De plus en plus de personnes développent des allergies. Il peut s’agir d’allergies alimentaires, chimiques, respiratoires… Parmi les sources d’allergies les plus courantes, il y a les pollens, qui arrivent souvent avec le printemps.
Quels sont les symptômes d’une allergie au pollen ?
Ce sont les manifestations d’un rhume des foins typique. La personne allergique a les yeux qui piquent, ressent des démangeaisons dans la gorge, le palais, parfois dans les oreilles. Il y a bien sûr les éternuements à répétition, parfois une toux, une gêne respiratoire, voire de l’asthme. Tout cela fatigue et énerve le malade. Quelquefois, les réactions peuvent être cutanées, comme l’urticaire.
Comment se protéger au quotidien des agressions du pollen ?
Il est recommandé aux personnes allergiques de se rincer les cheveux le soir avant de se coucher pour éviter que le pollen ne se dépose sur l’oreiller. Lorsque les yeux piquent et démangent, il ne faut pas les frotter. Aérer sa chambre tôt le matin lorsque les pollens ne sont pas encore dans l’air, porter des lunettes de soleil et un chapeau. En revanche, il est déconseillé de fumer et d’aller à la piscine car la fumée et le chlore aggravent les inflammations des yeux, du nez et de la gorge. Il est préférable de rouler vitres fermées en voiture et de faire sécher son linge à l’intérieur. Mais il faut savoir que l’allergie au pollen n’est pas une fatalité, et qu’il vaut mieux consulter si les symptômes s’aggravent d’année en année.
Quels sont les types de traitements recommandés ?
L’allergologue prescrit d’abord un traitement symptomatique pour soulager le patient. Ce sont des comprimés antihistaminiques, des anti-inflammatoires pour le nez, des antiallergiques pour les yeux. Pour guérir d’une allergie au pollen, le traitement de fond est une désensibilisation. Cela consiste à ingérer des extraits de pollen sous forme de gouttes que l’on fait fondre sous la langue pour réhabituer progressivement l’organisme à tolérer le pollen. On augmente peu à peu les doses. Ce traitement dure de 3 à 5 ans, en sachant qu’il faut le suivre entre octobre et novembre, et mars et avril. On obtient 60 à 70 % de bons résultats.
Existe-t-il des facteurs aggravants ?
Oui. La pollution urbaine favorise la libération de grains de pollen dans l’atmosphère. De même, le réchauffement climatique permet à certains pollens de se développer dans des régions où ils n’auraient pas pu auparavant. Par ailleurs, le CO2 agit sur la pollinisation. Les plantations massives d’arbres au pollen particulièrement virulent sont également nocives. C’est le cas des cyprès dans le midi, ou bien des bouleaux. Pour toutes ces raisons, de plus en plus de personnes souffrent d’allergie au pollen...