MAROC PAYS QUI M'A VU NAITRE PAR SOLY ANIDJAR
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MAROC PAYS QUI M'A VU NAITRE PAR SOLY ANIDJAR

HISTOIRE DES JUIFS DU MAROC-CASABLANCA-RABAT-MAZAGAN-MOGADOR-AGADIR-FES-MEKNES-MARRAKECH-LARACHE-ALCAZARQUIVIR-KENITRA-TETOUAN-TANGER-ARCILA-IFRANE-OUARZAZAT-BENI MELLAL-OUEZANE
 
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 MUSIQUE JUDEO-MAROCAINE

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Soly Anidjar
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MessageSujet: MUSIQUE JUDEO-MAROCAINE   MUSIQUE JUDEO-MAROCAINE Icon_minitimeLun 28 Juil 2008 - 14:14


Musique judéo-maROCAINE
Pendant des siècles, juifs et musulmans ont vécu côte à côte en Andalousie dans une même ambiance culturelle, partageant le même goût pour les arts et les belles- lettres qui y prospéraient alors. Ce fut l'âge d'or de l'Andalousie musulmane. La symbiose culturelle des deux communautés s'opérait par les membres de l'élite qui rivalisaient dans tous les domaines: lettres, philosophie, médecine, mathématiques. Bien des chefs-d'oeuvre de la culture juive ont d'abord été écrits en langue arabe comme ce fut le cas pour l'oeuvre de Maimonide connu chez les Arabes sous le nom d'Abou Imran Ibn Maïmoun. Les langues étaient voisines et les juifs passaient de l'une à l'autre sans difficulté. Un poète juif, Ibnou Sahl, a écrit un recueil entier de mouwachahat, preuve du remarquable degré d'intégration des deux communautés.

Après la "Reconquista", exilés de même façon, juifs et musulmans vécurent ensemble leur exil dans les pays du Maghreb où ils apportèrent bien des éléments de cette brillante civilisation. Le malheur qui les frappait a conduit les deux communautés au même chant de regret : "Assafi ala...diar elandalous" (Grand est mon regret de notre passé au pays d'Andalousie). Ils avaient participé pendant des siècles à la même histoire dans une même entité nationale. Ils retrouvèrent une ambiance comparable dans les pays d'accueil et assimilèrent vite cette culture arabo-berbère très voisine de la leurIls allaient de nouveau vivre côte à côte, se confondant presque : même costume, à quelques détails près, moeurs et coutumes très voisines, sinon identiques, mémoire et patrimoine culturel communs qu'ils eurent le même souci de préserver de l'oubli en les faisant pénétrer soit à la synagogue soit à la mosquée. Ainsi les pioutèmes ne sont rien d'autre que des mélodies andalouses empruntées par des rabbins séfarades qui ont composé des textes expliquant chacun un verset de la Torah. On les chante dans les cérémonies religieuses tout comme les psaumes de David. Andalouses aussi, et reprenant parfois les mêmes mélodies, sont les Samaâ-s ou chants arabes en l'honneur du Prophète. (Les poètes juifs écrivant en langue hébraïque prenaient souvent leurs modèles dans la poésie arabe dont ils adoptaient le mode de penser; aussi le chant juif était-il très proche du chant arabe et de la pensée musulmane. Les deux communautés écoutaient avec le même engouement les noubas qu'elles avaient emportées en quittant leur première patrie: l'Andalousie. Elles appréciaient de même les oeuvres de leur culture nouvelle en arabe dialectal, langue parlée couramment dans les deux communautés et qui a produit le melhoun, si riche et si varié.

Elles chantaient et appréciaient tout autant une œuvre de Sidi Kaddour Elalami (pour les Marocains) ou un hawzi de Ben Msayeb, de Bensahla, ou de Ben Triki (pour les Algériens) ; quant aux juifs de Tunisie, ils étaient encore plus envoûtés que les musulmans par un chant aroubi ou par un air vif et rythmé de rbaïbiya.

