MAROC PAYS QUI M'A VU NAITRE PAR SOLY ANIDJAR
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MAROC PAYS QUI M'A VU NAITRE PAR SOLY ANIDJAR

HISTOIRE DES JUIFS DU MAROC-CASABLANCA-RABAT-MAZAGAN-MOGADOR-AGADIR-FES-MEKNES-MARRAKECH-LARACHE-ALCAZARQUIVIR-KENITRA-TETOUAN-TANGER-ARCILA-IFRANE-OUARZAZAT-BENI MELLAL-OUEZANE
 
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 NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL

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MessageSujet: NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL   NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL Icon_minitimeMar 21 Juin 2011 - 10:01

L'accession de Napoléon Bonaparte au pouvoir a été un événement fondamental pour l'émancipation des Juifs dans toute l'Europe. Ils eurent accès à l'égalité des droits civiques et à la liberté de circulation, et furent intégrés à la nation.

Napoléon Bonaparte rencontre pour la première fois de sa vie une communauté juive en Italie, le 9 février 1797, dans la ville d'Ancône pendant la campagne d'Italie. Les Juifs y vivaient dans un ghetto confiné et bouclé la nuit. Ils portaient des bonnets jaunes et des brassards avec l'étoile de David qui permettaient de les identifier.

Bonaparte ordonne alors de leur enlever le bonnet jaune et le brassard et d'y substituer la cocarde tricolore. C'est la première décision symbolique du futur empereur qui donna par la suite des instructions plus concrètes pour que la communauté accède enfin à la liberté de culte et de circulation. Des mesures qui s'appliquent par la suite aux Juifs de Rome, Venise, Vérone et Padoue.

Le jeune Bonaparte abolit les lois de l'Inquisition, et les Juifs sont enfin libres.


Dernière édition par Soly Anidjar le Mar 21 Juin 2011 - 10:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL   NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL Icon_minitimeMar 21 Juin 2011 - 10:10

De nombreux hommes politiques et des citoyens se plaignaient de la non intégration des Juifs à la vie nationale. Ils ne portaient à l'époque pas de nom de famille, les mariages mixtes étaient rares etc. Ce qui conduit en 1806 en Alsace à une flambée de violence contre la communauté juive. On leur reproche les intérêts usuraires exigés par certains prêteurs et le ministre de la justice réclame même des mesures contre eux.

Le 30 mai 1806, l'empereur prend alors un décret prévoyant, dans son article 2, « qu'il sera formé au 15 juillet prochain, dans notre bonne ville de Paris, une assemblée d'individus professant la religion juive et habitant le territoire français ». L'assemblée juive réunit donc 95 députés nommés par les préfets au niveau des départements. Un décret du 10 juillet 1806 adjoint 16 représentants des Juifs du royaume d'Italie. Les délibérations ont duré pendant presqu'un an, du 6 juillet 1806 jusqu'au 6 avril 1807, sous la présidence du banquier Bordelais Abraham Furtado. Ces députés juifs doivent répondre aux questions suivantes :

Est-il licite aux Juifs d'épouser plusieurs femmes ?
Le divorce est-il permis par la religion juive ? Le divorce est-il valable sans qu'il soit prononcé par les tribunaux et en vertu de lois contradictoires à celles du code français ?
Une Juive peut-elle se marier avec un Chrétien, et une Chrétienne avec un Juif ? ou la loi veut-elle que les Juifs ne se marient qu'entre eux ?
Aux yeux des Juifs, les Français sont-ils leurs frères ou sont- ils des étrangers ?
Dans l'un et l'autre cas, quels sont les rapports que leur loi leur prescrit avec les Français qui ne sont pas de leur religion ?
Les Juifs nés en France et traités par la loi comme citoyens français regardent-ils la France comme leur patrie ? Ont-ils l'obligation de la défendre ? Sont-ils obligés d'obéir aux lois et de suivre toutes les dispositions du Code civil ?
Qui nomme les rabbins ?
Quelle juridiction de police exercent les rabbins parmi les Juifs ? Quelle police judiciaire exercent-ils parmi eux ?
Ces formes d'élection, cette juridiction de police et judiciaire sont-elles voulues par leurs lois, ou seulement consacrées par l'usage ?
Est-il des professions que la loi des Juifs leur défende ?
La loi des Juifs leur défend-elle de faire l'usure à leurs frères ?
Leur défend-elle ou leur permet-elle de faire l'usure aux étrangers ?

Les trois premiers points de débat sont relatifs au mariage et au divorce : un Juif peut-il épouser plusieurs femmes ? Admettent-ils le divorce sans qu'il soit prononcé par les tribunaux ? Les mariages mixtes sont-ils licites ? Après de longues heures de discussions, il en ressort que les citoyens juifs doivent se soumettre au Code civil français de plus « ils doivent défendre la France jusqu'à la mort ». La mesure est votée à l'unanimité.

En ce qui concerne les mariages mixtes, les députés se divisent et les rabbins y sont opposés. Quant à l'usure, elle est abandonnée sur le plan dogmatique mais non sur le terrain pratique. Napoléon imagine ressusciter le Grand Sanhédrin qui a conduit à la création du Consistoire central des israélites de l'Empire. Il pensait qu'il faut transformer les principes qui se dégagent de ces discussions en véritables lois religieuses. Cette création devait conduire à l'organisation administrative des Juifs de l'Empire, afin d'avoir un meilleur contrôle sur eux et surtout s'assurer leur soumission à l'Empereur et à la France.

Le 9 février 1807, la première séance a lieu. Elle comprend 45 rabbins et 26 laïcs. Le rabbin de Strasbourg, David Sintzheim la préside. Napoléon lui envoie ses instructions de Pologne.

Le Grand Sanhédrin doit organiser le culte juif, prévoir un tiers de mariages mixtes et, entre autres, fixer les conditions d'exercice du commerce. Cette assemblée ne réalise pas tous les souhaits de l'empereur mais elle accomplit l'essentiel de ce que l'on attendait d'elle. Le 7 mars 1807, la communauté juive remercie Napoléon : « Béni soit à jamais le Seigneur Dieu d'Israël, qui a placé sur le trône de France, un prince selon son cœur. Dieu a vu l'abaissement des descendants de l'antique Jacob et a choisi Napoléon le Grand pour être l'instrument de sa miséricorde. À l'ombre de son nom, la sécurité est rentrée dans nos cœurs et nous pouvons désormais bâtir, ensemencer, moissonner, cultiver les sciences humaines, appartenir à la grande famille de l'État, le servir et nous glorifier de ses nobles destinées. ».

Le règlement du culte juif est publié le 17 mars 1808. Les Juifs y sont organisés du point de vue religieux en circonscriptions territoriales, dotées chacune d'un consistoire composé de Juifs laïcs. Ces consistoires doivent dresser la liste des Juifs étrangers, exhorter les Juifs à l'exercice de professions utiles, surveiller l'application du règlement du culte et faire connaître aux autorités le nombre de conscrits de la circonscription. Un consistoire centralisé est institué à Paris. À la différence des pasteurs et des prêtres, les rabbins ne sont pas rémunérés par l'État. Ils perçoivent une rémunération à partir des cotisations des fidèles.

Un décret destiné « à la réforme sociale des Juifs » et joint au règlement du culte, est proposé par le ministre de l'Intérieur, Champagny et trois commissaires impériaux. Il porte sur une meilleure intégration de la communauté juive en France mais prévoit toute une série de cas arbitraires pouvant entraîner l'annulation des créances et ordonne aux commerçants juifs de se faire délivrer par les préfets une patente annuelle et révocable. De plus, les Juifs doivent satisfaire en personne à la conscription et n'ont plus la possibilité de payer un remplaçant comme les autres citoyens. Ce décret est souvent appelé le « décret infâme ». Valable 10 ans, il est aboli en 1818 sous Louis XVIII.

Avec le décret de Bayonne du 28 juillet 1808, Napoléon oblige les citoyens juifs de France à avoir un nom de famille définitif et à le déclarer à la mairie. La législation de l'Empire complète l'œuvre de la Révolution française en accélérant considérablement l'assimilation des Juifs, Napoléon leur donne une place dans la société. Elle place d'ailleurs le judaïsme sur un plan comparable mais pas encore identique aux religions catholique et protestante.

La volonté de l'Empire était alors véritablement d'assimiler les Juifs à la communauté française. Le 29 novembre 1806, il écrit à Champagny alors ministre de l'intérieur : « [Il faut] atténuer, sinon détruire, la tendance du peuple juif à un si grand nombre de pratiques contraires à la civilisation et au bon ordre de la société dans tous les pays du monde. Il faut arrêter le mal en l'empêchant ; il faut l'empêcher en changeant les Juifs. [...] Lorsqu'on exigera qu'une partie de la jeunesse aille dans les armées, ils cesseront d'avoir des intérêts et des sentiments juifs ; ils prendront des intérêts et des sentiments français. »

En Allemagne, Napoléon supprima les taxes spéciales imposées aux Juifs et il leur donna, pour la toute première fois, l'égalité civique et politique.

A Sainte-Hélène, Napoléon confie au médecin Irlandais Barry Edward O'Meara « Mon premier désir était de libérer les juifs et d'en faire des citoyens à part entière. Je voulais leur accorder les droits de liberté, d'égalité et de fraternité dont jouissaient les catholiques et les protestants. Mon souhait est que les juifs soient traités en frères comme si nous faisions tous partie du judaisme. Une valeur ajoutée à cela, à mes yeux, était que cela attirerait en France beaucoup de riches parce que les juifs sont nombreux et qu'ils viendraient en masse dans notre pays où ils seraient mieux que dans aucun autre pays. Sans les événements de 1814, la plupart des juifs d'Europe seraient venus en France, où la liberté, l'égalité et la fraternité les attendait et où ils pourraient servir leur pays, comme tous les citoyens.. »
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MessageSujet: Re: NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL   NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL Icon_minitimeMar 21 Juin 2011 - 10:11

Pendant le siège de Saint-Jean-d'Acre en 1799, Bonaparte aurait, selon Ben Weider et Blumenkranz3, préparé une proclamation dans laquelle il annonçait la fondation d'un État juif en Palestine ottomane, mais il ne la publia pas. Bonaparte voulut investir Saint-Jean-d’Acre et se rendre ensuite à Jérusalem pour y lancer sa proclamation. Son avancée fut stoppée par les Turcs soutenus par les Anglais.Le premier à s'élever contre ce projet de Grand Sanhédrin est le tsar de Russie Alexandre Ier, Il dénonce violemment la liberté accordée aux Juifs et il ira jusqu'à demander à l'Église orthodoxe de protester avec la plus grande énergie contre le projet de Napoléon. Il désigne l'Empereur comme « l'Antéchrist et l'ennemi de Dieu ».

