La cécité des rivières - Onchocercose
La cécité des rivières (ou onchocercose) est une maladie parasitaire qui entraîne de nombreuses lésions cutanées sur le corps et, à terme, une cécité irréversible (d’où son nom).
Selon l’OMS*, plus de 37 millions de personnes seraient infectées, dont la majorité en Afrique.
Comment elle s’attrape ?
La contamination se fait par le biais d’un vers parasitaire. Ce vers appelé l'onchocerca volvulus, est transmis d’une personne à une autre par l’intermédiaire d’une mouche (la Simulie dite « mouche noire ») qui le transporte, et qui, en absorbant un peu de sang d’un individu, lui transmet des larves.
Dans l'organisme, ces larves vont migrer dans la peau et les yeux. Chaque vers femelle (macrofilaire) produit des millions de vers microscopiques (microfilaires). Un vers macrofilaire peut vivre jusqu’à 15 ans dans l’organisme et mesurer plus d’1/2 mètre de long.
Symptômes
En mourant, les vers microfilaires peuvent provoquer :
> Des démangeaisons intenses et une dermatite,
> Une dépigmentation de la peau,
> Des lésions oculaires diverses menant à une cécité.
Les symptômes de la maladie apparaissent généralement 1 à 3 ans après le début de l’infection.
Traitement
Le seul traitement existant est l’ivermectine qui se prend sous la forme de comprimés (en une prise unique). Ce médicament paralyse les larves microfilaires, les empêchant ainsi de provoquer des symptômes, mais pas les vers adultes (macrofilaires).
Un traitement trimestriel, semestriel ou annuel est donc nécessaire pour prévenir toute résurgence. Cependant, selon l’OMS, une administration répétée de l’ivermectine permettrait de ralentir l’infection et la transmission de la maladie.
Pour lutter contre cette affection parasitaire, l'utilisation d'insecticides a permis d'éliminer de nombreuses mouches vectrices de la maladie.