Cette poésie populaire est passée en Algérie, colportée par les meddah-s chanteurs conteurs des souks, suivis des chanteurs chaâbi. Le répertoire algérien sera, dès le début du siècle, adopté par les chanteurs et chanteuses de Casablanca qui y voyaient une modernisation de leur répertoire traditionnel. Ce genre, dit algérien, devient le répertoire des artistes d'origine juive et obtient un grand succès auprès du public de même origine. Parmi les artistes qui pratiquaient ce genre de préférence à tout autre et qui se firent connaître dans les deux pays pour leur interprétation remarquable, nous pouvons citer Salim Hilali, Zahra El-Fassiya, Ibrahim Souiri, Elmaalma Nejma, Raymonde l'bidaouiya et enfin Samy El-Maghribi qui composa dans ce genre certaines œuvres qui ont marqué son époque: Omri ma nensak ya mamma - Qoftanek Mahloul ­ Elmlayen, Elli habouh ya ouilou. En Algérie, des maîtres ont collaboré à cette nouvelle vague. Il s'agit de Bachtarzi Mahieddine, Liaho Soror, Bouchara, Elledjam et Berhoum (Abraham Robach), suivis de Saoud l'Oranais, Lili Elabassi et le cheïkh Zouzou. Une mention spéciale doit être faite pour le cheïkh Raymond, grand maître du malouf constantinois. Cette génération-là, encore connue de nos jours et suivie par celle de Blond-Blond, René Perez, Lili Boniche qui mêlèrent des chansons de variétés au répertoire de la musique classique judéo-arabe, a suscité de nombreuses vocations auprès des jeunes générations.

Que reste-t-il de cette culture judéo-arabe, aujourd'hui que les juifs du Maghreb se trouvent dispersés dans le monde ?
En France, la communauté séfarade vivote à côté de l'émigration musulmane. En Israël, juifs maghrébins et juifs orientaux, bien que majoritaires, sont pourtant traités en minorité marginale. "Cette culture a marqué de toute son empreinte l'âme des juifs maghrébins. Elle résonne encore dans le cœur, dans l'âme déracinée des émigrés en Israël, elle retentit dans leur musique, dans leurs chants, dans leur folklore et leurs rites. Il y a le mal du pays". Ainsi s'exprime Haïm Zafrani, écrivain juif marocain vivant en Israël.
Au Maroc, on n'a oublié aucun des représentants de cette musique judéo-arabe, ni les maîtres déjà cités, ni Samy Elmaghribi qui a donné récemment des concerts à Fès et à Rabat, ni surtout Salim Halali, le chantre du modernisme dans la musique traditionnelle des trois pays du Maghreb. De nouveaux noms ont apparu comme Boutbol ou Pinhas. De même que de nouvelles expériences surgissent
, notamment celles initiées par Francoise Atlan, une soprano qui s'est spécialisé dans les chants sépharades et la musique arabo-andalouse.

En mémoire de cette musique et de cette époque, un spectacle et un double-CD sont nés dans le cadre du "temps du Maroc" en France : "chants de traverse.
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MessageSujet: Re: MUSIQUE JUDEO-MAROCAINE   MUSIQUE JUDEO-MAROCAINE Icon_minitimeLun 3 Nov 2008 - 12:26



Interview paru ce matin sur le quotidien marocain " LE MATIN DU SAHARA" : Le patrimoine judéo-marocain ne peut qu'être préservé»
Interview • Maxim Karoutchi, chanteur et musicien

LE MATIN : Toute votre vie vous avez baigné dans la musique judéo marocaine. Que représente-t-elle pour vous aujourd'hui ?

