MAROC PAYS QUI M'A VU NAITRE PAR SOLY ANIDJAR
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MAROC PAYS QUI M'A VU NAITRE PAR SOLY ANIDJAR

HISTOIRE DES JUIFS DU MAROC-CASABLANCA-RABAT-MAZAGAN-MOGADOR-AGADIR-FES-MEKNES-MARRAKECH-LARACHE-ALCAZARQUIVIR-KENITRA-TETOUAN-TANGER-ARCILA-IFRANE-OUARZAZAT-BENI MELLAL-OUEZANE
 
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 Rabbi Haïm Ben Attar • “Le Or Hahaïm Hakadoch”

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Soly Anidjar
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Soly Anidjar


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Rabbi Haïm Ben Attar • “Le Or Hahaïm Hakadoch” Empty
MessageSujet: Rabbi Haïm Ben Attar • “Le Or Hahaïm Hakadoch”   Rabbi Haïm Ben Attar • “Le Or Hahaïm Hakadoch” Icon_minitimeJeu 11 Nov 2010 - 7:13

Rabbi Haïm Ben Attar • “Orh Hahaïm Hakadoch”

La ville de Salé, à l’extrémité du Maroc sur l’océan Atlantique, n’était pas grande. Il y vivait une communauté juive peu nombreuse, mais qui a laissé des traces dans l’histoire d’Israël, grâce à notre maître ‘Haïm ben Attar, qui y est né et y a grandi, jusqu’à ce qu’il ressente le besoin de partir en Terre Sainte et à Jérusalem, où il repose.

Il est né en 5456 (1696) dans la famille Ben Attar (originaire de l’Espagne arabe, « attar » signifiant «parfum» ou «vendeur de parfums»), et a étudié la Torah avec son grand père, dont il porte le nom, comme il le raconte dans l’introduction à son livre ‘Hefets Hachem : « J’ai étudié la Torah avec mon maître et grand-père, qui était un grand Rav, très connu, pieux et humble, Rav ‘Haïm Ben Attar de mémoire sainte et bénie, de qui en son temps j’ai bu les eaux vives. Depuis ma naissance j’ai grandi sur ses genoux, et j’ai absorbé ses paroles merveilleuses. Il était tellement pieux que je dirais presque qu’il n’a jamais dormi une moitié de nuit entière. Il passait même les nuits de Tamouz à dire des lamentations sur la destruction de la Maison de D., en pleurant abondamment comme une veuve, et il finissait la nuit en étudiant avec moi et d’autres qui, comme moi, étaient ses descendants. » A Salé, il gagnait sa vie par son travail, qui, nous dit la tradition, était le tissage de vêtements, surtout des vêtements de luxe tissés de fils d’or et d’argent.

A cette époque-là, le gouverneur de Salé était sur le point de marier sa fille, et quand il entendit dire que le travail de notre maître était parfait et d’une grande précision, il décida de lui confier les vêtements de la mariée, à condition qu’ils soient terminés avant la fin de la semaine. Comme nous l’avons dit, notre maître vivait de son travail, mais il avait un principe : à partir du moment où il avait gagné assez pour la semaine, il retournait à son étude. Les serviteurs qui lui avaient apporté les vêtements de la mariée eurent la surprise de l’entendre refuser ce travail. Ils revinrent le trouver une deuxième fois sur l’ordre du gouverneur, en le menaçant de mort s’il ne s’exécutait pas. Mais notre maître resta ferme dans son attitude. Le gouverneur n’admettait pas qu’un juif refuse de lui obéir, et il ordonna de le jeter dans la fosse aux lions qui se trouvait dans sa cour, non sans avoir préalablement affamé les bêtes. Les serviteurs du gouverneur, qui l’avaient enchaîné pour le conduire aux lions, entendirent de loin le rugissement des fauves affamés. Mais notre maître, sans s’émouvoir, se dirigea d’un pas ferme vers la fosse. Les serviteurs du gouverneur furent encore plus surpris quand les lions l’accueillirent en se rangeant en face de lui, remuant la queue et lui rendant les honneurs. Pendant ce temps-là, notre maître avait sorti un livre des Psaumes et commencé à le réciter. Le gouverneur, qui s’était hâté de venir sur les lieux pour constater cette merveille de ses propres yeux, regretta énormément d’avoir porté atteinte à notre maître et ordonna de le libérer. Il lui donna également de riches cadeaux, en lui demandant pardon.

