Narcolepsie
Malgré de longues nuits de sommeil, les narcoleptiques ont une fâcheuse tendance à s’endormir au beau milieu d’une réunion ou en pleine séance de cinéma. Ce trouble du sommeil peut se révéler un véritable handicap social.
Qu’est-ce que c’est ?
La narcolepsie est un trouble du sommeil qui se caractérise par des endormissements incontrôlables et soudains en plein milieu d’une activité diurne. Environ 1 personne sur 200 000 est victime de narcolepsie. Beaucoup de malades s’ignorent, d’autant que cette pathologie n’est pas facile à diagnostiquer.
La narcolepsie se déclenche souvent à l’adolescence ou chez le jeune adulte et peut durer toute la vie.
Quelles sont les causes ?
On ne connaît pas les causes de la narcolepsie. En revanche, des études ont permis de démontrer le caractère familial de cette maladie, sans que l’on en sache davantage.
Quels sont les symptômes ?
Le principal symptôme, particulièrement révélateur, est l’endormissement subit, incontrôlable, qui peut survenir en toute circonstance. Ces siestes inopinées durent en général une demi-heure, après quoi le malade se réveille de lui-même. Elles surviennent généralement plusieurs fois par jour.
D’autres symptômes sont généralement associés, mais ils ne sont pas systématiques et s’expriment rarement tous chez un même patient. C’est ce qui rend le diagnostic difficile.
- La cataplexie est particulièrement impressionnante. Le malade perd son tonus musculaire brusquement et peut ainsi s’effondrer d’un instant à l’autre, au beau milieu d’une activité. Il ne perd toutefois pas connaissance. Ces crises de cataplexie sont souvent déclenchées par des émotions fortes, positives ou négatives.
- Une paralysie brutale et temporaire peut également survenir, à l’endormissement ou au réveil. Le patient essaie en vain de bouger. Le malaise se dissipe de lui-même après quelques minutes.
- Certaines personnes victimes de narcolepsie décrivent également des hallucinations très réalises à l’endormissement.
Comment établit-on le diagnostic ?
Le diagnostic s’effectue principalement sur les symptômes décrits par le patient.
En l’absence de certitude, le médecin peut également prescrire un électroencéphalogramme : il montrera que la personne narcoleptique tombe directement en phase de sommeil paradoxal et non en phase I de sommeil, comme la plupart des gens.
Aucune anomalie morphologique n’est décelable sur les IRM et scanners qui pourraient être pratiqués pour éliminer d’autres pathologies.
Quelle est l’évolution ?
La narcolepsie peut durer jusqu’à la fin de la vie. Elle n’est pas grave en elle-même mais peut avoir des conséquences désastreuses si l’endormissement a lieu à un moment où toute l’attention est requise. Elle impose une vigilance dans les activités du patient et certaines activités ou métiers peuvent lui être interdits.
Quel est le traitement ?
Pour l’heure, aucun traitement ne permet de soigner la narcolepsie. Certains médicaments peuvent toutefois réduire la somnolence et les risques de siestes intempestives : amphétamines et autres stimulants peuvent être prescrits ainsi que, parfois, des antidépresseurs.
Une hygiène de vie irréprochable, avec des siestes régulières, peut aider à mener une vie active la plus normale possible.
Qui consulter ?
- Le médecin généraliste.
- Un service hospitalier spécialisé dans les troubles du sommeil.