| | RABBI EFRAIM NKAOUA | |
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Soly Anidjar
Nombre de messages : 42588 Age : 72 Date d'inscription : 13/07/2006
| Sujet: RABBI EFRAIM NKAOUA Lun 22 Déc 2008 - 9:19 | |
| Lorsque au septième siècle, les Arabes arrivèrent dans l'extrême Maghreb apportant aux Berbères la foi de l'Islam et la civilisation de l'Orient, ils rencontrèrent des communautés juives dont la présence remontait à dix siècles avant Jésus-Christ. Les Romains avaient longtemps négocié avec elles, et l'historien berbère Ibn Khaldoun les cite, en 1307, dans son récit du siège de Tlemcen par le sultan Merinide Abou Yacoub. Le roi de Tlemcen était alors Abou Zaïn 1er, qui résiste depuis huit ans. A bout de vivres, il se décide à capituler, mais ses femmes, craignant de tomber vivantes aux mains des assiégeants, lui demandent de les faire égorger par les Juifs et par les Chrétiens. Un miracle se produit alors, obligeant l'assaillant à lever le siège : la ville est sauvée. Les Juifs résident alors hors de Tlemcen, au lieu-dit Agadir, sur les ruines de l'ancienne Pomaria des Romains. L'entrée de la ville musulmane leur est formellement interdite. Ils ont fui d'Espagne, refoulés par l'Inquisition qui marche sur les traces de la reconquête. Ceux d'entre eux qui enseignaient dans les universités de Palencia, Cordoue, Grenade et Tolède refluent vers l'Afrique en même temps que les Arabes d'Andalousie. Ils n'ont plus la protection d'Alphonse le Noble, roi de Castille. Deux siècles plus tard, le jeune Ephraïm Aln'Kaoua qui vient de terminer à Tolède des études de philosophie et de sciences expérimentales, est à son tour frappé de bannissement et doit franchir la mer. Il débarque au Maroc, séjourne à Marrakech et parvient à Honaïne qui est alors le port de Tlemcen. Il est bientôt accueilli au palais du sultan almoravide Abou Tafachin. La légende prétend qu'il arriva devant la ville, monté sur un lion, tenant dans ses mains un serpent en guise de licol. La journée avait été torride. A demi mort de soif, il frappa le sol de son bâton. Une source en jaillit qui n'a pas encore cessé de couler. Le sultan se prend d'amitié pour ce jeune savant qui, entre ses études du Talmud et des textes de saint Thomas d'Aquin, qui s'inspira des travaux du théologien juif Maïmonide, s'intéresse encore à la médecine. Aussi lorsque sa fille tombe gravement malade, c'est à Aln'Kaoua qu'il va s'adresser. Le rabbin la guérit, et le père reconnaissant lui demande : - Que veux-tu en récompense ? - Seulement la permission de faire rentrer dans Tlemcen mes coreligionnaires et ceux qui vivent au Maroc et en Espagne. Ici, nous construirons la maison des prières et nous y adoreront nôtre Dieu, qui est aussi le tien. C'est là, l'origine de la communauté juive de Tlemcen et de la première synagogue devenue, avec le départ des israélites en 1962, maison de la culture algérienne. Mais la tombe est toujours restée un lieu de pèlerinage, nichée dans les cyprès, les eucalyptus et les lauriers.
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| | | benzakour
Nombre de messages : 113 Age : 60 Date d'inscription : 15/01/2008
| Sujet: Le Maroc incarne l'harmonie des trois religions monothéistes Sam 27 Déc 2008 - 20:20 | |
| Enrico Macias : «Le Maroc incarne l'harmonie des trois religions monothéistes»
Rendant hommage à l'esprit de tolérance de Fès
Dans la foulée du succès du Festival des musiques sacrées de Fès, alors que le rideau s'apprêtait à tomber, voilà qu'à nouveau une certaine fébrilité s'est emparée de l'événement. A Bab al-Makina , le triomphe était au rendez-vous et le concert en duo avec Loutfi Bouchenaq, cet autre originaire du Maghreb , a illustré une véritable interpénétration culturelle où la Méditerranée a été célébrée avec émotion. Justement ce mercredi soir, au centre Maïmonide de Fès, l'émotion envahissait la salle où s'était réunie toute la communauté israélite de la ville spirituelle, avec à sa tête le Dr Armand Guigui, en présence de plusieurs personnalités dont le wali, Mohamed Gharrabi, venus pour rencontrer ce " messager de la paix " qu'est Enrico Macias.
Il avait annoncé sa participation au Festival de Fès il y a plusieurs mois avec un bonheur inégalé. Il y a quelques semaines, lors de l'émission "Vivement dimanche ", animée par Michel Drucker sur Antenne 2, Enrico Macias avait exprimé sa joie de retrouver la terre marocaine et de rencontrer un peuple issu des mêmes origines culturelles que lui.
Il avait rendu hommage au Maroc, terre d'accueil et de tolérance, conduit par S.M. le Roi Mohammed VI et cité comme un modèle de cohabitation et de progrès. Sa prestation devant les téléspectateurs de France 2, n'avait d'égale que sa conviction nostalgique de retrouver ses racines maghrébines. C'est le sens de sa participation au Festival des musiques sacrées de Fès , mais aussi de sa proclamation du haut de cette ville symbole qui a incarné la spiritualité, la tolérance au sens plein du mot et la fraternité.
" Je me sens chez moi dans cette ville de Fès, où souffle l'esprit de tolérance " ! L'artiste emblématique, avec son accent chaleureux et profond, rend aussi hommage au Maroc de Sa Majesté Mohammed VI, au " Royaume qui a toujours su préserver l'harmonie entre les trois religions monothéistes ". Et d'affirmer encore avec plus de force et d'émotion que la cité de " Fès, c'est un peu l'Andalousie, où régnait la tolérance et le dialogue interreligieux ". Il dira aussi qu'elle perpétue l'héritage commun, méditerranéen des siècles passés où cohabitaient les hommes de différentes confessions mais attachés tous à un idéal commun : le progrès de l'humanité et l'unité des peuples.
De cette exigence irénique, la population de la capitale spirituelle, toutes tendances et croyances confondues, en a donné de nouveau la preuve : à la fin de la cérémonie, un présent d'exception, œuvre d'art s'il en est, a été offert à Enrico Macias. Il s'agit d'un nécessaire de prière en velours bleu, brodé de fils d'or sur lequel est inscrit en hébraïque le nom du chanteur. Une véritable pièce d'art, qui plus est – et c'est la spécificité de l'harmonie de Fès – ce bel ouvrage a été réalisé par des artisans musulmans de la médina. Donc tout un symbole, une profession de foi renouvelée.
Visiblement très ému par ce présent dont la réalisation collective met en relief tout un patrimonial historique et culturel du Maroc, Enrico Macias a annoncé qu'il l'offrirait à son petit fils Simon dont la Bar Mitzvah est prévue dans quelques semaines. L'émotion n'avait pas de limites, les âmes étaient prises et les gorges serrées.
La soirée était vouée au culte des retrouvailles sur une terre d'accueil qu'est le Maroc, devenue celle du chanteur de Mâalouf, né à Constantine la proche, parti en France au cœur du drame de la guerre d'Algérie en 1961, devenu célèbre, ensuite chantre de la paix et enfin le représentant de la musique judéo-arabo-andalouse | |
| | | | RABBI EFRAIM NKAOUA | |
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