Maxim Karoutchi : La musique représente beaucoup de choses pour moi, notamment de l'émotion. Aujourd'hui, avec mes frères, on essaie de maintenir la flamme du patrimoine judéo marocain que nous est transmise depuis 6 générations. Il y a quelques années, on m'a surnommé dans un article de presse « le dernier des Mohicans ». Quand j'ai vu ce titre, passée la fierté, j'ai senti le poids de cette responsabilité et le devoir de défendre ce patrimoine.

Vous dites souvent qu'il y a une façon « juive » de chanter. Qu'est-ce qu'elle a de spécial ?

Effectivement, cette manière de chanter est beaucoup plus profonde. C'est celle de quelqu'un qui veut toujours défendre son identité. Un citoyen musulman marocain, se sent déjà marocain. C'est un acquis. Alors qu'un juif marocain doit doubler d'effort, que ce soit sur le plan artistique ou patriotique en affirmant à chaque fois qu'il est d'abord Marocain avant d'être de telle ou telle confession. Mais le plus important, c'est de transmettre ce patrimoine. La musique, c'est un seul langage même si elle est chantée dans différentes langues.

Le patrimoine judéo marocain est tellement riche qu'on se demande s'il faut le moderniser pour qu'il puisse survivre encore ou le moderniser. Vous êtes pour quelle thèse ?

Il est clair qu'il faut le préserver. Toutes les musiques évoluent et chaque chanson peut être interprétée d'une manière différente. L'essentiel c'est de ne pas tomber dans l'imitation. La chanson judéo marocaine est chantée par tout le monde. Quand on écoute « Al Attar », « Kaftanek mahloul », « Ayli wa'di lalla »… on n'est pas censé connaitre leur origine. Ce qui est important c'est qu'elles continuent d'être interprétées par différents chanteurs. Et ça c'est extraordinaire.

Quel regard jetez-vous aujourd'hui sur ce grand patrimoine ?

Je pense que si on en parle aujourd'hui c'est que le message est passé. Ce qui est arrivé, c'est qu'il y a eu plusieurs périodes exodes. Mais il est une théorie que j'aime beaucoup à répéter. Prenez un arganier et essayez de le cultiver en France ou ailleurs, il ne donnera jamais l'argan d'origine. Il en est de même pour les juifs marocains qui ont quitté leur pays. Ils restent attachés à leur patrimoine marocain. Notre histoire est tellement riche qu'on ne peut pas l'effacer du jour au lendemain à causes de tel ou tel conflit. En s'exilant, les gens restent en deuil. Je le constate quand je me produis aux Etats-Unis ou ailleurs. Je les sens assoiffés de patrimoine. Ils me demandent parfois des chansons que je connais parce que j'ai baigné dans une famille d'artistes, autrement, je n'aurais pas connu tout ce répertoire. Mon père chantait et nous-mêmes faisons tout pour le préserver. Malheureusement, toute une génération le méconnait et ne fait rien pour y remédier. Ils ignorent les œuvres de Brahim Alami, Fouiteh… et tous ceux qui ont fait la gloire de la chanson marocaine.

Que vous appris votre père à propos de cette musique et qu'est ce qu'elle vous a appris elle-même ?

Maman, comme toutes les mères de l'époque, avait une petite radio dans la cuisine. Elle était « Moulou'a », une mordue de musique. Elle adorait les chansons classiques «d'Oum Keltoum, Abdelwahab ainsi que celles marocaines. Mon père, lui, avait une technique assez spéciale. C'est quelqu'un qui a toujours baigné dans la musique avec son père et son grand père. Mais il ne nous jamais rien imposé. Il était toujours là à nous demander si on connaissait telle ou telle chanson et si on voulait l'apprendre. Il a un registre extraordinaire, sachant qu'il ne sait ni lire ni écrire. Tout est préservé dans sa mémoire. Aujourd'hui encore, chaque fois que j'ai besoin de quelque chose je lui demande conseil, bien que je vole de mes propres ailes depuis 17 ou 18 ans. Il est toujours là pour me conseiller et me suggérer telle chanson pour tel concert. Avec les nouvelles technologies, on peut enregistrer sur Internet. C'est de cette manière que je préserve le patrimoine. Cela dit, je ne refuse pas que mon fils suive mes traces, j'en serais même fier. Mais à chacun son chemin.

