LES COHEN ET LE CIMETIÈRE
J’AI RÉCEMMENT PROPOSÉ À UN AMI DE M’ACCOMPAGNER À L’ENTERREMENT DU PÈRE D’UN CAMARADE COMMUN.
IL A REFUSÉ EN M’EXPLIQUANT QU’ÉTANT DONNÉ QU’IL S’APPELLE COHEN, CELA LUI EST INTERDIT. POUVEZVOUS
M’EN DIRE PLUS ?
En effet, chez les Juifs, le cimetière a un statut un peu particulier et quelque peu contradictoire. Désigné en hébreu comme « Beit Ha Haïm », littéralement
« Maison des vivants », sa terre est tenue pour sainte au point qu’une cérémonie de consécration est organisée lors de son inauguration. Parallèlement, le même cimetière est considéré comme source d’impureté rituelle, ce qu’on appelle
« Toumah ». C’est pourquoi les personnes d’ascendance sacerdotale, les Cohen qui descendent des prêtres, ne sont pas autorisées à y pénétrer sauf pour assister à l’enterrement d’un proche parent.
Toutefois, ce n’est pas vraiment l’entrée du cimetière qui est interdite. Les textes disent qu’un Cohen ne doit pas s’approcher à moins de quatre coudées
«deux mètres environ» d’une tombe. Il ne doit pas non plus se trouver «sous le même toit» qu’un mort. Donc, si l’on se trouve dans un cimetière où les allées sont assez larges et où les arbres faisant ombrage aux tombes ne surplombent pas les allées dans la limite de distance de quatre coudées, le Cohen peut être discrètement présent.