MAROC PAYS QUI M'A VU NAITRE PAR SOLY ANIDJAR
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MAROC PAYS QUI M'A VU NAITRE PAR SOLY ANIDJAR

HISTOIRE DES JUIFS DU MAROC-CASABLANCA-RABAT-MAZAGAN-MOGADOR-AGADIR-FES-MEKNES-MARRAKECH-LARACHE-ALCAZARQUIVIR-KENITRA-TETOUAN-TANGER-ARCILA-IFRANE-OUARZAZAT-BENI MELLAL-OUEZANE
 
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 CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC

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MessageSujet: CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC   CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC Icon_minitimeDim 2 Sep 2012 - 15:34

Voilà un centenaire, en mars 1912. Dans l’histoire coloniale, le 30 mars 2012 a marqué en effet le centenaire de la signature du Traité de Fès , qui plaçait le Maroc sous protectorat français. Un anniversaire peu évoqué dans la presse et par les politiques des deux rives de la Méditerranée, même si l’évènement apparaît bien dans la liste des Commémorations nationales 2012.

Mais je souhaite aujourd’hui lui porter un regard différent, ni politique, ni polémique, en tentant de dénouer cette intime imbrication entre Histoire et histoire des familles…
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MessageSujet: Re: CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC   CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC Icon_minitimeDim 2 Sep 2012 - 15:37

Le Traité de Fès est signé le 30 mars 1912 par le Sultan Moulay Abd el-Hafid, sous la pression des troupes françaises campant aux portes de son palais. Il établit le Protectorat français dans l’Empire chérifien ou Protectorat de la République française au Maroc et est publié au 1er Bulletin Officiel du Protectorat (consultable ici). Le traité intervient dans un contexte intérieur marocain ainsi qu’international tendus – on a en effet, en 1911, frôlé la déclaration de guerre entre la France et l’Allemagne sur cette question des colonies africaines. Ce protectorat ne fut jamais reconnu par les États-Unis.

Le protectorat français au Maroc en quelques dates :
1912-1925 : Le général (et futur maréchal de France) Hubert LYAUTEY est nommé résident général, représentant la France. Il contribuera à l’édification d’un Maroc moderne.
1912-1934 : campagne de « pacification » ;
1922-1926 : guerre du Rif, menée pour la puissance coloniale par le maréchal Pétain.
1940-1945 : le Maroc dans la grande guerre.
Novembre 1942 : débarquement américain.
Mohammed ben Youssef (futur roi Mohammed V), fidèle à la France libre et qui a refusé d’appliquer les lois antisémites de Vichy, est élevé en 1945 à la dignité de compagnon de la Libération par le général de Gaulle.
10 à 25 000 Marocains (difficile de trouver des chiffres précis) sont morts pour libérer la France
1953 : déclenchement de la révolution du Roi et du peuple.
1955 : la France renonce à son protectorat sur le Maroc.
Le 2 mars 1956 après de longues négociations, la France, alors déjà empêtrée dans la « guerre » d’Algérie, reconnait l’indépendance du Maroc. L’Espagne fera de même peu après.

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MessageSujet: Re: CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC   CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC Icon_minitimeDim 2 Sep 2012 - 15:47

5 août 1912
Le sultan MOULAY HAFID vient de signer le 30 mai le traité de protectorat, dit traité de Fès, mais sa personnalité inquiète Lyautey, qui lui préfère son jeune frère MOULAY YOUSSEF, et il le force à abdiquer pour "raisons de santé".



16 août 1912
Les tribus du Sud, "les hommes bleus", sous la conduite de Hel Hiba, se soulèvent et se dirigent vers Marrakech. Pour les contenir et les repousser vers le Sud, Lyautey obtient la neutralité des chefs de tribus de l'Atlas. Parmi ceux-ci, THAMI EL GLAOUI : il est récompensé de sa collaboration en étant nommé Pacha de Marrakech, par un dahir du Sultan.

Ce n'est qu'en 1934, que la dernière région, le jbel Saghro, fut "pacifiée". La résistance à l'occupation Française fut donc continue de 1912 à 1934.



20 juillet 1921
La tribu des Beni Ouriaghel dans le Rif central, se soulève sous la conduite du fils du Cadi, ABD EL KRIM. Ce dernier a une culture européenne, il parle parfaitement l'Espagnol et a une vision moderne du monde.

Abd El Krim, contrairement aux autres résistants, a un projet politique précis. Profitant d'une lourde défaite de l'armée espagnole venue réprimer le soulèvement (3500 morts et 5000 blessés), il s'empare d'un armement lourd impressionnant : des dizaines de canons, des milliers de fusils et leurs munitions lui permettent d'équiper ses compagnons d'armes.

Il n' aucun mal à s'adjoindre l'alliance des chefs de tribus qui refusent le protectorat : il proclame la République Confédérée du Rif. Il en devient le Président, constitue un gouvernement, lève une armée et organise une administration.



1924
Les Espagnols n'occupent plus que quatre ports et se sont retirés des terres sous la pression des troupes d'Abd El Krim.

Le gouvernement Français s'inquiète, car les troupes sont proches de Fès et Taza. Des renforts sont nécessaires. PETAIN est envoyé sur place.

LYAUTEY n'apprécie pas son rival. Il démissionne et est remplacé par un civil, THEODORE STEEG, nommé Résident Général.



Octobre 1925
LYAUTEY rentre définitivement en France. Pétain et son adjoint Naulin parviennent à bloquer l'offensive sur le Front Rifain.



Début 1926
Avec l'appui de dix escadrilles d'aviation, et de 160.000 hommes, les troupes françaises, alliées aux Espagnols commandés par Primo de Riveira, lancent une contre-offensive.

17 mai 1926
Au prix d'une effroyable boucherie dont sont victimes les populations civiles, et sous un déluge de bombardements, ABD EL KRIM se soumet.

Il est aussitôt exilé à l'Ile de la Réunion dont il s'évadera en 1947. Il se réfugiera alors en Egypte où il y meurt en 1963.