Est-ce que vous aimeriez que votre fils prenne le relais pour que la chaîne ne s'interrompe pas au bout de la 6e génération ?

Je ne pense pas qu'il y aura interruption, parce que c'est une musique qui est très riche. C'est un patrimoine qui ne peut qu'être préservé d'une manière ou d'une autre, si ce n'est en l'écrivant, ce sera en le chantant. Mais il sera toujours là.

De quelle manière est-ce que vous essayez d'enrichir votre répertoire ?

Je suis un grand collectionneur. J'ai, chez moi, une bibliothèque qui contient des archives de toutes sortes. Je suis désolé de voir que de nos jours, quand on parle de la chanson marocaine on évoque toujours le « melhoun », « andaloussi », mais on ne fait rien pour les enseigner. La dernière édition du « Haïk » (notre patrimoine andalou) remonte à 1976. Je demande aujourd'hui à ce qu'on l'impose au conservatoire et dans les écoles. Quand j'étais à l'école « maïmonide », mon professeur d'arabe qui était un accordéoniste de Samy El Maghribi, nous apprenait une fois tous les vendredis la poésie et la musique andalouses pendant une heure. C'est lui qui m'a appris Chamsou l'achi» et beaucoup d'autres chansons que j'ai trouvées extraordinaires. Alors pourquoi ne pas l'imposer aujourd'hui pour qu'elle devienne quelque chose de naturel et de spontané et inciter la nouvelle génération à faire des recherches. Je ne comprends pas pourquoi on enseigne un Victor Hugo et pas les poètes du «melhoun » et dans les conservatoires on n'entend que Oum keltoum et Abdelwahab. J'en suis fou de rage. Il faut imposer la musique marocaine et défendre notre pays. Il est vrai que nous sommes ouverts à toutes sortes de cultures mais il faut que nous soyons un peu plus chauvins.

Vous êtes un grand artiste avec un potentiel énorme et pourtant on ne vous voit pas beaucoup à la télévision. Pourquoi ?

Pour la simple raison que j'aimerais, qu'avant moi, d'autres artistes soient mis en valeur. Je gagne ma vie grâce aux mariages que j'aime beaucoup parce qu'ils me permettent d'être près de mon public. J'adore le faire danser. Il y a d'autres artistes qui ont fait la gloire de la chanson marocaine. Ceux là même dont je reprends les chansons. C'est donc grâce à eux que je vis et c'est à eux que je voudrais rendre hommage. Que les gens m'écoutent dans les mariages et qu'ils apprécient mes chansons, c'est tout ce que je cherche. Ces derniers temps on a fait appel à moi à la télévision pour animer des émissions mais j'ai refusé parce qu'on m'a imposé un quota de chansons du golf plus élevé que celui des chansons marocaines. J'ai refusé. Je suis là pour défendre mon pays.
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Maxim, le nostalgique
Natif de Casablanca, ce fils de l'ancienne Médina est fier de ses origines et d son quartier où la cohabitation était exemplaire. « Elle représente la vraie vie marocaine », répète-il à qui veut l'entendre. Pour quelqu'un qui a vécu dans un milieu où tout le monde se connaît comme dans une famille, il a du mal à accepter l'individualisme régnant. « Je me rappelle que dans l'immeuble où j'habitais les portes étaient ouvertes. Cela me manque aujourd'hui », affirme-t-il. Pour anecdote, il raconte : « Le jour où j'ai quitté l'ancienne Médina pour habiter ailleurs, le premier geste que j'ai fait c'était inviter, spontanément, mes voisins, mais aucun d'eux n'a répondu à mon invitation. Il a fallu attendre que je sois responsable du syndic pour que je les réunisse et chante pour les décoincer. Je leur ai expliqué qu'on est une famille. C'est de cette manière que j'ai grandi. J'ai besoin de voisins sur qui je peux compter en cas de problème. Le Marocain est connu pour son hospitalité. C'est quelque chose qu'il faut préserver ».