Le Saint Synode de Moscou proclame : « Dans le but de détruire les bases des églises de la chrétienté, l'Empereur des Français a invité dans sa capitale toutes les synagogues judaïques et il a le projet de fonder un nouveau Sanhédrin hébreu. Qui est le même tribunal qui osa jadis condamner à la croix le Seigneur Jésus. »

En Autriche, l'irritation est très grande ; en Prusse, l'église luthérienne est très hostile et en Italie, les réactions sont bien moins virulentes mais restent globalement défavorables. La réaction de Londres est quant à elle sans équivoque : « Nous repoussons la politique et la doctrine d'une telle Assemblée. »

Le tsar de Russie a eu gain de cause et Napoléon accepta de signer, le 17 mars 1808, un décret restrictif qui limitait les libertés accordées aux Juifs en espérant que le tsar le soutiendrait dans sa guerre contre l'Angleterre. Mais au bout de trois mois, l'empereur annule le décret et plus de la moitié des départements rétablirent la liberté totale pour leurs citoyens juifs.
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MessageSujet: Re: NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL   NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL Icon_minitimeMar 21 Juin 2011 - 10:14

Tous les pays sous autorité française appliquèrent les réformes de Napoléon. Ainsi au Portugal, l'État permit aux Juifs une liberté totale et il leur permit d'ouvrir des synagogues qui étaient fermées depuis plus de 300 ans. En Italie, au Pays-Bas et en Allemagne, les Juifs ont pu pour la première fois participer en hommes libres à la société de leur pays respectif.

Après la défaite de Waterloo, la réaction rétablit dans de nombreux pays les discriminations contre les Juifs. Toutefois en France, les Bourbons de retour ne prennent aucune mesure discriminatoire (sauf le rétablissement de l'Ordre de Saint-Louis, réservé aux catholiques, qui remplace la Légion d'Honneur) et au contraire abolissent le décret de 1808 à son expiration en 1818.

Le pape Pie VII fit rétablir les ghettos et imposa de nouveau au juif d'assister à des sermons.
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MessageSujet: Re: NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL   NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL Icon_minitimeMar 21 Juin 2011 - 10:20


Napoléon Bonaparte : l'homme de l'Histoire ayant suscité tant de passions, l'homme faisant naître autant d'appréhensions que d'attractions, l'homme le plus présent dans notre histoire contemporaine... Charismatique, le premier consul puis l'empereur et ensuite son souvenir ont aimanté les esprits de grands hommes comme ceux du peuple. Serait-ce par les grandes conquêtes accomplies au nom de la Révolution ? Serait-ce par toutes les institutions mises sur pied sous son règne et qui subsistent encore aujourd'hui ? Ou plutôt est-ce dû à toute l'ambiguïté du personnage ?

Cette ambiguïté entoure le sacre du 11 frimaire de l'an XIII. Ce couronnement en grande pompe en la cathédrale Notre-Dame de Paris, en présence du pape Pie VII allait-il réellement asseoir son pouvoir ?


Rappel des faits :

Le 18 mai 1804, un décret du Sénat instaure une nouvelle monarchie. Napoléon tient à renforcer sa légitimité par une cérémonie religieuse : le 2 décembre 1804, à Notre-Dame de Paris, il se fait sacrer Empereur des Français. Un protocole complexe et de fastueuses cérémonies sont prévus. Leur préparation, très minutieuse, mobilise le Grand Maître de cérémonie Ségur, le peintre Isabey, et les architectes Percier et Fontaine. Pour transmettre l'événement à la postérité, Napoléon décide que des gravures de ces cérémonies seront rassemblées au sein d'un ouvrage : ce sera le Livre du Sacre, réalisé entre 1804 et 1814, et dont l'élaboration est confiée aux organisateurs du Sacre.

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MessageSujet: Re: NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL   NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL Icon_minitimeMar 21 Juin 2011 - 10:22

Le 2 décembre 1804 se déroula le sacre de Napoléon à Notre-Dame de Paris. Qui en eut l'idée ? Fontanes et tout un courant néomonarchiste qui estimaient qu'une cérémonie religieuse était indispensable à la fondation de la nouvelle dynastie.
Paris fut choisi de préférence à Lyon, où Bonaparte avait songé à établir un moment le gouvernement pour être plus près de l'Italie, à Aix-la-Chapelle ou à Reims qui aurait éveillé de fâcheux souvenirs. Napoléon invite le pape Pie VII à célébrer la messe du couronnement. Malgré les réserves des Brumairiens, c'était le plus sûr moyen de désarmer l'opposition de la Belgique, de l'Italie et de la Vendée profondément catholiques. C'était souligner encore plus cruellement qu'en raison des circonstances, Louis XVIII n'avait jamais été sacré.

Pie VII qui espérait de sa venue l'abolition des articles organiques, accepta. Il célébra la messe, bénit l'anneau, l'épée, le manteau, le globe, le sceptre et la couronne. Mais Napoléon se couronna lui-même puis couronna Joséphine agenouillée devant lui. C'est la scène qu'a immortalisée le tableau de David. Le pape s'étant retiré, Napoléon prêta serment prévu par la Consitution : "Je jure de maintenir l'intégrité du territoire de la République, de respecter et de faire respecter les lois du concordat et la liberté des cultes ; de respecter et de faire respecter l'égalité des droits, la liberté politique et civile, l'irrévocabilité des ventes des biens nationaux ; de ne lever aucun impôt, de n'établir aucune taxe qu'en vertu de la loi ; de maintenir l'institution de la Légion d'honneur ; de gouverner dans la seule vue de l'intérêt, du bonheur et de la gloire du peuple français."

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MessageSujet: Re: NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL   NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL Icon_minitimeMar 21 Juin 2011 - 10:27

Biographie de Napoléon Bonaparte

Passé l'enfance, Bonaparte intègre l'école militaire de Brienne en 1779 et apprend, solitaire et studieux, le métier de soldat. Jeune officier à la Révolution, il fréquente les Jacobins. Remarqué en 1793 lors du siège de Toulon, il épouse Joséphine de Beauharnais en 1796 et se voit confier l'armée d'Italie alors moribonde. En avril 1797, il défait les armées italo-autrichiennes, et acquiert le rang de héros national, confirmé par la campagne d'Egypte en 1798. En 1799, il participe avec Sieyès au coup d'Etat du 18 brumaire puis devient Premier consul. Fort de pouvoirs absolus, il réforme le pays (il crée les préfets, le Code civil, la Banque de France.. .) et se fait sacrer Empereur par Pie VII, le 2 décembre 1804. Divorcé, il épouse Marie-Louise d'Autriche, qui lui donnera un fils en 1811. Les coalitions européennes se succèdent alors pour tenter de briser son hégémonie. La Grande Armée tient bon (Austerlitz en 1805 ; Wagram en 1809) jusqu'à la fatale campagne de Russie, en 1812. Affaibli, Napoléon Ier est acculé à l'abdication le 6 avril 1814 et s'exile sur l'île d'Elbe. De retour des 'Cent jours', il est défait à Waterloo le 18 juin 1815, et part en exil forcé sur l'île anglaise de Sainte-Hélène jusqu'à la fin de ses jours. Il laisse derrière lui l'image controversée d'un chef sanguinaire, esclavagiste et patriarcal, mais dont les conquêtes lui attirent depuis toujours la sympathie de nombre de nostalgiques de la grandeur française.

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MessageSujet: Re: NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL   NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL Icon_minitimeMar 21 Juin 2011 - 10:28

Napoléon Bonaparte, dit Napoléon Ier1, né le 15 août 1769 à Ajaccio, en Corse et mort le 5 mai 1821 sur l'île Sainte-Hélène, au Royaume-Uni, fut général, premier consul, puis premier empereur des Français. Il fut un conquérant de l'Europe continentale.

Objet dès son vivant d'une légende dorée comme d'une légende noire, il a aujourd'hui acquis une notoriété pour son habileté militaire (victoires d'Arcole, Rivoli, Pyramides, Marengo, Austerlitz, Iéna, Friedland, Wagram, La Moskova) et politique, mais aussi pour son régime autoritaire, et pour ses incessantes campagnes (voulues ou non) causant la mort de plus d'un million de civils, soldées par de lourdes défaites finales en Espagne, en Russie et à Waterloo, et par sa mort en exil à Sainte-Hélène sous la garde des Anglais.

Il dirige la France à partir de la fin de l’année 1799 ; il est d'abord Premier Consul du 10 novembre 1799 au 18 mai 1804 puis Empereur des Français, sous le nom de Napoléon Ier, du 18 mai 1804 au 11 avril 1814, puis du 20 mars au 22 juin 1815. Il réorganise et réforme durablement l'État et la société. Il porte le territoire français à son extension maximale avec 134 départements en 1812, transformant Rome, Hambourg, Barcelone ou Amsterdam en chefs-lieux de départements français. Il est aussi président de la République italienne de 1802 à 1805, puis roi d’Italie du 17 mars 1805 au 11 avril 1814, mais encore médiateur de la Confédération suisse de 1803 à 1813 et protecteur de la Confédération du Rhin de 1806 à 1813. Il conquiert et gouverne la majeure partie de l’Europe continentale et place les membres de sa famille sur les trônes de plusieurs royaumes européens : Joseph sur celui de Naples puis d'Espagne, Jérôme sur celui de Westphalie, Louis sur celui de Hollande et son beau-frère Joachim Murat à Naples. Il crée aussi un grand-duché de Varsovie, sans oser restaurer formellement l'indépendance polonaise, et soumet à son influence des puissances vaincues telles que le Royaume de Prusse et l'Archiduché d'Autriche.

Napoléon tente de mettre un terme à son profit à la série de guerres que mènent les monarchies européennes contre la France depuis 1792. Il conduit les hommes de la Grande Armée, dont ses fidèles « grognards », du Nil et de l'Andalousie jusqu'à la ville de Moscou. Comme le note l'historien britannique Eric Hobsbawm, aucune armée n'était allée aussi loin depuis les Vikings ou les Mongols et n'avait soumis autant de grandes puissances de son époque. Malgré de nombreuses victoires initiales face aux diverses coalitions montées et financées par le Royaume de Grande-Bretagne (devenue le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande en 1801), l’épopée impériale prend fin en 1815 avec la défaite de Waterloo.

