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| J'ETAIS LE CAPITAINE DU BATEAU L'EXODUS | |
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Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: J'ETAIS LE CAPITAINE DU BATEAU L'EXODUS Lun 2 Fév 2009 - 6:51 | |
| « J’étais le Capitaine de l’Exodus » de Ike Aronowicz.
L’histoire de l’un des héros fondateurs d’Israël
Une des épopées les plus extraordinaires de l’Histoire contemporaine. Ike Aronowicz était le capitaine de l'Exodus, le célèbre navire qui tenta en juillet 1947 de transporter 4500 Juifs en Palestine. A 85 ans, il est le dernier survivant parmi les organisateurs de cette Odyssée mythique.
Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, Ike Aronowicz, 17 ans, décide de combattre les Allemands. En novembre 1946, le Palmach – unité d’élite de la Haganah, mouvement d’autodéfense des Juifs de Palestine –, auquel il appartient, lui demande de récupérer à Baltimore, en Virginie, un bateau battant pavillon panaméen. Objectif : rejoindre la France et embarquer des réfugiés juifs pour les emmener clandestinement jusqu’en Palestine. Il récupère le rafiot, qu’on baptisera Exodus 47, le rafistole et, dans la nuit du 10 au 11 juillet 1947, lève l’ancre avec, à bord, 4 500 Juifs rescapés de la Shoah. Arrivés le 18 juillet dans le port de Haïfa, ceux-ci sont refoulés par les Britanniques qui administrent la Palestine. Le navire est reconduit sous escorte militaire jusqu'à Marseille, où les passagers refusent de descendre à terre. L’Exodus devient alors une prison flottante où croupissent, sous un soleil de braise, tous ces Juifs honteusement éconduits. Le 7 septembre, les passagers récalcitrants sont débarqués de force et avec violence. Le scandale de l’Exodus émeut le monde entier.
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| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: J'ETAIS LE CAPITAINE DU BATEAU L'EXODUS Lun 2 Fév 2009 - 6:55 | |
| Ike Aronowicz : Ils nous ont attaqué à 22 miles des côtes. Je me souviens des Anglais qui sont montés à bord, jusque dans ma cabine. Surtout, j'ai toujours en mémoire mon ami, Bill Berstein qui a été touché pendant la bataille et qui est mort dans mon lit. Nous avons résisté jusqu'au bout. Nous avons déploré trois morts et cent vingt blessés. Environ 90% des passagers étaient des rescapés de la Shoah. Ils ont tenté de résister par tous les moyens. | |
| | | Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: Re: J'ETAIS LE CAPITAINE DU BATEAU L'EXODUS Lun 2 Fév 2009 - 7:04 | |
| À 22 ans, il était le capitaine de l'Exodus.
En juillet 1947, on lui confie la mission de sa vie : « A 22 ans, me voilà nommé capitaine de l'Exodus ! » Il est placé sous les ordres d'un commandant plus politique, Yossi Harel, récemment décédé.
Dans la nuit du 10 au 11 juillet, 4 500 Juifs rescapés des camps de la mort, des hommes, des femmes, des enfants, s'entassent à bord du bateau. « Nous devions faire vite. Les autorités françaises fermaient les yeux sur cette opération, mais les Anglais faisaient pression. J'attendais un pilote et un remorqueur pour nous sortir du port et gagner la haute mer. » Personne n'est venu. « J'ai pris la décision de sortir le bateau tout seul, sans aide ». Une folie. La manoeuvre va durer quatre heures, mais Ike réussit son pari.
L'odyssée démarre dans un mélange de joie et d'angoisse. À bord, la vie s'organise dans la promiscuité. Une fois de plus, ces survivants de l'enfer sont parqués, entassés les uns sur les autres. Mais cette fois, ils voguent vers la liberté. Du moins le croient-ils... « Au large d'Haïfa, à quelques miles des côtes, la marine anglaise a donné l'assaut. Des militaires sont montés à bord, nous nous sommes battus. Ils ont tiré ! »
Aujourd'hui, Ike Aronowicz vit dans une maison en forme de bateau à quelques encablures de Tel Aviv. Il est arrière-grand-père et raconte à ses petits enfants les souvenirs de sa vie. « Je suis devenu armateur. Je n'ai jamais quitté le monde de la mer. » L'épave de l'Exodus repose désormais dans la baie de Shemen Beach, à Haïfa. Dans la nuit du 24 au 25 août 1952, un mystérieux incendie s'est déclaré à bord et le navire a sombré.
Les yeux bleus songeurs, Ike rêve toujours d'un seul État réuni où, arabes et juifs pourraient vivre en paix. « Ce sont nos cousins... » Mais la violence des hommes peut-elle laisser entrevoir une telle réconciliation ? Pourtant, le pardon, Ike veut y croire. En 1980, dans les rues de Jaffa, il a croisé un homme qui fut son ennemi. « C'était Tony Bailey, le commandant d'un des destroyers anglais qui a attaqué l'Exodus. Nous nous sommes serré la main. » Depuis, ils sont devenus amis.
Philippe LEMOINE. | |
| | | Moris Dadon
Nombre de messages : 1780 Age : 78 Date d'inscription : 25/07/2006
| Sujet: Re: J'ETAIS LE CAPITAINE DU BATEAU L'EXODUS Lun 2 Fév 2009 - 7:50 | |
| Bonjour Chere Soly Bonjour TLM.....