amitie

Malika
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MessageSujet: Re: MUSIQUE JUDEO-MAROCAINE   MUSIQUE JUDEO-MAROCAINE Icon_minitimeLun 3 Nov 2008 - 22:45

Soly, hier j'ai vu «LA «NÛBA D'OR et de lumières» une œuvre magistrale de Izza Genini

Génini: « Je pense que Nûba d'Or et de Lumière cherche plus à faire passer le plaisir de la musique qu'un message, mais en racontant cette musique, en la montrant dans son partage naturel entre les différentes communautés, qu'elles soient chrétiennes, juives ou musulmanes, le film dit clairement qu'il existe un espace où, par delà les siècles et les dissensions, les êtres peuvent s'entendre. »

Izza, est d'une gentillesse exemplaire, elle m'a dit ceci :

« AMITIÉ POUR TOUS »

elle te passe le bonjour.
dans sa programmation demain : « Des luths et des délices », «Gnaouas», «Louanges», «Cantiques brodés», «Tambours battant», «La route du Cédrat, le fruit de la splendeur» et «Retrouver Oulad Moumen»

( je n’arrive pas à poster des photos )

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MessageSujet: Re: MUSIQUE JUDEO-MAROCAINE   MUSIQUE JUDEO-MAROCAINE Icon_minitimeMar 4 Nov 2008 - 0:27

Merci mon cher Emilio pour le bisou de Izza Genini j'adore cette femme elle a un talent immence, pour poster des photos essayes ce logiciel c'est celui que j'utilise en cas de panne avec seving


http://imageshack.us/

Merci ma Malika pour le texte.

pour les photos Emilio si tu n'arrives pas a poster envoies les moi sur mon mail
merci
lafilledelamer2001@yahoo.fr
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MessageSujet: Re: MUSIQUE JUDEO-MAROCAINE   MUSIQUE JUDEO-MAROCAINE Icon_minitimeMar 4 Nov 2008 - 1:34

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emilio et la charmante Izza
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MessageSujet: Re: MUSIQUE JUDEO-MAROCAINE   MUSIQUE JUDEO-MAROCAINE Icon_minitimeMar 4 Nov 2008 - 1:38

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AMITIÉ et BISOUS de la part de Izza
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MessageSujet: Re: MUSIQUE JUDEO-MAROCAINE   MUSIQUE JUDEO-MAROCAINE Icon_minitimeMar 4 Nov 2008 - 2:06



MUSIQUE JUDEO-MAROCAINE Pemilionc2
2008-10-10

La célèbre réalisatrice marocaine Izza Génini a produit une série de documentaires sur la manière dont la population de son pays, malgré sa diversité, parvient à transcender les appartenances ethniques et religieuses pour trouver des fondements communs. Dans un entretien exclusif accordé à Magharebia, elle parle de son dernier film.

Interview par Imane Belhaj pour Magharebia à Casablanca – 10/10/08.


[Imane Belhaj] La réalisatrice juive marocaine Izza Génini a parlé à Magharebia de son film et de sa vision d'un Maroc terre de dialogue et de tolérance

Dans son nouveau documentaire intitulé Nûba d’Or et de Lumière, la réalisatrice juive marocaine Izza Génini poursuit son exploration cinématographique des aspects culturels, religieux et sociaux de la vie au Maroc. Ce documentaire, dernier d'une série de onze baptisée "Maroc : Corps et Âme" s'attache à la musique arabe andalouse, fruit du mélange des cultures arabo-musulmane, amazighe, chrétienne espagnole et juive orientale dans le melting-pot de l'Andalousie et du Maroc.