Le président NASSER lui offre des funérailles nationales. Son prestige était alors si grand, qu'en 1956 à l'indépendance, il ne reçut pas l'autorisation de revenir au Maroc, tant son "aura" politique paraissait encore inquiétante pour l'entourage du Roi MOHAMMED V. Celui-ci avait rencontré Abd El Krim au Caire en 1959.



18 novembre 1927
Mort du Sultan MOULAY YOUSSEF.

Les Français imposent comme Sultan son 3ème fils Sidi Mohammed, âgé de 17 ans, censé être plus docile.

de 1927 א 1930
SIDI MOHAMMED succטde א Moulay Youssef dans la discrיtion, le Maroc tout entier est encore sous le choc de la soumission d'Abd El Krim. Le jeune sultan entend, cependant, ne concיder aux Franחais que le minimum de souverainetי.

Si la rיvolte d'Abd-El-Krim est l'יvטnement qui provoque le rיveil du nationalisme marocain, c'est le "dahir berbטre" du 16 mai 1930 qui est א l'origine du mouvement nationaliste marocain de l'entre deux-guerres. Le jeune souverain qui signe ce dahir, ne prend d'ailleurs pas immיdiatement la mesure de ce que ce dahir reprיsentera pour la nation marocaine.

De nos jours, ce dahir divise encore les communautיs berbטres et arabes marocaines, certains berbיrophones n'hיsitant pas א dire que l'exploitation politique du dahir a fait beaucoup de mal א la cause amazighe pendant plusieurs dיcennies.

Dטs 1914, Lyautey avait souhaitי respecter les coutumes berbטres dans les tribus pacifiיes, et avait initiי le dahir du 11 septembre 1914 qui prescrivait le respect des coutumes berbטres dans ces tribus.

Les djemaa judiciaires, organes d'arbitrage traditionnel, יtaient devenues de vיritables juridictions en 1915.

Le dahir du 16 mai 1930 que signe le jeune sultan Sidi Mohammed va plus loin, puisque il crיe des tribunaux coutumiers de 1טre instance et des tribunaux coutumiers d'appel, mais au-delא c'est son article 6 qui provoque la colטre des musulmans.

Par cet article, il est stipulי que "pour la rיpression des crimes commis en pays Berbטre, les juridictions franחaises seraient compיtentes , quelque soit la condition de l'auteur."

Les deux composantes de la nation marocaine sont ainsi sיparיes, et les Berbטres soustraits au droit coranique et au pouvoir du sultan qui ne peut plus exercer la "charia". La propagande catholique des Franciscains est montrיe du doigt et suspectיe de vouloir christianiser les Berbטres.

La campagne contre le dahir berbטre a des rיpercussions un peu partout dans le monde. Par l'intermיdiaire des mosquיes, elle gagne א partir de Fטs et Salי, toutes les villes du Maroc.

Le dahir berbטre du 16 mai 1930 est en partie abrogי par le dahir du 8 avril 1934, qui confie aux pachas et aux caןds les jugements des dיlits mineurs et au Haut Tribunal Chיrifien les dיlits et crimes les plus importants. Mais dיsormais, le nationalisme Marocain est nי.


La visite du sultan א Fטs et Moulay Idris provoque une יmeute anti-franחaise. Des revues nationalistes telles que "l'Action du peuple" sont interdites par les Franחais.


Dans la mouvance des partis nationalistes crייs en Tunisie et Algerie, dix jeunes intellectuels fondent une association qui prend le nom de "Action Marocaine", de fait le premier parti politique du Maroc. Ses principaux dirigeants et instigateurs sont: Mohammed el-Ouazzani, Hadj Ahmed Balafredj et Allal el-Fassi.

Dans le programme de l'Action Marocaine, on ne revendique pas encore l'indיpendance, mais on dיnonחe la politique raciale, fiscale et colonisatrice du protectorat et on exige l'יgalitי entre Franחais et Marocains et le strict respect du traitי de protectorat.
1934 :
Le sultan Sidi Mohammed accompagnי du jeune prince Moulay Hassan rend visite א Lyautey dans sa rיsidence de Thorey. Le jeune souverain ne connaissait que trטs peu Lyautey, mais il avait une grande admiration pour lui.
Lyautey mourut quelques semaines plus tard le 27 juillet 1934, Lyautey fut enseveli א Rabat. En 1961, sa dיpouille sera ramenיe en France pour etre deposee a l'Hotel des Invalides.






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MessageSujet: Re: CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC   CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC Icon_minitimeDim 2 Sep 2012 - 15:59

1934 :
Le sultan Sidi Mohammed accompagné du jeune prince Moulay Hassan rend visite à Lyautey dans sa résidence de Thorey. Le jeune souverain ne connaissait que très peu Lyautey, mais il avait une grande admiration pour lui.
Lyautey mourut quelques semaines plus tard le 27 juillet 1934, Lyautey fut enseveli à Rabat. En 1961, sa dépouille sera ramenée en France pour être déposée à l'Hôtel des Invalides.
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MessageSujet: Re: CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC   CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC Icon_minitimeDim 2 Sep 2012 - 16:00

1935 :


Le gouvernement Français veut que l'administration du protectorat soit détachée auprès du ministère de la France d'Outre Mer et non plus du Ministère des Affaires Etrangères.

Cette fois-ci, le sultan Sidi Mohammed réagit vivement et voit là une manœuvre d'annexion du Maroc. Il obtient que cette mesure soit rapportée.

L'année 1935 marque le début de trois années terribles pour la population notamment dans les zones rurales, en raison de la sécheresse qui frappe le pays.


8 octobre 1936 :

Nomination d’un nouveau résident général au Maroc, le général Noguès. Sidi Mohammed ben Youssef lui fait part de la désapprobation du peuple marocain. Le Sultan et le Résident général Nogues entretiendront de bonnes relations franches mais courtoises.
Février 1937 :

Trois ans à peine après sa création, scission de l'Action Marocaine : Ouazzani fonde le mouvement populaire qui deviendra après la guerre 39-45 le parti démocratique de l'indépendance (PDI) tandis qu'Allal Al Fassi créé le parti National le 23 juillet 1937, parti pour le triomphe des réformes, qui se transformera en parti de l'Istiqlal.
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MessageSujet: Re: CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC   CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC Icon_minitimeDim 2 Sep 2012 - 16:01

Dans le Maghreb, la même recomposition politique des mouvements nationalistes a lieu : en Algérie, dissolution de l'Etoile Africaine et création du parti du peuple Algérien de Messali Hadj et en Tunisie, c'est Bourguiba qui fait scission au sein du parti Destour .

