs dirigeants de la gauche française, comme Jean-Luc Mélenchon, Arnaud Montebourg ou Ségolène Royal, qui l'accusent de remettre en cause les acquis sociaux dans des pays en difficulté (baisse des salaires des fonctionnaires, coupes dans les dépenses publiques ou de santé, allongement de la durée du travail…) tout en refusant de soutenir le projet de taxe sur les transactions financières. À la suite de l'arrestation de Dominique Strauss-Kahn le 14 mai 2011, et conformément aux procédures du FMI, John Lipsky, premier directeur général adjoint, est désigné le15 mai 2011 par le conseil d'administration pour assurer la direction par intérim du FMI. Dominique Strauss Kahn annonce le 18 mai 2011 sa démission, tout en réfutant « avec la plus extrême fermeté tout ce qui lui est reproché ». Place dans le paysage politique françaisEn juillet 2009, il est, pour la première fois, désigné « personnalité politique préférée des Français » (ex-æquo avec Jacques Chirac) par le baromètre IFOP de l'hebdomadaire Paris Match, avec 73 % d'opinions positives[64]. Sa fonction au FMI lui impose un devoir de réserve sur la politique française.
Lors du débat sur la réforme des retraites, Dominique Strauss-Kahn déclare qu'il n'y avait pas « de dogme » sur le maintien de l'âge légal de départ à la retraite à 60 ans[65],[66], en opposition avec la position du Parti socialiste, suscitant surprise et incompréhension dans ce parti. Au fil des mois, son retour en France est régulièrement évoqué et sa candidature apparaît probable pour ses partisans et les médias français. Dominique Strauss-Kahn est alors en tête dans les sondages en vue de la primaire socialiste de 2011 et de l'élection présidentielle de 2012.
En mai 2011, les médias diffusent la photo montrant le couple Strauss-Kahn monter dans une Porsche Panamera, qui appartient à Ramzi Khiroun, porte-parole de groupe Lagardère et un des conseillers en communication de l'homme politique. Dans le même temps, les médias font état de l'important patrimoine du couple Strauss-Kahn, qui possède une maison à Georgetown (Washington, D.C.), deux appartements à Paris, un situé place des Vosges et l'autre dans le XVIe arrondissement, et un riad à Marrakech, de même que des collections d'œuvres d'art appartenant à Anne Sinclair, dont la valeur est estimée à plusieurs dizaines de millions d'euros.
L'affaire judiciaire au retentissement international qui le contraint à démissionner du FMI semble également compromettre les chances de Dominique Strauss-Kahn de participer à la désignation du candidat du parti socialiste en vue de l'élection présidentielle française de 2012 et par conséquent à l'élection présidentielle proprement dite, alors qu'il était favori des sondages.
Accusation d'agression sexuelle à New York Cette section est liée à un événement récent. Les informations peuvent fréquemment changer suivant l'évolution des évènements et de l'actualité.Article détaillé : Affaire Dominique Strauss-Kahn.Le 14 mai 2011, soupçonné d'agression sexuelle et de tentative de viol envers une femme de chambre dans une suite de l'hôtel Sofitel New York Hotel de Manhattan, il est arrêté alors qu'il venait d'embarquer dans un avion en partance pour la France, à l'aéroport Kennedy de New York.
Le 16 mai, Melissa Jackson, juge du tribunal pénal de la ville de New York (en)[note 1], lui signifie les sept chefs d'accusation retenus contre lui, refuse sa mise en liberté sous caution et demande son maintien en détention provisoire à la prison de Rikers Island.
Le 19 mai 2011, un grand jury,[note 2] l'inculpe formellement[83]. Le même jour, Michael Obus, juge de la Cour suprême de la ville de New York, accepte sa mise en liberté sous caution avec plusieurs conditions, parmi lesquelles le versement d'une caution d'un million de dollars avec un dépôt de garantie de cinq millions de dollars, le retrait de son passeport, une assignation à résidence à New York avec présence permanente de garde armé, de caméras de surveillance, port d'un bracelet électronique muni d'un GPS, des conditions de contact et de sortie draconiennes. Le 20 mai, Dominique Strauss-Kahn est transféré de la prison de Rikers Island à un appartement au 71, Broadway, pour y être placé en résidence surveillée. Cet appartement, qu'il occupe de façon temporaire et qui est situé près de Ground Zero[85], appartient à la société Stroz Friedberg chargée de garantir les conditions de sa résidence. | |
| | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: Dominique Strauss-Kahn (surnommé « DSK ») Mer 22 Juin 2011 - 14:41 | |
| Un journaliste américain, spécialiste de la police, décrit sur son blog les nombreux liens, qui existent entre le chef de l'Etat français et l'un des principaux protagonistes de l'affaire DSK.