Sujet tres interressant et beaucoup de morale Avec ta permission voici l'histoire en bref Courtoisie: Wikipedia Exodus 1947 est un bateau qui transporta en 1947 des Juifs émigrant clandestinement d'Europe vers la Palestine, alors sous mandat britannique. Le bateau quitta le port de Sète (à côté de Montpellier) en France, le 11 juillet 1947.
Beaucoup de ces émigrants étaient des réfugiés survivants de la Shoah. Ils n'avaient pas de certificat légal d'immigration pour la Palestine d'autant que les Britanniques limitaient l'immigration juive dans ce pays.
La marine royale britannique s'empara du navire, et renvoya tous ses passagers dans la zone sous contrôle britannique en Allemagne.
De nombreux passagers entament une grève de la faim. La dureté de la répression anglaise aura une grande influence sur la future reconnaissance de l'État d'Israël.
Histoire [modifier] Le 11 juillet 1947, un bâtiment battant pavillon panaméen, le Président-Warfield, quittait le port de Sète (France) à destination de la Colombie. Les 4500 passagers émigrants que le cargo transportait, auraient tous été en règle avec des passeports visés.
Après 5 jours de navigation, et hors des eaux territoriales françaises, le Président-Warfield devient l'Exodus 47, le drapeau d'Israël remplace le pavillon panaméen et le soir même des avions de reconnaissance survolent le navire qui approche des eaux territoriales britanniques. Le commandant américain de l'Exodus 47 lance un message codé pour la Haganah à Tel-Aviv et continue sa route.
Le 18 juillet au matin à l'entrée des eaux territoriales de la Palestine, un croiseur et cinq contre-torpilleurs apparaissent, mais le navire Exodus 47 refuse de s'arrêter et d'obtempérer à la demande des autorités. Il est cependant arraisonné à seulement 27 kilomètres des côtes. Le commandant tente de s'enfuir pour s'échouer sur Rafah, et en dépit de la résistance à la pénétration, des marins britanniques, celle-ci communique dans la matinée du 18 juillet que : La marine britannique a intercepté de bonne heure ce matin le Président-Warfield avec 4500 immigrants illégaux à bord, le navire est attendu à 13 heures.
Avec l'affaire de l'Exodus 47 et le problème de l'immigration clandestine, l'affaire prend une autre tournure et, au lieu d'interner les prisonniers à Chypre, la Grande-Bretagne décide de les renvoyer à leur point de départ. Les passagers prisonniers embarqués sur trois navires britanniques, l'Océan Vigour, l'Empire rival, et le Runnymede Park, véritables bateaux-cages où les passagers étaient enfermés, hormis deux passagers tués lors de l'abordage et le capitaine emprisonné.
Le 29 juillet, les bateaux stoppent devant Port-de-Bouc, mais devant le refus des prisonniers de débarquer et les pourparlers franco-britanniques qui s'éternisent, ceux-ci demeurent inertes jusqu'au 23 août. Le gouvernement français communique : Le gouvernement français fait savoir aux immigrants de l'Exodus 47 qu'avec leur consentement, il leur sera donné asile sur le sol français où ils jouiront de toutes leurs libertés.
75 passagers épuisés acceptent la proposition française, les autres refusent catégoriquement et répliquent : Nous désirons nous rendre en Palestine, on ne nous débarquera ici que morts. Convaincu, le gouvernement de sa majesté donne l'ordre aux trois navires de rallier Hambourg via Gibraltar. La flottille appareille le 23 août et aperçoit l'estuaire de l'Elbe le 6 septembre, le débarquement commençant le 8 septembre par le premier navire, l’Océan Vigour. Tout est prévu sur le quai n°29 pour accueillir les prisonniers : forces militaires et policières, lances à incendie, grenades lacrymogènes et ambulances de la Croix-Rouge, cette opération étant baptisée Oasis.
Le 8 septembre au matin, les haut-parleurs diffusent une sommation, les malades sont débarqués, les soldats pénètrent dans les cales pour l'expulsion manu militari et l'embarquement dans des trains spéciaux. Le lendemain, le débarquement de l’Empire rival se déroule presque sans difficulté, mais une bombe à retardement prévue au quartier général de la Royal Navy avait été placée dans le navire pour éclater l'après midi. Au débarquement du troisième navire, le Runnymede Park, c'est le drame, les immigrants refusent de descendre, et le plan Oasis est appliqué, les soldats chargent sous des projectiles de toutes sortes, les lances à incendie sont en action et les prisonniers s'organisent dans le refus et le combat. Les passagers sont tout de même débarqués, mais le bilan s'est soldé par 27 blessés dont trois britanniques et 50 arrestations. Les trains bondés d'immigrants se dirigent vers les camps allemands de Poppendorf et d'Amstau, près de Lübeck, mais les prisonniers immigrants résistent, certains s'échappent, d'autres tentent de recommencer l'exode. La presse du monde entier et en particulier britannique se déchaîne en termes violents, en faisant le parallèle avec les camps allemands. Le Manchester Gardian écrit le 10 septembre : On ne s'attendait pas à une telle conduite de la part d'un gouvernement britannique encore moins d'un gouvernement travailliste.
L'affaire Exodus 47 bouleverse l'opinion mondiale et beaucoup d'émigrants gagnèrent finalement Israël après la création de l'État. Cette affaire aura un poids considérable dans le partage de la Palestine vers la fin de l'année 1947. | |
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