1937 :


La politique instaurée par le gouvernement de Gauche du Front Populaire ne répond pas aux attentes des nationalistes marocains. Après une période d'agitation politique et des troubles dans tout le Maroc, le gouvernement Français décide d'exiler Allal El Fassi et Ouazzani qu'ils tiennent pour les principaux responsables de ces agitations.
Ouazzani sera envoyé au Sahara, tandis que Allal Al Fassi sera déporté au Gabon d'où il ne reviendra qu'en 1943, pour fonder le parti de l'Istiqlal

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MessageSujet: Re: CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC   CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC Icon_minitimeDim 2 Sep 2012 - 16:02

septembre 1939 :


Après le déclenchement de la seconde guerre mondiale, le Sultan Mohammed Ben Youssef lance un appel dans les mosquées et demande au peuple Marocain de soutenir la France, engagée dans la deuxième guerre mondiale.

Le Sultan Mohammed Ben Youssef refuse l'application des lois anti-juives de Vichy à ses sujets Marocains de religion israélite.
8 novembre 1942 :

Début de l'opération TORCH. Les forces américano-britanniques débarquent à Safi, Kénitra, Oran et Alger. Les troupes françaises et marocaines aux ordres de Vichy opposent une faible résistance armée, cependant les combats provoqueront plusieurs milliers de morts.
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MessageSujet: Re: CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC   CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC Icon_minitimeDim 2 Sep 2012 - 16:02

14 janvier 1943 :
Le 1er ministre britannique Winston Churchill, le Président des Etats-Unis Roosevelt auxquels se joindront les généraux Français De Gaulle et Giraud se rencontrent à la Conférence d’Anfa pour décider du sort du monde après la guerre.
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MessageSujet: Re: CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC   CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC Icon_minitimeDim 2 Sep 2012 - 16:03

22 janvier 1943 :
Le futur roi Mohammed V et le Président américain Roosevelt se rencontrent et dînent en apparté à Casablanca. Roosevelet apporte son soutien tacite dans le combat futur que mènera le souverain pour l'indépendance du Maroc.
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MessageSujet: Re: CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC   CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC Icon_minitimeDim 2 Sep 2012 - 16:03

21 juin 1943 :
Puaux, désigné par le Gouvernement des Forces Françaises Libres, remplace Noguès (jugé trop proche du gouvernement de Vichy) à la résidence générale au Maroc.


10 décembre 1943 :
Formation du parti de l’Istiqlal qui présentera son manifeste le 11 janvier 1944. Les manifestations de soutien sont sévèrement réprimées.
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MessageSujet: Re: CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC   CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC Icon_minitimeDim 2 Sep 2012 - 16:04

28 janvier 1944 :
Le Général De Gaulle pressent l'impatience des nationalistes marocains, mais a besoin du soutien des "colonies" d'Afrique pour faire entendre la voix de la France auprès des alliés. Il demande au Sultan Mohammed Ben Youssef par l'intermédiaire de son émissaire aux Affaires étrangères à Rabat, René Massigli, de respecter les dispositions du traité de Fès.

De nombreuses manifestations sont malgré tout réprimées dans le sang. A Fès, les Oulémas sont arrêtés ainsi que les principaux chefs nationalistes dont Balafredj et Lyazidi.
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MessageSujet: Re: CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC   CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC Icon_minitimeDim 2 Sep 2012 - 16:05

22 mars 1945 :
Mohammed Ben Youssef apporte un soutien discret à la création de la Ligue Arabe à Alexandrie.

8 mai 1945 :
Victoire des alliés à la 2ème guerre mondiale et signature de l'armistice qui met fin aux hostilités.

Au total plus de 90.000 Marocains se sont battus de 1939 à 1945, sous le drapeau français, pour le triomphe de la liberté.

Selon les estimations, entre 10.000 et 15.000 d'entre eux auraient trouvé la mort dans les combats où leur bravoure a été célébrée - lors du débarquement de Provence mais aussi, tout au long du conflit mondial, sur les champs de bataille de Tunisie, de Sicile, de Corse, en Italie, sur l'île d'Elbe, en Autriche, en Allemagne et du sud au nord de la France.

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MessageSujet: Re: CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC   CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC Icon_minitimeDim 2 Sep 2012 - 16:05

16 juin 1945 :
Le général De Gaulle reçoit à l'Elysée le Sultan Mohammed Ben Youssef, et le décore "Compagnon de la Libération".
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MessageSujet: Re: CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC   CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC Icon_minitimeDim 2 Sep 2012 - 16:06

23 mars 1946 :
Après le départ du Général De Gaulle du gouvernement Français, un civil, Eirik Labonne est nommé nouveau résident général au Maroc.

7 avril 1947 :
A Casablanca, à la nouvelle médina, les tirailleurs Sénégalais ouvrent le feu sur la foule marocaine sans motif apparent. Ils font plusieurs centaines de morts. La police commandée par le controleur Philippe Boniface n'interviendra pour les désarmer que plusieures heures plus tard.

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MessageSujet: Re: CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC   CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC Icon_minitimeDim 2 Sep 2012 - 16:06

10 avril 1947 :
Le Sultan Mohammed Ben Youssef qui s'était déplacé à Casablanca et encore meurtri par les évènements, prononce le discours de Tanger, réclamant l’indépendance du pays et son intégrité territoriale. Ce discours provoque le limogeage de Labonne considéré comme trop tolérant envers les nationalistes.

13 mai 1947 :
Le Général Juin, natif d'Algérie, et chef d’Etat major général de la défense nationale, est nommé par le gouvernement Français résident général au Maroc.

