Une soprano israélienne à l’Opéra de Vienne
La jeune soprano israélienne Chen Reiss, qui a fait ces deux dernières années une percée sur la scène lyrique internationale, a déposé ses valises au prestigieux Opéra de Vienne, où elle s’installe "en résidence" jusqu’au 21 janvier.
Après avoir débuté mercredi soir dans le rôle de l’Oiseau de la forêt dans l’opéra "Siegfried", de Richard Wagner, sous la direction du chef d’orchestre allemand Christian Thielemann, elle va enchaîner avec Sophie dans "Le Chevalier à la rose", de Richard Strauss, Elvira dans "L’Italienne à Alger", de Gioachino Rossini, Pamina dans "La Flûte enchantée", Servilia dans "La Clémence de Titus", deux opéras de Wolfgang Amadeus Mozart, et Adèle dans "La Chauve-souris", de Johann Strauss. Le 15 janvier, elle sera seule sur scène pour un concert de ses airs préférés.
"C’est sensationnel. C’est vraiment incroyable de faire partie d’un tel ensemble", a-t-elle déclaré à l’agence de presse autrichienne APA. "Vienne, pour n’importe quel chanteur, c’est comme une patrie", s’enthousiasme-t-elle.
Chen Reiss avait effectué ses débuts de cantatrice au Staatsoper de Vienne en 2009, déjà dans le rôle de Sophie du "Chevalier à la rose".
Mozart et Joseph Haydn font partie de son répertoire préféré, elle qui déclare se sentir "très proche de la culture de langue allemande" : "Mes parents sont nés en Israël. Quand j’étais petite, on chantait du Bach. A la maison, on écoutait du Strauss et même du Wagner", explique la soprano, depuis toujours fascinée par les livrets en allemand. "Certains chanteurs trouvent que l’allemand est une langue difficile à chanter, mais, moi, j’adore cette langue. Les textes lyriques allemands sont d’une qualité littéraire exceptionnelle".
Arrivée à l’âge de 20 ans à New-York pour ses études, Chen Reiss se sent Israélienne, mais revendique sa part new-yorkaise : "Israël est ma patrie, mais New-York, c’est ma maison".
VIENNE, 10 nov 2011 (AFP)