Dans l'affaire DSK, les premiers rôles sont joués par l'accusé, la victime, les avocats, le procureur, mais aussi les policiers new-yorkais, et particulièrement leur chef, Ray Kelly.
Or, un journaliste, spécialiste du milieu policier new-yorkais, Leonard Levitt raconte sur son blog, que le même Ray Kelly est proche de Nicolas Sarkozy. De quoi alimenter la théorie, selon laquelle des fuites préjudiciables à DSK seraient organisées en haut lieu.
Leonard Levitt écrit qu'en 2006, le Président français, alors ministre de l'Intérieur, a décoré l'Américain de la légion d'honneur pour sa lutte contre le terrorisme.
Cet ancien responsable des douanes américaines sous Bill Clinton, francophile, a été également invité l'été dernier par le Président à la remise de la légion d'honneur à Alain Bauer, criminologue et expert français des questions de sécurité. Ce qui fait dire à Leonard Levitt que les relations du chef d'Etat et du commissaire ont "prospéré" depuis 2006, soulignant la tendance de Ray Kelly à accorder des faveurs aux "personnes puissantes et influentes qui sont susceptibles de lui rendre des services".
Il pointe ensuite le manque d'entrain de Ray Kelly à identifier l'origine des fuites concernant l'ancien directeur du FMI, aux conséquences pourtant dévastatrices pour l'accusé, alors qu'il avait déployé des moyens considérables lors de fuites similaires dans l'affaire Imette St. Guillen.
Sur la base de cet article de Leonard Levitt, Bruno Roger-Petit, chroniqueur politique du Nouvel Observateur, s'interrogeait ce matin sur le silence de la presse française à propose de cette amitié. Une connivence décrite comme "éclairante" dans la lecture du traitement de l'affaire DSK.
Une proximité entre procureurs également
A ces informations sur le lien entre la police new-yorkaise et l'Elysée, est venue s'ajouter la révélation, le 3 juin par le site du Point, d'une rencontre le 16 mai (deux jours après l'arrestation de DSK), à New York, entre le procureur en charge de l'affaire, Cyrus Vance Jr. et le procureur de Paris Jean-Claude Marin. Le magistrat français a eu beau rappeler qu'il était invité de longue date pour une réunion sur la coopération anti-terroriste et assurer n'avoir pas abordé le sujet DSK, l'information est venue relancer les soupçons de manipulation par l'Elysée.
Contacté par LEXPRESS.fr, Alain Bauer se montre "très surpris" qu'on s'émeuve aujourd'hui des relations d'un ancien ministre de l'Intérieur et d'une pointure de la police américaine spécialiste des questions de terrorisme. Il connaît d'ailleurs Ray Kelly depuis "très longtemps, depuis l'époque où il était aux douanes sous Reagan". Concernant les cérémonies des légions d'honneur, il rappelle qu'elles "se déroulent devant 800 personnes", et qu'elles n'ont donc "rien de secret".
Des relations, qui seraient donc banales dans le cadre d'une coopération internationale. Mais le silence de l'Elysée, contacté par LEXPRESS.fr, à ce propos ne calmera certainement pas les rumeurs d'instrumentalisation des fuites pour affaiblir le principal rival de Nicolas Sarkozy en 2012. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: Dominique Strauss-Kahn (surnommé « DSK ») Mer 22 Juin 2011 - 14:42 | |
| Divagations journalistiques sur Anne Sinclair
le 21 juin 2011 9H10 | par Renaud Revel
C’était au début de l’hiver dernier, dans le salon cossu d’un hôtel de la place des Vosges, à deux pas de l’appartement des DSK. Anne Sinclair – que je connais de longue date pour l’avoir suivie à l’époque de «7 sur 7» et après- était accompagnée d’Anne Hommel, attachée de presse et bodyguard omniprésent dans son sillage. L’entretien que nous avions eu ce jour-là portait sur un projet de livre la concernant, une biographie de « Madame DSK » (titre de l’ouvrage en librairie le 11 juillet) et d’une première dame en puissance. Détendue, souriante, chaleureuse, elle avait tenté de me dissuader de me lancer dans une telle aventure, considérant que sa personne ne valait pas un livre et que l’ombre lui allait mieux que la lumière. Une fausse coquetterie venant de quelqu’un qui entendait maîtriser son image et la communication de son couple à quelques enjambées de la primaire du PS et de la présidentielle de 2012. Une fois convaincue que ce livre se ferait avec ou sans elle, Anne Sinclair avait fait