MAROC PAYS QUI M'A VU NAITRE PAR SOLY ANIDJAR
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MAROC PAYS QUI M'A VU NAITRE PAR SOLY ANIDJAR

HISTOIRE DES JUIFS DU MAROC-CASABLANCA-RABAT-MAZAGAN-MOGADOR-AGADIR-FES-MEKNES-MARRAKECH-LARACHE-ALCAZARQUIVIR-KENITRA-TETOUAN-TANGER-ARCILA-IFRANE-OUARZAZAT-BENI MELLAL-OUEZANE
 
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 ILS ONT SOUDAIN UN JOUR CHANGE DE RELIGION

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Soly Anidjar
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Soly Anidjar


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MessageSujet: ILS ONT SOUDAIN UN JOUR CHANGE DE RELIGION   ILS ONT SOUDAIN UN JOUR CHANGE DE RELIGION Icon_minitimeMar 1 Sep 2009 - 14:18

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Soly Anidjar
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MessageSujet: Re: ILS ONT SOUDAIN UN JOUR CHANGE DE RELIGION   ILS ONT SOUDAIN UN JOUR CHANGE DE RELIGION Icon_minitimeMar 1 Sep 2009 - 16:03

La conversion est l'adoption d'une nouvelle religion: le baptême chez les chrétiens, la circoncision chez les musulmans et les juifs, la prise de refuge chez les bouddhistes...

La conversion au judaïsme représente l'adoption des rites et croyances juives, et l'abandon de ses propres usages religieux. Elle implique aussi, au-delà de la religion, le fait de se considérer comme partie intégrante du peuple juif.
Historiquement, la conversion signifiait l'accueil de l'« étranger vivant dans tes murs » et se limitait à l'adoption des signes particuliers aux Juifs, comme la circoncision pour les hommes ou le culte du D.ieu Un et sans image.
Un converti au judaïsme est appelé guer tzedek.
Selon la Bible, les conversions sont anciennes, puisqu'elle évoque la conversion de la moabite Ruth, ancêtre du roi David ainsi que celle des Jébuséens sous son règne. Le Midrash affirme aussi que Jethro aurait été le premier CONVERTI au judaisme.
Jéthro(Ytro) est le nom du beau-père de Moïse . Il est aussi appelé Réuel, et aussi Hobab.

L'histoire de Ruth se déroule à l'époque où les Juges dirigaient le peuple d'Israël. Il s'agit de montrer comment une femme étrangère est non seulement entrée dans le peuple d'Israël mais est devenue l'ancêtre du Roi David. Le récit met l'accent sur la loyauté exemplaire de la Moabite Ruth, vis-à-vis de sa belle-famille comme de YHWH.


Après avoir fui l'Égypte, Moïse se réfugie chez les Madianites. Il rencontre leur grand prêtre Jéthro et épouse sa fille Séphora (ou Cippora). Le même livre donne au père des filles du sacrificateur de Madian le nom de Réuel. Quant au nom de Hobab il est cité dans le livre des Juges comme le beau père de Moïse sans plus. C’est sous le nom de Jéthro que le livre de L’Exode donne quelques détails.
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Mohand
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MessageSujet: Re: ILS ONT SOUDAIN UN JOUR CHANGE DE RELIGION   ILS ONT SOUDAIN UN JOUR CHANGE DE RELIGION Icon_minitimeMar 1 Sep 2009 - 17:12

J'étais musulman, je suis chrétien
Mohand

Notre immigration
Je m'appelle Mohand et je suis d'origine marocaine et berbère. Nous sommes arrivés en France dans les années 70. Mon père nous a amenés en France dans le cadre du "regroupement familial": il travaillait au Maroc pour une firme française qui lui a demandé de venir en France pour grossir la main d'oeuvre dont la France avait besoin.

Très tôt dans mon enfance, je me suis intéressé à l'islam, qui était la religion de ma famille et de mon peuple. La pratique de l'islam se répercute dans le moindre geste et le moindre moment de notre journée. J'ai appris dès l'âge de 6 ans mes premières prières rituelles. Le Ramadan était une occasion spéciale, même pour les musulmans qui vivent en France: ce mois sacré nous transporte dans notre pays.