Ce film a récemment remporté le prix Mediteranius du festival de Grenade, en Espagne. Il a également été projeté en août dernier lors d'un festival du cinéma aux Etats-Unis, où il a été très favorablement accueilli par la critique.

Dans un entretien exclusif avec Magharebia, Izza Génini parle de la vision de son film du Maroc comme une terre de dialogue et de tolérance, et de la manière dont sa musique transcende les frontières, les races et les ethnies.

Magharebia: Qui est Izza Génini ?

Izza Génini: Izza Génini est une femme marocaine qui doit son prénom à sa grand-mère Ijja, juive d’origine berbère. J’ai quitté le Maroc à 17 ans pour la France, mais je suis restée attachée à mon pays d’origine au point d’y consacrer tout mon travail.

Magharebia: Pouvez-vous nous en dire plus sur votre dernier documentaire, Nûba d'Or et de Lumière ?

Génini: Nûba d’Or et de Lumière est mon nouveau film, le plus long (78 minutes), et le plus audacieux. S’attaquer à la musique arabo-andalouse de la Nûba sans être moi même ni une muluaa (une adepte) ni une spécialiste, c’était risqué à plus d’un titre. J’ai osé… et si le film est aujourd’hui apprécié et reconnu par les plus exigeants amateurs de cette musique, c’est grâce à tous ceux qui m’ont accompagnée dans cette aventure, en premier lieu les musiciens eux mêmes.

Magharebia: Vous l'avez présenté récemment lors d'un festival aux Etats-Unis. Avez-vous été satisfaite des crtitiques ?

Génini: En effet, le film est passé à Houston, à New York et à Portland. Il va être projeté à Montréal et à Los Angeles, dans des festivals de musique, des festivals de culture arabe ou sépharade, et devant des publics très différents qui, chacun à sa façon, accueillent le film avec enthousiasme.

C’est cela aussi le pari de ce film : être admis de l’intérieur par les amoureux marocains d’El Ala, et révéler cette musique à ceux qui l’ignorent, à l’extérieur.

Magharebia: Ce film parle d'un patrimoine commun entre les Musulmans et les Juifs. A-t-il un message à transmettre ?

Génini: Je pense que Nûba d’Or et de Lumière cherche plus à faire passer le plaisir de la musique qu’un message, mais en racontant cette musique, en la montrant dans son partage naturel entre les différentes communautés, qu’elles soient chrétiennes, juives ou musulmanes, le film dit clairement qu’il existe un espace où, par delà les siècles et les dissensions, les êtres peuvent s’entendre.

[Imane Belhaj] Nûba d’Or et de Lumière a remporté le prix Mediteranius lors du festival de Grenade, en Espagne

Magharebia: S'agit-il de transmettre une image de tolérance et de cohabitation sur la terre marocaine ?

Génini: Le Maroc illustre d’autant mieux cette réalité qu’il n’a jamais cessé d’entretenir cette cohabitation, en particulier dans la musique. Il suffit de se reporter aux innombrables initiatives de rencontres entre musiciens, comme la première et exceptionnelle rencontre entre feu Abdessadek Chekara et le Rabbin Haim Louk à Paris en 1988, à l’initiative de l’association Identité et Dialogue, ou le Festival des Andalousies Atlantiques d’Essaouira, qui offre un exemple unique et réjouissant de symbioses culturelles.

Magharebia: Comment vous avez vécu vous-même cette expérience de cohabitation ou de symbiose au Maroc ?

Génini: Personnellement, j’ai eu le privilège de vivre mon enfance et ma jeunesse au Maroc dans une totale mixité : non seulement entre Juifs et Musulmans, mais auprès de Français, d’Espagnols, dans un joyeux mélange de classes sociales et de langues différentes. J’en suis fière et reconnaissante.
Et si cela transparaît dans mes films, c’est parce que je l’ai vécu.