11 octobre 1950 :
Au cours d'un voyage officiel en France, le Sultan Mohammed Ben Youssef présente un memorandum au gouvernement Français qui ne répond pas.
A son retour au Maroc, violente altercation au conseil du Gouvernement entre les leaders politiques marocains et le général Juin.

26 janvier 1951 :
Le Général Juin, soutenu par les colons conservateurs français et les extrémistes du parti "présence française", menace de destitution le Sultan Mohammed Ben Youssef s'il ne désavoue pas le parti de l’Istiqlal.
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MessageSujet: Re: CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC   CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC Icon_minitimeDim 2 Sep 2012 - 16:07

Septembre 1951 :
Départ du général Juin et passation de pouvoirs au général Augustin Guillaume. Ami du Général Juin et connu pour avoir mené "ses Goumiers Marocains" à l'assaut du Monte Cassino, le Général Guillaume a fait une bonne partie de sa carrière d'officier au Maroc.

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MessageSujet: Re: CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC   CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC Icon_minitimeDim 2 Sep 2012 - 16:08

27 octobre 1951 :
La résidence générale organise des élections des chambres consultatives marocaines, boycottées par le peuple marocain. Manifestations à Casablanca.

A l'ONU, les pays arabes demandent l'inscription de l'affaire Marocaine à l'odre du jour de l'assemblée générale.


14 mars 1952 :
Le Sultan Mohammed Ben Youssef envoie un nouveau message à Paris appelant notamment la France à accorder l’indépendance du Royaume, à permettre aux Marocains de jouir de toutes les libertés publiques, et à donner aux travailleurs le droit de former des syndicats et de participer à des négociations conduisant à l'indépendance du pays.

octobre 1952 :
La France propose de suivre la politique de l’interdépendance, de créer une administration et des conseils communs et d’ouvrir des négociations sur la base des dispositions du traité de Fès. Le Sultan Mohammed Ben Youssef rejette cette proposition. Il fait la grève de la signature des dahirs.
Quelques semaines plus tard, plusieurs chefs nationalistes seront arrêtés dont El Ouazzani.

18 mars 1953 :
Distribution d’un manifeste signé par une vingtaine de notables, Marocains Pro-français, accusant « le Sultan de conduire le pays vers le chaos » et de s’allier à "des partis politiques illégitimes".

1er juin 1953 :
Le Sultan Mohammed Ben Youssef demande à la France de mettre un terme à cette dissidence manigancée et organisée par des Pachas et caïds collaborateurs du lobby des Colons.

11 août 1953 :
Le ministre français des Affaires étrangères, Georges Bidault, adresse un message au Général Guillaume pour lui demander de « calmer El Glaoui ».

13 août 1953 :
La France demande au Sultan, sous la menace de le déposer, de renoncer à la majorité de ses droits politiques.

16 août 1953 :
Manifestations anti-françaises, réprimées dans le sang, à Marrakech, Fès, Casablanca, Rabat, Salé, Meknès et Oujda.

20 août 1953 :
Le lobby des colons exige et obtient du gouvernement français l’exil du Sultan Mohammed Ben Youssef et de la famille royale en Corse puis à Madagascar (Antsirabé). Un nouveau sultan Ben Arafa est élu par les Oulémas avec l'appui du Pacha de Marrakech Thami El Glaoui.

20 août 1953 :
Déclenchement de la révolution du Roi et du peuple.
Manifestations fréquentes où l'on remarque la présence en grand nombre de femmes aux cris de « yahya el malik Mohammed al khamis !! ». Le résistant Allal Ben Abdellah tente d’assassiner Ben Arafa, le "nouveau" sultan .

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MessageSujet: Re: CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC   CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC Icon_minitimeDim 2 Sep 2012 - 16:09

11 septembre 1953 :
Le résistant Allal Ben Abdellah tente d’assassiner Ben Arafa, le "nouveau" sultan .

Décembre 1953 :
Les Etats arabes présentent aux Nations unies un projet de résolution demandant d’accorder au Maroc le droit à l’autodétermination. Cette résolution est adoptée par l'assemblée générale. L'annonce de cette adoption provoque des affrontements sanglants entre nationalistes et colons.

Mai 1954 :
Le gouvernement Français est de plus en plus mal à l'aise face à la pression internationale : le général Guillaume tenu pour responsable de cette situation est remplacé par un civil, Francis Lacoste.
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MessageSujet: Re: CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC   CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC Icon_minitimeDim 2 Sep 2012 - 16:10

23 août 1955 :
Rencontre franco-marocaine à Aix-les Bains au cours de laquelle il est décidé de déposer Ibn Arafa, de former un conseil de tutelle et d’accélérer la formation d’un gouvernement marocain représentatif de toutes les appartenances politiques.

6 novembre 1955 :
Entretiens avec le ministre français des Affaires étrangères, M. Antoine Pinay, à Saint-Germain en présence de Dubois, résident général au Maroc, sur les conditions de retour au Maroc du Sultan Sidi Mohammed Ben Youssef et sur l'ouverture de négociations entre la France et le Maroc.


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MessageSujet: Re: CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC   CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC Icon_minitimeDim 2 Sep 2012 - 16:12

16 novembre 1955 :
Retour triomphal de Mohammed Ben Youssef, futur roi Mohammed V, à Rabat.
18 novembre 1955
Sidi Mohammed Ben Youssef célèbre la fête du trône à la Tour Hassan de Rabat.
7 décembre 1955 :
Formation du premier gouvernement indépendant de coalition, présidé par M. Mohamed El Bekkaï.
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MessageSujet: Re: CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC   CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC Icon_minitimeDim 2 Sep 2012 - 16:13

15 février 1956 :


Visite de SM Mohammed V en France. Ouverture des négociations franco-marocaines sur l’indépendance du Maroc et l’abrogation du traité de Fès de 1912 établissant le protectorat français sur le Maroc. Bouabid, Lyazidi, et Ben Barka représentant le parti Istiqlal, et Boutaleb, Cherkaoui le PDI participent à ces négociations.

7 mars 1956 :
Mohammed V annonce au peuple Marocain l’indépendance du Maroc.