Je n'ai pas vraiment connu de racisme agressif, là où nous habitions, mais parfois le regard des gens nous faisait sentir que nous étions différents, étrangers sur une terre qui n'était pas la nôtre.

Mes questions sur l’au-delà et sur la nature de Dieu
Très tôt, je me suis posé des questions sur l'au-delà et sur la nature de DIEU. J'avais soif de le connaître, de savoir quel était son caractère. Lorsque j'observais la pratique religieuse de mon entourage, j'avais davantage de doutes et d'incertitudes que de réponses à mes questions. Les seuls chrétiens que je connaissais se disaient catholiques, mes parents n'en pensaient pas beaucoup de bien et la télévision renforçait ce cliché d'un Occident débauché, sans valeurs ni morale.

Mais avec les années mon coeur me disait qu'il existait autre chose et que Dieu était différent des hommes qui se réclamaient de lui. Je ressentais au fond de moi ce besoin d'une relation personnelle et concrète. Je voulais quelque chose de palpable, de vrai.

Au lieu de me révolter contre Dieu, cette recherche ardente de DIEU s'est développée en moi, même lorsque la violence est entrée dans notre vie. Vers l'âge de 10 ans, j'étais dans ma chambre, lorsque j'ai entendu une voix qui n'était pas audible, mais qui résonnait en moi-même: «Un jour tu vas connaître la vérité, un jour tu vas connaître un peuple heureux »! Suite à cette Parole, j'ai eu une grande paix. J'étais animé d'un sentiment de plénitude et de conviction qu'un jour je découvrirais la vérité.

Ayant grandi dans une atmosphère violente, j'ai moi-même cédé à ce travers, jusqu'à ce que, suite à une bagarre avec un voisin, ma mère se retrouve par ma faute à l'hôpital.

Déchirure et conversion à Jésus-Christ
Des voisins "français" venaient d'emménager au-dessus de chez nous - le Soleil vient d'en haut ! Malgré la bagarre qui nous avait fait mauvaise réputation, ils ont osé venir chez nous pour proposer à mon père de garder mon petit frère et ma jeune soeur. Des "Français" chez nous, c'était étrange et incroyable, mais nous avons accepté.

Ces voisins étaient chrétiens et ils ont témoigné à ma soeur de leur foi. Un jour, ma soeur est rentrée à la maison en déclarant qu'elle était désormais chrétienne.

Quel choc terrible, quelle déchirure, quelle trahison! Ce fut très dur pour nous, terriblement difficile à comprendre et impossible à accepter. L'orgueil religieux était tellement ancré en nous-mêmes que nous avons réagi avec violence, la Bible de ma soeur a été déchirée, mais il était impossible de déchirer la foi qu'elle avait en Jésus. D'ailleurs elle avait une paix, une assurance déconcertante qui nous a déstabilisés dans nos certitudes.

Ma mère m'a demandé de l'espionner et de la suivre dans l’église où elle se rendait. Mais dans cette église, j’ai pu toucher à la réalité d’une foi authentique, de l’amour vécu et de la vérité: j'en ai été saisi d'une crainte respectueuse. La question cruciale pour moi était de savoir si les chrétiens avaient raison! Jamais le doute dans la pratique de l'islam ne m'avait saisi autant qu'à ce moment-là. «Si nous avons tort et s'ils ont raison, me disais-je, je peux passer toute ma vie à côté de l'essentiel». Dans mon coeur se livrait une véritable bataille... et j'avais peur! J'ai comparé les deux religions avec attention, j'ai observé les chrétiens, j'ai sondé la Bible de la Genèse à l'Apocalypse, mais le Saint-Esprit a attesté à mon esprit que je pouvais devenir enfant de DIEU par la foi. C'était quelque chose de bouleversant pour moi.