Magharebia: Peut-on dire que votre série de onze films documentaires sur "Le Maroc : Corps et Âme" relate l'histoire du Maroc et de ses différents aspects culturels, sociaux et religieux ?
Génini: La série des films documentaires que j’ai produits et réalisée sur le Maroc n’a pas d’autre vocation que celle d’être un témoignage et un acte de partage. Je n’ai ni les moyens académiques ni le désir de faire des films à caractère historique, social ou religieux, mais en offrant aux artistes l’occasion d’exprimer leur art devant une caméra, ou en posant mon propre regard sur nos richesses culturelles, j’y contribue peut être.

Ce contenu a été réalisé sous requête de Magharebia.com



Après le film ,Izza a répondu à toutes les questions


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MessageSujet: Re: MUSIQUE JUDEO-MAROCAINE   MUSIQUE JUDEO-MAROCAINE Icon_minitimeMar 4 Nov 2008 - 7:25

Vous etes merveilleux tbarkela, je vais lui envoye a notre Izza ces 3 photos, merci beaucoup Emilio, en janvier Izza si D. veut sera en Israel.
bisous a tous les 2, Emile si tu l'as vois encore une fois, dis lui de ne pas oublier qu'elle m'a promis d'etre chez moi en janvier.
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MessageSujet: Re: MUSIQUE JUDEO-MAROCAINE   MUSIQUE JUDEO-MAROCAINE Icon_minitimeMar 4 Nov 2008 - 10:03

Nous les maghrébins avons cela en commun : NOTRE
MUSIQUE ANDALOUSE, que ce soit la senâa d'Alger, le ghernati de Tlemcen, La ALa Andaloussia du
Maroc, le Melhoun, et le Malouf, c'est le même héritage andalou.
Ce déracinement de tout un peuple (juif, musulman) a fait que cette musique a
été transmise de génération en génération, la musique judéo arabe.
Le judéo maghrébin merveilleusement interprété par Salim Halali. Il a
aussi bien interprété l’andalou, le hawzi, le genre marocain et tunisien, il
est, et reste le plus grand.


Mahièddine dit de lui
dans ces mémoires …. «…Bientôt est venu nous rejoindre un jeune
chanteur Bônois qui n’allait pas tarder à monter en flèche. En 1944 il
détiendra le record de la vente des disques pour l’Afrique du nord, avec des
chansons qui seront pour la plupart des compositions de HAMEL. C’était Salim
HELLALI……J’avais fait sa connaissance par un double hasard. Un soir, dans un
cabaret qui s’appelait « le club », j'avais entendu un jeune
chanteur espagnol que j’ai trouvé remarquable…………..Mon chanteur espagnol n’était
pas plus espagnol que moi ! »

Un Istikhbar interprété par Mahiéddine Bachtarzi.
Ya ahl el andalouss de Ibn Khafadja poète andalou.

O gens d'Andalousie
Dieu vous a favorisés
Votre eau, vos arbres, vos ombrages
Font que le paradis éternel
Se trouve dans vos demeures
Si j'avais à choisir
C'est chez vous que j'irais
Ne craignez pas après cela
Les tourments du feu
Car, il n'est pas possible
Qu'après un séjour au paradis
On puisse pénétrer en enfer.




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MessageSujet: Re: MUSIQUE JUDEO-MAROCAINE   MUSIQUE JUDEO-MAROCAINE Icon_minitimeMar 4 Nov 2008 - 10:06

Excusez-moi, j'ai voulu vous faire écouter Mahièddine et je n'y suis pas parvenue !
Bravo Izza pour Nouba d'or et de lumière.