Ce n’est que l’une des histoires répandues dans la communauté d’Israël sur la grandeur de notre maître, dont même les bêtes sauvages avaient une crainte révérencielle.

Chez son beau-père Depuis sa jeunesse, notre maître n’avait cessé de s’élever dans la Torah. Il finit par fonder une yéchivah dans sa maison, où il enseignait la Torah en public sans recevoir aucun salaire, car depuis sa jeunesse il avait entrepris d’étudier et d’enseigner. En 5492 (1732), il était encore à Salé. Cette année-là fut imprimé à Amsterdam son livre ‘Hefets Hachem, des commentaires sur la Guemara, mais les persécutions l’obligèrent à quitter la ville de sa naissance, et il partit à Meknès, puis à Fès, où il étudia pendant quelques années avec certains disciples et amis. Sa maison était grande ouverte à tous, et à plus forte raison aux benei Torah qui s’y pressaient. De plus, son cœur était ouvert à tous ceux qui avaient besoin de lui, et il aidait les pauvres de tout son pouvoir et au-delà. Il avait pris en charge les besoins des benei Torah, et toutes les semaines il achetait un veau pour Chabath, l’égorgeait et distribuait la viande aux talmidei ‘hakhamim pour qu’ils aient de quoi manger en l’honneur du Chabath.

On raconte qu’une semaine, une épidémie éclata dans le bétail de Salé, et toutes les bêtes qu’on égorgea en l’honneur du Chabath s’avérèrent treifa, à l’exception du veau égorgé pour notre maître. L’un des habitants, un homme très riche et honoré, qui regrettait beaucoup de ne pas pouvoir manger de viande le Chabath, alla trouver notre maître pour lui demanda de lui en donner un peu, à n’importe quel prix. Celui-ci refusa, expliquant que toute la viande était consacrée aux besoins des talmidei ‘hakhamim qui venaient recevoir leur part en l’honneur du Chabath. Pendant qu’ils parlaient arriva l’un des pauvres qu’il aidait régulièrement, et notre maître lui donna sa part. Le riche fut très blessé de ce qu’il n’y avait rien pour lui alors que ce pauvre en haillons avait reçu une part généreuse, et dans sa colère il lança des paroles de mépris au pauvre, qui était un grand talmid ‘hakham. Notre maître ne voulut pas discuter avec lui, et il s’en alla sans avoir obtenu ce qu’il voulait.

Cette nuit-là, notre maître rêva qu’il était condamné à l’exil pendant une année entière pour n’avoir pas défendu le talmid ‘hakham que ce riche avait insulté. Il accepta ce décret. La semaine suivante, il sortit de chez lui et entreprit une année d’un véritable exil. Il ne dormait nulle part plus d’une seule nuit, et partait ailleurs dès le lendemain matin, pour poursuivre son exil. Il fut souvent assailli par la faim, mais accepta cette épreuve à cause de l’offense subie par un talmid ‘hakham.