Ayant bâti ma vie sur des lois, je pensais que je devais devenir meilleur, accomplir des oeuvres qui me rachetaient chaque fois que je commettais un péché! Et voici que Dieu a décidé de me sauver sans tenir compte de mes qualités ou de mes défauts : Il m'accepte indépendamment de ce que je peux faire, de mes origines. C'est la Grâce, des choses qui ne se méritent pas, qui ne s'achètent pas. Face à cet homme qui a été cloué sur la Croix, à ce Juste qui s'est rendu injuste pour moi, j'étais profondément ému, mais en abdiquant devant Son amour, j'ai vécu le plus beau jour de ma vie.

Ce qui m'a poussé à tenter cette expérience, c'était le besoin d'une vraie relation avec Dieu, que j'éprouvais tout en pratiquant ma religion. Et aujourd'hui, cette vraie relation avec Dieu me donne de vraies relations avec les hommes. J'avais besoin de certitudes, j'ai puisé ces certitudes dans la Bible, je suis vraiment convaincu de l'autorité du message biblique. J'avais besoin de savoir où j'allais me trouver après la mort; aujourd'hui j'ai une conviction inébranlable quant à mon salut.
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Haim B
Invité




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MessageSujet: Re: ILS ONT SOUDAIN UN JOUR CHANGE DE RELIGION   ILS ONT SOUDAIN UN JOUR CHANGE DE RELIGION Icon_minitimeMar 1 Sep 2009 - 18:09

• Un marocain musulman se convertit au judaïsme
“Je suis devenu juif et j’en suis fier”

M.R a remonté les religions révélées à rebrousse poil. Né marocain musulman, ce Marrakechi de 37 ans a fait un premier transit chez les chrétiens avant de devenir juif. Il troque son prénom Mohamed pour Haïm. Un parcours strictement personnel, dit-il. Un peu trop personnel, tout de même surtout quand Haïm, le nouveau converti, parle de “terre promise”.

Propos recueillis par
Taïeb Chadi



• Haîm Benchetrite.