Peu d'hommes ont suscité autant de passions contradictoires que Napoléon Bonaparte. Selon les mots de l’historien Steven Englund : « le ton (…) qui convient le mieux pour parler de Napoléon serait (…) une admiration frisant l’étonnement et une désapprobation constante frisant la tristesse. »

Toute une tradition romantique fait précocement de Napoléon l'archétype du grand homme appelé à bouleverser le monde. C'est ainsi que le comte de Las Cases, auteur du célèbre Mémorial de Sainte-Hélène tenta de présenter Napoléon au parlement britannique dans une pétition rédigée en 18182. Élie Faure, dans son ouvrage Napoléon, qui a inspiré Abel Gance, le compare à un « prophète des temps modernes ». D'autres auteurs, tel Victor Hugo, font du vaincu de Sainte-Hélène le « Prométhée moderne ». L'ombre de « Napoléon le Grand » plane sur de nombreux ouvrages de Balzac, Stendhal, Musset, mais aussi de Dostoïevski, de Tolstoï et de bien d'autres encore.
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MessageSujet: Re: NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL   NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL Icon_minitimeMar 21 Juin 2011 - 10:33

Napoléon Bonaparte naît à Ajaccio, le 15 août 1769, un an après le traité de Versailles par lequel Gênes cède l'île à la France. Il a pour nom de baptême Napoleone di Buonaparte (acte du 21 juillet 1771, mais sur son acte de mariage avec Joséphine de Beauharnais, il signa Napoleone Buonaparte). Issu d’une famille faisant partie de la noblesse de robe italo-corse dont la présence sur l'île est attestée depuis le XVIe siècle.
il est le quatrième enfant (second des enfants survivants) de Carlo Maria Buonaparte, avocat au Conseil supérieur de l'île, et de Maria Letizia Ramolino. Son prénom, Napoleone (ou Nabulione selon la graphie corse), lui est donné en mémoire d'un oncle mort à Corte en 1767.

Enfant, sa mère le décrira plus tard comme le plus intrépide. À Sainte-Hélène, Napoléon rapportera à Las Cases qu'enfant, il était « turbulent, adroit, vif et preste à l'extrême ».

En janvier 1779, âgé de neuf ans et demi, Napoléon Bonaparte quitte la Corse pour entrer au collège d'Autun. L'abbé Chardon, l'un de ses professeurs, le décrit comme un enfant « sombre et pensif, qui ne s'amusait avec personne et se promenait ordinairement seul ». Ne sachant que le dialecte corse en entrant au collège, « il apprit en trois mois le français, au point de faire librement la conversation et même de petits thèmes et de petites versions », selon l'abbé Chardon.
Fin mai, il fut admis à l'école militaire de Brienne-le-Château, dirigée par les minimes, où il revêt l'uniforme.

Le 8 juin 1777 Charles Bonaparte est élu député de la noblesse de Corse, en cette qualité, il fait partie de la députation que l’Assemblée générale des États de la Corse envoie à Versailles auprès du roi Louis XVI. Le 15 décembre 1778, il part pour Versailles où Louis XVI le reçoit en audience une seconde fois la première rencontre avec le roi datant de 1776.
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MessageSujet: Re: NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL   NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL Icon_minitimeMar 21 Juin 2011 - 10:35

À cette occasion, le comte de Marbeuf, gouverneur de l'île, fait obtenir, auprès du ministre de la guerre le prince de Montbarrey, une bourse pour faire entrer le deuxième fils de Charles à l'école militaire, son frère aîné Joseph étant destiné à suivre une carrière ecclésiastique.
Le 1er janvier 1779, Charles Bonaparte fait entrer provisoirement ses deux fils Joseph et Napoléon au collège d’Autun. Napoléon y reste trois mois, le temps pour son père de faire les démarches pour le faire admettre à l'école militaire, devant pour cela fournir les preuves de sa noblesse et de quatre degrés d'ancienneté pour obtenir la bourse du roi. Le dossier fut examiné par le juge d'armes Antoine-Marie d'Hozier de Serigny. Charles Bonaparte ayant fourni les preuves de noblesse de la famille, Napoléon est agréé par le ministère de la Guerre pour entrer au collège militaire de Tiron, mais, suite à des défections, il est finalement admis à l’École royale militaire de Brienne-le-Château (Aube)
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MessageSujet: Re: NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL   NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL Icon_minitimeMar 21 Juin 2011 - 10:37

Napoléon y entre le 15 mai 1779 en classe de septième11. C’est l’un des douze collèges de France qui accueillent les enfants de la petite noblesse. Il va y rester cinq ans. Considéré comme bon élève, particulièrement doué pour les mathématiques, Bonaparte n’aurait pas été très apprécié de ses camarades notamment à cause de son admiration pour Pascal Paoli.
Il montre déjà une propension à l’art du commandement, en organisant des jeux militaires dont il prend la tête. Une bataille de boules de neige, qu'il aurait dirigée un hiver, fait partie de sa légende.
Son frère Joseph, ayant abandonné son projet d'entrer au séminaire, étudie le droit, Lucien entre au séminaire d’Aix-en-Provence et ses sœurs sont éduquées par Mme Campan.

Son père lui rend visite le 21 juin 1784. Le 22 septembre de la même année, le sous-inspecteur des écoles Marie-Antoine-Sérapion Reynaud des Monts fait passer aux élèves cadets de Brienne l'examen d'entrée à l'École militaire de Paris, où après un an d'études ils pourront être affectés à un régiment d'artillerie, de génie, ou de la marine.
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MessageSujet: Re: NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL   NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL Icon_minitimeMar 21 Juin 2011 - 10:38

Napoléon est jugé apte à y entrer ainsi que quatre de ses condisciples. Il quitte l'école le 17 octobre et arrive cinq jours plus tard à Paris où il intègre la compagnie des cadets gentilshommes. Le 24 février 1785, Charles Bonaparte meurt d'un cancer de l'estomac ; le rôle de chef de la famille échoit à l'aîné Joseph, mais Napoléon le juge d'un caractère trop faible pour diriger la famille. En septembre, il passe l'examen de sortie de l'école afin d'intégrer un régiment d'artillerie, interrogé par le mathématicien Pierre-Simon Laplace. Il est reçu lieutenant en second, (42e sur 58) à l’examen de l’artillerie, et reçoit l’ordre de rejoindre la destination qu’il a choisie, le régiment d'artillerie de la Fère alors en garnison à Valence.

Il quitte Paris pour Valence le 30 octobre 1785. Le 15 septembre 1786, sept ans et neuf mois après son départ, il repose les pieds sur l’île de Corse à l’occasion de son congé de semestre. Le 1er juin 1788, il s’embarque pour rejoindre son régiment de La Fère en garnison à Auxonne et apprendre son métier d’artilleur. Dans ses loisirs, il travaille assidûment. Ses nombreuses lectures, qu’il accompagne de Notes témoignent du sens dans lequel il a dirigé ses études et des sujets qui l’ont particulièrement attiré. Il quitte Auxonne, pour un congé de semestre au début du mois de septembre 1789. Le 11 ou 12 février 1791, la fin de son congé le ramène dans la cité auxonnaise qu’il quitte définitivement le 14 juin 1791.
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MessageSujet: Re: NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL   NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL Icon_minitimeMar 21 Juin 2011 - 10:39

Lorsque la Révolution éclate en 1789, le lieutenant Bonaparte a 19 ans. Il est présent depuis le 15 juin 1788 au régiment de La Fère, alors à l'école royale d'artillerie à Auxonne dirigée par le maréchal de camp-baron Jean-Pierre du Teil. Ce dernier lui confie la répression de la première émeute locale qui éclate le 19 juillet 1789.

Présent ponctuellement à Paris, le jeune officier est spectateur de l’invasion des Tuileries par le peuple le 20 juin 1792 et aurait manifesté alors son mépris pour l'impuissance de Louis XVI. Ce dernier signe quelques jours plus tard son brevet de capitaine, un de ses derniers actes publics.

Napoléon retourne à plusieurs reprises en Corse, où les luttes de clans avaient repris, les paolistes soutenant la monarchie à l’anglaise, et les Bonaparte la Révolution. Napoléon se fait élire lieutenant-colonel de la Garde nationale en mars 1792, en arrachant de force l’accord du commissaire du gouvernement. C'est à ce poste de commandant en second du bataillon Quenza-Bonaparte qu'il fait ses premières armes en février 1793, participant à la tête de l'artillerie à l'expédition de La Maddalena. Malgré l'efficacité et la détermination de Napoléon, l'opération commandée par Colonna Cesari, un proche de Paoli, est un échec cuisant. Cet événement et l’exécution du roi en janvier 1793 attisent la division avec les paolistes, provoquant une révolte des indépendantistes.

Les désaccords entre Paoli et Bonaparte s'accentuent et à la suite d'une lettre de Lucien Bonaparte à la Convention pour dénoncer Paoli, la famille de Napoléon, dont la maison a été mise à sac, est contrainte de quitter l'île précipitamment à destination de Toulon, le 10 juin 1793. Peu après l'arrivée des Bonaparte dans le (nouveau) département du Var, la région se révolte contre la Convention et Toulon est livrée aux Britanniques par la population.

Capitaine d’artillerie, Bonaparte y est envoyé à l'automne 1793 et obtient, à la demande des commissaires Augustin Robespierre et son compatriote Salicetti, le commandement de l'artillerie, avec le grade de chef de bataillon. Il y rencontre de jeunes officiers comme Marmont, Junot ou Victor. Il s'y oppose aussi à Louis Fréron, qui, par sa mauvaise gestion des affaires militaires, contribue au lancement de sa carrière. Après l'échec d'un assaut contre Toulon, Napoléon soumet un plan d'attaque au général Dugommier qui permet la reprise de la ville aux troupes royalistes et britanniques le 18 décembre. Ses ordres contribuent à forcer la flotte britannique à quitter la rade de Toulon et à priver ainsi les insurgés d'un soutien précieux. Il est fait général de brigade le 22 décembre. Après cette victoire, il sert en Italie.

Ses amitiés avec les jacobins lui valent d’être brièvement arrêté après la chute de Robespierre le 9 Thermidor an II (27 juillet 1794).
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MessageSujet: Re: NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL   NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL Icon_minitimeMar 21 Juin 2011 - 10:39

Libéré, il refuse d'être affecté en Vendée et erre à Paris un temps sans commandement effectif, puis Barras lui demande le 13 vendémiaire an IV de réprimer l’insurrection royaliste contre la Convention nationale. À cette occasion, Bonaparte a sous ses ordres un jeune officier, Joachim Murat, son futur beau-frère. Ce dernier joue un rôle déterminant, en transférant à temps les canons indispensables depuis les Sablons jusqu'aux abords des Tuileries. La canonnade de Saint-Roch — où les boulets ont été remplacés par de la mitraille plus « efficace » — disperse les forces royalistes faisant de nombreuses victimes...

Quelques jours plus tard, Bonaparte est promu général de division, puis nommé commandant de l’armée de l'Intérieur, succédant à Barras qui devient l’un des 5 membres du Directoire.

Officier d’artillerie de formation, il innove vers cette époque dans l’utilisation de l’artillerie (canon de Gribeauval) comme force mobile d’appui des attaques d’infanterie.