En constatant qu’il était accablé d’adversités, notre maître décida que le moment était venu de monter vers la ville sainte : « Hachem éclaira mon esprit, et je compris que cette épreuve n’était destinée qu’à m’inciter à partir vers l’endroit dont je rêvais, le lieu de la Chekhinah, la ville élevée et chère au Maître du monde, souveraine dans le monde d’en haut comme dans celui d’en bas. Je me suis armé de tout mon courage et j’ai affronté de grands dangers en voyageant dans des zones désertiques, pour arriver au pays auquel j’aspirais, le lieu pur, Erets-Israël. Car pour les pays des peuples du monde, leur terre, et jusqu’à l’air qu’on y respire, sont impurs. »

A Roch ‘Hodech Av de l’an 5501 (1741), il embarqua à Livourne avec un groupe de disciples, trente personnes en tout, pour Alexandrie en Egypte, d’où il devait rejoindre Jaffa, et de là, Jérusalem. L’un de ses disciples, Rav Avraham Ychmaël ‘Haï Sanguinetti, a décrit dans une lettre à son père qui vivait à Modène tout le voyage de Livourne jusqu’à Saint Jean d’Acre. Le bateau qu’ils avaient pris fit escale à Alexandrie, d’où le groupe voulait aller à Jaffa et de là à Jérusalem, mais le capitaine les conduisit à Saint Jean d’Acre, où ils arrivèrent fin Elloul 5501 (1741).

En fait, c’était un service que D. leur avait rendu, car il y avait une épidémie à Jaffa et à Jérusalem. C’est pourquoi le Rav établit sa yéchivah à Saint Jean d’Acre et y resta près d’un an, jusqu’au milieu de 5502 (1742). En Erets-Israël, il avait l’habitude de prier sur les tombes des tsaddikim. Il y allait avec ses disciples, que ce soit à Jérusalem ou à Safed et Tibériade en Galilée.

Quand il arriva à Safed, on l’accueillit chaleureusement, et on mit même à sa disposition le beith midrach de notre maître Rabbi Yossef Caro, auteur du Choul’han Aroukh, où, d’après la tradition, avait également prié le saint Ari. De temps en temps, notre maître et ses disciples partaient en « ziarot », pèlerinages sur les tombes des tsaddikim, des Tannaïm et des Amoraïm enterrés à Safed, Tibériade et dans les villages de Galilée. Ils s’approchèrent avec une émotion particulière de la tombe de Rabbi Chimon bar Yo’haï à Meiron, et bien qu’ils aient fait le chemin à dos d’âne, quand ils ont vu de loin la tombe de Rabbi Chimon bar Yo’haï au sommet de la montagne de Meiron, notre maître est descendu de son âne et a commencé à grimper à quatre pattes, en disant d’une voix amère : « Comment moi, qui ne suis rien, pourrais-je entrer dans un lieu de feu, où réside la flamme du Saint béni soit-Il et de sa Chekhinah, alors que toute l’escorte d’en haut et toutes les âmes des tsaddikim sont ici ! »

Quand il visita les lieux saints de Tibériade, le Rav ‘Haïm Aboulafia le supplia instamment de s’installer à Tibériade et de prendre la tête de la nouvelle communauté juive de cette ville. A la fin, notre maître décida d’établir sa yéchivah à Jérusalem, et à la fin de l’année 5502 (1742) il s’installa dans la ville sainte avec ses disciples. Son émotion en arrivant dans la ville sainte s’exprime dans une lettre où il décrit avec grand enthousiasme son premier Yom Kippour à Jérusalem : « J’ai vu une grande lumière au moment de Kol Nidrei (...) et au moment où j’ai ouvert le heikhal, c’était véritablement pour moi comme l’ouverture des portes du Gan Eden. Il y avait tant de luminosité dans la synagogue, chacun se répandait en supplications, chacun pleurait abondamment, dans son désir de voir construire le Temple, jusqu’aux falla’him [Note de l’éditeur : apparemment des paysans juifs qui habitaient les villages voisins de Jérusalem, Nebi Samuel et autres, et qui venaient en ville le soir de Kippour pour prier avec la communauté]. Croyez-moi, de ma vie entière je n’avais vu pareille splendeur.