• Maroc Hebdo International : Un musulman qui devient juif c’est du jamais vu au presque; vous, à l’âge de 37 ans, vous avez osé le faire. Pourquoi ?
- Haîm Benchetrite : Du jamais vu au Maroc, c’est possible. Et je ne regrette pas d’être le premier spécimen. Oui, moi anciennement Mohamed comme tout le monde, j’étais musulman et maintenant je suis Haïm le juif. Vous me demandez pourquoi ? je vous réponds, c’est un choix volontaire parce que j’ai aimé cette religion.
• Maroc Hebdo International : Quel a été votre parcours pour finalement chuter dans le judaïsme?
- Haîm Benchetrite : Pendant mon adolescence, j’avais envie de savoir davantage sur les différentes religions qui m’entouraient, vu que j’avais pleins de copains et de voisins de différentes croyances. Alors, je me suis rendu dans une mosquée pour la première fois et pour vous faire une confidence, elle a été la dernière. Je m’en souviens bien comme si c’était hier, car j’y suis allé en pleine chaleur marrakchi en short et T-shirt, boucle d’oreille et une queue de cheval, ce qui n’a pas été apprécié par certains sieurs qui étaient assis contre un mur en train de lire le Coran.
J’ai été chassé de là-bas, avec les jurons qui fusaient de partout. Et là, je parle encore des années 70 quand il n’y avait pas encore de mouvement islamiste dans son ampleur actuelle. J’avais des copains qui écoutaient en cachette un certain orateur religieux égyptien qui se nommait “Kichk" et moi je trouvais bizarre ce qu’il disait. La plus part de ses propos étaient beaucoup plus politique que religieux, ce qui n’était pas à mon goût. Après cet événement, je suis allé à l’église de Marrakech où j’ai été accueilli par un prêtre qui répondait à mes questions à tel point que j’ai fait un exposé au collège sur le Christianisme ce qui m’a valu une exclusion de 3 jours. C’est là que mes mésaventures religieuses se sont arrêtées au Maroc, et ce n’est que lorsque je l’ai quitté que j’ai commencé à lire, à chercher à avoir envie de m’identifier à quelque chose.
• Maroc Hebdo International : Avant de devenir juif, vous vous êtes donc d’abord converti au christianisme ?
- Haîm Benchetrite : Oui, je suis devenu chrétien mais pas pour longtemps. Je m’explique. Avant de m’installer aux USA, j’ai beaucoup voyagé, pas pour résider quelque part, car j’avais et j’ai toujours envie de vivre au Maroc, mais seulement, je voulais moi aussi porter un sac à dos et découvrir le monde. C’est justement lors de mes voyages que j’ai pu connaître autre chose que ce que je voyais pendant mon enfance. Alors j’ai pu côtoyer des gens de différentes nationalités, de races, de religions et c’est alors que l’envie de me retrouver m’a hanté.
En Italie, j’ai pu me convertir au catholicisme, mais je n’étais pas tout à fait convaincu, car je voulais toujours m’identifier au Maroc et le catholicisme pour moi étais très loin de mes convictions et de mon éducation d’enfance. Quelques années plus tard, lors d’un séjour en Israël et ma rencontre avec des Juifs Séfarades du Maroc, j’ai pu découvrir un autre Maroc, plus prospère et plus serein, et c’est justement pour cette raison que je me suis convertit au judaïsme, il y a quelques années de cela. La vie en communauté, le partage, la foi et l’esprit critique de ce peuple choisi par Dieu qui m’a fait découvrir un côté de moi-même que j’ignorais jusqu’à lors.
• Maroc Hebdo International : Cette volonté de passer de l’Islam au christianisme puis au judaïsme, vous a-t-elle inspirée par votre milieu familiale, ou est-ce simplement une évasion calculée ?
- Haîm Benchetrite : Ma famille ressemble à n’importe quelle famille marocaine, j’avais des parents fonctionnaires et je suis l’aîné d’une famille de deux enfants. Je suis né d’une mère fassie et d’un père de la région de Tafilalet. On n’a jamais eu d’éducation religieuse à la maison et je n’ai pu apprendre que ma mère était pratiquante musulmane que lors d’un séjour chez moi aux USA, il y a quelques années de cela. Mon père par contre n’est devenu musulman pratiquant qu’après sa retraite. Donc, je peux dire que la religion n’a jamais été un sujet de débat à la maison. Encore une fois, il s’agit d’un choix strictement personnel.
• Maroc Hebdo International : Etes-vous aujourd'hui réellement adopté par les juifs et intégré dans le judaïsme car nul ne devient pas juif qui veut, à fortiori lorsqu’on est né musulman de père et de mère ?
- Haîm Benchetrite : Pour le moment, j’habite dans une petite ville loin d’une synagogue, mais dès que j’ai la possibilité de m’y rendre, je le fais pour exercer ma foi en bonne et dû forme. Je célèbre le shabbat chez moi, et bien sûr que je ne mange que casher, ce qui n’est pas difficile à trouver dans les super marchés du coin. Et chaque fois que je rencontre un co-religieux on pratique notre foi chez l’un d’entre nous.
Quand à mon intégration, elle n’est pas encore avalisée par le rabbinat d’Israel, mais cela ne saurait tarder. Je n’ai eu malheureusement pas la chance de me rendre à la terre promise depuis presque 20 ans, mais je rêve de m’y rendre dès que possible. Vu la situation actuelle au Moyen-Orient, je préfère attendre encore un peu et j’espère bien réaliser ce rêve un jour. J’étais sur le point d’y retourner avant l’assassinat d’Itsac Rabin, mais après cette tragédie, j’attends
encore.
• Maroc Hebdo International : Et si un jour le judaïsme ne vous convienne plus, iriez-vous au bouddhisme, à l’animisme … ou bien, tout bonnement, reviendrez-vous à l’Islam, votre religion d’origine ?
- Haîm Benchetrite : Pour le moment, je suis juif et je suis fier de l’être ; alors je ne vois pas pourquoi je dois renoncer à quelque chose qui me tient à cœur. Autrement dit, j’ai pris un aller-simple.
• Maroc Hebdo International : Etes-vous vraiment bien dans votre peau et dans votre tête ?
- Haîm Benchetrite : Je me sens à merveille et j’espère que mon expérience ne soit pas unique , car Dieu a plusieurs noms, mais il est toujours unique. Shalom Salam !
Benchetrite.
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Joël
Invité