Il doit à Joséphine de Beauharnais, amie et ancienne maîtresse de Barras, qu'il vient d'épouser au début de 1796, sa promotion à la tête de la petite armée d'Italie, appelée en principe à ouvrir un simple front de diversion. Il sait motiver ses hommes et fait, sur le terrain qu'il avait reconnu en 1793-94, une campagne d’exception qui reste étudiée dans toutes les Écoles de guerre. Il bat séparément quatre généraux piémontais et autrichiens (dont Colli (en), Von Beaulieu et Argenteau à Millesimo, Montenotte), et signe l’armistice de Cherasco avec le premier royaume. Dans une deuxième phase, il bat une nouvelle armée autrichienne envoyée en renfort et commandée par Sebottendorf à Lodi et Beaulieu à Borghetto, ce qui lui assure la conquête de Milan.

Dans une troisième phase organisée autour du siège de Mantoue, il bat deux nouvelles armées autrichiennes commandées par Quasdanovich et Wurmser dans sept batailles, dont Castiglione, Roveredo. Enfin, les renforts commandés par Alvinczy sont à nouveau battus au pont d’Arcole et à Rivoli. Tout en organisant l’Italie en Républiques sœurs sur le modèle de la République française, il marche sur l’Autriche et signe seul les préliminaires de paix de Leoben. En un peu plus d’un an, il bat cinq armées autrichiennes, fréquemment à un contre deux, et décide seul du sort de la guerre, les armées françaises du Rhin étant battues par les Autrichiens qui doivent affaiblir leurs troupes sur ce front pour envoyer des renforts en Italie. La rue de Paris où il habite est renommée rue de la Victoire.
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MessageSujet: Re: NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL   NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL Icon_minitimeMar 21 Juin 2011 - 10:41

À son retour d’Italie, en décembre 1797, Bonaparte est accueilli comme un héros par le Directoire qui organise une cérémonie officielle pour célébrer la paix de Campo-Formio. Il est nommé membre de l'Institut dans la classe de mathématiques. En février 1798, le Directoire soumet à Bonaparte l'idée d'une invasion de l'Angleterre. Il inspecte les côtes françaises de Boulogne, Calais et Dunkerque, en vue de la réalisation du projet. Sa popularité auprès des Français est de plus en plus importante. Le 23 février 1798, le gouvernement abandonne le projet d'invasion de l'Angleterre sur les conseils de Bonaparte, qui, lui-même influencé par Talleyrand, persuade alors le Directoire de porter la guerre en Égypte, où il pourra couper la route des Indes à la Grande-Bretagne. Le 24 février 1798, le rapport est présenté à Barras ; le 5 mars, inquiet de la popularité de Bonaparte, le Directoire le charge de mener l'expédition en Égypte, avec aussi l'idée de s'en débarrasser. De même, l'assemblée électorale des Landes l'ayant choisi pour député en avril 1798, son élection est invalidée le 22 floréal an VI (11 mai 1798), avec celle de 105 autres députés, pour l'essentiel jacobins.

En avril 1798 est créée l’armée d’Orient, placée sous les ordres de Bonaparte. Des scientifiques formant l’Institut d’Égypte l'accompagnent. Il est, en outre, accompagné des généraux Kléber, Desaix, Murat, Lannes, Davout et Caffarelli.

Le 19 mai 1798, Bonaparte quitte Toulon avec le gros de la flotte française et parvient à échapper à la poursuite de la flotte britannique de Nelson. Mais il y a eu peut-être une ruse des Anglais de laisser passer la flotte française pour mieux l'écraser plus tard. Au passage, les Français s’emparent de Malte, le 10-11 juin 1798, pour assurer les communications ultérieures avec la métropole. Le 19 juin 1798, après avoir laissé une garnison de 3 000 hommes sur place, la flotte met le cap sur Alexandrie qu’elle atteint le 1er juillet 1798. Après une courte résistance, la ville est prise le lendemain.

Bonaparte laisse 3 000 hommes à Alexandrie et longe la côte égyptienne vers l’est jusqu’au delta du Nil qu’il remonte vers Le Caire. Le premier véritable combat de la campagne d'Égypte a lieu à Chebreïs le 13 juillet 1798 où les cavaliers mamelouks sont défaits, grâce à l’artillerie de l’armée d’Orient. Le 21 juillet, à la bataille des Pyramides de Gizeh, Bonaparte bat à nouveau l’armée des mamelouks. Le 24 juillet, Bonaparte et son armée entrent triomphalement au Caire. Les 1er et 2 août, la flotte française est presque entièrement détruite à Aboukir par les navires de Nelson. Désormais, les Britanniques sont maîtres de la Méditerranée et Bonaparte est prisonnier de sa conquête. Suite à cette défaite, les Turcs, le 9 septembre, déclarent la guerre à la France. Il faut rappeler qu’à cette époque l'Égypte fait partie de l'empire ottoman, comme la majorité du Proche-Orient.
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MessageSujet: Re: NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL   NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL Icon_minitimeMar 21 Juin 2011 - 10:43

Pendant qu’il décide de faire de l'Égypte un véritable État capable de vivre en autarcie, Bonaparte envoie le général Desaix poursuivre Mourad Bey jusqu’en Haute-Égypte, complétant ainsi la soumission du pays. Poussés par les Britanniques et les Turcs, les mamelouks survivants travaillent la population du Caire, qui se révolte le 21 octobre contre les Français. Cette révolte est impitoyablement réprimée par les troupes. Le calme revient et Bonaparte rétablit la situation en décrétant finalement une amnistie générale, non sans avoir fait couper bon nombre de têtes exhibées à la foule terrorisée et canonner la Grande Mosquée du Caire.

En février 1799, Bonaparte se déplace en Syrie pour affronter les troupes ottomanes que le sultan a envoyées pour attaquer les Français en Égypte. Le 10 février 1799, Bonaparte quitte le Caire avec son armée et bat les Turcs aux combats d’El-Arich et de Gaza. Le 7 mars 1799, la ville de Jaffa est prise et pillée par les Français. Napoléon ordonne l'exécution de quelque 2 500 prisonniers turcs qui sont fusillés ou égorgés faute de munitions.
Par ce massacre, il espère impressionner ses adversaires. C’est à ce moment-là que la peste apparaît dans les rangs français. Napoléon est favorable à l'euthanasie des soldats agonisants à l'aide de fortes doses d'opium (utilisé pour calmer la douleur), mais son médecin, le baron Desgenettes, (René-Nicolas Dufriche Desgenettes) s'y oppose énergiquement.

Le 19 mars 1799, Bonaparte met le siège devant Saint-Jean d’Acre. Le 13 avril 1799, les cavaliers de Junot mettent en déroute les cavaliers ottomans à la bataille de Nazareth et le 16 avril 1799, Bonaparte et Kléber écrasent l’armée turque de secours envoyée par le sultan pour libérer le siège de Saint-Jean d’Acre à la bataille du Mont-Thabor. Bien que victorieuse à cette bataille, le 16 avril 1799, l’expédition en Syrie sera décimée par la peste puis arrêtée à Acre.

De retour à Acre, Bonaparte essayera en vain, du 24 avril au 10 mai 1799, de prendre la ville. Le 17 mai 1799, Bonaparte décide d’abandonner le siège et retourne en Égypte. Le 14 juin 1799, il arrive au Caire et, dans un retournement de situation, bat les Turcs le 25 juillet 1799 à la bataille terrestre d'Aboukir.

La situation du Directoire lui paraissant favorable à un coup de force, Bonaparte, qui n’a plus qu’une armée de terre affaiblie, ayant perdu sa marine, abandonne le commandement de l’armée d’Égypte à Jean-Baptiste Kléber.
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MessageSujet: Re: NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL   NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL Icon_minitimeMar 21 Juin 2011 - 10:44

Il rentre discrètement en France le 23 août 1799 à bord de la frégate La Muiron, abandonnant au général Kléber une armée diminuée et malade. Il débarque à Saint-Raphaël le 9 octobre 1799 après avoir miraculeusement échappé aux escadres britanniques pendant les 47 jours de la traversée. Sur le chemin qui le mène à Paris, il est acclamé par la population. Jean-Baptiste Kléber se révèle un excellent administrateur et le 20 mars 1800, réalise l’exploit de vaincre les Turcs à la bataille d’Héliopolis. Cette victoire permet à la France de conserver l’Égypte, mais Kléber meurt assassiné, le 14 juin 1800 au Caire, le jour où Napoléon gagne de justesse la bataille de Marengo en Italie, grâce à la charge héroïque de Desaix, qui est tué lors de l’assaut, trépassant ainsi le même jour que Kléber.

Le successeur de Kléber, le général Menou, capitule le 31 août 1801 devant les forces turco-britanniques après avoir perdu 13 500 hommes, principalement victimes des épidémies au cours des négociations de paix. Les soldats français restants sont rapatriés sur les vaisseaux britanniques vers la France.
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MessageSujet: Re: NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL   NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL Icon_minitimeMar 21 Juin 2011 - 10:52

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Napoléon se fait couronner roi d’Italie le 26 mai 1805 à Milan
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MessageSujet: Re: NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL   NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL Icon_minitimeMar 21 Juin 2011 - 10:58

Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa (Yaffo)en Israel aujourd'hui la ville est Yaffo-Tel Aviv.

peinture de Antoine-Jean Gros



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MessageSujet: Re: NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL   NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL Icon_minitimeMar 21 Juin 2011 - 11:15

Biographie de Joséphine de Beauharnais

Marie-Josèphe-Rose de Tascher de La Pagerie, dite Joséphine de Beauharnais, née le 23 juin 1763 aux Trois-Îlets en Martinique et décédée le 29 mai 1814 au château de Malmaison à Rueil-Malmaison, fut la première épouse de l'Empereur Napoléon Ier de 1796 à 1809 et impératrice des Français et reine d'Italie de 1804 à 1809.

De son vrai nom Marie-Josèphe Rose Tascher de la Pagerie, Joséphine de Beauharnais a passé son enfance en Martinique dans une famille créole de planteurs français, avant de venir en Métropole et de se marier avec le vicomte de Beauharnais en 1779. ll fut président de l'Assemblée législative lorsque Louis XVI s'est enfui des Tuileries et fût arrêté à Varennes. Il fut aussi maire de la Ferté-Avrain, en Sologne, rebaptisée en son honneur la Ferté-Beauharnais. Il est mort, guillotiné, en 1794, quelques jours avant la chute de Robespierre. Alexandre et Rose s'étaient séparés peu avant la Révolution. De cette union naquit deux enfants, Eugène et Hortense. Napoléon Bonaparte les a adoptés en épousant celle qu'il appellera désormais Joséphine après leur mariage en 1796. Quelques mois plus tard, Bonaparte est nommé général en chef de l'armée d'Italie, en partie grâce à sa femme. Cette dernière, devenue impératrice en 1804, ne pourra donner d'héritier à Napoléon. Malgré l'amour que l'empereur lui porte, elle sera répudiée en 1809 au nom de la raison d'Etat. Joséphine meurt dans son château de la Malmaison, à Rueil le 29 mai 1814. Napoléon vient d'abdiquer : elle organise une soirée en l'honneur du tsar de Russie, Alexandre. Mais elle prend froid et meurt dans la nuit, le tsar à son chevet.Elle est la fille aînée de Joseph-Gaspard de Tascher de La Pagerie (1735-1791), chevalier, seigneur de La Pagerie, et de Rose Claire des Vergers de Sannois (1736-1807), issue d'une famille de riches colons martiniquais. Ils exploitent une plantation de cannes à sucre sur laquelle travaillent plus d'une centaine d'esclaves africains. Elle tiendrait son prénom de la dauphine Marie-Josèphe de Saxe (belle-fille de Louis XV et mère de Louis XVI, Louis XVIII et Charles X) dont son père a été page ainsi que son jeune frère Robert-Marguerite que l'on appellera plus tard le baron de Tascher.