Parmi ses disciples comptait le ‘Hida, qui avait dix-huit ans au moment où notre maître est monté à Jérusalem, et qui s’était joint à son groupe. Bien que notre maître n’ait vécu à Jérusalem que onze mois, le ‘Hida eut le temps de le servir et d’apprendre de lui la Torah. Dans son livre Chem Haguedolim, il parle avec beaucoup d’éloges de sa grandeur : « Et moi le jeune, j’ai eu le mérite de faire partie de sa yéchivah, mes yeux ont vu la grandeur de sa Torah, son extrême subtilité, son extraordinaire sainteté, et pour notre génération, le Rav avait une puissance impressionnante dans l’étude, il ressemblait à une source d’eau vive. On perçoit sa sagesse dans ses livres, mais cela ne représente qu’un dixième de sa profondeur, de la grandeur de son cœur et de son intelligence exceptionnellement acérée. Toute la journée planait sur lui un esprit de sainteté et de détachement envers ce monde, ainsi qu’une force spirituelle hors du commun. »

Notre maître ne vécut pas longtemps dans la ville sainte, et avant qu’une année se soit écoulée depuis son installation, il disparut de ce monde et rejoignit l’Assemblée céleste : « A cause des fautes de la génération, il tomba malade et mourut à l’âge de quarante-sept ans, le 15 Tamouz 5503 (1743) ».

La dernière année de sa vie sur terre, notre maître était éveillé la nuit de Hochanah Rabah et a dit le tikoun, son visage brillant comme la lumière du soleil. Sa face émettait des rayons de gloire, et il était semblable à un ange vêtu de blanc. Quand arriva minuit, il partit seul dans sa chambre, ôta ses vêtements blancs, se revêtit de noir, se prosterna de tout son long et se mit à pleurer amèrement. Il resta ainsi étendu jusqu’à l’heure de la prière. Après la prière il rentra dans sa chambre, s’étendit de nouveau à terre jusqu’à Chemini Atséret, puis il sortit vêtu de blanc. Après la fête, son disciple le ‘Hida demanda au saint Or Ha’Haïm la signification de ce comportement, et il répondit qu’il avait prié pour la venue du Machia’h et que sa prière avait été entendue. « Quand l’ange de la mort a vu que le mal était sur le point de disparaître, il a mis toutes ses forces à entraîner tout le monde à la faute, et il a réussi à tel point que la situation s’est retournée et que c’est la destruction qui a été décrétée ». Quand notre maître avait vu cela, il s’était prosterné et s’était mis à prier de toutes ses forces, au point d’accepter de prendre sur lui le poids du décret, sauvant ainsi toute sa génération. A cause de nos nombreux péchés, c’est ce qui s’est produit, il a disparu au courant de cette année-là. Et le ‘Hida termine en disant qu’il a compris de son discours qu’il était le Machia’h et qu’il était prêt à se révéler et à venir, mais qu’à cause de nos nombreux péchés cela n’avait pas pu se faire .

Notre maître est mort un Samedi soir, le 15 Tamouz au début de la nuit. A ce moment-là, à Medjiboz, le Ba’al Chem Tov venait de se laver les mains pour le troisième repas de Chabath (là-bas, le soleil n’était pas encore couché). Il a dit : « La lumière de l’Orient s’est éteinte », à savoir : notre maître le saint Ora’h ‘Haïm est mort. Au moment de sa mort, son ami le Rav ‘Haïm Aboulafia s’est évanoui à Tibériade au milieu de la prière et est resté sans connaissance pendant près d’une demi-heure. En reprenant conscience, il a raconté qu’il avait accompagné notre maître jusqu’aux portes du Gan Eden. Les Sages de Jérusalem parlent de sa mort dans leur lettre de recommandation pour le livre Richon Letsion, paru en 5503 (1743) : «Ce jour-là, tout le pays s’est mis à le pleurer, les Anciens de Sion étaient assis dans la poussière, les lamentations répondaient aux larmes, et partout on se réunissait pour faire son oraison funèbre. »

Sa tombe sur les flancs du mont des Oliviers compte au nombre des endroits saints où beaucoup de gens viennent prier pendant toute l’année. En particulier, il y a beaucoup de monde le jour de sa hilloulah, le 15 Tamouz.
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