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MessageSujet: Re: MUSIQUE JUDEO-MAROCAINE   MUSIQUE JUDEO-MAROCAINE Icon_minitimeMar 4 Nov 2008 - 22:52

Le programme à Montréal de IZZA GÉNINI

DES LUTHS ET DES DÉLICES

Izza Genini, France, 1989, 26 minutes, arabe/français
Au nord du Maroc, la ville de Tétouan est surnommée “Fille de Grenade”. Abdelsadek Chekara et son orchestre y interprètent le répertoire classique des noubas, suites musicales aux accents de flamenco héritées de l’Andalousie si proche. Tétouan perpétue le souvenir de l’Âge d’Or qui fut celui de l’Espagne tolérante où chrétiens, juifs et musulmans vivaient dans la convivialité exprimée en particulier par la musique.

GNAOUAS
Izza Genini, France, 1990, 26 minutes, arabe/français

L’Afrique Noire coule dans les veines du Maroc.
Esclaves venus à partir du XVe siècle avec l’or du Soudan Occidental, les Gnaouas ont formé des confréries qui pratiquent encore des rituels de possession et d’exorcisme qui empruntent autant au monde préislamique qu’aux rituels des divinités africaines. Ces cérémonies religieuses et thérapeutiques appellent le mlouk, le génie bienveillant qui descendra sur le danseur au sommet de sa transe.

LOUANGES
Izza Genini, France, 1988, 26 minutes, arabe/français

Entre Volubilis et Meknès, le sanctuaire de Moulay Idriss Ier, fondateur du Royaume islamique du Maroc, est le théâtre de l’un des plus importants pèlerinages religieux du Maroc.
Lors du moussem annuel, la confrérie soufi des Alamiyine inaugure les cérémonies par la khamra (symbole d’ivresse). Puis, pendant huit jours, des processions de tambours et de hautbois mèneront sur des rythmes libérateurs des défilés de confréries et de simples pèlerins en quête de bénédictions.

CANTIQUES BRODÉS
Izza Genini, France, 1999, 52 minutes, arabe/français

« Les tambours emplissaient l’espace. Il y en avait des ronds, des plats, des ventrus... Il y en avait de minuscules et d’énormes comme ceux des musiciens qui venaient virevolter sous nos fenêtres à Casablanca... » À travers les percussions omniprésentes pendant la fête de Achoura, à travers le récit personnel de Izza Génini, le film Tambours battant interroge la place que la musique tient dans l’identification d’un être à ses origines sociales et culturelles

TAMBOURS BATTANT
Izza Genini, France, 1991, 26 minutes, arabe/français

Le MATRUZ, littéralement « pièce brodée » est un genre musical qui illustre parfaitement la co-existence héritée de l’époque bénie de l’Andalousie tolérante et conviviale d’avant 1492. Dans une poésie bilingue où se succèdent des vers en hébreu et en arabe, le rabbin Haïm Louk et le maître de musique andalouse Abdelsadek Chekara de Tétouan, interprètent quelques morceaux de ces cantiques brodés au cours d’un concert exceptionnel organisé à Paris en Décembre 1987 par l’Association Identité et Dialogue.

LA ROUTE DU CÉDRAT
Le Fruit De La Splendeur, Izza Genini, France, 1997, 30 minutes, arabe/français

«Vous prendrez, le premier jour de Souccot, le beau fruit du bel arbre...» (Lévitique XXIII, 40). Ce commandement adressé aux Hébreux concerne, selon la tradition, le fruit du cédrat. Fruit mythique dans la plupart des grandes civilisations, il est pour les juifs image de paix et d’harmonie. Le film La Route du Cédrat part à la recherche de ce fruit sacré dont les érudits juifs du monde entier et les paysans du Doumder attestent l’authenticité originelle entretenue depuis des siècles.

RETROUVER OULAD MOUMEN
Izza Genini, France, 1995, 50 minutes, arabe/français

À l’aide d’archives historiques et personnelles, le film retrace la saga d’une famille juive marocaine dispersée aux quatre coins du monde et réunie un jour à Oulad Moumen, où elle fut fondée au début du XXE siècle.
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