Marie-Josèphe-Rose est née le 23 juin 1763 aux Trois-Îlets, près de Fort-Royal (plus tard Fort-de-France) à la Martinique. Elle est baptisée le 27 juillet 1763 en l'église Notre-Dame de la Bonne-Délivrance aux Trois-Îlets : son parrain est Joseph Desvergers de Sannois et sa marraine est Marie Françoise de la Chevalerie de la Pagerie.Elle trichera toute sa vie sur la date de sa naissance pour se rajeunir.
Les Almanachs impériaux indiqueront tous les ans la date du 24 juin 1768. Sa fille, la reine Hortense continuera à maintenir cette fiction.

Au cours de l'année 1777, François de Beauharnais (1714-1800), qui vit avec Désirée, la sœur de Joseph-Gaspard Tascher de La Pagerie, propose à ce dernier d'unir son fils cadet, le vicomte Alexandre de Beauharnais avec sa fille Catherine-Désirée Tascher de La Pagerie. Malheureusement, lorsque cette demande parvient aux La Pagerie, la jeune fille souhaitée vient de mourir, emportée par la tuberculose. Alexandre accepte alors la main de l'aînée Rose qui quitte son île natale pour l'épouser le 13 décembre 1779 à Noisy-le-Grand.

Si Alexandre cherche à se faire un nom et une situation prestigieuse, compensant ainsi le fait que les Beauharnais n'ont jamais été reçus à Versailles et n'ont donc jamais eu droit aux carrosses royaux, Rose va chercher sans relâche à s'élever, à compléter la médiocre éducation qu'elle a reçue chez les Dames de la Providence de Fort-Royal et à améliorer sa position sociale. Le mariage de Rose et d'Alexandre ne sera pas heureux, Alexandre multipliant les liaisons, dilapidant joyeusement sa fortune considérable (trois belles habitations à Saint-Domingue employant des centaines d'esclaves) et faisant porter à sa femme l'échec de leur mariage. Le couple se sépara dans des conditions difficiles en décembre 1785. Rose ira alors trouver refuge à l'abbaye de Penthemont où elle va parfaire son éducation au contact des nombreuses jeunes femmes de très bonne famille (Louise d'Esparbès, Bathilde d'Orléans, Louise de Condé, etc.) que leurs familles ont placées ici. Quand elle en sortira, elle ira s'installer chez son beau-père, le marquis de Beauharnais, à Fontainebleau où l'on prétend qu'elle suivra les chasses du roi Louis XVI et les beaux cavaliers qui y participent : le comte de Crenay, le duc de Lorge ou le chevalier de Coigny. En 1788, elle retournera à la Martinique voir si elle peut améliorer sa situation qui reste très préoccupante. Mais la Révolution qui éclate en 1789, et touche l'ile à partir de 1790, l'incite à regagner la France fin 1790 et Paris où son mari occupe maintenant la situation très en vue mais dangereuse de président de l'Assemblée constituante.

Cependant, le couple donna naissance à deux enfants :
Eugène-Rose (1781-1824), vice-roi d'Italie, il épousa en 1806 Augusta-Amélie de Bavière (1788-1851), et fut à l'origine des ducs de Leuchtenberg dont plusieurs descendants épousèrent des monarques européens.
Hortense Eugénie Cécile (1783-1837), qui épousa en 1802 un frère de Napoléon Louis Bonaparte, plus tard roi de Hollande, et fut la mère de Napoléon III et du duc de Morny.
Son mari est élu député aux États généraux en 1789, et ensuite président de l'Assemblée constituante (Révolution française), le 18 juin 1791, au moment de la fuite à Varennes, où il joue un rôle de premier plan. En septembre, la Constituante se dissout et Alexandre doit regagner les rangs de l'armée du Rhin où il ne manifestera pas de grandes capacités. Après la chute de Mayence en juillet 1793, chute qu'on lui attribue, il regagne son fief de la Ferté-Aurain avant d'être arrêté en mars 1794 sur l'ordre du Comité de sûreté générale et emprisonné à la prison des Carmes. Il sera guillotiné le 23 juillet 1794 peu avant la chute de Robespierre (Thermidor). C'est presque par miracle que sa femme évitera l'échafaud tant elle s'était (assez naïvement) exposée pour sauver des royalistes, bien qu'elle ait mis son fils Eugène en apprentissage chez un menuisier pour faire peuple. Emprisonnée elle aussi à la prison des Carmes2 le 21 avril (2 floréal), Joséphine en sortit le 6 août 1794 (19 thermidor an II)3, peut-être grâce à l'intervention de Thérésa Cabarrus, marquise de Fontenay et pour l'heure épouse de Tallien.

À sa sortie de prison, sa beauté et ses amitiés lui ouvrent les portes des salons à la mode. Elle est alors tellement pauvre qu'on la dispense, comme les autres, lors des soirées, d'apporter son pain comme cela se faisait alors. Malgré sa pauvreté, la citoyenne Beauharnais s'arrange toujours pour être bien mise, contractant des dettes dont elle règle les plus criantes en jouant probablement de ses charmes. Au fil des mois, elle s'arrange aussi pour récupérer les biens d'Alexandre grâce à Barras. A l'été 1795, elle va louer un petit hôtel particulier, rue Chantereine, à Paris, qui va lui permettre de mieux vivre « selon son rang ».

Nouant une grande amitié avec Thérésa Tallien, elle passe pour être une des « reines » du Directoire, et devient la maîtresse de Barras dont elle était éprise mais qui était déjà marié. Elle est alors une femme entretenue. Mais Barras, se détachant d'elle, cherche à s'en débarrasser et lui présente un officier en disponibilité, Napoléon Bonaparte, censé lui apporter une certaine stabilité financière et une position convenable dans le monde. La veuve Beauharnais accepte ce mariage sans amour de sa part, mais convaincue des capacités de son époux à se tailler une place dans les sphères les plus hautes du pouvoir. Celui-ci, très épris, jaloux et possessif, transforme le deuxième prénom de sa promise, Josèphe, en Joséphine pour ne pas avoir à prononcer un prénom prononcé par les amants de sa femme.

Joséphine épouse civilement Napoléon Bonaparte le 8 mars 1796 à Paris. Il a vingt-sept ans, elle en a officiellement six de plus. Les deux époux trichent tous les deux sur leur âge. Le surlendemain, Bonaparte, qui a été nommé par Barras général en chef de l'armée d'Italie, part prendre son commandement. Joséphine, qui reste à Paris quelques mois, va traficoter en tirant de substantiels revenus sur des marchés de fournitures plutôt douteux avec l'armée, afin de subvenir à ses goûts luxueux. L'entente avec sa belle-famille est des plus mauvaises ; la sœur préférée de Napoléon, Pauline, qui a le même âge qu'Hortense, l'appelle « la vieille ». Mais surtout Napoléon ne l'a pas encore présenté à sa mère, qui, pour le moment, habite Marseille. Leur vie de couple sera orageuse sous le Directoire, à cause des infidélités chroniques de Joséphine (surtout avec le capitaine de hussards Hippolyte Charles). Pendant plusieurs mois elle refuse de quitter Paris pour suivre Napoléon, qui a entrepris la première campagne d'Italie. Par la suite, la situation s’inversera, Napoléon ne répugnant pas à prendre des maîtresses dans l'entourage de son épouse, et Joséphine, qui ne l'ignorait pas, devant subir la présence de ses rivales.C'est dans la maison de Joséphine, rue Chantereine, qu'après la campagne d'Égypte, se prépara le coup d'État du 18 brumaire qui mena au Consulat. Joséphine y aura une part prépondérante, au même titre que Lucien Bonaparte et Joachim Murat. Napoléon sera nommé Premier consul en décembre 1799, Cambacérès sera le second (chargé du juridique) et Lebrun le troisième (les finances). Mais c'est à la Malmaison, domaine qu'elle avait acheté pendant la campagne d'Egypte que Bonaparte va rapidement remettre la France dans le « droit chemin » : créant la Banque de France, rétablissant l'esclavage dans les colonies (en 1802), instaurant l'ordre de la Légion d'honneur, avant d'être nommé consul à vie.

L'Empire s'annonce et, dès lors, Joséphine, qui ne peut avoir d'enfant, va tenter de régler le problème dynastique qui va se poser en mariant sa fille à son beau-frère Louis Bonaparte. Effectivement, en 1802, Hortense aura un premier fils, mais Louis refusera avec obstination que son frère ainé l'adopte, conduisant ainsi à la répudiation de sa belle-mère quelques années plus tard. En tant qu'épouse du Premier consul puis impératrice, elle assume ses fonctions de « première dame » avec une aisance qui charme ses invités.
Le couronnement de Joséphine

Le 18 mai 1804, le Sénat vote à l’unanimité l’instauration du gouvernement impérial, proclamant Napoléon empereur héréditaire des Français. Royaliste dans l'âme, Joséphine suppliera Napoléon de renoncer au trône (« Je t'en prie, Napoléon, ne te fais pas roi ! »), paroles peut-être aussi motivées par sa stérilité supposée. Après avoir épousé religieusement et discrètement Joséphine le 30 octobre au palais des Tuileries (Joséphine avait habilement profité de la présence du pape Pie VII pour glisser qu'ils n'étaient pas mariés religieusement), celui qui va s’appeler désormais Napoléon Ier est - le 2 décembre 1804 - sacré empereur en présence du pape Pie VII à Notre-Dame de Paris. C’est lui-même qui posa la couronne impériale sur la tête de son épouse Joséphine et qui la proclama impératrice.oséphine ayant déjà deux enfants, Napoléon croyait être stérile, jusqu’au jour où une dame du palais de sa femme lui donna un fils, le comte Léon, et sa jolie maîtresse polonaise, la comtesse Marie Walewska, un autre. Son frère refusant de lui laisser adopter ses fils, il se décida alors à répudier son épouse pour asseoir son pouvoir en fondant une dynastie. Le divorce fut signé le 15 décembre et prononcé par un sénatus-consulte le 16 décembre 1809, et le mariage religieux fut annulé début 1810, par l'Officialité de Paris. Napoléon permit néanmoins à Joséphine de conserver le titre d’impératrice douairière en lui donnant l'Élysée, le château de la Malmaison et son domaine de 800 hectares, ainsi que le château de Navarre (faisant Joséphine duchesse de Navarre) prés d'Évreux. Joséphine se retira au château de Navarre pendant deux ans puis au château de Malmaison qu'elle avait acheté en 1799 et où toutes les têtes couronnées d'Europe, vainqueurs, défilèrent au printemps 1814. La veille de sa mort, elle faisait encore visiter son beau domaine à l'empereur de Russie, Alexandre Ier.

