Maladie infectieuse causée par une bactérie, la méningite à méningocoques touche plus particulièrement les enfants et les adolescents. Au moindre signe suspect, il est nécessaire de consulter en urgence car elle peut être mortelle.
Qu’est ce que c’est ?
La méningite désigne une inflammation des méninges, minces lames de tissu qui entourent le cerveau et la moelle épinière. Elle peut être soit d’origine bactérienne, soit virale. Bien que rare, la méningite à méningocoques (d’origine bactérienne) est une infection grave dont le diagnostic peut être fatal (10% des cas). Survenant généralement entre le début de l’hiver et du printemps, cette infection touche surtout les enfants et les adolescents.
Quelles sont les causes ?
Plusieurs bactéries peuvent être responsables de la maladie mais l’une des plus importantes est Nesseiria meningitidis, notamment en raison des épidémies qu’elle peut causer. Cette bactérie existe sous 12 formes différentes, appelées sérogroupes. Quatre d’entre eux, A, B, C et W135 sont à l’origine d’épidémies graves. L’incidence en France est d’un cas pour 100 000 habitants.
Quels sont les modes de transmission ?
La méningite à méningocoque se transmet de personne à personne par les gouttelettes de sécrétions respiratoires ou pharyngées (toux, postillons, etc.) Un contact étroit et prolongé (éternuements, baiser, etc.), la vie en communauté, le partage de couverts et autres favorisent la propagation de la bactérie. La période d’incubation dure entre 2 et 10 jours, la moyenne étant de 4 jours.
Quels sont les symptômes ?
Selon la forme de la maladie et son diagnostic plus ou moins précoce, les symptômes ne seront pas exactement les mêmes.
Formes classiques :
- Fièvre.
- Maux de tête.
- Photophobie (crainte de la lumière).
- Raideur au niveau de la nuque.
- Nausées et vomissements.
Formes graves : taches nécrotiques ou purpuriques (« bleus » ne s’effaçant pas à la pression) qui s’étendent progressivement sur tout le corps.
Y a-t-il des complications ?
La méningite est une maladie mortelle : environ 5% à 10% des malades décèdent entre 24h et 48h après l’apparition des symptômes. De plus, la maladie peut entraîner des lésions cérébrales, une surdité partielle et/ou des troubles de l’apprentissage chez 10% à 20% des survivants.
Comment faire le diagnostic ?
Il repose sur la mise en évidence de la présence de la bactérie dans le sang et/ou dans le liquide céphalo-rachidien purulent (ceci nécessite une ponction lombaire). Des tests de laboratoire sont nécessaires pour identifier les sérogroupes responsables de l’infection afin de mettre en œuvre les traitements adaptés.
Qui consulter ?
Dès l’apparition des symptômes, il faut consulter au plus vite les urgences de l’hôpital le plus proche.
Peut-on prévenir ?
La vaccination est possible pour deux des sérogroupes, A et C. le vaccin divalent en question n'est efficace qu'au-delà de l'âge de 18 mois et reste efficace 3 ans. Un vaccin dit "tétravalent" efficace sur les sérogroupes A, C, W 135 et Y est disponible en centres spécialisés et pourra être fait sous certaines conditions (destinations particulières, contexte épidémique avéré à W 135, etc). Dans le cadre d’une infection épidémique, la prise en charge des cas secondaires et leur protection constituent une forme de prévention.
Quels sont les traitements ?
Comme toutes les infections bactériennes, la méningite à méningocoques se traite par des antibiotiques. Pour que le traitement soit le plus efficace possible, il doit intervenir le plus tôt possible. L’entourage du malade et toutes les personnes ayant été en contact plus ou moins rapproché dans les 10 jours précédant l’hospitalisation doivent également subir une antibiothérapie à courte visée préventive.