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MessageSujet: Re: ILS ONT SOUDAIN UN JOUR CHANGE DE RELIGION   ILS ONT SOUDAIN UN JOUR CHANGE DE RELIGION Icon_minitimeMar 1 Sep 2009 - 22:59

C’est à Paris que mes parents ont grandi, qu’ils se sont rencontrés en 1939 (année de la déclaration de guerre) et mariés en 1941, le lendemain d’un décret gouvernemental excluant les Juifs de France de la vie sociale. Deux mois après leur mariage, mon père a été arrêté « pour simple contrôle d’identité ». Comme ses papiers mentionnaient qu’il était juif, il a été emmené, avec plusieurs dizaines d’autres, au camp de Drancy, en région parisienne. Il y est resté treize mois et a vu défiler des centaines de personnes de tous âges qui vivaient dans des conditions innommables, avant d’être emmenées pour une destination alors inconnue : les camps de déportation et d’extermination nazis en Allemagne et en Pologne.
Je me suis intéressé à la politique : pendant un temps, j’ai adhéré à la pensée marxiste, puis anarchiste (« Ni Dieu ni maître »). Puis j’ai été partie prenante de la “révolution sexuelle”, croyant mais peu pratiquant (à mon goût de l’époque !) : j’étais « pour la libération des femmes et des homosexuels ». Ça ne m’a pas convenu, alors j’ai décidé de « faire ma révolution intérieure » : je me suis intéressé à la psychologie des profondeurs et aux sciences occultes. Mes cheveux et ma barbe avaient poussé. Je suis devenu un hippie (« Faites l’amour, pas la guerre ! »). J’ai fumé du haschich et de la marijuana, j’ai pris du LSD pour permettre “l’expansion de ma conscience”, toujours en quête de vérité. J’ai été un partisan du bouddhisme zen. Et même, et même : je me suis intéressé au judaïsme ; mais rien de tout cela n’apaisait vraiment mon cœur.
J’aurais pu finir à l’hôpital psychiatrique, dans la rue ; j’aurais pu me suicider. J’étais très angoissé, de plus en plus marginal, désocialisé. J’avais en moi des forces de mort, agissantes, sans que je sache comment m’en défaire. Mais la recherche continuait, je lisais beaucoup. Un jour, un livre m’a illuminé : Technique de la non-violence de Lanza del Vasto, qui parlait d’amour des ennemis. Enfin ! La violence, la peur n’étaient pas la fin de tout. On pouvait sortir du cercle vicieux. Il était permis d’espérer ! Permis de croire en l’homme, en moi, en Dieu. J’ai lu, du même auteur, ses commentaires de l’Évangile. Je me suis dit que là était la Vérité. Après un temps de lutte intérieure, j’ai décidé de croire en Celui dont parlait l’Évangile, j’ai crié vers Lui et Il m’a répondu. Et j’ai décidé de recevoir le baptême.
Je savais le grand abîme qu’il y avait entre les Juifs et l’Église ; mais, dans une inspiration intérieure – et c’est ce qui m’avait conduit à lui donner ma foi – Jésus m’avait promis qu’il consolerait Israël. Je ne pouvais que Lui faire confiance. Mon identité juive était trouble. Elle ressemblait à un lieu hanté par des esprits tourmenteurs, et je ne savais comment m’y confronter. On m’avait conseillé, avant le baptême, de « retrouver mes racines juives », sinon j’aurais abandonné le Christ.