Dépensière, toujours endettée, extrêmement coquette (elle possédait des centaines de robes), elle continua après son divorce à bénéficier des largesses de Napoléon. En dix ans il lui donna plus de trente millions. Malgré cela, elle fut en quasi faillite cinq ou six fois et Napoléon, chaque fois, contribua en rechignant à apurer ses comptes.Parmi ses petits-enfants, on compte d'illustres souverains. En effet, par sa fille Hortense, elle est la grand-mère de l'empereur Napoléon III. Par son fils Eugène, marié à la fille du roi de Bavière, elle est la grand-mère d'une reine de Suède (la reine Joséphine), d'un prince consort de Portugal (le prince Auguste), d'une impératrice du Brésil (l'impératrice Amélie), d'un grand-duc de Russie (le grand-duc Maximilien) et l'ancêtre par voie féminine de beaucoup de têtes couronnées européennes actuelles (rois actuels de Norvège, Suède, Belgique, Luxembourg, Danemark et Grèce).

Josephine de Beauharnais, par le peintre Keizerin der Fransen





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MessageSujet: Re: NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL   NAPOLEON LES JUIFS ET ISRAEL Icon_minitimeMar 21 Juin 2011 - 12:19

La seconde epouse de Napoleon:

Archiduchesse d’Autriche
Impératrice des Francais
Reine d’Italie
Duchesse de Parme

Marie-Louise d'Autriche (Maria Ludovica Leopoldina Francisca Theresa Josepha Lucia de Habsbourg-Lorraine), archiduchesse d'Autriche, princesse de Hongrie et de Bohême, née le 12 décembre 1791 à Vienne (Autriche) et morte le 17 décembre 1847 à Parme (Italie), est impératrice des Français puis duchesse de Parme, Plaisance et Guastalla (1815-1847).
Marie-Louise naît au palais impérial viennois de la Hofburg, peu avant minuit, le 12 décembre 1791. Elle est la fille aînée de l'Archiduc François et de sa seconde femme Marie-Thérèse de Bourbon-Naples. Elle est la petite-fille de la reine Marie-Caroline de Naples et la petite-nièce de la reine Marie-Antoinette de France qui est guillotinée par les révolutionnaires français le 16 octobre 1793 (Marie-Louise étant âgée de 22 mois). Ces deux souveraines sont les sœurs de son grand-père Léopold II du Saint-Empire.

Suivant la tradition, l'enfant reçoit à son baptême les prénoms de sa grand-mère paternelle l'impératrice née Marie-Louise d'Espagne mais dans l'intimité, elle est appelée par un diminutif : Luisl (en français : Louisette ou Louison)3.

Elle a à peine plus de deux mois lorsque son grand-père l'empereur Léopold II meurt et que son père devient empereur sous le nom de François II. La guerre contre la France révolutionnaire est déclarée le 20 avril suivant et dure plus de 20 ans.
Bien que délaissée par sa mère l'impératrice Marie-Thérèse, femme froide qui ne prodigue ni affection ni soutien à ses enfants la jeune archiduchesse vit une enfance insouciante entre le palais Viennois de la Hofburg et les palais d'été de Schönbrunn et de Laxenburg.

Marie-Louise est proche de son père l'empereur du Saint-Empire romain germanique François II dont elle est la fille préférée. Parmi ses 11 frères et sœurs, les autres préférences de l’empereur vont à Marie Léopoldine, future impératrice du Brésil, et François-Charles, père du futur empereur François-Joseph. En outre, Marie-Louise noue une relation affective avec sa gouvernante, la comtesse Victoria Colloredo et la fille de cette dernière, Victoire de Poutet.

La jeune archiduchesse est éduquée de manière plutôt simple, elle se promène dans les rues de Vienne avec son père, et joue avec les enfants des domestiques, elle suit les préceptes de la religion catholique qui doit faire d'elle une femme éduquée et docile.Elle étudie les langues, en particulier le français, langue internationale de l’époque et l’italien, autre langue maternelle de ses parents (l'empereur son père est né à Florence et l'impératrice sa mère à Naples) alors que son allemand reste plutôt médiocre Le reste de sa formation prévoit des notions générales mais peu approfondies de littérature (expurgée), de calcul, de géographie et d’histoire de la maison d’Autriche et des principales dynasties d’Europe. La famille impériale depuis la période de Marie-Thérèse « la Grande » mène une vie privée « bourgeoise », elle apprécie que les archiduchesses se consacrent à des activités féminines. Marie-Louise aime le jardinage, la cuisine, la broderie et la musique (son instrument préféré est le piano)qu’elle étudie avec Ferdinando Paër.Bien que tenue éloignée de la guerre et de la politique, dès son enfance Marie-Louise ressent les conséquences des batailles menées par l'Autriche contre la France de Napoléon : le traité de Campoformio consacrant les premières défaites de l'Autriche est signé en 1796 alors qu'elle n'a que quatre ans. Il lui est également inculqué une haine profonde pour le commandant français qui, à ses yeux, est le diable : parmi ses jouets, Marie-Louise a un soldat de bois nommé « Bonaparte » et qu’elle aime maltraiter. Lorsque à Vienne en 1804 arrive la nouvelle de l’enlèvement et de l'exécution du duc d’Enghien par Napoléon, les Habsbourg-Lorraine se remémorent le sort de Marie-Antoinette et commencent à craindre la chute d'autres têtes couronnées. Aux yeux de Marie-Louise, 12 ans, Bonaparte est l’incarnation de la Révolution, l'Antéchrist qui veut détruire l’Église et les monarchies de l'Europe, tandis que son père bien-aimé est le défenseur de l'ordre et de la justice. Entre-temps, dans la crainte que Napoléon fasse disparaître le Saint-Empire romain, François II élève l’archiduché d'Autriche au titre d’Empire et se proclame empereur d'Autriche sous le titre de François Ier.En 1805, Napoléon attaque l’Autriche et inflige une sévère défaite à l'armée autrichienne lors de la bataille d'Ulm (20 octobre). Un mois plus tard l'empereur des Français entre dans Vienne et s'installe à Schönbrunn. Marie-Louise, 13 ans, et ses frères et sœurs sont envoyés en Hongrie. De la ville d'Ofen, l’archiduchesse espère que le sort de la guerre favorise les alliés et écrit à sa mère : « Le destin penchera du côté de père, et arrivera enfin le moment où cet usurpateur sera humilié. Peut-être que Dieu le laissera atteindre ce niveau pour le priver, après avoir tant osé, de tout issues ». Mais, contrairement à ses attentes, Napoléon gagne la décisive bataille d'Austerlitz (2 décembre 1805). La défaite est suivie de la paix de Presbourg assez défavorable à l'Autriche qui est privée de nombreux territoires et peu après, en août 1806, le Saint-Empire romain cesse d'exister. Napoléon marie ses proches à des princes et princesses allemands, l'Autriche défaite est isolée.

Le 13 avril 1807 l’impératrice Marie-Thérèse meurt à 35 ans après avoir donné naissance à son douzième enfant, une fille mort-née. L'empereur François qui, à 39 ans, est veuf pour la seconde fois, cherche une nouvelle épouse. Le contexte international ne lui permettant pas de contracter une alliance avec une maison souveraine étrangère, il se tourne vers son cercle familial et en janvier 1808, il épouse sa cousine Marie-Louise de Habsbourg-Lorraine-Este dite Maria-Ludovica, 19 ans, fille du défunt archiduc Ferdinand (+1806) et de Marie-Béatrice de Modène, chassés de leur Duché de Modène par les troupes françaises et vivant en exil à Vienne. Marie-Louise de Modène sera l'âme de la résistance autrichienne à Napoléon, allant jusqu'à créer l'école militaire de Wiener Neustadt.

Marie-Louise, qui n'a que quatre ans de moins que sa belle-mère, devient son amie et leurs relations s'intensifient. L'impératrice Maria-Ludovica, qui, à cause d'une santé fragile et délicate, ne peut avoir d'enfants, considère ceux de son mari comme les siens. De Marie-Louise, elle dit : « Je ne pense pas que j’aurais pu l'aimer plus que si je ne l’avais porté dans mon ventre, d’ailleurs elle le mérite, parce que son caractère est fondamentalement bon ». En 1809, la guerre entre les deux empires reprend, l'Autriche voulant effacer le traité de paix de Presbourg. Cette fois encore, malgré les exploits de l'archiduc Charles, Napoléon se montre le stratège le plus habile et la guerre tourne à son avantage. Le 4 mai, la famille impériale fuit de nouveau Vienne qui est une seconde fois occupée par les Français le 12 mai. D'Ofen, Marie-Louise, 17 ans, écrit à son père : « nous vivons constamment dans la peur sans savoir si chaque nouvelle journée nous apporte de la joie ou du chagrin. » Les armées napoléoniennes approchant, les archiducs autrichiens doivent quitter la ville et se réfugier plus à l'est, à Eger où l'impératrice se charge de l’éducation de ses beaux-enfants qu’elle incite à la haine contre Napoléon, L'impératrice Marie-Louise lisait des questions auxquelles Marie-Louise devait répondre à haute voix : « Qui est l'ennemi de notre félicité ? L'empereur des Français. Et c'est ? Un méchant. Combien de natures a-t-il? Deux : une nature humaine et une nature diabolique. De qui dérive Napoléon ? Du péché » Le 6 juillet 1809, Napoléon gagne la bataille de Wagram et l'Autriche se rend; la défaite est suivie du traité de Schönbrunn qui se révèle pire que celui de Presbourg.
Le 20 décembre 1809, Napoléon Ier divorce de Joséphine de Beauharnais car elle ne lui donne pas d'enfant. Les doutes sur sa propre stérilité sont levés : il a en effet un fils avec Éléonore Denuelle de La Plaigne et Marie Walewska est enceinte. Suite à une tentative d'assassinat, il devient soucieux de fonder une dynastie en ayant des enfants légitimes. Il cherche donc vite à se remarier.

Après avoir écarté les candidates françaises, dix-huit candidates sont retenues, deux arrivent en tête de liste : Anna Pavlovna Romanova, âgée de 14 ans, sœur du tsar Alexandre Ier de Russie et, Marie-Louise, 17 ans, fille de l'empereur d'Autriche.Napoléon tranche en repoussant l’alliance russe, vexé par le peu d’enthousiasme montré par la cour de Russie et convaincu par l'activité diplomatique du comte de Metternich qui craint une alliance entre la France et la Russie et persuade François II de donner sa fille à son ennemi.