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MessageSujet: Re: CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC   CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC Icon_minitimeDim 2 Sep 2012 - 16:14

7 avril 1956 :
Un accord est signé à Madrid entre Mohammed V et le général Franco mettant fin à la souveraineté espagnole sur le nord du pays. Le 20 octobre, la zone de Tanger, qui était soumise à un statut international particulier, est elle aussi réintégrée au Maroc.
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MessageSujet: Re: CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC   CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC Icon_minitimeDim 2 Sep 2012 - 16:17

7 décembre 1955

Au lendemain du retour du roi (à ce moment-là encore sultan), trois forces vont s'opposer : le trône, la résistance et l'Istiqlal.

Mohammed V indique vouloir instaurer une monarche constitutionnelle basée sur la séparation des pouvoirs quand les conditions permettant une libre consultation populaire seront réunies. Un conseil national consultatif sous la présidence de Ben Barka est créé et siège au pavillon de la musique du palais de la Mamounia de Rabat. Tous ses membres sont nommés par le sultan.

Le 1er gouvernement du Maroc indépendant est présidé par M'Barek Bekkaï, ancien officier de l'armée française d'origine Berbère, ancien pacha de Sefrou qui s'était opposé à la déposition de Mohammed V. La féodalité rurale ainsi que le parti de la choura (PDI) de Mohamed Belhassan Ouazzani sont bien représentés dans ce gouvernement, tandis que les partisans de l'Istiqlal n'ont que des postes secondaires.

Allal El Fassi qui se trouve encore au Caire ne participe pas à ce gouvernement.

Ce gouvernement démissionnera le 27 Octobre 1956.


2 mars 1956
Signature à Paris de l'accord mettant fin au protectorat Français sur le Maroc et au Traité de Fès du 30 Mars 1912.


7 Avril 1956
Le protectorat Espagnol sur la Zone Nord est abrogé et le Maroc récupère les territorires occupés sauf un certain nombres d'enclaves (CEUTA et MELILLA au nord et Ifni et Tarfaya au sud) et les possessions Espagnoles du Sahara (Rio de Oro).

La zone Nord est stratégique, car elle est le siège de la plus importante organisation armée résistante, l'Armée de Libération nationale (ALN). Un des ses chefs, Abdelkhaleq Torres, après avoir lutté les armes à la main contre les Espagnols sera nommé Ambassadeur du Maroc à Madrid.

Il sera par la suite déplacé comme Ambassadeur en Egypte.

Avril 1956
L’administration marocaine n'est pas encore en place.

Seuls, l’Istiqlal (100.000 militants) et le tout récent syndicat de l’UMT (200.000 militants) de Mahjoub Ben Seddik sont réellement structurés à travers le pays.


L’Istiqlal, de fait, remplit la tâche qui incombe au Ministère de l’Intérieur : il sécurise le territoire et récupére les résistants qui n'ont pas encore déposé les armes. L'insécurité dans les villes et campagnes est grande, les règlements de compte entre les membres de l'Istiqlal, du Croissant Noir du Parti communiste marocain, et du PDI notamment, se multiplient : pour y mettre fin, le Prince Moulay Hassan est chargé par le Roi de créer et d'organiser les Forces Armées Royales (FAR) qui prennent pour devise : "Dieu, la Patrie, le Roi".

14 mai 1956
1er défilé des FAR à Rabat. Aidé de Mohammed Oufkir, ancien officier de l'armée française, le Prince a constitué une armée de 15.000 hommes intégrant d'anciens goumiers et tirailleurs de l'armée française ainsi que des mhallas de l'armée espagnole, des officiers de l'armée coloniale (plus de 400) et des soldats ralliés de l'ALN.


Quelques bataillons d'artillerie de Rabat (Moulay Ismaël) et Marrakech, quelques blindés, et une aviation très limitée complètent les effectifs. Les généraux Kettani et Meziane (ancien général de l'armée espagnole) encadrent les soldats.

Les dirigeants de l'ALN sont divisés sur l'intégration de l'Armée de Libération au sein des FAR. De nombreux chefs de l'armée de libération s'indignent que les troupes françaises soient encore autorisées à stationner sur le territoire marocain alors que l'armée française ést en guerre contre le FLN Algérien.

29 Mai 1956
La branche Nord de l'Armée de Libération la plus puissante, décide de rejoindre les FAR (5000 hommes sur 10000 au total). La branche Sud décide elle, de continuer le combat contre les forces coloniales.

27 juin 1956

Abbas Messaadi, un des chefs de l'ALN, commandant des forces du Rif, qui s'était opposé violemment à Ben Barka parce qu'il ne voulait pas se soumettre à l'emprise de l'Istiqlal est assassiné à Fès.

Ben Barka et le fquih Basri, chefs de file de l'aile progressiste de l'Istiqlal, sont "soupçonnés" par leurs adversaires politiques d'avoir commandité l'élimination de Messaadi.

Les autres partis ou constituantes de la résistance (PDI, parti communiste, A.L.M.) dénoncent l'hégémonie du parti (l'Istiqlal) et son impitoyable politique de répression .

Août 1956
Allal El Fassi, rentré au pays, devient Président de l'Istiqlal : il réclame la libération des territoires du Sahara Espagnol, de la Mauritanie ainsi que des territoires annexés à l'Algérie par la France. Il soutient l'ALN qui combat les troupes françaises dans le Sud.


22 Octobre 1956

L'avion qui transporte Ben Bella à Tunis est arraisonné en vol par la France. Ben Bella est emprisonné : la position de l'ALN proche du FLN se radicalise, certains de ses membres souhaitent une intervention du Maroc dans le conflit. De violentes manifestations anti-françaises ont lieu à Meknès qui font plusieurs dizaines de morts.


27 octobre 1956
Sous la pression de l'Istiqlal qui demande un cabinet plus homogène et plus représentatif, M'Barek Bekkaï remanie le gouvernement : l'Istiqlal obtient 10 sièges sur 16, les portefeuilles de l'Intérieur et des Affaires Etrangères et l'élimination des ministres du PDI.