preuve d’une grande franchise de ton. Elle ne ferait rien pour nous faciliter la tache ( l’ouvrage est co-écrit avec Catherine Rambert) considérant que ce n’était pas à elle de déverrouiller les portes de son entourage proche, si celui-ci ne tenait pas à témoigner. Ce qui fut souvent le cas. En revanche, elle accepta le principe de longs tête-à-tête durant lesquels elle se raconta avec un goût infini du détail et de l’anecdote. Anne Sinclair a une mémoire au laser. Origines, cheminement, carrière, convictions… Elle ratissa son passé avec moults détails, sans jamais perdre de vue la ligne jaune invisible qu’elle s’était tracée et qu’elle ne franchirait pas: DSK et sa vie privée. Il n’empêche, elle parla de DSK. En termes toujours pudiques, mais avec une force, une joie et une admiration qui me subjugua: indéniablement, celui qu’elle avait rencontré 22 ans plus tôt restait l’homme de sa vie. Certains à ma place auraient pu y voir des effluves de roman-photo, mais à lire entre les lignes ses propos, on devinait que la mécanique de ce couple, comme nul autre, procédait d’une alchimie mystérieuse. Evoquant DSK avec parcimonie, Anne Sinclair jardinait ses souvenirs avec des lumières dans les yeux. Et rien, pas même les épisodes passés, (et non évoqués devant elle, naturellement), qui avaient vu DSK s’égarer, notamment au moment de l’affaire Piroska Nagy, ne semblaient avoir contaminé cette union. Anne Sinclair : une histoire simple. Celle d’une épouse à l’évidence amoureuse de l’homme d’une vie. Pourquoi ces quelques lignes qui apparaîtront sans doute sirupeuses à bon nombre d’entre vous? Parce que la lecture de certains journaux ces derniers jours, (Match, VSD, Le Figaro Magazine…) laisse parfois perplexe. L’affaire DSK ayant été pour l’heure épuisée, faute d’éléments neufs et en raison d’un certain essouflement du sujet, toute la prose du moment consiste à imaginer les lendemains d’un couple, qui ne résistera pas à la déflagration, lit-on ici et là entre les lignes et pas seulement. Papier après papier, on dessine ainsi à l’envi le profil psychologique d’une femme que personne n’a approché, que personne ne connaît intimement parmi ces journalistes, (votre serviteur y compris), que personne n’a pu a fortiori côtoyer de près dans les périodes les plus chaotiques de sa vie. Et encore moins ces dernières semaines… Et chacun y va pourtant de ses projections à deux balles, de ses analyses psycho-matrimoniales qui voient les exégètes dresser le portrait au scanner d’une épouse, dont on semble lire dans les arrières-pensées, comme dans du marc de café. Restera t-elle ? Ne l’a t-elle pas déjà quitté? Tiendra t-elle? Du journalisme d’investigation à la sauce Nous deux, qui provoque un sentiment de malaise. Comme une tentative d’effraction dans l’intimité d’une femme dont il est vain et assez malvenu d’aller fouiller dans les recoins de ce que pas même ses plus intimes sont en mesure d’apprécier. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| | | | Soly Anidjar
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| Sujet: Re: Dominique Strauss-Kahn (surnommé « DSK ») Mer 22 Juin 2011 - 14:58 | |
| Hier sur France 5 dans "c'est dans l'air" on as evoquer le cas d'antoine pinay. Figurez vous que Mr Pinay devait se presenter aux elections presidentielle de 1965. Et bien il lui est arrivait a peut pres la meme mesavanture qu'a notre DSK. Voila j'ai trouver cet article lisait le il explique bien le complot : ans la Ve République, deux hommes politiques ont déjà été frappés par des affaires de moeurs. Avec des issues contradictoires...
oursuivi pour tentative de viol aux USA, Dominique Strauss-Kahn semble aujourd'hui hors-jeu pour la présidentielle 2012. Contrairement à ce que la presse répète depuis dimanche, ce n'est pas la première fois qu'un homme politique est touché par une affaire de moeurs alors qu'il songeait à se lancer dans la course à l'Elysée. Depuis le début de la Ve République, c'est arrivé à deux reprises : en 1965 pour Antoine Pinay et en 1968 pour Georges Pompidou. Deux cas qui ont connu des conclusions opposées : si Pinay a préféré jeter l'éponge de peur du scandale, la manipulation qui touchait la femme de Pompidou a éclaté et l'ex-Premier ministre du général de Gaulle s'est présenté et a été élu l'année suivante.