Marie-Louise, 18 ans, qui n'est jamais tenue au courant des négociations par voie officielle, écrit le 23 janvier 1810 à son amie Victoire de Poutet : « Je sais qu'à Vienne ils me voient déjà mariée avec le grand Napoléon, j'espère que cela ne se fera pas et je vous suis très reconnaissante, chère Victoire, salutations. À ce sujet, je formule des contre-vœux afin que cela ne se produise pas et je crois que je serais la seule à ne pas m'en réjouir ». Napoléon accepte donc l'offre de l'empereur d'Autriche, qu'il a contraint à la paix après la difficile victoire de Wagram. Ce mariage a aussi pour objectif d'apaiser les relations entre la France et l'Autriche, qui ont connu 18 ans de guerre. « J'épouse un ventre ! » dit peu élégamment Napoléon. Le quadragénaire ventripotent prend des leçons de maintien et apprend la valse.Les démarches sont entreprises par l’intermédiaire de l’ambassadeur d’Autriche à Paris Karl Philipp de Schwarzenberg et la demande officielle est faite à Vienne le 7 mars par le représentant de Napoléon, Louis-Alexandre Berthier, prince de Neuchâtel, époux d'une princesse de Bavière et depuis peu prince de Wagram. Lorsque Metternich informe officiellement l'archiduchesse de son prochain mariage, Marie-Louise se plaint auprès de son père qui se justifie en disant que l'accord a été pris par ses ministres, sans qu'il n'en sache rien - il est pourtant peu probable que les négociations aient été menées sans qu'il en soit informé Marie-Louise d'Autriche accepte de se « sacrifier pour le bonheur de l'État » alors qu'elle exècre cet « ogre corse ». Un mariage est d'abord célébré par procuration, dans l'église des Augustins à Vienne, le 11 mars 1810, comme le veut la tradition de l'Ancien Régime et plus particulièrement celle appliquée pour le mariage de Marie-Antoinette d'Autriche. Le témoin de Napoléon est son ancien ennemi l'archiduc Charles, oncle de Marie-Louise et ancien commandant des troupes autrichiennes qui ont triomphé de Napoléon à Aspern, mais ont été humiliées à Wagram. L’archevêque de Vienne accorde sa bénédiction nuptiale (malgré le divorce de l’Empereur car on ignore son mariage religieux avec Joséphine) et bénit douze anneaux de mariage car on ne connaît pas le tour du doigt de Napoléon. Marie-Louise quitte Vienne le 13 mars. Le grand rite de « remise de l'épouse » est fixé au 16 mars près de Braunau. Napoléon souhaite que la cérémonie suive le protocole utilisé quarante ans auparavant pour Marie-Antoinette. La jeune princesse autrichienne passe successivement dans trois petites pièces temporaires en bois (chambre autrichienne, chambre neutre et chambre française) : dans la première, elle se déshabille ; dans la seconde, elle se revêt de vêtements apportés par la cour impériale française et est accueillie par la plus jeune sœur de Napoléon ; la reine de Naples Caroline Bonaparte. (la grand-mère de l'archiduchesse et sa famille se sont réfugiés en Sicile). Dans la troisième, elle devient véritablement française en passant en Bavière, alliée de la France. Des réceptions en son honneur ont lieu à Strasbourg et Nancy, la rencontre avec l'empereur étant prévue à Soissons le 28 mars. Impatient, l'empereur ne se contient pas et va à la rencontre du carrosse à Compiègne où ils arrivent le 27 mars à 21h30. Marie-Louise est alors présentée à la cour. Napoléon décide d'enfreindre le protocole : le soir même, il initie sa jeune épouse à ses devoirs conjugaux non sans avoir demandé à l'évêque de Nantes si le mariage par procuration à Vienne lui confère les droits du mari sur sa femme. Ayant reçu une réponse positive, il décide de s'unir avant la cérémonie à Paris. Après avoir vérifié les intentions de la mariée, Napoléon charge sa sœur Caroline de rappeler brièvement le rôle de la femme durant cette nuit. Napoléon évoquera cette nuit au cours de son exil à l'île d'Elbe : « Je suis allé vers elle et elle fit tout en riant. Elle a ri toute la nuit ». Le lendemain matin, béat, il glisse à son aide de camp Savary : « Mon cher, épousez une Allemande, ce sont les meilleures femmes du monde, douces, bonnes, naïves et fraîches comme des roses ! ». Le 1er avril 1810, l'union civile est célébrée dans la Grande Galerie du palais de Saint-Cloud en présence de la Cour et de la famille impériale.

Bonaparte songe d'abord à se marier à Versailles, mais il choisit le palais où, en 1799, il a accompli son coup d'État en s'autoproclamant Premier Consul de la République. Cinq ans plus tard, encore une fois à Saint-Cloud, il est nommé empereur. Au cours de la cérémonie, la première scission avec le collège des cardinaux se produit : quatorze cardinaux prennent part à la noce, quatorze refusent. Le lundi 2 avril 1810, Paris accueille Marie-Louise avec faste sous une maquette grandeur nature de l'Arc de triomphe de l'Étoile. À 40 ans, revêtu de son costume impérial, Napoléon épouse l'archiduchesse d'Autriche Marie-Louise, âgée de 18 ans, dans le Salon carré du Louvre, transformé pour l’occasion en chapelle par l’architecte Fontaine. Le mariage est consacré par l'oncle de l'empereur, le cardinal Fesch.

Le fossé avec le clergé est devenu plus évident car en plus de l'absence des quatorze cardinaux, trois autres se joignent à ceux qui ne veulent pas assister au mariage car Napoléon est encore sous le coup d'une excommunication qu'il a reçue en 1809, et il est considéré par eux comme « bigame » en l'absence de la ratification du pape Pie VII pour son divorce d'avec Joséphine de Beauharnais. Napoléon est mécontent de cette rébellion et il fait placer les cardinaux récalcitrants sous surveillance policière en province. Le mécontentement touche aussi la cour : les sœurs et belles-sœurs de Napoléon se refusent à porter la traîne de « l'Autrichienne», surnom de Marie-Louise comme autrefois on appelait Marie-Antoinette. L'impératrice ne sait pas qu'on parle d'elle de cette manière déjà dans tout Paris : les bonapartistes préfèrent Joséphine, les républicains la haïssent en sa qualité de nièce de la reine décapitée, les monarchistes ne pardonnent pas de donner avec ce mariage une sorte de pseudo-légitimité à la famille Bonaparte. es célébrations sont importantes et très coûteuses. Les feux d'artifice qui illuminent le ciel de Paris coûtent à eux seuls 55 000 francs.

Pendant trois semaines, ils vivent leur voyage de noces dans les provinces belges et hollandaises, anciens territoires autrichiens dans lesquels la nouvelle impératrice est chaleureusement accueillie. Napoléon s'amourache rapidement de Marie-Louise, il admire la noblesse de sa naissance et les vertus domestiques dont elle est dotée. Marie-Louise se révèle une épouse idéale pour l'empereur, elle a été formée à obéir dès son enfance, elle est dévote, affectueuse et ne s'ingère pas dans les affaires politiques. Marie-Louise est une « enfant délicieuse », se vante Napoléon, plus âgé de 22 ans que son épouse (il n'a que quelques mois de moins que l'empereur François Ier). L'impératrice tutoie son mari à la grande surprise des courtisans et elle l'appelle « Nana » ou « Popo ». Metternich tente d'influencer l'impératrice afin d'exercer un certain contrôle sur son mari et l'amener à une politique pro-autrichienne, mais Marie-Louise refuse.Bien qu'appréciée par l'empereur, Marie-Louise est, pour les Français, la nouvelle « Autrichienne ». Dans ses lettres adressées à son père, elle dit être heureuse mais laisse parfois transparaître une certaine amertume. Le poète Lamartine en parle comme d'« une statue de la mélancolie du septentrion abandonnée au milieu d'un camp français, parmi le fracas des armes ». Habituée depuis toujours à compter sur quelqu'un de plus fort et autoritaire, l'impératrice commence à trouver en Napoléon ce personnage charismatique qu'avait incarné François II pendant des années.

Aux Tuileries, quatre pièces, dans lesquelles Marie-Antoinette a vécu pendant la Révolution française, lui sont réservées

Fille aînée de l'empereur François Ier d'Autriche, elle est donnée en mariage en 1810 à l'empereur des Français et roi d'Italie Napoléon Ier pour sceller le traité de Schönbrunn entre la France et l'Autriche après la défaite de celle-ci lors de la bataille de Wagram (1809).

Rejoignant à contrecœur la cour impériale des Tuileries, Marie-Louise commence rapidement à apprécier sa nouvelle position bien que les Français ne l'aiment pas et qu'elle ne se sente pas chez elle dans ce pays qui, vingt ans auparavant, a décapité une autre archiduchesse autrichienne, sa grand-tante Marie-Antoinette1.

Quand Napoléon est vaincu par la sixième coalition, Marie-Louise, ayant appris les adultères de l'empereur et que son mariage pouvait être entaché d'illégalité, décide de ne pas le suivre dans son exil à l'île d'Elbe, mais rentre avec son fils à la cour de Vienne.

À l'issue des Cent-Jours et de la défaite décisive de Napoléon à Waterloo, l'impératrice, pour mieux défendre les intérêts de son fils, décide de rester fidèle à sa famille d’origine, les Habsbourg-Lorraine. Le congrès de Vienne lui accorde, en 1815, les Duchés de Parme, Plaisance et Guastalla, elle n'a alors que 24 ans.

Durement critiquée par les Français pour avoir abandonné Napoléon au moment de la débâcle, Marie-Louise, qui gouverne pendant une période troublée, réussit en revanche, par une politique éclairée et sociale étroitement surveillée par l'Autriche, à être très aimée par les Parmesans qui l'appellent « la bonne duchesse ».Marie-Louise ne se sent pas à l'aise dans ce pays1 et, comme l'indique Napoléon dans ses mémoires, « elle avait toujours peur d'être parmi des Français qui avaient tué sa tante ». L'impératrice n'aime pas l'atmosphère de la cour et tout ce cercle de nobles complaisants et accommodants. Dans son journal, elle écrit : « Je n'aime pas qu'ils me flattent en ma présence, surtout quand l'éloge n'est pas vrai, comme quand ils me disent que je suis belle ». Toutefois Marie-Louise trouve pour amie sa première dame de compagnie, la duchesse de Montebello.veuve depuis peu du maréchal Lannes (fait duc par Napoléon, tombé au champ d'honneur à Essling : c'est une femme droite mais qui ne se remet pas de la mort de son mari et considère l'empereur comme un assassin). Les courtisans ne tardent pas à mépriser l'impératrice : Marie-Louise est très timide, n'a pas le charme et la désinvolture de l'impératrice Joséphine et, contrairement à cette dernière, elle préfère l'intimité de sa vie privée à la société parisienne. Elle se contente de jouer le rôle de première dame aux côtés de son mari, montrant l'attitude droite et docile apprise à la cour de Vienne mais qui déplait à Paris si l'on songe par exemple aux adultères de ses belles-sœurs, la reine de Hollande ou la princesse Borghèse.