29 Octobre 1956
Le statut international de la Ville de Tanger est aboli.

Janvier 1957
Le pouvoir en place doit faire face à une rebellion du caïd Addi Ou Bihi du Tafilalet : les FAR nouvellement constitués obtiennent facilement, sans combattre, la reddition des 40.000 rebelles qui rendent les armes.

Janvier 1957
Création de l'UNEM (Union Nationale des Etudiants Marocains) avec, pour fondement, quatre grands principes : unification, généralisation de l'enseignement, marocanisation et arabisation. L'UNEM se situe d'emblée à l'aile gauche de l'Isitqlal sous la tutelle de Ben Barka.

9 juillet 1957
Le jour de ses vingt huit ans, le prince Moulay Hassan est investi par dahir du même jour du titre de Prince héritier.

La régle séculaire marocaine excluant toute succesison automatique au trône par primogéniture est ainsi rompue.

Le Conseil National Constitutif présidé par Ben Barka avait pris une résolution favorable à ce dahir.

15 Août 1957
Le sultan Mohammed Ben Youssef se fait couronner roi sous le nom de Mohammed V.

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MessageSujet: Re: CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC   CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC Icon_minitimeDim 2 Sep 2012 - 16:18

Eté 1957



La mise en oeuvre par Ben Barka d'un vaste chantier de jeunesse, selon un mode socialiste à la chinoise, "la route de l'unité", qui occupe 12.000 jeunes pour la construction d'une route entre Fès et la méditerranée, inquiète la bourgeoisie conservatrice marocaine, qui y voit la tentative d'instauration d'une sociale-monarchie.

Le chantier dura 3 mois et ouvrit une route depuis Taounate jusquà Ketama, soit une longueur de 65 kilomètres au cœur du Rif. Il s'agit de l'actuelle N8.

Octobre 1957
L'armée de libération du Sud renforcée par des éléments de l'armée du Nord qui n'ont pas voulu rendre les armes et par quelques tribus sahraouies mènent des opérations de guerilla contre les troupes de Franco et font quelques incursions en Mauritanie sous contrôle français. La France confrontée à la guerre d'indépendance en Algérie souhaite faire cesser ces troubles. Elle obtient la passivité du gouvernement marocain qui n'avait pas les moyens d'une guerre contre les anciennes puissances coloniales. Par l'opération Ecouvillon, qui va utiliser 15.000 hommes ainsi que des blindés et l'aviation,la France et l'Espagne de Franco déciment l'armée de libération du Sud.


Novembre 1957
La Mauritanie devient république autonome et ses territoires ne pourront plus être intégrés au Royaume du Maroc.


Mai 1958
Ahmed Balafrej est nommé 1er ministre. Majoritairement Istiqlalien, l'aile monarchiste et conservatrice est nettement mieux représentée que la gauche présente seulement avec Bouabid.


Décembre 1958
La pression populaire étant de plus en plus forte, Mohammed V nomme un représentant de l'aile gauche de l'Istiqlal à la tête du gouvernement.


Janvier 1959
Sous l'impulsion des leaders Mahjoubi Aherdane et Abderrahmane Khetabib pourtant dévoués à la cause royale, une insurrection populaire dirigée contre le pouvoir en place se déclenche dans le Rif et le Moyen Atlas à l'occasion du transfert de la dépouille de Abbes Messaadi.


11 janvier 1959
Le congrès de l'Istiqlal qui devait avoir lieu le jour anniversaire de la publication du Manifeste est reporté.


16 janvier 1959
Après 10 jours de combats très violents qui font plusieurs milliers de morts, Ibrahim et le Prince Moulay Hassa entrent dans Al Hoceima. Les insurgés se soumettent. Aherdane et Khatib font allégeance au Roi et créent le Mouvement Populaire (MP), parti rural et berbériste.

25 Janvier 1959

Ben Barka démissionne du comité exécutif de l'Istiqlal.




27 janvier 1959
Allal El Fassi fait exclure 7 militants des plus hautes instances dont Ben Barka, Benseddik, le fqui Basri.

Ibrahim le nouveau 1er ministre est maintenu ainsi que Bouabid.

De son côté Ben Barka fédère les fédérations régionales dissidentes en une confédération nationale de l'Istiqlal. Ce n'est que le 6 septembre 1959 que ces comités donneront naissance à l'UNFP - Union Nationale des Forces Populaires. Ce parti obtiendra tout de suite l'adhésion des jeunes.






1959
Ibrahim et Bouabid sont confrontés à une situation économique catastrophique : deux tiers des actifs travaillent dans l'agriculture qui ne fournit qu'un tiers du P.I.B., une industrie lourde inexistante, un pays dépendant presque entièrement pour ses échanges extérieurs de la zone franc, une fuite massive des capitaux.

Ibrahim lance un 1er plan biennal pour tenter de sortir le pays du sous-développement, soumet une réforme agraire, crée le dirham pour remplacer le franc marocain, nationalise la Banque d'Etat du Maroc et supprime le privilège de libre convertibilité.


Les résultats tardent à venir et l'économie se dégradent lentement.


Décembre 1959
Le fqih Basri et Abderrahman Youssefi, membres de l'UNFP nouvellement créé, sont arrêtés et placés en détention en raison de leur qualité de directeur et rédacteur en chef du quotidien du parti At-Tahir (Libération), pour la publication d'un article offensant le roi. Cela provoque la fuite de Ben Barka en Allemagne.


13 février 1960
La Direction de la Sûreté annonce la découverte d'un complot contre le prince héritier Moulay Hassan. Il aurait été commandité depuis sa cellule par le fqih Basri, aidés par d'anciens résistants et Ben Barka. Tous les prisonniers seront amnistiés quelques mois plus tard.


29 février 1960

A 23h 40'15" un tremblement de terre d'une durée de 15 secondes et d'une magnitude de 6,7 sur l'échelle de Richter frappe Agadir.

Les quartiers de Founti, Talbordj, Yachech et la Kasbah sont détruits à 90-95%, la ville nouvelle à 50%. (photo tirée du site http://agadir1960.com/index.html)

Le nombre de victimes est estimé entre 12.000 et 15.000 personnes.