Je suis parti quelques jours en solitude. J’y ai lu Martin Gray : Au nom de tous les miens. Et les miens, disparus dans les ténèbres de la Shoah, sont venus me rejoindre. Mon cœur s’est brisé. « Du cœur brisé, broyé, tu n’as point de mépris » (Ps 51,19). J’ai pleuré, pleuré, peut-être aussi les larmes que mes parents n’avaient jamais versées sur “les leurs”.
Finalement, j’ai cédé, ma bouche s’est ouverte, et le mot est sorti : Juif ! D’abord avec hésitation, crainte et tremblement : Juif ! Juif ! Au début, ce mot était sale : sali de toute cette haine qui, au long des siècles, et spécialement en notre siècle, avait souillé “les miens”. Et cette haine, ce dégoût, me traversaient. Et peu à peu, plus je répétais Juif, Juif, Juif !!, plus la compassion et la miséricorde du Père m’envahissaient. Ce n’était plus un mot de condamnation, de mépris, de non-être. Il était plein de douceur et de tendresse. Je prenais conscience, au plus profond de mon esprit, de l’amour infini de Dieu pour son peuple Israël. Sa promesse de consolation se réalisait, faisait son œuvre en moi. Et j’ai pleuré, pleuré ! Là, la malédiction séculaire s’est transformée en bénédiction ; là, j’ai retrouvé mes racines juives.
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CACOPARD
Invité




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MessageSujet: Re: ILS ONT SOUDAIN UN JOUR CHANGE DE RELIGION   ILS ONT SOUDAIN UN JOUR CHANGE DE RELIGION Icon_minitimeMar 1 Sep 2009 - 23:20

Un miracle de parfums de rosées, de cannelle, de miel,.