Marie-Louise entre rapidement en conflit avec le clan corse des Bonaparte qui, avant elle, avait manifesté la même haine auprès de Joséphine. Si la mère de Napoléon, Maria Letizia Ramolino, se contente de lancer des regards méprisants à la jeune femme inexpérimentée, ses filles font en sorte de la ridiculiser auprès de la Cour. La seule personne avec qui elle a de bons rapports est Hortense de Beauharnais, reine de Hollande.Quant à Joséphine, Marie-Louise la craint et ne souhaite pas la rencontrer. Les deux impératrices sont très différentes et Napoléon, lui-même, les compare : « Chez l'une - Joséphine - tout est art et grâce, chez l'autre – Marie-Louise – c'est l'innocence faite personne », Joséphine est restée « toujours plus ou moins loin de la vérité » tandis que Marie-Louise « ne sait pas simuler et ne s'éloigne jamais de la vérité ». ne autre grande différence entre les deux concerne les dépenses de Cour en robes et bijoux : Joséphine dépasse même Marie-Antoinette, déjà célèbre pour son extravagance, et par exemple, entre 1804 et 1806, elle dépense 6 647 580 francs. Marie-Louise reste toujours en dessous des 500 000 francs qui lui sont accordés.Dans la vie privée, l'impératrice se consacre à ses activités qui avait rempli ses journées à Vienne et que Napoléon apprécie. Elle continue à s'occuper de broderie et de travaux de couture ; jouer des instruments reste une de ses activités favorites et elle se consacre à la harpe, au clavecin et au piano. Ferdinando Paër lui donne des cours de chant et Marie-Louise l'aide à Paris dans sa carrière : en 1812 il devient directeur du théâtre de l'Opéra italien et du théâtre de l'Impératrice. Prud'hon et Isabey sont ses professeurs de dessin. La lecture est un passe-temps important, mais c'est également un outil d'apprentissage et d'éducation. Bien que critiquée, elle aime lire les œuvres de Chateaubriand : Atala, René, le Génie du christianisme. Elle s'adonne aussi, quoique avec plus de réserves, à la lecture de textes plus frivoles comme ceux de madame de Genlis et de Restif de la Bretonne dont elle n'aime pas la coquetterie typiquement française. Dans la vie privée, l'impératrice se consacre à ses activités qui avait rempli ses journées à Vienne et que Napoléon apprécie. Elle continue à s'occuper de broderie et de travaux de couture ; jouer des instruments reste une de ses activités favorites et elle se consacre à la harpe, au clavecin et au piano. Ferdinando Paër lui donne des cours de chant et Marie-Louise l'aide à Paris dans sa carrière : en 1812 il devient directeur du théâtre de l'Opéra italien et du théâtre de l'Impératrice. Prud'hon et Isabey sont ses professeurs de dessin. La lecture est un passe-temps important, mais c'est également un outil d'apprentissage et d'éducation. Bien que critiquée, elle aime lire les œuvres de Chateaubriand : Atala, René, le Génie du christianisme. Elle s'adonne aussi, quoique avec plus de réserves, à la lecture de textes plus frivoles comme ceux de madame de Genlis et de Restif de la Bretonne dont elle n'aime pas la coquetterie typiquement française. Ayant grandi dans l'ambiance dévote de Vienne, Marie-Louise se rend à la messe du dimanche et des différents jours fériés religieux. Dans les limites consenties par son mari et sous le strict contrôle de l'appareil d'État, elle s'occupe aussi de charité. n juillet 1810, trois mois après la première nuit passée à Compiègne, Marie-Louise écrit à son père qu'elle est enceinte. La grossesse ne présente pas de problèmes particuliers et le titre de l'enfant est déjà choisi : le roi de Rome si c'est un garçon, la princesse de Venise s'il s'agit d'une - non souhaitée - fille. Des complications ont lieu lors de l'accouchement qui dure douze heures : l'étiquette impériale interdisant la présence d'une sage-femme, c'est l'accoucheur attitré le docteur Antoine Dubois qui officie, sans l'aide initiale du médecin personnel de l'Empereur Jean-Nicolas Corvisart qui est allé se coucher. La poche amniotique ayant crevé, la vie de l'enfant et de la mère est menacée. Le docteur Dubois demande à Napoléon Ier qui sauver en cas de danger. Napoléon dit alors de sauver en priorité la mère : « Allons donc, ne perdez pas la tête : sauvez la mère, ne pensez qu'à la mère... La nature n'a pas de loi, Monsieur : faites comme s'il s'agissait d'une petite bourgeoise de la rue Saint-Denis. Conduisez-vous exactement comme si vous attendiez le fils d'un savetier » répond l'Empereur à Dubois, contrairement à l'usage qui est de sauver l'enfant ce qui équivaut à sauver l'alliance autrichienne, Napoléon pensant que Marie-Louise pourra lui donner d'autres héritiers. Dubois, qui a fait appeler Corvisart, doit notamment utiliser « les ferrements » (forceps) car l'enfant naît par les pieds, ce qui fait hurler Marie-Louise. Ainsi naît à 9h15 du matin le 20 mars 1811 l'héritier tant attendu, Napoléon François Charles Joseph Bonaparte, roi de Rome, mais « sans donner aucun signe de vie ». Dubois le fait frictionner et l'enfant jette enfin un cri au bout de sept minutes. Marie-Louise a beaucoup souffert et les médecins déconseillent d'autres grossesses ce qui renferme un peu plus l'impératrice dans ses appartements. Le nouveau-né est rapidement confié à sa gouvernante Mme de Montesquiou, - surnommée « maman Quiou » par l'enfant.

Le 9 juin 1811, en la cathédrale Notre-Dame de Paris, le roi de Rome Napoléon François Charles Joseph Bonaparte est baptisé. Ses prénoms rendent hommage d'abord à son père, l'homme le plus puissant du monde, son grand-père maternel, qui est l’empereur d'Autriche, roi de Hongrie et de Bohême, son oncle, Joseph Bonaparte frère aîné de Napoléon et depuis peu « roi d'Espagne » (en proie à la guérilla), et son grand-père Charles Bonaparte, de petite noblesse corse. Ses parrains et marraines sont le grand-duc de Würzburg, oncle de Marie-Louise et ex-Ferdinand III de Toscane (représentant son frère l'empereur d'Autriche), sa grand-mère paternelle Madame Mère, le roi d'Espagne déjà cité et l'ex-reine de Hollande, fille de l'ex-impératrice Joséphine, adoptée par l'empereur dont elle est aussi la belle-sœur et dont le fils aîné avait été pressenti pour succéder à celui-ci (mais l'enfant est mort en 1807). Elle n'en est pas moins une des rares amies de l'impératrice à la cour.

Marie-Louise, comme beaucoup d'autres souveraines avant et après elle, ne peut s'occuper directement de l'enfant. En fait, l'empereur a déjà programmé la formation et l'éducation de son héritier, sa femme est tenue à l'écart.À une de ses dames de compagnie, la jeune mère de 19 ans confie : « On me volent mon fils, mon bien cher enfant, je voudrais tant pouvoir le bercer, le promener, le montrer moi-même à l'Empereur… Je suis certaine qu'en Autriche j'aurais eu la permission de passer toutes les journées auprès de mon fils ». En mai 1812, Napoléon part pour la campagne de Russie. Marie-Louise le suit jusqu'à Dresde où elle peut rencontrer son père et sa belle-mère. Alors que Napoléon poursuit son périple qui le mène au désastre, Marie-Louise peut voyager dans les territoires de l'empire de son père, de juin à juillet. Le 18 juillet, elle est de retour à Paris. Pendant toute la durée de l'expédition, l'empereur et l'impératrice s'échangent de nombreuses lettres et restent en contact en permanence. Le coup d'état d'octobre du général Malet provoque la colère de Napoléon Ier, personne n’avait eu l’idée de crier « Napoléon est mort. Vive Napoléon II ». Seule Marie-Louise informée par le prince Aldobrandini songe à sauver le roi de Rome. Le 19 octobre 1812 la retraite en Russie commence tandis qu'à Paris, Marie-Louise est de plus en plus inquiète : si Napoléon devait mourir, elle deviendrait régente au nom de son fils. Le 18 décembre, juste avant minuit, Napoléon retrouve l'impératrice.1813 débute avec les déclarations de guerre contre la Russie, la Prusse et l'Angleterre. Napoléon fait son possible pour que Marie-Louise intervienne auprès de la cour de Vienne. 1813 débute avec les déclarations de guerre contre la Russie, la Prusse et l'Angleterre. Napoléon fait son possible pour que Marie-Louise intervienne auprès de la cour de Vienne et le 30 mars, Marie-Louise est nommée régente de l'empire alors que jusque là, elle a été tenue à l'écart des affaires . Le 15 avril, Napoléon part pour l'Allemagne. La régence est un fardeau pour l'impératrice, bien que son rôle ne soit que représentatif. En effet toutes les décisions sont prises par Napoléon et mises en œuvre par son entourage le plus proche : Jean-Jacques-Régis de Cambacérès, Charles-François Lebrun, Joseph Bonaparte, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord et Anne Jean Marie René Savary. Tous ces gens seront prêts à trahir Napoléon en son absence, tandis que Marie-Louise lui restera fidèle. Les fonctions officielles de la régente sont de présider le Sénat, le Conseil d'État, le Conseil des Ministres et le Conseil privé. En même temps, obéissant aux demandes pressantes de Napoléon, l'impératrice continue à solliciter l'aide de son père pour la guerre, mais sans résultats. L'Autriche reste neutre et préfère entreprendre des négociations de paix entre les États belligérants avant d'aventurer ses troupes en Russie.

Napoléon n'accepte pas les conditions de la paix de Prague et, conformément au traité de Schönbrunn qui avait été scellé par le mariage de Marie-Louise et Napoléon, l'Autriche doit entrer en guerre aux côtés des Alliés le 11 août 1813. L'impératrice des Français se range du côté de son époux contre son propre père insistant dans ses lettres sur les représailles que devrait exercer la France en cas de défaillance autrichienne.

Cependant, malgré l'entrée en guerre de l'Autriche, la position de la France empire. Marie-Louise est toujours surnommée « l'Autrichienne », la politique guerrière est de plus en plus impopulaire et les jeunes conscrits de moins de 18 ans enrôlés en octobre reçoivent l'appellation de « Marie-Louise » à la demande de Napoléon. La décisive bataille de Leipzig a lieu entre le 16 et le 19 octobre : Napoléon est battu et de retour à Paris le 9 novembre.

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