Agadir avant le tremblement de terre.


27 mai 1960
Après des élections consulaires triomphales pour la gauche, le pouvoir royal décide de mettre fin au gouvernement Ibrahim dont la politique économique déplaisait fortement au milieu conservateur et à la France.
Ibrahim et Bouabid ne font plus partie du nouveau gouvernement, mais la gauche est encore bien représentée.
Mohammed V se désigne président du Conseil.


30 mai 1960
Les élections municipales, premières élections générales depuis l'indépendance, sont gagnées par l'Istiqlal et l'UNFP qui obtiennent à eux deux 63% des voix. L'UNFP est représentée surtout dans les grandes villes et l'Istiqlal dans les campagnes. Mais le rôle politique des conseils municipaux est faible puisqu'ils n'ont qu'un pouvoir consultatif.


5 Août 1960
Mohammed V reçoit à Rabat le 1er ministre Congolais Patrice Lumumba.

Le souverain Marocain manifeste son soutien à la politique anti-impérialiste menée par le leader congolais. Ce dernier sera destitué quelques semaines plus tard, et emprisonné puis assassiné.



Novembre 1960
Allal El Fassi se voit confier la présidence d'un conseil constitutionnel avec la charge de préparer la rédaction d'un projet de constitution.

Le départ des troupes étrangères et la politique anti-impériailiste du souverain satisfait le parti de l'Istiqlal.


Janvier 1961
A Casablanca se tient la conférence des Pays Africains en vue de la crétion de l'Unité Africaine.

Mohammed V range le Maroc du côté des pays progressistes opposés à l'alignement sur l'Occident et au colonialisme.

26 février 1961
Le Roi Mohammed V meurt sur la table d'opération de la clinique du palais à Rabat, à la suite d'une banale intervention chirurgicale de la cloison nasale pratiquée par un chirurgien Suisse.


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MessageSujet: Re: CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC   CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC Icon_minitimeDim 2 Sep 2012 - 16:19

16 mai 1962

Ben Barka rentre de Paris : il est accueilli triomphalement à Rabat par la foule.


7 décembre 1962
Le roi Hassan II fait approuver par référendum la constitution qu’il a lui-même rédigé. L’UNFP appelle à l’abstention. La Constitution est approuvée par 97% des votants.

Ben Barka, près de Bouznika, est victime d’un accident provoqué par une voiture qui prend la fuite: il échappe de peu à la mort et a une vertèbre cervicale brisée.

2 janvier 1963
Démission des 3 ministres de l’Istiqlal du gouvernement pour protester contre l’omnipotence du Chef du Cabinet du Roi Guedira.

Quelques jours plus tard, l’Istiqlal passe officiellement à l’opposition tout en reconnaissant l’autorité du Roi. L’Istiqlal fait une tentative de rapprochement avec l’UNFP sans succès.



13 au 15 Mars 1963
Hassan II est en visite officielle en Algérie. A cette occasion, Hassan II rappelle au président Algérien Ben Bella l’accord conclu avec le GPRA relatif aux frontières maroco-algériennes.

Les frontières entre l’Algérie et le Maroc au Sahara avaient, en effet, été établies par la France au gré de ses intérêts. En 1961, le Maroc et la Tunisie, Etats souverains, avaient conclu un accord avec le GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne), selon lequel aucune question territoriale ne serait soulevée avant l’indépendance. Le GPRA avait admis, de son côté, que les frontières coloniales n’étaient pas opposables à ses voisins.

Le Président Ben Bella demande du temps, la république algérienne étant encore naissante.



20 mars 1963
Guedira annonce la tenue d’élections législatives prochaines et la création d’un parti: le FDIC (front national pour la défense des institutions constitutionnelles) dans lequel on retrouve le MP d’Aherdane et le PDC d’Hassan El Ouazanni.

17 mai 1963
Les élections sont un succès pour l’UNFP qui conquiert "officiellement" 28 sièges sur 144. Les deux grands partis Istiqlal et UNFP ont la majorité en nombre de voix. Cependant, le découpage électoral et des trucages électoraux minorent effectivement le score de l’UNFP et de l’Istiqlal.


L’Istiqlal a 41 députés, le parti du Roi emporte 69 sièges et peut gouverner avec la majorité.

Ben Barka est élu député de Rabat dans la circonscription du quartier populaire de Yacoub El Mansour. Il devient le leader de l’opposition au Roi.



16 juillet 1963
La police investit le siège de l’UNFP en pleine préparation des élections cantonales et municipales qui ont été reportées, mais dont l’UNFP est le grand favori.

Abderrahim Bouabid, l’ancien ministre du cabinet Ibrahim est libéré, mais 100 militants sont emprisonnés. Ben Barka en visite au Caire échappe à la rafle, mais dans tout le pays les arrestations des militants de l’UNFP se succèdent : plus de 5.000 au total.


17 Août 1963
Le ministre de la justice Ahmed Bahnini annonce que les arrestations sont consécutives à un complot déjoué contre le Roi. Le fquih Basri est désigné comme le chef du complot, et parmi les comploteurs d’anciens résistants, Cheik el-Arab, Moumen Diouri et Ben Barka avec l’aide de fonds qui proviendraient des régimes progressistes d’Algérie, d’Irak et de Syrie.


8 octobre 1963
La guerre des sables entre l’Algérie et le Maroc intervient dans un contexte politique intérieur particulièrement tendu. La rivalité entre les deux pays est non seulement territoriale mais elle est aussi idéologique.

L’élite révolutionnaire algérienne de la République Algérienne socialisante est en effet proche des idéaux de Ben Barka.

Après que le Maroc ait déployé des troupes en plusieurs points de la zone désertique qui s’étendait entre le Hamada du Draâ et Béchar, le Président Ben Bella estime que l’intégrité territoriale de l’Algérie est menacée et attaque les FAR à Hassi Beida.

Les combats sont acharnés durant trois jours et rapidement l’armée Marocaine mieux entraînée à ce type de conflit et mieux équipée prend le dessus. L’OUA par l’entremise de Haïlé Sélassié, l’Empereur d’Ethiopie, regroupe le roi du Maroc, le président Ben Bella et Modibo Keita, Président de la République du Mali autour de la table de négociation.