J'avais 7-8 ans quand j'y suis allé et presque 10 ans lorsque je l'ai quitté, à l'aube du 1er juillet 1943, direction l'aéroport de Maritza où un avion militaire m'a rendu à la "Mère Patrie", à destination de Brindisi où je suis arrivé comme "réfugié de l'Egée ". Le 7 juillet nous étions en Sicile, mon père, ma mère, mes deux soeurs de 8 et 4 ans et moi. Trois jours après, le 10 juillet, les Anglais débarquaient à Augusta, en Sicile.
Je suis né à Rhodes (Egée) - A présent on dit : Grèce, le 19 septembre 1933 aux environs de Rosh Hashanna, mais je ne sais pas à quel endroit exactement. Ma mère devait avoir 20 ans et était juive de Rhodes. Mon père avait 26 ans, il était sicilien, de peau mâte, chrétien, à ma naissance il ne se trouvait pas à Rhodes pour des raisons de travail
Ainsi vont les choses. On les surnomma Otello et Desdemona parce qu'il était noir et qu'elle était blonde. Mes grand parents maternels étaient contraire à l'union de leur fille avec un chrétien, il ne lui donnèrent pas leur consentement. Ma mère dû attendre sa majorité ( alors 21 ans), le 12 octobre 1934 et le jour suivant, convertie au christianisme elle épousa mon père. Ainsi, je suis né juif, mais je ne le suis jamais devenu. Je suis devenu chrétien à l'âge de 5 ans, car seulement en 1938 mon père fut en état de nous emmener en Sicile.
Un voyage en mer sur le "Conte Biancamano" pour nous baptiser, ma soeur de deux ans ma cadette et moi-même, dans l'église du village. Notre marraine fut notre grand mère paternelle. La force des grands parents !
Nos parents de Sicile qui voyaient ma mère pour la première fois furent très surpris de constater qu'aux repas elle ne mangeait pars les cochonailles et la viande de porc. Leur rapports furent toujours difficiles, pendant la brève parenthèse que fut ce voyage en Sicile. D'un autre côté, les rapports avec les parents maternels de Rhodes étaient eux aussi difficiles. Comme il arrive souvent, le plus dur était le grand-père. Personnellement, je me le rappelle comme un vieux pétulant et inoffensif, mais il ne pouvait se comporter autrement face à la communauté ! Ma mère avait une soeur, Amélie, émigrée en Amérique vers 1937-1938, à Los Angeles, ou bien avant les autres frères et soeurs plus âgés avaient également émigrés. Là-bas elle aurait épousé un jeune juif de Rhodes "un novio muy hermozo", mais elle n'eut pas beaucoup de chance.
Mes grand-parents restèrent donc seuls dans la maison de la rue Sigismondo Malatesta, ils étaient très vieux, mon grand-père ne travaillait plus. Il semble qu'il avait un négoce de fruits et légumes que je n'ai jamais vu, car alors ma mère passait par une autre rue.
Nous habitions ailleurs, une maison dans le quartier grec près de l'église orthodoxe de Sainte Anastasia. En 1939 une madone de cette église pleura, les Grecs voyant en cela de tristes présages, ( ils n'eurent pas torts) portèrent en hommage à cette vierge en pleurs de fins et longs cierges jaunes.
Par la suite, une fois par semaine, ma mère me conduisait avec ma soeur chez ma grand-mère. A chaque fois, mon grand-père ne se trouvait pas à la maison. Je n'en garde aucun souvenirs précis, si ce n'est l'impressions de faire une traversée, et de passer d'un monde à un autre monde différent, quand je traversais le quartier juif.
Par rapport aux autres enfants , je considérais comme un grand privilège le fait d'aller et venir à son aise, ma grand-mère était une femme d'une grande douceur,elle m'enlaçait et m'embrassait si tendrement qu'elle en pleurait. De tous les enfants qu'elle avait, ma soeur et moi étions ses seuls petits enfants connus, mais nous étions chrétiens. En cachette, quelques années auparavant, ma grand-mère avait voulu assister à la procession de la Via Crucis, elle avait vu l'effigie en plâtre de ce juif crucifié et tout ensanglanté. Elle en fut si perturbée et impressionnée qu'elle en perdit toutes ses dents, ainsi nous raconta ma mère. Elle me parlait une langue très mélodieuse que je ne comprenais pas, mais dont intuitivement je saisissais le sens. Moi qui vivais dans le quartier grec, et avais une servante grecque qui me parlait sa langue, Je parlais grec en plus de l'italien, mais pas l'espagnol . Aujourd'hui j'ai complètement oublié le grec, par contre je comprends assez bien l'espagnol.
D'une vitrine ou d'un placard, l'endroit changeait toujours, de son l'ample cuisine, ma grand-mère sortait une confiture faite de pétales de roses ou de coings, ou des douceurs au massepain, en pâte d'amande. Peut-être y avait-il d'autres choses à base de sésame et de miel. Voilà, mes premiers souvenirs du quartier juif de Rhodes, ce sont ces biscuits, ces douceurs, qui étaient pour moi un vrai miracle de parfums de roses, de cannelle, de miel, et quoi d'autre encore !
Puis un jour ma grand-mère mourut, comme ça, à l'imprévu. En ce temps là les gens mourraient sans crier gare, à l'improviste, sans savoir pourquoi. Mon grand-père resta seul, c'est alors que toute notre famille se transféra dans sa maison. Ma mère l'assista quelques années, puis il mourut lui aussi en 1941 ou 1942, de crève-coeur je crois. Il a sa tombe au cimetière juif de Rhodes près de sa femme, Matilde Hasson. Ma mère connaît l'endroit exact.
Il s'appelait Joseph Mizrahi, Ma mère porte ce nom, je sais que Mizrahi est un nom très connu en Israël et par le monde, ma mère est la seule de sa famille à l'avoir gardé car ses frères et soeur, émigrés en Amériques, l'on changé en Eastern, mais depuis ma mère n'a plus eu de prénom. Elle s'appelait Violetta, quand elle s'est convertie elle a pris le prénom de Maria, mais dans le quartier on l'appelait Zimbul. A présent, en Sicile où elle vit depuis 50 ans, elle a 80 ans , on l'appelle "Signora Maria" et peut-être a-t-elle mentalement traduit en "Signora Zimbul".
Les souvenirs de son quartier ?