NTOINE PINAY ET "LES BALLETS ROSES"Au moment de l'élection présidentielle de 1965, Antoine Pinay, père du nouveau franc, ex-ministre des Finances de De Gaulle, est sollicité par une partie de la droite pro-européenne pour se présenter contre le Général. Il finira par renoncer. Pour quel motif ? Sylvie Guillaume, biographe du "sage de Saint-Chamond", a recueilli les confidences de l'un des collaborateurs de Pinay : "Il m'a expliqué que les gaullistes avaient menacé de sortir des dossiers impliquant Pinay dans des ballets roses."L'ancien président du Conseil était, effectivement, réputé pour aimer les très jeunes femmes. En fait de ballets roses, sa décision de ne pas se présenter aurait été liée au dépôt d'une main courante ayant trait à un attouchement sur mineur. A l'époque, la majorité était, il est vrai, fixée à 21 ans. Mais le scandale aurait pu être fatal. Plusieurs socialistes de premier plan se souviennent que cet épisode a marqué François Mitterrand, qui invitait souvent ses proches à la prudence.De fait, Antoine Pinay, qui a vécu jusqu'à 103 ans, n'avait pas la seule obsession du redressement de l'économie française... "Un jour, il a disparu au moment de la signature d'un contrat important en Autriche, raconte un de ses conseillers. Il n'a pas pu être conclu." Un journaliste, qui déjeunait avec lui à l'Automobile Club, se souvient d'avoir vu son regard briller sur les formes avantageuses d'une serveuse. Jusqu'à un âge très avancé, l'argentier de l'Etat, qui avait une santé de fer, ne s'interdisait pas d'avoir la main baladeuse avec ses secrétaires.GEORGES POMPIDOU ET L'AFFAIRE MARKOVICL'affaire Markovic est une affaire politique française, greffée sur un fait divers. Le 1er octobre 1968, dans la commune d’Élancourt (Yvelines), le corps décomposé de Stevan Markovic, enveloppé dans une housse de matelas, est retrouvé dans un lieu de décharge. L'homme est un ancien garde du corps, d'origine serbe, d’Alain Delon et de Nathalie Delon. Il fut à leur service durant 3 ans. Quelques jours plus tard, les enquêteurs de la PJ de Versailles trouvent une correspondance privée de Markovic qui semble impliquer Alain et Nathalie Delon et un truand corse, membre du Service d'action civique, François Marcantoni. Sur la lettre est écrit : « Si je suis assassiné, ce sera 100 % la faute d'Alain Delon et de son parrain François Marcantoni » L’instruction se dirige vers Alain Delon et François Marcantoni. Puis un événement fait tout basculer : une lettre anonyme publiée dans Le Figaro implique des hauts fonctionnaires et d’anciens membres du gouvernement dans des soirées douteuses organisées par Marcantoni. On apprend qu’un Yougoslave nommé Akov a des révélations à faire. On est désormais loin du simple fait divers, et l’affaire devient politique. Le « tout-Paris » ne parle plus que de l’affaire Markovic et les rumeurs s’amplifient.Des photos d’un genre particulier circulent sous le manteau sur lesquelles apparaîtraient des personnalités de la politique, des médias, du spectacle et autres en train de se livrer à des « partouzes ». Sur les photos, on peut, selon la rumeur, reconnaître Claude Pompidou, l’épouse de Georges Pompidou alors ancien premier ministre, remercié quelques mois plus tôt par le général de Gaulle. Tout ceci n'était que manipulation...Georges Pompidou fut persuadé de l'implication de Louis Vallon, un de ses ennemis les plus tenaces, et de René Capitant, un de ses ennemis les plus anciens, connu au cabinet du général de Gaulle en 1944-1945, en plus de quelques comparses. Ceux-ci se servirent du SDECE (l'ancêtre de la DGSE) dans le cadre d'un complot le visant, en particulier son fameux service 6. Le but était évident : briser les ambitions présidentielles de Georges Pompidou.La presse de l'époque ne s'y trompa pas. Pierre Viansson-Ponté écrivit dans Le Monde à ce moment : « L'ennemi est là, tout près, tapi dans l'ombre... » Il laissait entendre par là que les comploteurs bénéficiaient du soutien implicite de cercles proches du pouvoir. Cette affaire provoqua une rupture entre de Gaulle et Pompidou. Celui-ci se considéra alors délié de toute obédience vis-à-vis de son mentor. Le soutien de l'opinion, qui voyait en Pompidou le successeur du Général, l'absence de faits probants, ainsi que le référendum du 27 avril 1969, firent avorter la conjuration. Le 15 juin 1969, Georges Pompidou était élu président de la République.
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