Un accord de cessez-le-feu sera signé le 2 novembre et aboutit à un modus vivendi soulignant qu’il n’y a ni vainqueur ni vaincu.


16 octobre 1963
L’appel de Ben Barka depuis le Caire appelant à déjouer la machination néo-colonialiste est mal perçue par l’opinion publique marocaine. L’UNFP se déchire sur le comportement à adopter.


13 novembre 1963
Formation d'un nouveau gouvernement confié à Ahmed Bahnini.


22 novembre 1963
Ouverture du procès des conjurés. Quatre vingt six sont présents mais dix sept sont absents dont Ben Barka.

Le verdict après plusieurs mois de procès ne sera rendu que le 14 mars 1964 : Basri, Diouri et Benjelloun sont condamnés à mort. Ben Barka et Cheik el-Arab sont condamnés à mort par contumace. Le Bâtonnier Youssefi bénéficie d’une peine de prison avec sursis. Les autres sont condamnés à de lourdes peines de prison.


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MessageSujet: Re: CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC   CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC Icon_minitimeDim 2 Sep 2012 - 16:21

Décembre 1963
L’année 1963 qui s’achève voit la dernière grande émigration juive du Maroc. Le pays comptait 270.000 juifs en 1948, et seulement 164.000 en 1960. Plus de la moitié, soit 102.000 émigrent entre 1961 et 1964 pour Israël ou pour l’Europe et l’Amérique, après que l’émigration collective, d’abord officiellement interdite, ait été tolérée.
Avril 1964
Un nouveau parti est constitué, né des cendres du FDIC : il s’appelle le PSD (parti socialiste démocrate) et a pour président le 1er Ministre Bahnini. Il est animé par Guédira.

Adoption du principe d’arabisation de la justice et nationalisation de la presse aux mains d’étrangers.

Cheik el Arab, l’ancien résistant, après une longue traque qui tient en haleine tout le Maroc est abattu par les policiers d’Oufkir à Casablanca. Selon la légende, il se serait suicidé devant Oufkir lui-même plutôt que de se livrer.


Juin 1964
Adoption du principe d’arabisation de la justice et nationalisation de la presse aux mains d’étrangers.


7 août 1964
Cheik el Arab, l’ancien résistant, après une longue traque qui tient en haleine tout le Maroc est abattu par les policiers d’Oufkir à Casablanca. Selon la légende, il se serait suicidé devant Oufkir lui-même plutôt que de se livrer.


19 août 1964
Remaniement ministériel : Oufkir est nommé à l’Intérieur et Meziane à la Défense, Mohammed Cherkaoui beau-frère du roi, aux affaires économiques. La suppression du Ministère de la Mauritanie et du Sahara Occidental est mal perçue par l’Istiqlal.


20 août 1964
Les condamnés à mort du complot du 16 juillet 1963 sont grâciés par Hassan II et leur peine est commuée en prison à perpétuité.

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MessageSujet: Re: CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC   CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC Icon_minitimeDim 2 Sep 2012 - 16:25

19 août 1964
Remaniement ministériel : Oufkir est nommé à l’Intérieur et Meziane à la Défense, Mohammed Cherkaoui beau-frère du roi, aux affaires économiques. La suppression du Ministère de la Mauritanie et du Sahara Occidental est mal perçue par l’Istiqlal.


20 août 1964
Les condamnés à mort du complot du 16 juillet 1963 sont grâciés par Hassan II et leur peine est commuée en prison à perpétuité.


22 mars 1965
Une circulaire fixant la limite d’âge à 17 ans pour accéder au secondaire provoque la colère des lycéens : la plupart, en effet, se voyaient ainsi bloquer l’accès aux études et à tout espoir de vie meilleure.

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MessageSujet: Re: CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC   CENTENAIRE DU PROTECTORAT FRANCAIS AU MAROC Icon_minitimeDim 2 Sep 2012 - 16:26

23 mars 1965
Les syndicats et l’UNEM s’étant joints au mouvement, les lycéens casablancais bientôt suivis de ceux de Fès et de Rabat se mettent en grève : les jeunes non scolarisés rejoignent les grévistes, la répression policière est violente et on assiste alors à des scènes d’émeute à Casablanca.

Le gouvernement pris de court fait appel à l’armée pour réprimer violemment les manifestations. Oufkir en personne dirige la répression, qui fait probablement plusieurs centaines de morts.


Avril 1965
Le Roi propose à l’ensemble des partis politiques la constitution d’un gouvernement d’union nationale refusée par les partis de l’opposition.

En signe de bonne volonté, il accorde une amnistie générale à tous les prisonniers politiques : le fquih Basri, Diouri et Benjelloun en bénéficient.


25 avril 1965
Ben Barka rencontre à Francfort, chez son frère, le Prince Moulay Ali cousin et émissaire du Roi. La rencontre n’aboutit à aucune conciliation possible entre Ben Barka et le pouvoir royal.


7 juin 1965
Dans l’impossibilité de constituer un gouvernement d’union nationale et de disposer d’une majorité au Parlement, Hassan II utilise l’article 35 de la constitution qui lui donne les pleins pouvoirs législatif et exécutif.Hassan II refuse de procéder à de nouvelles élections avant d’avoir réviser la constitution. Il forme un nouveau gouvernement dont il prend la tête.

L’Istiqlal dénonce l’état d’exception et demande le retour de la légalité. L’UNFP demande que la nouvelle constitution soit plus démocratique.


29 octobre 1965
Mehdi Ben Barka qui faisait fréquemment des voyages entre la Suisse, la France et l’Egypte où il s’était exilé, est enlevé par deux policiers français, aidé de truands, devant la brasserie Lipp à Paris, où il devait rencontrer un cinéaste en vue de la préparation d’un film à projeter lors de l’ouverture de la Conférence Tricontinentale qu’il était chargé d’organiser.

La disparition de Ben Barka plonge le monde politique Marocain et International dans la consternation.



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