Avant tout sa maison, toute sur un seul étage, deux entrées, deux portes, qui donnaient sur deux cours bien distinctes, une en ciment , l'autre en cailloux blancs et noirs. C'était peut-être initialement deux maisons mitoyenne, unifiées par la suite. Derrière un jardin fruitier, verger pratiquement abandonné, tout autour des cours, des murs blanchis à la chaux garantissaient une totale intimité "privacy" avec au début des haies basses ou surélevées, et des fleurs simples, roses, géraniums, gardénias, candides et très parfumées. Pour ombrager le tout, des pergolas de raisins Sultana, à l'époque l'unique raisin sans pépins. Chaque maison, la mienne comprise avait dans un coin une boule de canon, en fer ou en pierre blanche.
Mais pour moi, l'endroit le plus existant, le plus fabuleux, était le grenier, on y accédait par un escalier de bois, vernis en bleu. Là se trouvaient des caisses de livres d'écoles, des collections de revues en tout genre, vieux cahiers, anciens habits, chapeaux à voilettes et sacs de dames. Chaque objets était porteur d'histoire, Il y avait des livres d'histoires français avec de superbes illustrations, ainsi que des revues de mode des années 1915-1920, également en français . Et puis il y avait d'autres livres, dans une écriture incompréhensible, ainsi au travers des explications approximatives de ma mère qui avait fréquenté les écoles israélites de l'Alliance, je reconstruisait un peu du passé. Je parcourais à pied les étroites ruelles pavées où les autos ne pouvaient passer, et descendais vers la place ou se trouve la fontaine des hippocampes, et puis la place du feu, où mon père avait un bureau d'expéditions. De là j'avais le choix pour rejoindre mon école des "Fratelli Cristiani" hors des murs, au delà de la Porte St. Georges, ou traverser le quartier Turc, ou parcourir la rue des Cavaliers, ou longer le bord de mer du Mandracchio et les jardins d'hibiscus rouges.
Ma mère avait repris contact avec la communauté, amis et copines d'enfance, ceux qui n'étaient pas partis en Amérique. Le point de rencontre pour les dames était la maison d'une couturière qui travaillait devant sa porte, sur une petite place où débouchait notre rue. Cet endroit s'appelait "La punta de la cay". Lorsqu'elle n'était pas à la maison, on pouvait trouver ma mère à "la punta de la cay". Dans le quartier, nous les enfants, nous jouions dans la rue avec deux bouts de bois pris dans des caissettes de fruits. Avec l'un on faisait sauter l'autre plus petit, appuyé sur caillou, on le frapper en l'air pour l'envoyer le plus loin possible. En été nous avions toute la mer pour nous baigner.
Rhodes était un village, tout le monde se connaissait, c'était rempli de militaires des forces de terre, de l'air, et de mer, ça chantait " Signorine non guardate i marinai, Juna, Vivere, Parlami d'amore Mariù, Il cammelliere, Vincere, Lili Marlène…" Les fils de l'époque était "Luce, Il piccolo alpino, Ore 9, Lezione di Chimica, Stallio e Olio, Macario, La cena delle beffe, Michele Serra pilota, Noi vivi, Addio Kira, Giarabrub " (Colonnello non voglio il pane, dammi fuoco per mio moschetto).
Moi j'étais petit, mais je regardais les filles de 18, 20 - 25 ans, avec des permanentes et des souliers orthopédiques, et parmi elles des jeunes fille juives effrontées, qui s'entretenait avec tous les jeunes militaires. Puis il y eu aussi les soldats de la Wermarcht, aux bottes luisantes, grands, beaux, blonds. Ils étaient invités dans les maisons italiennes pour danser le fox trot au son du grammophone à manivelle.
Pour moi, Rhodes se termina à l'aube du 1er juillet 1943, pour ces enfants juifs avec lesquels je jouais et dont , aujourd'hui, je ne me rappelle plus les noms, il m'est resté comme seule impression, le regard intrigant de quelques fillettes…. Tout fini un an plus tard , en juillet 1944.
Je me suis toujours demandé, si cela eut été ma fin à moi aussi, si au lieu de devenir chrétien j'étais "resté" juif, comme j'étais né.
Et si ma mère avait réussi à émigrer vers Los Angeles, bien longtemps avant de connaître mon père ?

PASQUALE CACOPARDI
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